La Commission rappelle que les lois en matière de protection de la vie privée ne visent pas une solution technique en particulier. Ainsi, même si les acteurs du marché publicitaire se focalisent beaucoup sur les cookies dans leur communication, toute forme de pistage nécessite de respecter les règles.
« La CNIL a constaté le développement de plusieurs alternatives à l’utilisation des cookies tiers qui peuvent être classées en quatre catégories », indique-t-elle. Elle liste le calcul d'empreinte (fingerprinting), la réinternalisation des cookies via le CNAME cloaking (qui peut poser des problèmes de sécurité), les identifiants ou la connexion unifiée (qui ne dispense pas de consentement libre et explicite), le ciblage par cohorte, etc.
Elle rappelle donc « que le développement de techniques alternatives aux cookies « tiers » ne peut se faire aux dépens du droit des personnes à la protection de leurs données personnelles et de leur vie privée. Leur utilisation doit se faire dans le respect des principes issus de la réglementation en vigueur à savoir le RGPD mais également la directive « vie privée et communications électroniques » (dite « ePrivacy ») qui vise à protéger spécifiquement les communications des individus et sa transposition dans le droit français dans la loi Informatique et Libertés ».
Elle précise que l'utilisateur doit toujours garder le contrôle sur les données personnelles, partagées ou non, et que les interfaces proposées doivent « permettre et faciliter l’exercice de l’ensemble des droits des personnes » de manière conviviale.
Ces derniers mois, elle a effectué plusieurs salves de contrôles. Cette nouvelle précision semble être un rappel à l'ordre avant de nouvelles procédures, alors qu'éditeurs et publicitaires essaient encore bien souvent de jouer avec la ligne jaune pour se conformer aux règles tout en maximisant leurs chances de continuer à pister les internautes.