En fin de semaine dernière, on apprenait l’intention ferme de la FTC de bloquer le rachat d’Activision/Blizzard par Microsoft – pour la somme rondelette de 68,7 milliards de dollars – au motif que les craintes pour la concurrence étaient trop grandes. Ce alors que l’Union européenne n’avait rien trouvé à y redire.
La Federal Trade Communication érigeait en exemple la licence Call of Duty (et d’autres), que Microsoft pourrait peu à peu éloigner des autres supports pour en faire des exclusivités Xbox, exactement comme elle va le faire pour Redfall, Starfield et le futur Elder Scrolls VI.
Dans une réponse officielle, Activision qualifie cette idée de « non-sens ». « Au contraire, Microsoft a passé l’année écoulée à promettre aux régulateurs, à des dizaines de millions de joueurs, ainsi qu’aux consoles et plateformes concurrentes qu’ils ne le feront pas ». Microsoft ne se risquerait pas à « ternir sa réputation et ses partenariats ».
De manière plus pragmatique, faire de la licence Call of Duty une exclusivité Xbox représenterait une perte « de plusieurs milliards de dollars », sans parler de la colère pour les joueurs sur PlayStation et de ceux sur Xbox, qui perdraient leur capacité à jouer avec leurs amis sur PlayStation. « Le contrecoup pour les joueurs serait désastreux. Il détruirait la confiance des joueurs envers Microsoft et sa marque ».
Enfin, Call of Duty ferait face à une concurrence féroce, qui s’intensifie toujours un peu plus avec la sortie d’autres titres. Tourner le dos à la PlayStation enverrait les joueurs chez la concurrence.
Activision rappelle également avoir proposé un accord la semaine dernière, contenant un engagement pour dix ans sur la licence Call of Duty envers Nintendo, Valve et Sony. Les deux premiers ont accepté, Gabe Newell (PDG de Valve) étant allé jusqu’à dire que Microsoft avait toujours tenu sa parole. Sony, pour sa part, n’a pas encore répondu.