La semaine dernière, on apprenait avec stupéfaction la fin brutale de l’asile politique accordé à Julian Assange par l’Équateur. Le fondateur de WikiLeaks était réfugié dans une ambassade du pays à Londres depuis sept ans.
WikiLeaks clamait que cette fin d’asile était illégale. L’Équateur, lui, évoquait une décision « souveraine » prise « après ses violations répétées des conventions internationales et des protocoles de la vie quotidienne ».
Lenín Moreno, président de l’Équateur, a depuis donné quelques précisions. Assange aurait ainsi utilisé l’ambassade comme « centre d’espionnage ».
Il reproche tout particulièrement à Assange d’avoir continué ses activités « déstabilisantes pour les gouvernements », activité « violant les conditions de l’asile ». Une décision qui « n’est pas arbitraire, mais basée sur le droit international ».
La décision de Moreno est cependant vivement contestée dans son pays. Le précédent président, Rafael Correa, n’a pas hésité à parler de « crime que l’humanité n’oubliera jamais », traitant Moreno de « plus grand traître de l’histoire de l’Équateur et de l’Amérique Latine ».