Dire que FLoC – Federated Learning of Cohorts – n’a pas plu est un euphémisme. La proposition de Google pour contenir la publicité ciblée dans un certain périmètre a été rapidement un échec.
De nombreux éditeurs ont été vent debout, dont des navigateurs comme Brave et Vivaldi et d’importants acteurs comme GitHub et Wordpress. Même Amazon avait dit non.
Google avait alors annoncé un délai pour retravailler sa copie. On sait désormais que FLoC n’ira pas plus loin. La société a un nouveau projet pour le remplacer, nommé Topics.
Le fonctionnement apparaît plus simple que FLoC. Dans un premier temps, le navigateur collecte les centres d’intérêt pour la semaine. Il stocke localement les informations sur les trois dernières semaines. Elles ne sont communiquées à aucun serveur et sont supprimées au bout de cette période.
Quand la personne visite un site, ce dernier peut piocher dans la réserve locale. Un seul intérêt par semaine, pour un maximum de trois donc. Via Topics, un site n’irait donc pas plus loin.
Google précise dans son annonce que Chrome intégrera des contrôles pour Topics, permettant notamment de supprimer un ou plusieurs sujets d’intérêt, voire de désactiver complètement le mécanisme. La firme ajoute que certains sujets sont d’office écartés, comme le genre ou la couleur de peau.
Pour l’instant, Google limite le nombre de sujets à 300, qui pourra évoluer ensuite. Si Topics ne parvient pas à déterminer facilement le sujet par le contenu et les métadonnées, un algorithme « léger » tentera de le trouver en analysant le nom de domaine.
Dans la vision de Google, Topics aurait tout intérêt à remplacer les solutions existantes et à uniformiser l’approche de la publicité ciblée.
Mais même si cette nouvelle API, dont l’essai doit débuter à la fin du trimestre, réussissait à plaire, elle ne serait qu’une possibilité parmi d’autres. Rien n’empêche certains sites d’ajouter Topics à la horde de mécanismes déjà en place.