Linux : EndeavourOS, un Arch Linux simplifié mais faisant la part belle à la ligne de commande

Des ancêtres à l'effort
Logiciel 17 min
Linux : EndeavourOS, un Arch Linux simplifié mais faisant la part belle à la ligne de commande
Crédits : Klorax (CC BY-SA 1.0)

Dans notre série sur les distributions Linux moins connues, voici EndeavourOS. Un système très particulier, construit sur les « ruines » d’un autre et mettant en avant la ligne de commande. Il garde cependant une approche grand public et se montre suffisamment bien pensé pour de nombreuses personnes.

Manjaro, Solus, OpenSuse Leap, elementary OS, Zorin OS et maintenant EndeavourOS : la valse des distributions Linux continue. Des plateformes parfois très différentes dans leur philosophie, mais toutes avec d’évidentes qualités, selon ce que l’on cherche. Nous avons privilégié jusqu’ici des distributions proposant une facilité de prise en main. En voici maintenant une faisant la part belle à la ligne de commande, sous une forme « douce ».

EndeavourOS est une distribution relativement jeune. Cependant, et comme nous allons le voir, elle reprend une base ancienne, depuis largement transformée et modernisée, notamment son installation.

Notre dossier sur les distributions Linux « secondaires » :

Une genèse mouvementée

Avant de parler d’EndeavourOS, il faut revenir à Antergos. Il s’agissait, comme Manjaro, d’une distribution basée sur Arch Linux. Son nom d’origine était Cinnarch, parce qu’elle utilisait Cinnamon, l’environnement de bureau développé par l’équipe de Linux Mint. Mais du fait de plusieurs soucis techniques, l’équipe de développement bascula sur GNOME 3.6 en 2013, avec pour principal bénéfice des bibliothèques GTK plus récentes.

Le mois suivant, Cinnarch était renommé Antergos. Un nom qui vient du galicien et signifie « les ancêtres ». La volonté affichée était alors de « relier le passé au présent ». La distribution se fait doucement un nom, notamment grâce à son installeur Cnchi. GNOME est utilisé par défaut, mais on a le choix entre plusieurs environnements : Cinnamon, Deepin, GNOME 3, KDE, MATE ou encore XFCE. À partir de 2015, une ISO « minimale » est proposée pour n’installer par le réseau que les composants choisis par les utilisateurs.

Antergos
Antergos

En mai 2019, l’aventure s’arrête toutefois. Les fondateurs du projet annoncent qu’il n’y aura plus de développement. Pourquoi ? Simplement parce qu’ils n’avaient plus le temps. Ils ne voulaient pas non plus laisser s’éterniser l’absence de mises à jour et de nouvelles, qui aurait « fait énormément de tort à la communauté ».

Ils ont donc préféré stopper le moteur, avec une précision importante : le code étant fonctionnel, toutes les personnes intéressées par une reprise pouvaient se lancer dans l’aventure. La situation n’était pas critique non plus pour les utilisateurs, puisque les mises à jour provenaient des dépôts d’Arch Linux.

Un membre de l’ancienne équipe, Bryan Poerwo, propose alors de reprendre le projet. Très rapidement, d’autres se joignent à lui, dont Johannes Kamprad, Fernando Omiechuk Frozi et Manuel. Moins d’une semaine après, l’idée est proposée à la communauté et largement validée. Les sources sont reprises et l’idée initiale est de repartir sur un système centré sur l’utilisateur, en réutilisant surtout Cnchi.

Ce dernier se révèle cependant décevant, au fur et à mesure que les découvertes de bugs s’enchainent. L'équipe décide alors d’utiliser Calamares, installeur tiers que l’on retrouve notamment dans Manjaro. Leur projet prend officiellement le nom d'EndeavourOS, « endeavour » signifiant « effort ».

Aujourd’hui, la distribution a sa propre identité et une philosophie spécifique qui n’est plus celle d’Antergos. Cette dernière concurrençait Manjaro, dans le sens où les deux se donnaient pour mission de proposer une version plus simple d’Arch Linux, avec une approche graphique. EndeavourOS possède bien sûr une interface, mais se repose sur la ligne de commande pour de nombreuses opérations, même si les tâches sont automatisées pour la plupart.

Une installation très simple...

À l’heure actuelle, EndeavourOS est surtout centrée sur les machines à processeur x86_64. La situation a évolué récemment avec l’arrivée d’une mouture ARM. Elle a été testée pour les plateformes Odroid N2, N2+ et XU4, ainsi que Raspberry PI 4B, mais on peut aussi s’en servir sur d’autres appareils, comme les Pinebook pro et Pine64.

Précisions d’emblée qu’EndeavourOS est une distribution en rolling release, signifiant que les mises à jour y sont continuellement déployées. Les images ISO ne représentent pas des versions en tant que telles, mais des instantanés du système destinés à compiler les améliorations des mois précédents.

Installer EndeavourOS n’est guère compliqué. On récupère l’ISO depuis le site officiel, on la référence dans un client de virtualisation ou on crée une clé USB bootable, puis on démarre. L’installeur, Calamares, est pratiquement le même que dans Manjaro. L’ergonomie générale ne change pas et on y retrouve notamment la zone latérale gauche dans laquelle sont indiquées les étapes.

  • Endeavour OS
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Le processus est rapide et ne présente qu'une petite originalité : au moment de choisir le mode de partitionnement, une liste déroulante permet de basculer d'ext4 à btrfs. Dans les grandes lignes, ce sont les mêmes renseignements que l’on donne dans pratiquement toutes les autres distributions : choix de la langue, fuseau horaire, disposition du clavier, partitionnement automatique ou manuel et création du compte.

Dommage sur ce dernier point, on ne peut en créer qu’un, aucun mécanisme ne permet d’en enchainer plusieurs.

Endeavour OS

À noter que le média Live d’EndeavourOS peut démarrer en activant directement les pilotes NVIDIA propriétaires. Pour cela, il faudra sélectionner la deuxième entrée dans le menu de démarrage. Si vous souhaitez installer n'importe quel autre environnement de bureau que XFCE, il suffira de cliquer sur « Online » dans la fenêtre invitant à choisir le mode d'installation. Une nouvelle étape viendra alors s'intercaler dans le processus :

Endeavour OS

... et une prise en main un peu moins simple

Après quoi, on arrive sur le nouveau bureau. Puisque nous avons fait le choix de l’installation hors ligne, l’environnement par défaut est XFCE. EndeavourOS vous accueille avec une présentation classique : une barre des tâches en bas, un menu général pour l’accès aux applications et réglages, quelques applications épinglées puis, à droite, l’accès aux bureaux virtuels, le type de connexion, le volume sonore, l’alimentation, les notifications et l’heure. Un dernier bouton à droite permet d’éteindre ou redémarrer la machine, comme dans le menu général.

Le système propose également un panneau de bienvenue. Il est loin d’être le seul à le fournir, mais dans le cas présent, cette fenêtre est extrêmement importante. EndeavourOS fait en effet la part belle à la ligne de commande, et ce panneau permet de s’en rendre rapidement compte. L’onglet Post-Installation, sélectionné par défaut, offre un très bon exemple : Mise à jour Système. Cliquez et observez par vous-mêmes :

Endeavour OS

Pas de fenêtre avec interface graphique, pas de Store, uniquement un terminal avec l’enchaînement des actions, à confirmer par un mot de passe. Quand l’opération est terminée, une notification peut apparaître en haut à droite pour informer qu’un redémarrage est nécessaire.

Dans le terminal, il est demandé d’appuyer sur Entrée pour fermer la fenêtre. D’un point de vue purement ergonomique, il n’y a en fait aucune différence entre cette démarche et une interface graphique, dans laquelle tout s’enchaine. C’est le message porté par EndeavourOS : de la ligne de commande, mais souvent automatisée.

Autre exemple frappant, cette fois dans les applications épinglées dans la barre des tâches : System Monitor. Là encore, un simple terminal avec les informations demandées, sous une forme texte brut, avec des colonnes et une couleur d’accentuation (vert par défaut) pour mettre en avant les informations importantes.

On y retrouve les mêmes jauges de remplissage que dans des versions graphiques.

Endeavour OS

Dans notre cas, il s’agissait d’une machine virtuelle à laquelle nous avions consacré quatre des six cœurs d’un Ryzen 5 5600X, avec une mémoire vive limitée à 4 Go. On peut voir notamment la charge pour chaque cœur et une occupation d’environ 35 % de la mémoire.

Ces 4 Go de mémoire sont d'ailleurs le minimum recommandé pour les environnements Cinnamon, Deepin, GNOME et KDE sur EndeavourOS, pour une « expérience fluide ». Si vous comptez vous servir de XFCE, LXQT, MATE ou i3, le minimum tombe à 2 Go. Le conseil peut s’appliquer à toutes les distributions, mais l’équipe d’EndeavourOS met l’information en avant, ce qui n’est pas un mal.

Dans l’ensemble, l'OS démarre vite et se montre réactif. On est bel et bien sur une base Arch Linux, avec des performances similaires à celles de Manjaro, autrement dit élevées. Sur une session vierge, la consommation de mémoire vive est d’environ 550 Mo.

Une distribution dépouillée

On ne peut pas dire d’EndeavourOS qu’elle est riche en applications. La distribution fait partie de ce groupe de systèmes préférant fournir une base minimale pour laisser faire les utilisateurs. Il n’y a par exemple pas de suite bureautique installée. On est dans l’ensemble sur une plateforme qui ne préjuge pas de ce que l’on compte faire.

Parcourir le menu général peut surprendre. En dehors de Firefox et de quelques logiciels tiers, on retrouve essentiellement les applications intégrées de XFCE et quelques outils ajoutés par l’équipe. Presque rien n’est fourni pour le développement, aucun client email n’est présent, pas de GIMP ou de VLC.

EndeavourOS est une glaise à modeler.

Endeavour OS

Le peu installé est le plus souvent présent en version très récente. Exemple le plus frappant : le noyau Linux, dans sa version 5.14, soit la dernière révision stable actuellement disponible. La 5.15 est en Release Candidate 2 au moment où nous écrivons ces lignes, et elle devrait être rapidement proposée dans les mises à jour. 

Le panneau Welcome sera très utile pour les nouveaux venus. L’onglet Post-installation donne déjà un bon aperçu de ce que l’on peut faire, mais l’équipe a prévu un autre onglet, Ajout Applications, pour installer quelques éléments courants : LibreOffice, Chromium, Pare-Feu (gufw), le gestionnaire de noyaux ou encore une pile Bluetooth (blueberry ou blueman). On peut également parcourir les paquets Arch et AUR (nous y reviendrons).

Endeavour OS

Notez que même si ces manipulations peuvent être réalisées depuis les éléments de la catégorie Paramètres du menu général, Welcome permet un accès direct à certains aspects du système que l’on peut avoir envie ou besoin de changer rapidement. Par exemple, la définition de l’écran, la sélection des miroirs (par défaut, seul celui du pays déclaré à l’installation est coché), le gestionnaire d’affichage (plus technique) ou le thème par défaut.

Welcome sera tout aussi utile pour les informations essentielles à la bonne utilisation du système. Plusieurs boutons renvoient vers des conseils, astuces et tutoriels pour apprendre à se servir d’EndeavourOS, notamment quand il s’agit d’installer des applications. Plongeons-nous justement dans ce chapitre.

Installation et gestion des applications

L’approche minimaliste d’EndeavourOS et son goût évident pour la ligne de commande signifie que, tôt ou tard, vous allez devoir plonger les mains dans le « cambouis ». Mais n’ayez pas peur : si cet aspect de Linux vous a toujours intrigué, EndeavourOS est une très bonne occasion de vous lancer, car il s’agit justement de son point fort.

La distribution étant basée sur Arch Linux, elle récupère le gestionnaire de paquets Pacman. Voici quelques commandes courantes :

pacman -S nom_du_paquet // Installe le paquet
pacman -R nom_du_paquet // Désinstalle le paquet
pacman -Ss XXX // Cherche les paquets contenant XXX
pacman -Syu // met à jour les paquets

Endeavour OS
Installation du navigateur Vivaldi avec Pacman

Contrairement à Manjaro, EndeavourOS gère l'AUR (Arch User Repository) par défaut, permettant de puiser dans le même dépôt qu’Arch Linux, en plus du dépôt principal de ce dernier.

Mais pourquoi aurait-on besoin d'un autre dépôt que celui d'Arch Linux ? De nombreuses applications grand public n'y sont pas présentes, notamment la plupart des logiciels propriétaires ou comportant des éléments propriétaires, comme Spotify, Visual Studio Code ou Zoom. On les trouvera dans l'AUR.

Pour l’exploiter plus facilement, EndeavourOS est livré avec Yay, un helper pour l'AUR. Un helper est un programme s’intercalant entre vous et le dépôt. Il est conçu pour une approche plus directe, avec des commandes simples adoptant une syntaxe proche de Pacman. Yay signifie « Yet another Yaourt », en référence à l’ancien helper Yaourt, dont le développement s’est arrêté il y a quelques années.

yay nom_du_paquet

La commande ci-dessus est un bon exemple. Elle va lancer la recherche sur nom_du_paquet et lister les résultats, tous accompagnés d’un numéro. Yay attend à ce moment la saisie du numéro correspondant à ce que vous souhaitez. Une fois entré et validé, Yay lance l’installation de l’application correspondante.

On peut difficilement faire plus simple. Dans certains cas toutefois, le grand nombre de résultats peut nuire à la lisibilité de l’ensemble. Une grille, à la manière de ce que propose System Monitor, serait la bienvenue.

Voici quelques autres commandes possibles :

yay -S nom_du_paquet // Lance l’installation de nom_du_paquet
yay -Ss XXX // Cherche tous les paquets contenant XXX
yay -Syu // Met à jour tous les paquets si de nouvelles versions sont détectées
yay -Rns nom_du_paquet // Supprime le paquet nom_du_paquet
yay -Yc // Supprime les paquets orphelins
  • Endeavour OS
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Dans les captures ci-dessus, nous nous sommes servis de Yay pour lancer la recherche et l'installation de Visual Studio Code. La première montre que l'on a installé la version communautaire de l'IDE. Il s'agit d'une version totalement open source, mais pas à jour. La deuxième capture montre la suppression du paquet code. Enfin, la troisième montre l'installation de la version désirée.

Puisqu’il s’agit d’une distribution basée sur Arch Linux, les listes de paquets de cette dernière sont exploitables. On peut donc se rendre sur le site officiel d’Arch Linux et explorer tout ce qui s’y trouve, que ce soit pour le dépôt central ou Arch User. Dans certains cas, la présentation web et les filtres associés permettront de retrouver plus rapidement un paquet si le nombre de résultats est trop important en ligne de commande.

Ergonomie : une étrange fusion qui fonctionne bien

Pourquoi s’embêter avec de telles démarches quand Ubuntu, Fedora, Linux Mint ou même Manjaro proposent des interfaces graphiques pour tout (ou presque) et des boutiques d’applications faciles à utiliser ? Il n’y a pas de réponse absolue à cette question, car tout est matière de goûts.

Certaines personnes préfèreront toujours cliquer, d’autres saisir au clavier. Dans le cas d’EndeavourOS, l’équipe de développement a choisi une approche à mi-chemin en gommant quelques-unes des principales difficultés d’Arch Linux, dont son installation en ligne de commande. EndeavourOS va à l’essentiel en lissant les étapes rébarbatives, puis en redonnant le contrôle dès que l’environnement de base est prêt.

Tout ici tourne autour de la souplesse. L’installeur hors ligne fournit une distribution centrée sur XFCE, tandis que l’installation en ligne permet de choisir parmi une grande liste d’environnements. Comme dit dans le chapitre précédent, le choix de l’environnement ne changera rien à la philosophie globale de la distribution, et on continuera notamment d’installer et gérer ses applications par la ligne de commande.

Endeavour OS

EndeavourOS ne cherche pas non plus à réinventer la roue. Qu’il s’agisse de XFCE ou de n’importe quel autre environnement, on reste sur des ensembles peu transformés. Dans le cas de XFCE, l’équipe a fait le choix d’une barre des tâches et d’un menu, probablement pour simplifier la transition depuis d’autres systèmes.

Le tout est neutre, avec des couleurs reposantes. Si vous avez l’habitude de XFCE, vous ne serez sans doute pas choqué par les quelques changements. Si vous l’êtes, rendez-vous dans Welcome et cliquez sur « Thème original Xfce » dans l’onglet Post-installation. Si vous préférez celui d’EndeavourOS, cliquez sur « Thème EOS Xfce »

On peut donc parler d’ergonomie propre à EndeavourOS dans certains choix faits par l’équipe pour faciliter la prise en main. L’application Welcome remplit très bien sa mission par exemple, avec des fonctions pensées pour les nouveaux venus et d’autres pour des personnes plus aguerries (comme les boutons en bas pour suivre les évolutions logicielles de la distribution). N’ayez pas peur de fermer la fenêtre quand vous n’en avez plus besoin, son raccourci est dans les Favoris du menu principal.

Ne vous laissez pas intimider non plus par le nombre d’applications liées aux paramètres. Bien qu’elles soient pour la plupart dans une section dédiée du menu général, on trouve un Gestionnaire de paramètres dans les Favoris. Il concentre la plupart des réglages du quotidien.

Mais alors… EndeavourOS ou Manjaro ?

Si vous avez lu nos autres articles sur les distributions Linux, la question vous aura traversé l’esprit. Elle est légitime : puisque les deux systèmes sont basés sur Arch Linux et ont tous deux l’objectif d’en simplifier l’utilisation et le maniement, comment choisir ?

En gardant à l’esprit une orientation strictement « nouveaux venus », Manjaro garde une longueur d’avance. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, la distribution possède une interface graphique cohérente couvrant tous les aspects du système. Pour une personne débarquant fraichement sur Linux, c’est un gros avantage. Ensuite, elle intègre de nombreuses applications et est prête à l’emploi. Des applications précédemment citées comme Thunderbird, GIMP ou VLC sont toutes là. Enfin, Logiciels rend très simple l’installation d’autres applications, d’autant que Flatpak et Snap sont pris en charge par défaut.

Victoire pour Manjaro donc ? Pour les personnes n’ayant aucune connaissance en Linux, oui. Mais si vous commencez à « rouler votre bille » sur cette plateforme, la situation évolue. EndeavourOS a d’indéniables qualités, dont son installeur prenant en charge les GPU NVIDIA sans devoir passer par une installation manuelle. Celles et ceux ayant déjà été confrontés à la situation savent à quel point le bon fonctionnement de ces cartes graphiques peut parfois être pénible, jusqu’à empêcher parfois certaines distributions de démarrer.

Surtout, EndeavourOS est un système minimaliste, qui aura la préférence des personnes aimant contrôler leur système. Une sensation largement renforcée par l’utilisation courante de la ligne de commande, qui force en quelque sorte à aborder la distribution sous un angle plus technique. Elle flatte peut-être moins le regard, mais une partie des utilisateurs préfèrent garder la main sur la partie visuelle et n’ont que faire d’une interface léchée comme dans Linux Mint, elementary ou Zorin.

La prise en charge de l'AUR est un autre point fort et résume à lui seul toute la philosophie du système. EndeavourOS se considère comme une approche plus simple d’Arch Linux, mais également plus fidèle à son modèle dans sa volonté de remettre le contrôle total entre les mains de l’utilisateur. De la ligne de commande oui, mais guidée pour les choix les plus importants. Certains rétorqueront que Manjaro a le gros avantage d’avoir son propre dépôt, garantissant que les applications y ont été pleinement testées. C’est vrai, mais on est dans un cadre plus technique, avec une liberté présentant un peu plus de risques.

Les nouveaux réflexes acquis avec EndeavourOS vous permettront éventuellement d’aller ensuite faire un tour vers d’autres distributions, et pourquoi pas Arch Linux elle-même. Même si tout n’est pas transposable, notamment les commandes spécifiques à Pacman et Yay, l’utilisation régulière de la ligne de commande vous en apprendra bien plus sur le fonctionnement d’un système Linux qu’une interface graphique. Dans de nombreux, elle est en effet indépendante et ne dépend d’aucun environnement. Sur toute la famille Arch par exemple, peu importe que vous utilisiez GNOME, KDE ou encore XFCE, Pacman fonctionnera toujours de la même manière.

EndeavourOS peut donc être rangée dans les distributions intermédiaires. Elle pourrait être une excellente introduction à Arch Linux, mais elle a sa propre vie et n’est pas à considérer comme un simple moyen de se faire la main. Le système a d’évidentes qualités, et si vous vous sentez déjà un peu à l’aise avec Linux et la ligne de commande (même si vous ne connaissez pas Pacman), ce peut être le bon moment de vous pencher sur son cas. Pour la tester, une machine secondaire ou virtuelle fera très bien l’affaire.

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