Au salon Vivatech, Emmanuel Macron indique que la France ne s’opposera pas à Huawei. « Notre perspective n’est pas de bloquer Huawei ou toute autre entreprise, c’est de préserver notre sécurité nationale et la souveraineté européenne. Je pense que déclencher maintenant une guerre technologique ou une guerre commerciale vis-à-vis d’un autre pays n’est pas judicieux ».
Alors que Donald Trump a signé le décret plaçant l’équipementier sur liste noire, le gouvernement français soutient toutefois la proposition de loi « visant à préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale de la France dans le cadre de l'exploitation des réseaux radioélectriques mobiles ».
Si Paris ne veut pas bloquer Huawei, cette future loi va soumettre à autorisation du Premier ministre, les équipements télécoms de nouvelle génération, notamment en cœur de réseau. Il pourra ainsi opposer son véto « dans le but de préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale » en cas de menace.
Le Premier ministre pourra prendre en considération « les modalités de déploiement et d’exploitation mises en place par l’opérateur et le fait que l’opérateur ou ses prestataires, y compris par sous-traitance, est sous le contrôle ou soumis à des actes d’ingérence d’un État non membre de l’Union européenne ».
Le texte déjà voté à l’Assemblée nationale sera examiné au Sénat le 26 juin.