Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, était hier à l’IGN pour parler de ce sujet. Elle commence par se féliciter de la bonne position de la France au niveau international : 1ère sur l’ouverture des données Covid-19, 2e de l’OCDE sur l’open data et 3e au sein de l’Union européenne.
Il était notamment question d’un changement attendu : « Ouvrir les décisions de justice et le droit » avec la « jurisprudence pseudonymisée » dès 2022. Elle veut aussi généraliser la base adresse nationale : « Permettre aux services de secours, aux opérateurs qui déploient la fibre, et à tous les acteurs économiques d’avoir une donnée fiable sur la géolocalisation des adresses ».
Pour la recherche, elle veut mettre en place une plateforme nationale « Recherche Data Gouv » dès mars 2022. Elle proposera « une offre souveraine de dépôt et de signalement des données de recherche » et « un accompagnement pour les chercheurs à l’usage et la valorisation de leurs données ». La feuille de route de son ministère se trouve par là.
Au total, pas moins de 15 feuilles de route ministérielles (Justice, Armées, Intérieur, Travail, Enseignement, Économie…) ont été dévoilées. Le jeu de données de l'ensemble des actions est disponible ici.
Amélie de Montchalin annonce qu’il y a déjà plus de 2 000 experts de la donnée dans les administrations et qu’il faut en recruter 400 de plus d’ici à 2023.
Au début de l’année, une mission sur ce sujet a été confiée à une équipe conjointe de la direction interministérielle du numérique (DINUM/Etalab) et de l’Institut de la statistique et des études économiques (Insee). Son rapport est désormais public, il comprend notamment « 12 recommandations pour dynamiser la gestion et la valorisation des compétences data ».