Le ministère de l'Intérieur a discrètement amélioré ses capacités d'analyse des données issues du fichier de Traitement d'antécédents judiciaires (TAJ), révèle La Lettre A. Il répertorie 19 millions de personnes « mises en cause », sans qu’elles aient pour autant été condamnées pour ce qui les a amenés à être fichées, ainsi que les photos de plus de 8 millions d’entre elles.
Une nouvelle version du logiciel FaceVACS-DBScan commercialisé par la société allemande Cognitec permet en effet, depuis quelques mois, d'opérer des recherches « en quelques secondes ». Résultat, d’après nos confrères : « malgré le confinement, les demandes des policiers en matière de rapprochement par reconnaissance faciale ont atteint un total de 207 584 requêtes au premier semestre 2020, contre de 375 747 pour l'ensemble de l'année 2019 ».
Ils notent au surplus que « dans son rapport pour avis à la commission des finances, le député Stéphane Mazars (La République en marche) rapporte également que ce logiciel permet désormais de faire des comparaisons avec des photographies, images et vidéos, dont celles, de moindre qualité, issues des réseaux sociaux ».