« On ne va pas avoir un multipass quand on allume l’ordinateur ». Sur le thème de la levée d’anonymat, Mounir Mahjoubi a tenté de rassurer ce matin sur l’antenne de France Inter.
La proposition des trois députés LREM, qui souhaitaient qu’une pièce d’identité soit réclamée à chaque ouverture de compte sur les réseaux sociaux, n’a donc pas le vent en poupe à Bercy. Cependant, le secrétaire d’État en charge du numérique a une autre idée qui devrait être intégrée à la future loi contre la haine, présentée avant l’été.
À l’index, les pétitions, et toutes les respirations de la démocratie participative en ligne. « Aujourd'hui, on ne va pas continuer à avoir des pétitions qui sont signées par des comptes anonymes » tambourine-t-il au micro de nos confrères. « Si on veut que ces pétitions soient fortes, il faut qu’elles soient signées par des citoyens. Il faut qu’on mette en place un dispositif qui oblige les gens à s’authentifier ».
La Corée du Nord n’aura donc peut-être pas l’occasion de nous attaquer en concurrence déloyale car cette exigence ne sera pas généralisée : « Quand je joue à Fornite ou que je suis sur un site de rencontres, si j’ai envie de m’appeler Bisounours2020 [ou] Tête d’enclume, heureusement que j’ai le droit d’avoir mon compte comme je le souhaite ! Et puis, techniquement, il est impossible d’imposer aux personnes de donner une pièce d’identité pour aller sur Internet en général ».
En attendant, « démocratie en ligne ? Zéro anonymat ! Il faut que les gens parlent en tant que citoyens, disent qui ils sont » insiste ce spécialiste du numérique.