Afin de « mieux cerner le marché de l’emploi cyber » et en partenariat avec l’AFPA, l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information dresse un portrait-robot des « Profils de la cybersécurité ».
L’idée ? « Mieux connaître les enjeux des professionnels et des recruteurs » tout en dépassant « les clichés », à l’aide de données plus objectives. « Qui recruter, quels sont les types de profils et d’emplois, quelles formations suivre ou quels sont les secteurs qui recrutent ? » s’interroge Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI.
Le profil type est celui d’un homme (89 % parmi les professionnels) installé en Île-de-France (54 %) ou en Bretagne, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine (25 %). « La majorité des professionnels de la cybersécurité (73 %) exercent dans le secteur privé contre seulement 22 % dans le secteur public, 3 % en indépendant ou autoentrepreneur et 1 % dans le milieu associatif (1 % non précisé) »
Trois-quarts sont Bac+5 (ou équivalent), mais 47 % « n’ont pas de diplôme ni de certification spécialisée en cybersécurité ». Près de la moitié a moins de 5 ans d’ancienneté. « Trois profils sont particulièrement recherchés par les employeurs : l’ingénieur cybersécurité, le consultant en cybersécurité et l’architecte en cybersécurité. À eux seuls, ils représentent 52 % des offres du marché ouvert ».
Un secteur aux forts écarts de salaire : « Tandis que la majorité des professionnels de la cybersécurité (50 %) perçoivent entre 35 000 € et 64 999 € brut par an, 12 % perçoivent moins de 35 000 € brut par an et 12 % touchent 100 000 € ou plus brut par an ».