Face aux marchés, Patrick Drahi défend la stratégie de SFR : « Le plan reste le même »

Face aux marchés, Patrick Drahi défend la stratégie de SFR : « Le plan reste le même »

Jusqu'ici, tout va bien...

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

15/11/2017 8 minutes
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Face aux marchés, Patrick Drahi défend la stratégie de SFR : « Le plan reste le même »

Alors qu'Altice a connu deux semaines très compliquées en bourse, notamment en raison de résultats inférieurs aux attentes, Patrick Drahi, Dexter Goei et Dennis Okhuijsen ont pris la parole lors d'une conférence organisée par Morgan Stanley pour tenter de rassurer les investisseurs et analystes. 

40 minutes de punchlines guerrières et de promesses rassurantes. C'est ainsi que l'on pourrait résumer la présentation tenue par Altice dans le cadre de la conférence Tech, Media & Telecom organisée par Morgan Stanley à Barcelone, du 15 au 17 novembre.

Sur scène, les trois hommes forts du groupe Altice. Bien évidemment Patrick Drahi, le fondateur de l'entreprise, mais aussi Dexter Goei, PDG d'Altice NV et d'Altice USA ainsi que Dennis Okhuijsen, le directeur financier d'Altice NV et directeur exécutif d'Altice Europe.

Le point sur la dette

La première question donne directement le ton des quarante minutes qui suivront. « Les deux dernières semaines ont été marquées par une forte volatilité du cours de vos actions, et parmi les commentaires des marchés, il semble y avoir des préoccupations autour de votre dette » entamait le modérateur du panel, avant de demander quels remèdes Altice envisage pour réduire son niveau d'endettement.

Dennis Okhuijsen a commencé par refaire le point sur la situation actuelle du groupe. Elle n'a pas changé depuis la présentation de ses résultats pour le troisième trimestre, que nous avions largement commentés. La dette brute s'élève à plus de 50 milliards de dollars, répartis entre plusieurs silos en France, en Europe et aux États-Unis. 

La direction d'Altice se félicite de ne pas avoir d'échéance importante sur son silo européen (Altice International + Luxembourg + SFR) avant 2022, ce qui lui laisse les coudées franches pour investir dans ses différents projets... jusqu'au prochain refinancement.

La maturité moyenne des emprunts est de 6,2 ans. Concernant SFR, c'est 4,1 milliards d'euros qu'il faudra trouver d'ici fin 2022, puis 2,2 milliards en 2024 et 2025 avant de régler la tranche la plus importante (6,8 milliards) en 2026.

Altice Maturity profile

Altice se vante également de la réduction de l'effet de levier sur sa dette américaine, d'une part, en faisant croitre rapidement l'EBITDA d'Optimum et Suddenlink, mais aussi en mettant à profit les importantes liquidités dégagées par ces deux filiales. L'objectif principal de l'entreprise est d'en faire autant en Europe, où le désendettement est au point mort, et ne devrait pas reprendre avant l'an prochain. 

« 2018 doit être une année de transformation pour la France », martèle le dirigeant, tout en précisant qu'il ne sera pas question du moindre rachat, mais plutôt de cessions d'activités jugées non indispensables... reste à voir lesquelles.

The Patrick Drahi's Show 

Habituellement discret médiatiquement parlant, Patrick Drahi était pourtant bien présent lors de cette conférence et a marqué les esprits grâce à la verve qu'on lui connait. D'entrée de jeu, il assène ce qui sera sa devise pendant tout le reste de son intervention du jour : « Le plan reste le même ».

Ce plan se résume d'ailleurs assez simplement : dégonfler le taux d'endettement en faisant grimper l'EBITDA. Problème, cette tâche est moins aisée quand l'entreprise en question perd continuellement des clients sur un marché pourtant en croissance. Une situation qui ne serait qu'un simple contretemps aux yeux du tycoon des télécoms, et ne retarderait la réalisation de son plan que d'une année.

Le dirigeant a néanmoins une explication toute trouvée à ces déconvenues : « En France, le problème principal c'était le management. Ce n'était pas du tout un problème de concurrence ». Michel Combes et Michel Paulin, fraichement débarqués du navire, apprécieront la remarque.

Satisfaire les clients... et arrêter de les faire fuir ?

« Notre priorité est maintenant de se concentrer sur la satisfaction de nos clients ». Pour y parvenir, il faudra par contre trouver autre chose que des augmentations forcées des tarifs et une instabilité de la grille tarifaire, pas toujours simple à suivre... même pour les équipes du groupe. Deux caractéristiques assez flagrantes de ces dernières années.

Devant les salariés hier (la majeure partie en téléconférence), Drahi a concédé des erreurs, notamment dans la communication de cet été qui a sans doute été la goutte d'eau pour beaucoup d'abonnés. Surtout après plusieurs hausses justifiées par de nouveaux contenus qui n'intéressent pas toujours les premiers concernés.

Ainsi, l'objectif serait désormais d'arrêter d'offrir des contenus à ceux qui n'en veulent pas, et de les vendre au bon tarif à ceux qui sont en demande. L'évolution des pratiques concernant SFR Presse, Play et Sport sera donc intéressante à suivre. Altice Studio, elle, sera proposée d'ici décembre en OTT à 9,99 euros.

Un tarif assez proche de Netflix et consorts, mais sans que le catalogue soit au rendez-vous. Cette offre devrait donc surtout servir à expliquer aux abonnés SFR qu'ils économisent de l'argent avec l'intégration à leur abonnement.

La stratégie d'Altice repose également sur la modernisation de son réseau. « Quand on a racheté SFR, le réseau mobile était merdique », lâche Drahi, sans filtre. « Nous étions vus comme des casseurs de prix, mais nous avons investi 2 milliards d'euros pour le remettre à niveau », ajoute-t-il. 

« Notre réseau est bon. Nos produits sont bons. Mais on ne les vend pas correctement aux clients et on ne se penche pas assez sur les problèmes qu'ils rencontrent au quotidien, ce qui les rend mécontents ». 

Des plans de départs pas assez efficaces

Selon Patrick Drahi, l'une des autres causes à l'origine des mauvaises performances de SFR se trouve du côté des plans de départ volontaires organisés par l'opérateur. Il a expliqué à son auditoire que le droit du travail en France ne lui permet pas de licencier comme il voudrait lorsque son entreprise est rentable.

Faute de plan social, il lui faut se tourner vers des départs volontaires. Devant un public hilare, il explique qu'il ne lui est pas possible de choisir qui doit partir dans ce genre de procédure. « Tout au plus on peut dire que dans telle section, tant de personnes peuvent partir, mais on ne peut pas choisir qui. Prenons le cas d'une équipe de trois personnes, avec un employé moyen, un qui n'est pas très bon et un crack. Si c'est celui là qui est volontaire pour partir, c'est tant pis pour vous ».

En filigrane, on comprend que le patron se plaint d'avoir perdu certains de ses employés les plus efficaces, qui ont probablement trouvé depuis un emploi chez la concurrence. 

Autre point de friction selon Patrick Drahi, la mise en place de la fameuse « méthode Altice » n'a pas pu être pleinement exécutée en France. « Si vous regardez aux États-Unis ou en Israël, nous avons pu la dérouler de A à Z et l'on obtient de très bons résultats. Il n'y a qu'en France que ça coince parce que nous n'avons pas encore pu tout appliquer » tempère-t-il, promettant une meilleure exécution l'an prochain.

Pas un mot par contre sur le tout aussi fameux plan « Fibrer la France ».

Une nouvelle organisation clarifiée

Sur la dernière partie des échanges, Patrick Drahi est revenu sur la nouvelle organisation de son groupe, notamment en ce qui concerne la France.

Armando Pereira, cofondateur d'Altice et fidèle bras droit de Drahi depuis plus de 20 ans occupe le poste de directeur de l'exploitation d'Altice Telecom, et s'occupera principalement du marché français. Alain Weill devient quant à lui PDG de SFR Group mais ne pilotera que la stratégie médias en France. 

Sur un plan plus global, Dexter Goei prend le poste de PDG d'Altice N.V et se concentrera sur le marché américain, puisqu'il conserve son siège de PDG d'Altice USA. Patrick Drahi lui, reprend le fauteuil de président d'Altice NV d'où il surveillera l'exécution de la stratégie de SFR. Avec autant de regards tournés vers l'opérateur au carré rouge, il y a fort à parier que l'année 2018 devrait marquer un net tournant. Reste à voir dans quelle direction...

En bourse, cet exercice de communication semble toutefois avoir porté ses fruits. Le cours de l'action Altice NV a grimpé de près de 8 % lors de la séance du jour, après avoir atteint un creux une dizaine de minutes avant la prise de parole des cadres de l'entreprise. Altice USA grimpe de son côté de près de 7 % au moment où nous rédigeons cette actualité.

Pourvu que ça dure.

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Écrit par Kevin Hottot

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Sommaire de l'article

Introduction

Le point sur la dette

The Patrick Drahi's Show 

Satisfaire les clients... et arrêter de les faire fuir ?

Des plans de départs pas assez efficaces

Une nouvelle organisation clarifiée

Commentaires (33)


Ça sent le JMMMMMM.


C’est donc la faute du droit français, des salariés, du management mais pas la sienne…


Avis aux lecteurs

Je vend 1 BTC sacs à vomis virtuels.

Merci de ne pas déborder sur les pieds de votre voisin <img data-src=" />


“Il a expliqué à son auditoire que le droit du travail en France ne lui permet pas de licencier comme il voudrait lorsque son entreprise est rentable.”

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Mon Dieu, le capitalisme dans toute sa splendeur : et il est parait-il intelligent ce sombre monsieur.

&nbsp;

&nbsp;Je prends plusieurs sacs à vomis stp.


Intéressant, le graphique de l’article : on voit bien l’effet de levier avec les différentes échéances de remboursement et les dettes des différentes filiales du groupe Altice.








Doc_Nimbus a écrit :



C’est donc la faute du droit français, des salariés, du management mais pas la sienne…



Voilà. Lui, est parfait.



Ça va bien quand même, le mec se comporte ouvertement comme un énorme c<img data-src=" />nard.



Super article en tout cas :)


Je suis curieux de voir quels activités vont être jugés indispensables…<img data-src=" />



Leur stratégie d’augmenter les prix, de pousser des services non utilisés, de perdre les clients dans les grilles tarifaires, ce n’est pas bon c’est sûr… Et ca fait fuir les clients ! Mais on ne peut pas leur enlever que le réseau SFR est revenu au niveau avec le retard qu’il avait prix pendant la vente. Et je pense qu’ils vont faire de même sur la fibre maintenant…&nbsp;



Dans les faits, il n’a pas tord. Mutualiser SFR et Numéricable en devant conserver tous les postes en doublons, ce n’est surement pas très bénéfique… Il st’attendait aux départ volontaires ? lol on est France… Il devait bien s’en douter en signant le rachat que ce ne serait pas si simple…&nbsp;


Mais en vrai … Il s’en fout des salariés … Des Clients … Tout ce qu’il l’interresse c’est juste faire du fric …



&nbsp;Drôle d’époque : Être riche avec 50 milliards de dette …



&nbsp;Quand l’énorme Bulle en puissance qu’est Mr Drahi finira par éclater , devinez un peu qui va encore payer les pots cassés ? <img data-src=" />



“Le capitalisme, c’est la privatisations des profit et le sociabilisation des pertes …”


«&nbsp;Tout au plus on peut dire que dans telle section, tant de

personnes peuvent partir, mais on ne peut pas choisir qui. Prenons le

cas d’une équipe de trois personnes, avec un employé moyen, un qui n’est

pas très bon et un crack. Si c’est celui là qui est volontaire pour

partir, c’est tant pis pour vous »



Le type de phrase que des dirigeants peuvent dire entre eux, mais qui ne passe vraiment pas auprès du grand public (moi en l’occurrence). Ah, l’hubris!



Il m’a juste raffermi dans ma décision de ne JAMAIS passer chez SFR. Pas de ligue des champions l’année prochaine, donc (ou alors au café du coin :) )


Et hop le boomerang revient en pleine poire de Drahi. C’était inévitable. Depuis le rachat de SFR par Numéricâble c’est nawak. Les abonnés s’en vont (à juste titre) ainsi que les employés, sous-traitant etc. Le management de la terreur ne fonctionne pas. C’est quand même moche pour SFR :/ . Pour le reste Drahi à voulut faire du Jean Marie Messier et il en subira le même sort.


Oui, d’ailleurs le premier responsable, c’est le SMIC, faut le faire sauter, et payer à la tache. C’était si beau et prometteur en croissance le modèle Allemand, avant l’apparition très récente de ce smic.



Sans le SMIC, SFR n’aurait pas à licencier, ils paieraient les gens moitié moins pour le même travail, comme pour leurs centres d’appels délocalisés, les actionnaires seraient contents, la valeur de l’action remonterait.


Veulent pas fournir un accès stable sinon ?


“Satisfaire les clients… et arrêter de les faire fuire ?”



Hahahaha ! Finalement, il a le sens de l’humour, lui :).








novaescorpion a écrit :



Mais en vrai … Il s’en fout des salariés … Des Clients … Tout ce qu’il l’interresse c’est juste faire du fric …





Ça reste le but d’une entreprise privée dans le système capitaliste. Après, elles y arrivent rarement si elles ne satisfont pas leurs clients et dans une moindre mesure ses salariés.



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blbird a écrit :



“Il a expliqué à son auditoire que le droit du travail en France ne lui permet pas de licencier comme il voudrait lorsque son entreprise est rentable.”



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Mon Dieu, le capitalisme dans toute sa splendeur : et il est parait-il intelligent ce sombre monsieur.

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&nbsp;Je prends plusieurs sacs à vomis stp.







“Une entreprise, c’est comme une montgolfière…” <img data-src=" />

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Blague à part, dans une grande boite/groupe, il peut y avoir des secteurs déficitaire, même si globalement l’entreprise se porte bien. On a eu récemment l’exemple d’Intel qui a liquidé toute sa branche dédiée au mobile.



Son réseau mobile est toujours merdique hein. Avec les différentes promos je switch régulièrement et à part Free que je n’ai pas retesté depuis longtemps pour tous les autres le constat est sans appel, Orange est premier dans les zones où je vais (mix de ville dense, de ville moyenne et de campagne profonde), Bouygues n’est pas loin derrière, et SFR est largement à la traine en termes de couverture ET de vitesse de réseau.


Hé les mecs !!

Z’avez pas fini de tirer à boulets rouge sur un “premier de cordée” ??!!! <img data-src=" />



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novaescorpion a écrit :



Mais en vrai … Il s’en fout des salariés … Des Clients … Tout ce qu’il l’interresse c’est juste faire du fric …



&nbsp;Drôle d’époque : Être riche avec 50 milliards de dette …



&nbsp;Quand l’énorme Bulle en puissance qu’est Mr Drahi finira par éclater , devinez un peu qui va encore payer les pots cassés ? <img data-src=" />



“Le capitalisme, c’est la privatisations des profit et le sociabilisation des pertes …”





Ce que vous décrivez ici est le capitalisme de connivence, où les “capitaines d’industrie” ont toutes leurs entrées dans les ministères et peuvent sans problème aller y pleurer quand il y a un souci (après tout, le ministre aussi aura besoin d’un point de chute quand il se fera éjecter).

Dans une société libérale, tu fais une connerie, tu l’assumes. Tu perds des milliards ? Tant pis pour toi, fallait faire gaffe, et tant pis pour ceux qui ont été assez cons pour te suivre. Pas de “too big to fail”, “que vous soyez puissant ou misérable” le résultat sera le même, contrairement à la fable. On appelle ça l’égalité en droit. C’est, paraît-il, le 3e mot de la devise de la République, et son principe fondateur est posé par l’article 1 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Quel dommage qu’on l’ait oubliée à ce point…



Parait-il que Patrick Drahi ne va même plus dans les bistrots tellement il est couvert de petites dettes au bar !


C’est pas un “premier de cordée”, c’est un “chef d’esquadrille”!

Pis on lui tire pas dessus, on balance quelques coups de semonce autour.

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« Notre réseau est bon merdique. Nos produits sont bons merdiques. Mais on ne les vend pas correctement de force aux clients et on ne se penche pas assez sur les problèmes qu’ils rencontrent au quotidien, ce qui les rend mécontents ».

Ça me paraît tout de suite un peu plus correct <img data-src=" />


Bah avec les nouvels lois Macron, il va pouvoir se faire plaisir en licenciement.



Sinon je me suis barré dés le début du rachats et je le regrette absolument pas.


Vous vous rendez compte, on se fait des couilles en or et on peu pas licencié toutes les baltringues qui nous font gagner de l’argent…. Et après ce mec s’étonne que ses employés s’investissent pas dans la société et que les crack se barrent ….


Pour travailler quotidiennement avec SFR, je confirme que l’hémorragie du plan de départ volontaire c’est concentré surtout sur les bons et très bons éléments.

Ce qui a largement profité à la concurrence et aux sous traitants heureux de pouvoir faire leur emplette.



&nbsp;








Mearwen a écrit :



Pour travailler quotidiennement avec SFR, je confirme que l’hémorragie du plan de départ volontaire c’est concentré surtout sur les bons et très bons éléments.

Ce qui a largement profité à la concurrence et aux sous traitants heureux de pouvoir faire leur emplette.







C’est comme partout quand t’es bon t’es sur de retrouver du taf ailleurs, donc tu te barres(surtout avec des départs volontaire tu peux grappiller quelques sous), le mauvais il sait qu’il va se retrouver au chômage, donc il reste jusqu’à se faire éjecter



C’est pour toutes les boites pareil

Quand IBM , CISCO ou autres font ce genre de plan , ce sont les bons qui partent et il y a bien plus de volontaires pour partir que ce que le plan a prévu

Tout à fait logique car du point de vue pognon c’est extrèmement rentable généralement .


Je confirme, les plans de départs volontaires sont très mauvais pour les entreprises, parce que c’est le petit coup de pied au derrière qui motive les bons éléments à se barrer avec le beurre et l’argent du beurre (meilleur salaire et indemnités de licenciement).



Mais bon, y’a pas qu’en France que c’est vrai, hein ! L’excuse de la loi qui lui permet pas de choisir qui virer, elle a bon dos ! Même au Royaume-Uni, ils sont obligés de faire d’abord un plan de départ volontaire avant de virer les employés.


Le plan reste le même : la pente raide, by SFR.


Parler de silo me donne envie de jouer à Dune 2000


Ou Alerte Rouge :)


Mais comment un mec peut vomir autant de merde à la minute ? Il était en bout de chaîne d’une human centiped fait avec 400 personnes ?


Povre bichounet je le plaint …





Bien fait pour sa poire ! <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" /> <img data-src=" />