Quand le ministre de l’Éducation raille le « plan tablettes » de François Hollande

Quand le ministre de l’Éducation raille le « plan tablettes » de François Hollande

Plan de sortie

Avatar de l'auteur
Xavier Berne

Publié dans

Droit

13/02/2019 8 minutes
47

Quand le ministre de l’Éducation raille le « plan tablettes » de François Hollande

La semaine dernière, lors d’un débat consacré au numérique à l’école, le ministre de l’Éducation nationale s’est montré particulièrement acerbe à l’encontre du « plan tablettes » cher à François Hollande. Une initiative plus que jamais enterrée.

Officiellement lancé en mai 2015, le « plan Hollande » était pour le moins ambitieux : faire en sorte que tous les collégiens soient dotés d'un « outil numérique », de type tablette ou ordinateur portable, à compter de la rentrée 2018. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement avait misé sur un déploiement progressif, l’idée étant d’équiper chaque année de nouveaux élèves (en principe de cinquième).

Un milliard d’euros devaient ainsi être dégagés sur trois ans, afin de financer les trois volets de ce plan : l’équipement des collèges, la fourniture de ressources pédagogiques numériques et la formation des enseignants.  

La suite est désormais connue. Le fameux plan, à la mise en oeuvre particulièrement poussive, n’a pas survécu au changement de majorité. Après avoir soigneusement évité le sujet pendant des mois, le ministre de l’Éducation nationale a annoncé l’été dernier que cette initiative ne serait pas prolongée. Il aurait pu en coûter plus de 200 millions d’euros par an au Trésor public, rien qu’en matériel (voir notre article).

Jean-Michel Blanquer ne veut plus de « pluies de tablettes »

« Comment comptez-vous développer le numérique éducatif sans investissements massifs ? » a dès lors lancé la députée socialiste Sylvie Tolmont, mercredi 6 février, lors d’un débat organisé à l’Assemblée nationale sur le numérique à l’école.

Face à Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, l’élue a regretté que le budget 2019 ait confirmé le « désengagement » du gouvernement vis-à-vis du plan Hollande. « Ainsi, monsieur le ministre, malgré votre discours sur l’enjeu du développement du numérique éducatif, le 21 août dernier, à l’université de Ludovia, votre engagement semble se cantonner à inviter les collectivités locales à miser sur le matériel fourni par les familles (...). C’est en totale contradiction avec l’interdiction des portables que vous avez fait adopter. »

« Sur ce sujet comme sur tous les autres, les moyens ne sont que les moyens. Ils sont au service des fins », a rétorqué Jean-Michel Blanquer. « Il peut n’y avoir rien de pire que des pluies de tablettes sur les établissements si les finalités n’ont pas été auparavant affirmées et les professeurs formés. C’est malheureusement ce qui est trop souvent arrivé dans notre pays », a raillé le ministre, les yeux rivés sur le bilan des élus PS.

Le locataire de la Rue de Grenelle a tout particulièrement pointé du doigt les initiatives de « tel ou tel département se prétendant à l’avant-garde en distribuant les tablettes », pour « des résultats plutôt contre-productifs sur le plan pédagogique comme sur celui de l’utilisation des deniers publics ». Rappelons à toutes fins utiles que la Corrèze est souvent présentée comme une collectivité pionnière pour avoir équipée dès 2010 certains collégiens en iPad. Elle était alors présidée par un certain François Hollande...

Jean-Michel Blanquer a poursuivi en affirmant que les contribuables n’avaient pas à « financer l’arrivée dans des établissements de cartons qui n’ont même pas été déballés ». Le ministre a même évoqué des cas de tablettes « revendues par les élèves parce que le processus n’avait pas été suffisamment pensé en amont ».

blanquer
Crédits : Assemblée nationale

« Je n’ai pas de pensée magique sur ces questions, a néanmoins concédé l’ancien recteur. Je ne crois pas que dépenser des dizaines de millions d’euros pour acheter des tablettes suffise à faire une politique du numérique. Je pense même que c’est tout le contraire. Nous devons affirmer, après en avoir discuté, une vision du numérique, et ensuite seulement conduire, au service de cette vision, une politique d’équipement en concertation avec les collectivités locales. »

Le ministre a ainsi tout particulièrement insisté sur le nécessaire déploiement du haut débit dans les écoles, y compris rurales. « Remporter cet enjeu sera beaucoup plus efficace que de déverser des pluies de tablettes indifférenciées » a-t-il une nouvelle fois lancé.

Pour les collectivités locales qui voudraient équiper des élèves, Jean-Michel Blanquer a expliqué qu’un « plan d’appui fort de 25 millions » d’euros avait été mis en place dans le cadre du programme d’investissements d’avenir. « Toutefois, cette politique d’appui à l’achat de tablettes n’est pas indifférenciée : elle s’articule avec des projets cohérents avec notre vision du numérique éducatif, dans un partenariat entre l’État et les collectivités. » Une énième pique qui pourrait faire réagir les organisateurs du « plan Hollande », également mené dans le cadre d’appels à projets avec les établissements et les départements.

« Enfin, si, contrairement à ce qui est arrivé dans le passé, il était possible d’en profiter pour encourager l’industrie française, ce serait encore mieux ! » a conclu Jean-Michel Blanquer, manifestement pour dénoncer l’achat de matériels essentiellement étrangers (iPad, Surface, etc.).

La question des logiciels libres de nouveau dans l'hémicycle

« Les GAFAM, qui paient si peu d’impôts en France, ne devraient pas prospérer sur le dos de la commande publique française » a embrayé quelques instants plus tard le député Stéphane Peu. L’élu communiste a déploré que la majorité ait récemment repoussé, en commission, l’amendement obligeant l’Éducation nationale à proposer des logiciels libres aux élèves.

Une mesure proposée par le groupe LFI dans le cadre de l’examen du projet de loi « pour une école de la confiance », et qui conduirait notamment à exclure les systèmes d’exploitation de Microsoft ou d’Apple des tablettes utilisées par les élèves.

Pour Stéphane Peu, une telle opposition s’avère autant « incompréhensible du point de vue de la dépense publique » que « sur le fond » : « Microsoft, Google et Apple ne voient dans nos millions d’élèves et d’enseignants que des publics captifs à qui proposer, non pas une culture technique et scientifique émancipatrice, mais une idée du numérique compatible avec leurs stratégies ; ils veulent créer de la dépendance technique à leurs produits. »

« Il n’y a pas de différence d’état d’esprit entre vous et moi sur ces enjeux », a répondu Jean-Michel Blanquer. « Dans le passé, en tant que recteur, j’ai souvent été en pointe sur l’utilisation des logiciels libres. Aujourd’hui, notre cadre législatif et réglementaire encourage l’usage de ces logiciels » a-t-il rappelé, les yeux visiblement rivés sur la loi pour une République numérique de 2016.

En commission, la rapporteure Fanette Charvier (LREM) avait estimé qu'imposer un recours systématique aux logiciels libres risquait d’être difficilement « applicable en pratique ».

Tout en se disant « très ouvert » à d’éventuels amendements qui présenteraient « une valeur ajoutée législative » sur le dossier numérique, le ministre de l’Éducation a clairement laissé entendre que le gouvernement s’opposerait à une interdiction totale des logiciels propriétaires au sein des établissements scolaires :

« Oui, nous devons nous protéger contre des usages sans rapport avec la visée éducative. Toutefois, cette ligne directrice n’interdit pas l’utilisation d’opérateurs privés par les élèves ou les professeurs, car les enseignants ont la liberté pédagogique et les élèves ont des usages qu’il faut prendre en compte. Il n’en demeure pas moins que l’Éducation nationale a vocation à protéger les données et à encourager l’utilisation de logiciels libres et d’outils communs permettant de garantir à la fois l’accessibilité, la protection et l’égalité numériques dans notre pays. »

Stéphane Peu s’apprête d’ailleurs à revenir à la charge avec un amendement de compromis. Le parlementaire propose en effet que les logiciels libres soient utilisés « en priorité », ce qui n'interdirait pas de recourir aux solutions propriétaires.

Sous le précédent quinquennat, le gouvernement comme la majorité s’étaient opposés à une telle « priorisation » au sein de l’Éducation nationale. Jean-Michel Blanquer s’apprête-t-il là aussi à se distinguer de ses prédécesseurs ?

47

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Jean-Michel Blanquer ne veut plus de « pluies de tablettes »

La question des logiciels libres de nouveau dans l'hémicycle

Commentaires (47)


En gros il est urgent d’attendre.


Franchement, j’ai eu la tablette. C’est une vrai cata. Cela à coûté une blinde pour rien.








trOmAtism a écrit :



Franchement, j’ai eu la tablette. C’est une vrai cata. Cela à coûté une blinde pour rien.





Concrètement elle t’as servi à quoi ? Je vois pas trop l’intérêt d’une tablette en fait pour l’éducation… Autant un PC portable, on peut bosser avec, taper ses cours, etc… Mais une tablette, à part regarder Netflix ou jouer à des jeux P2W je vois pas trop…

 



comme plusieurs l’avaient dit à l’époque, autant une liseuse ou une tablette ultra verrouillée (je sais pas si les liseuses peuvent afficher autre chose que du texte, NdW), ça aurait eu un sens (ne pas avoir à se trimballer tous les manuels scolaires par exemple), autant juste une tablette parce que “c’est ça le numérique, tavu”¹ c’était un peu n’importe quoi.



¹ pour remettre en contexte, certains à l’époque prédisaient la mort du PC partout au profit de la tablette à part pour quelques gamers irréductibles…


C’était juste pour faire bien. Les établissements avaient 150 tablettes avec un support clavier (avec le super logo de la région). Elle était tous sur w8. Il doit avoir 32go de disque dur, 2giga de ram. Le cout d’une seule tablette :  700 a 900€ (je pense, ça date).



Toutes les tablettes par wifi. (le support n’as pas de port rj45).



 Du coup, tous les établissements ont du se doter de borne wifi (payé par l’établissement lui même). 



Aucune stratégie pour la recharge des tablettes. Donc achat d’armoire spécifique.  Mise en place de portique avec code bar pour lutter contre le vol… Bref la merde.





Tout ça pour faire du GEOGEBRA ou petit logiciel. Franchement, autant acheter des pc portables pour ce prix…



 

 


C’est bien ça va nous faire faire des économies….pour équiper toutes les salles de classe de drapeaux français et européens


C’était une connerie dès le départ ce plan tablettes…

C’est une bonne chose qu’on arrête les frais.




En commission, la rapporteuse Fanette Charvier (LREM) avait estimé qu’imposer un recours systématique aux logiciels libres risquait d’être difficilement « applicable en pratique ».





Heu… pourquoi donc ? <img data-src=" />








lanoux a écrit :



C’est bien ça va nous faire faire des économies….pour équiper toutes les salles de classe de drapeaux français et européens





<img data-src=" />



ils ne savent pas former tout le corps enseignant, voilà pourquoi c’est difficile. il faudrait changer toute la chaîne depuis très loin pour que ça se fasse :/ y compris changer les logiciels d’apprentissage qu’il faudrait (sans doute) changer.

C’est pas une bonne excuse, mais ils ne savent pas comment faire. former un instit’ pour pré-apprendre l’anglais c’est déjà la galère, alors mettre à jour un système linux et expliquer apt-get j’imagine pas le délai.

et ça m’ulcère, j’en ai un qui va atterrir au collège l’année prochaine, le Val de marne doit lui fournir un laptop… dans un collège neuf qui sera relié à internet en fin d’année scolaire. sans déconner.


Et il faudrait aussi du personnel pour la maintenance…

Mon épouse enseignante doit acheter elle même son PC (uniquement possible car de pair avec un TBI) puis se le faire rembourser. Le parc informatique de l’école est complètement hétérogène.








Estya a écrit :



ils ne savent pas former tout le corps enseignant, voilà pourquoi c’est difficile. il faudrait changer toute la chaîne depuis très loin pour que ça se fasse :/ y compris changer les logiciels d’apprentissage qu’il faudrait (sans doute) changer.

C’est pas une bonne excuse, mais ils ne savent pas comment faire. former un instit’ pour pré-apprendre l’anglais c’est déjà la galère, alors mettre à jour un système linux et expliquer apt-get j’imagine pas le délai.

et ça m’ulcère, j’en ai un qui va atterrir au collège l’année prochaine, le Val de marne doit lui fournir un laptop… dans un collège neuf qui sera relié à internet en fin d’année scolaire. sans déconner.







Bien évidement. Mais faut former aussi sous Windows/Office… Faut du personnel de maintenance aussi.

Ce que je veux dire, c’est qu’on va pas demander à tout le corps enseignant de tout changer du jour au lendemain. Les nouveaux arrivants pourraient être formés dès aujourd’hui pour que l’on ait un système éducatif non privateur dans une dizaine d’années. Faut bien commencer quelque part, sinon ça ne changera jamais.









lanoux a écrit :



C’est bien ça va nous faire faire des économies….pour équiper toutes les salles de classe de drapeaux français et européens





<img data-src=" />

Je mettrais plus mais c’est déjà la note la plus élevée disponible.



Sur les établissement cela ne me choquerai pas, mais toute les classes, cela n’à aucun intérêt, pour un coût qui risque d’être bonbon.


ouais, mais on a pas dans tous les pays un ministre de l’éducation fan de sheldon et de sa fameuse web tv”fun with flags”.

ça a quand même plus de gueule un joli drapeau comparé à une tablette toute minable. Et puis la on en aura 2 pour le prix d’un.


Tiens cela me rappelle le Plan Informatique pour Tous sur du Thomson MO5 et TO7. J’ai connu des écoles avec des cartons restés dans un coin et non déballés, les professeurs ne sachant quoi en faire et n’étant pas formés à leurs usages.

&nbsp;A contrario j’ai en vu d’autres les utiliser et communiquer&nbsp; leurs&nbsp; enthousiasmes aux élèves. A l’époque s’équiper, à titre perso, en informatique coutait la peau des fesses. Maintenant s’il n’y a que l’équipement sans projet pédagogique derrière, alors que des outils “libres” existent, c’est dommage.


J’étais chez les bonnes sœurs et c’était sœur Odile qui était chargée de l’enseignement informatique. On faisait du logo et quand on parvenait à recopier la forme on pouvait passer sur un des deux TO7 de la salle informatique sur lesquels on pouvait jouer sur des écrans couleurs. Elle avait piraté des jeux sur K7 au diocèse parce que ça coûtait vachement cher&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;<img data-src=" />


Parce que…



Et double clicker sur point exe c’est coooooool alors que sinon taper su apt-get install monBousin dans un truc tout noir a caractère blanc et en plus devoir faire CTrl ^ v c’est duuuuuuuur….fô 3 douwa


Le problème n’est pas la tablette ou pas de tablette, c’est comment ça s’insère dans de la pédagogie.



Que des élèves travaillent sur des tablettes durant un cours parce que ça permet d’avoir plus en terme de pédagogie c’est très bien. Qu’ils puissent travailler ensemble (sur un padlet par exemple) c’est également très bien.

Si c’est juste pour faire moderne alors ça n’a aucun intérêt.



La grosse difficulté c’est de trouver le bon matériel, d’avoir des enseignants motivés, formés et qui réfléchissent à des cours dans lesquelles la tablette peut s’insérer sans se substituer totalement aux crayons, stylos, papiers, etc.


Mon fils qui est rentré en 6ème cette année en a eu une… et c’est relativement sans intérêt :





  • elle n’est utilisée que dans une matière (sciences et techno)

  • la taille d’écran et la résolution ne sont bonnes qu’à bousiller les yeux : les livres dématérialisés sont illisibles sans super zoom (donc pas utilisés)

  • on nous demande de l’assurer, à nos frais, mais chose impossible car les assureurs classiques n’assurent pas un matériel qui n’est pas notre propriété

  • transportées dans les sacs super remplis (ça n’as pas changé depuis que j’étais au collège il y a 30 ans) et même protégée, l’écran fini par se fissurer à cause de la compression



    bref, un gaspillage de plus à nos frais


Bon déjà, c’est pas l’enseignant qui installe, ils n’en ont pas le droit. Ensuite, c’est effectivement irréaliste de mettre ça dans les mains des enseignants qui ne maîtrisent déjà pas Windows.

Il faudrait donc tous les former, et ça coûterait un pognon de dingue, avant même que ça ne commence à devenir utile.

Et c’est sans compter que les logiciels éducatifs utilisés sont quand même nombreux, et qu’il n’y a pas forcément d’alternative open source intéressante pour tous ces logiciels.


Xavier, c’est quoi ce colloque consacré au numérique dont tu parles au tout début ?


La réponse est plus loin en lien dans l’article. C’est un débat à l’Assemblée Nationale.


Un débat ? En commission ? Pas entendu parler de ça…


C’était carrément un débat dans l’hémicycle. Le lien vers le compte rendu et dans l’article (ou dans le commentaire de fred42). Il y a aussi la vidéo si ça t’intéresse : http://videos.assemblee-nationale.fr/video.7238255_5c5ae6879aaca.1ere-seance–questions-au-gouvernement–presentation-du-rapport-annuel-de-la-cour-des-comptes–de-6-fevrier-2019








thebcb a écrit :



Tiens cela me rappelle le Plan Informatique pour Tous sur du Thomson MO5 et TO7. J’ai connu des écoles avec des cartons restés dans un coin et non déballés, les professeurs ne sachant quoi en faire et n’étant pas formés à leurs usages.

 A contrario j’ai en vu d’autres les utiliser et communiquer  leurs  enthousiasmes aux élèves. A l’époque s’équiper, à titre perso, en informatique coutait la peau des fesses. Maintenant s’il n’y a que l’équipement sans projet pédagogique derrière, alors que des outils “libres” existent, c’est dommage.





Mon maitre en cm2 était un gros Nerd donc on en avait un dans la classe en plus de ceux en salle informatique, j’ai passé toutes me récré sur cette machine <img data-src=" /><img data-src=" />



Merci Xavier, j’avais raté ça…

&nbsp;








misterB a écrit :



Mon maitre en cm2 était un gros Nerd donc on en avait un dans la classe en plus de ceux en salle informatique, j’ai passé toutes me récré sur cette machine <img data-src=" /><img data-src=" />



Et on voit le résultat… <img data-src=" />









eglyn a écrit :



Concrètement elle t’as servi à quoi ? Je vois pas trop l’intérêt d’une tablette en fait pour l’éducation… Autant un PC portable, on peut bosser avec, taper ses cours, etc… Mais une tablette, à part regarder Netflix ou jouer à des jeux P2W je vois pas trop…





D’accord avec toi. Un iPad est juste un jouet (coûteux !!). Ce n’est en aucun cas un outil de travail, à la différence d’une Surface de Microsoft









Patch a écrit :



Et on voit le résultat… <img data-src=" />





<img data-src=" /><img data-src=" />



Je dirais plutôt



&nbsp;      









alain_du_lac a écrit :



D’accord avec toi. Une tablette est juste un jouet (coûteux !!). Ce n’est en aucun cas un outil de travail, à la différence d’un PC



&nbsp;

Edit : Désolé je ne sais pas éditer correctement une citation









alain_du_lac a écrit :



D’accord avec toi. Un iPad est juste un jouet (coûteux !!). Ce n’est en aucun cas un outil de travail, à la différence d’une Surface de Microsoft





Tout dépend de ton taf au final



Pour un Graphiste l’iPad peut servir grace a Ps full ou la suite Afinity et la puissance des nouveaux.



Après l’OS est chiant




À l’école primaire où je travaille, on a des iPad et des hybrides, qui appartiennent à la communauté d’agglo. Certaines applications sont installées, mais la plupart nécessitent un compte (par exemple, Word). On ne peut pas, nous enseignants, installer les applis que l’on a besoin. Et mettre un identifiant Microsoft à l’école, bof.



Donc pas d’appli BlueBot pour commander les robots éponymes (les ESPE et le réseau CANOPÉ peuvent nous en prêter), et même pas possible d’installer Pages (le traitement de texte d’Apple), qui, lui, ne nécessite pas de compte pour fonctionner. Et l’application de tickets pour demander des applications est inaccessible. Sinon, si l’iPad permet, surtout avec des primaires, de faire simplement un peu de montage vidéo, faire des documents très simples, naviguer sur une carte. Mais je suis d’accord, pour l’apprentissage du traitement de texte, c’est LibreOffice Writer, sur un ordinateur.



Les hybrides tournent sous Windows 10, les enseignants ont depuis leur session les droits admin. On peut donc installer ce dont on a besoin. Mais là, on est limités par la puissance des machines : des petits Intel Atom avec 2 Go RAM, c’est juste ! Même LibreOffice est lent.



Il ne reste que la salle informatique avec des ordinateurs encore sous XP, ou les ordinateurs portables, qui, eux, sont un peu plus puissants, donc fonctionnent mieux.



On a beaucoup de chance à l’école d’avoir tant de matériel, mais on a vraiment l’impression qu’il n’y a pas eu de réflexion de fond sur les usages : nous ne sommes pas beaucoup à utiliser les iPads/hybrides, et encore, très souvent nous utilisons plutôt des applications Web, dans Safari ou Chrome. J’ai aussi un peu utilisé l’application Cartes en géographie. Les ordis portables ont, eux, un peu plus de succès. C’est dommage, car cela pourrait servir à quelques activités, mais la plupart des collègues ne savent pas quoi faire avec. Là encore, c’est un problème de formation.



Autre exemple, les collègues de CM1-CM2 ont eu des tableaux interactifs. On leur a dit qu’ils allaient avoir une formation, mais aucune date. Alors que montrer les principes de base, ce n’est pas très long, et pourrait être suivi ensuite par une formation plus détaillée. (du coup, c’est moi qui lui ai montré comment se servir d’OpenBoard :) )


Reponse a Estya commentzore numero 10 (dsl ca bug sur mon telephone)

Il existe plusieurs soft ,proprio ou pas, qui ne tournent que sous windows et qui sont mis en place a la demande des enseignants pour un usage précis. Qu’on aime ou pas le soft en tant que tiers n’a pas grand intérêt : le prof à appris à utiliser tel ou tel outil et le coeur de son métier n’est pas de rechercher des logiciels tous les ans mais de mettre en place des séquences en adéquation avec ce qu’exigent les textes officiels.



Je pense que tu as une vision très floue de comment fonctionnent l’EN, ses services et ses partenaires…

Je ne vois pas le rapport entre les profs et le fait d’utiliser apt et consorts : les màj sont du ressort des services municipaux, départementaux ou régionaux puisque tout le matos des établissements scolaires appartient à ces entités et est géré par leurs services. Et c’est plutôt logique : je ne connais aucune structure qui laisse les employés se demerder avec le matos qui est mis à leur disposition dans le cadre de leurs activités professionnelles. De fait, nul besoin de former les enseignants à la gestion système.



Tu parles visiblement d’un élève pour qui du matériel spécifique est nécessaire dans un établissement et du fait que ça te gave (si je suis à côté de la plaque, peux tu reformuler ce que tu voulais dire ?). J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi : il s’agit certainement d’un élève en situation de handicap dûment reconnue. Il dépend donc de la MDPH et c’est donc le département qui doit prendre en charge le matériel nécessaire. Et si la demande de laptop à été acceptée c’est que son cas nécessite l’utilisation d’un pc portable pour la prise de cours et notes.


Toi, ça fait longtemps que tu as pas fait du nunux dit “grand publique”, ça se voit <img data-src=" />



Maintenant les gens s’habitues au Windows Store, donc passe par le store Ubuntu, c’est la même chose au final, plus besoin de commande (même si perso, je passe toujours par apt install <img data-src=" /> )


En commission, la rapporteure Fanette Charvier (LREM) avait estimé qu’imposer un recours systématique aux logiciels libres risquait d’être difficilement « applicable en pratique ».



C’est clair que ce serait difficilement applicable.

Mais pourquoi serait-ce si incroyable d’obliger à utiliser du logiciel libre (sauf exception pédagogique dûment justifiée à grand renfort de paperasserie histoire que tout le monde ne se mette pas sur cette exception trop facilement) ?



Cela n’a rien d’incongrue : C’est comme la parité homme/femme aux élections : parce que c’est difficile à appliquer, on (la France via ses gouvernements) a décidée d’en faire une obligation. On pourrait très bien forcer la main sur ce sujet aussi.








misterB a écrit :



Mon maitre en cm2 était un gros Nerd donc on en avait un dans la classe en plus de ceux en salle informatique, j’ai passé toutes me récré sur cette machine <img data-src=" /><img data-src=" />







Tout ça pour finir sur un Mac…. <img data-src=" />



Au collège il y a beaucoup de choses qui passent par pronote actuellement, la liste des devoirs, un peu de communication, et parfois des exercices ou l’accès à des documents.

De plus certains profs encouragent à l’utilisation de softs pour encadrer des travaux. (de manière assez intéressante dans le cas de mon fils, mais ça doit varier selon les compétences des profs sur ce sujet)



Du coup, un ordinateur/tablette doivent-ils faire partie de la liste des fournitures scolaires en début d’année?



Le Val de Marne fournit un laptop à tous les élèves, mon avis mitigé:

&nbsp;- c’est petit (logique) et donc pas très confortable pour bosser

&nbsp;- aucune formation ou suivi pour son utilisation

&nbsp;- aucun élève n’est lésé et a un moyen d’accès numérique (sous condition… d’avoir du wifi chez lui!)



J’aime pas trop Blanquer, il a néanmoins raison quand il dit qu’il faut définir une stratégie et des objectifs avant d’acheter du matos. Cela dit la question se pose forcément à un moment: le BYOD n’est pas équitable. Et un smartphone n’est pas un outil de travail pour la CAO, la PAO etc.



Alors oui il faut avancer et beaucoup de foyers sont équipés. Mais la formation numérique à l’école c’est justement pour ne pas laisser au bord de la route les plus démunis sur ce sujet.


Bon on est d’accord les tablettes c’est nul.



Mais pourquoi dans leur plan numérique pédagogique il font pas un truc du genre :

gestion d’un parc informatique par domaine (domaine ville région ou france peu importe) t’as des machine potentiellement dual boot (un windobe ou un linux) associé au domaine en question, une gestion de tous ça par un admin, potentiellement en mode IaaS, Paas ou meme SaaS soyons fou pour mutualiser tous ça et faire des économies à l’instar des grosse boite, comme ça les profs font installer leurs trucs, les élèves ont leurs sessions et potentiellement accès de chez eux et que sais-je encore.

Aussi les établissement pourrait fournir le matos ou accepter les équipements privés sous certaines conditions.



Ce serait un gros travail au début mais une fois la machine en marche et avec les bonne procédures ça deviendrait bien plus simple à gérer et ça ne couterait pas forcément plus chère que le plan tablette qui n’a mené nul part.

Car au final l’éducation national c’est un peu une grosse entreprise, alors pourquoi ne pas s’inspirer de celles-ci pour définir une base de travail sur la migration et la gestion du numérique ?








thebcb a écrit :



Tiens cela me rappelle le Plan Informatique pour Tous sur du Thomson MO5 et TO7.



 A contrario j’ai en vu d’autres les utiliser et communiquer  leurs  enthousiasmes aux élèves.







Mon prof d’EMT (comme on disait) en 6eme, qui animait également le club radio-amateur (où j’ai appris tout ce que je sais en électronique) était de ceux-là et a très fortement contribué à ma vocation.







kevinv a écrit :



les applis que l’ dont on a besoin.





<img data-src=" />









Estya a écrit :



expliquer apt-get j’imagine pas le délai.







man apt<img data-src=" />



et pour expliquer man: man man

<img data-src=" />









AltreX a écrit :



Bon on est d’accord les tablettes c’est nul.



Mais pourquoi dans leur plan numérique pédagogique il font pas un truc du genre :

gestion d’un parc informatique par domaine (domaine ville région ou france peu importe) t’as des machine potentiellement dual boot (un windobe ou un linux) associé au domaine en question, une gestion de tous ça par un admin, potentiellement en mode IaaS, Paas ou meme SaaS soyons fou pour mutualiser tous ça et faire des économies à l’instar des grosse boite, comme ça les profs font installer leurs trucs, les élèves ont leurs sessions et potentiellement accès de chez eux et que sais-je encore.

Aussi les établissement pourrait fournir le matos ou accepter les équipements privés sous certaines conditions.



Ce serait un gros travail au début mais une fois la machine en marche et avec les bonne procédures ça deviendrait bien plus simple à gérer et ça ne couterait pas forcément plus chère que le plan tablette qui n’a mené nul part.

Car au final l’éducation national c’est un peu une grosse entreprise, alors pourquoi ne pas s’inspirer de celles-ci pour définir une base de travail sur la migration et la gestion du numérique ?



Dit-il sur IE depuis son Windows piraté…



oui ils ont fait un truc user friendly (bien que comme toi je préfère apt), mais donc du coup ça devient carrément abordable pour les profs


je sais bien que c’est pas l’enseignant qui installe.

Marrant ta remarque sur les enseignants qui ne maitrise deja pas windows….du coup vu qu’ils maitrisent pas, ça ne devrait pas pauser de problème de les coller sur une autre plateforme qu’ils ne maitriseront pas non plus. Perso je n’y voit que du gain.


sur Firefox ESR 52.1.1 avec un windows 7 fournit par mon client, oui je commente pendant mes heures de travail, pas bien <img data-src=" />


Pendant ce temps là, on voit des grandes régions imposer des ws là où samba edu faisait très bien son boulot, sous le faux prétexte qu’on ne trouverait pas des compétences dans le libre, là où toutes les formations informatiques en administration forment de base aux logiciels libres depuis toujours.

Qui plus est : au lieu de faire bosser les professionnels du libre locaux, qui sont souvent modestes, l’UE a fabriqué des grandes régions qui sont un cadeau aux GAFAM, les petits acteurs ne pouvant couvrir d’aussi vastes territoires.

Comprenez au final que pour un GAFAM, il suffit de bien arroser le président de région et ses copains pour passer outre les recommandations des gus dans leur assemblée. Certains appellent ça du lobbying. Le mot corruption me paraît bien plus réaliste.

Ensuite, chacun en pense ce qu’il veut.


Les tablettes à l’école, je n’ai jamais trouvé ça une bonne idée:



Materiel très vite dépassé, très fragile, pas très manageable. ça implique de changer de tablette tous les 2 ans car obsolescence et les mises à jour qui s’arrêtent.



Je suis aussi toujours curieux de l’argument “acheter Français” par ce que bon, les archos, wiko et alcatel, ça fait longtemps qu’ils nous vendent de la merde sans nom rebargée à leur nom, venue directement de chine, sans grande mise à jour.