Dans un entretien accordé aux Echos, il revient sur le débat autour de la 5G : « On l'a oublié, mais le même débat a eu lieu avec la 4G. Parfois, avec les mêmes protagonistes, c'est assez drôle. Ce qui m'inquiète davantage, c'est l'image que cela renvoie de notre pays auprès des investisseurs étrangers. »
Si pour lui il faut entendre les craintes, y répondre est compliqué « car cela relève du domaine de l'irrationnel ». Surtout, de son point de vue, les soucis environnementaux sont plutôt à chercher du côté des smartphones et de nos PC.
Il en profite d'ailleurs pour replacer l'un de ses sujets de prédilection : l'interdiction de la subvention des appareils. Une pratique qu'il combat depuis des années, pour des questions davantage stratégiques et économiques qu'écologiques.
« Toute politique qui viserait à promouvoir l'achat d'un nouveau terminal mobile alors que celui qu'on possède a encore quelques années de vie irait à contre-courant de la volonté de réduire l'empreinte énergétique du secteur », déclare-t-il.
Et les forfaits illimités, qu'il est l'un des rares à proposer (avec Orange en 5G désormais) ? Ce « n'est pas le vrai problème ». Pour le fondateur de Free, la consommation d'énergie des réseaux est faible, et « si vous commencez à dire aux Français « arrêtez de consommer de la data », ils vont vous répondre que c'est leur liberté. Il existe déjà beaucoup de restrictions, si en plus on en rajoute tous les jours…».
Sur la fibre, il demande des actions pour pouvoir accélérer, un tiers du parc de clients ayant déjà sauté le pas : « Il faudrait qu'Orange prenne la décision d'éteindre son réseau historique en cuivre dans un calendrier court partout où la fibre est disponible ou que le régulateur l'y pousse en baissant drastiquement les tarifs du dégroupage ».