Le Conseil de l'Europe, organisation de défense des droits de l’homme forte de 47 États membres, propose d’« interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale dans le seul but de déterminer la couleur de la peau, les croyances religieuses ou autres, le sexe, l’origine raciale ou ethnique, l’âge, l’état de santé ou le statut social d'une personne ».
Cette interdiction devrait aussi s’appliquer aux technologies de « reconnaissance de l’affect », qui permettent d’identifier les émotions et qui peuvent être utilisées « pour détecter les traits de personnalité, les sentiments intérieurs, la santé mentale ou l’engagement des salariés, car elles représentent des risques importants dans des domaines comme l’emploi, ou l’accès aux assurances ou à l’éducation ».
Le recours clandestin à la reconnaissance faciale à la volée par les forces de l’ordre ne serait acceptable, précise le Conseil, « que si cela est strictement nécessaire et proportionné pour empêcher des menaces imminentes et substantielles pesant sur la sécurité publique et qui sont documentées à l’avance ».
Les entreprises privées ne devraient pas, pour leur part, « être autorisées à utiliser la reconnaissance faciale dans des environnements non contrôlés tels que les centres commerciaux, à des fins de marketing ou de sécurité privée ».