Le « plan tablettes » de François Hollande a du plomb dans l’aile. Le ministère de l’Éducation nationale préfère désormais soutenir financièrement des projets de type « BYOD », où les élèves apportent leur propre matériel (tablette, smartphone...).
Officiellement lancé en mai 2015, le « plan Hollande » était pour le moins ambitieux : avoir à partir de la rentrée 2018 « 100 % d'élèves en collège qui disposeront d'un outil numérique » (de type tablette ou ordinateur portable). L’État a pour ce faire dégagé un milliard d’euros sur trois ans, le déploiement étant censé être progressif.
Mais rapidement, un fort décalage est apparu entre les objectifs intermédiaires de l’exécutif et les chiffres remontant des différents établissements scolaires. En juillet dernier, le ministère de l’Éducation nationale nous indiquait ainsi que seuls 43 % des collèges étaient alors équipés dans le cadre du plan numérique (soit 3 054 établissements).
Une prolongation qui aurait coûté plus de 200 millions d'euros par an
Le sujet ayant été totalement absent de la campagne présidentielle, la question se posait jusqu’ici de savoir ce qu’il adviendrait du fameux « plan numérique » cher à François Hollande.
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a cependant toujours refusé de se positionner clairement, tout en laissant entrevoir, fin 2017, une « nouvelle étape du plan numérique dans les temps futurs, mais inspirée par quelque chose qui va au-delà du sujet des tablettes » (voir notre article).
Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, avait par la suite prévenu les députés qu’une « prolongation » du plan numérique serait relativement coûteuse pour le Trésor public. Continuer à équiper tous les collégiens (qui conservent en principe leur tablette), reviendrait en effet à racheter « grosso modo 800 000 tablettes chaque année », avait-il esquissé, en février dernier, lors d’une audition.
À 300 euros par appareil (si l’on inclut certains équipements de type coque de protection), l’addition atteindrait 240 millions d’euros par an, rien qu’en matériel.
L’intéressé n’avait ainsi pas caché que l’exécutif réfléchissait à de nouvelles solutions, moins douloureuses pour les finances publiques. « Une des pistes que nous explorons, c'est la piste dite du BYOD », s’était-il avancé.
Le ministère mise désormais sur des expérimentations du BYOD
Mardi 21 août, le ministre de l’Éducation nationale a – enfin – présenté sa stratégie en matière de numérique, confirmant les propos tenus par Mathieu Jeandron. La Rue de Grenelle promet ainsi une « continuité des actions menées avec les départements », mais dorénavant « à travers l'expérimentation des projets "AVEC" (Apportez votre équipement personnel de communication) » :
« Si la modalité d'amorçage en cours de déploiement consiste à co-financer l'achat par les collectivités d'équipements mobiles ("plan tablettes"), la très large diffusion de ces équipements au sein de la population et leur renouvellement technique rapide conduisent à privilégier désormais le développement de projets dits "AVEC" (ou "BYOD", "Bring Your Own Device") reposant sur l'usage en milieu scolaire de leur propre équipement par les élèves. »
En creux, l’on comprend que le « plan Hollande », en vertu duquel l’État finançait pour moitié le prix des tablettes ou ordinateurs acquis par les départements pour les collégiens, prendra fin à l’issue de l’année scolaire 2018-2019.
En lieu et place, l’exécutif annonce un « co-financement par l'État de dispositifs expérimentaux spécifiquement destinés aux élèves ne disposant pas d'un équipement mobile utilisable en classe ». Aucune précision n’est cependant donnée quant aux modalités de ce soutien, ni au budget qui y sera consacré.
Le ministère explique simplement que « les projets AVEC contribuent à l'allégement du poids des cartables, facilitent l'appropriation de l'outil numérique par les intéressés et atténuent les risques de rupture entre pratiques numériques éducatives effectuées pendant et hors du temps scolaire ».
En somme, la tablette (ou l’ordinateur portable, voire le smartphone) pourrait devenir à terme « une fourniture scolaire à part entière, que l'élève amène », comme l’avait esquissé Mathieu Jeandron. Exactement comme la calculatrice ou la tenue de sport.
Une telle réforme risque néanmoins se confronter à des problèmes techniques et pédagogiques. « Ce n'est pas si simple [pour un enseignant] d'arriver dans la classe et d'avoir des flottes de tablettes avec des équipements différents », avait par exemple admis le Directeur du numérique pour l’éducation.
Jean-Michel Blanquer précise la feuille de route du numérique éducatif
La feuille de route dévoilée hier par Jean-Michel Blanquer se penche sur plusieurs autres dossiers, et contient ainsi de nombreuses autres mesures. Parmi lesquelles :
- La nomination « à la rentrée scolaire 2018 » d'un délégué à la protection des données (DPD) pour le ministère de l'Éducation nationale et pour le ministère de l'Enseignement supérieur, conformément au RGPD.
- La création, avant la fin de l’année, d’un « comité d'éthique et d'expertise en matière de données numériques ». Un « code de conduite propre à l'Éducation nationale » sera par ailleurs élaboré « au dernier trimestre 2018 puis soumis à la commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) », toujours au sujet des données personnelles.
- La nomination, « après la rentrée scolaire 2018 » d’un « administrateur ministériel des données ».
- La mise en œuvre, sous l’égide du Cned, « d'un outil numérique d'accompagnement du dispositif "Devoirs faits" ». Les élèves disposeront par le biais de ce service (qui ouvrira en octobre prochain) d’une « aide instantanée sur les savoirs du collège ainsi qu'un appui méthodologique leur permettant de gagner en autonomie dans la réalisation de leurs devoirs ».
- Un encouragement à la mise en place « d'ateliers d'apprentissage du codage », hors temps scolaire (dans le cadre du « Plan Mercredi », qui sera déployé à compter du mois prochain).
- La certification Pix, qui permet d’évaluer les « compétences numériques » des élèves, sera proposée « pour les élèves de 3e et les lycéens du cycle terminal dans les collèges et lycées volontaires au cours de l'année scolaire 2018-2019, avant sa généralisation progressive à compter de l'année scolaire 2019-2020 ».
- Le déploiement d’un dispositif d’authentification « FranceConnect Éducation », dédié aux services et ressources pédagogiques. Cet outil, décliné à partir du SSO FranceConnect, permettra « notamment de gérer le lien entre responsables légaux et élèves mineurs ».
- Le lancement « d'appels à manifestation d'intérêt (AMI) auprès des acteurs de la EdTech pour la réalisation d'expérimentations de projets numériques innovants ». Ces AMI « seront proposés à intervalles réguliers en 2019 » sur des thématiques différentes. Le ministère promet que les entreprises retenues seront « sélectionnées par un comité de pilotage multi-acteurs », et que « les apports de l'expérimentation et les résultats des évaluations » seront rendus publics.
Il a par ailleurs été annoncé que le contenu détaillé des nouveaux programmes issus de la réforme du bac « sera arrêté d'ici la fin de l'année 2018 en vue de leur mise en œuvre à la rentrée scolaire 2019 ».
Commentaires (73)
#1
Donc si j’ai bien compris…ils vont autoriser les élèves à amener un téléphone en cours…tout en interdisant le même téléphone dans les couloirs, la cour d’école, et les autres classes….OK.
#2
Et dans la foulée, on peut aussi etendre ca au monde du travail… " />
Clairement chez moi il n’y a que des pc desktop, et les telephones sont des smartphone d’entree de gamme ( = servent a telephoner / sms). C’est un choix d’efficacité/besoin, pas une volonté de vivre en old school.
Du coup cela me forcerait a acheter une tablette (dont je n’ai pas l’usage) ou un smartphone a 500 euros, rien que pour que le gamin puisse avoir acces a l’instruction, qui par ailleurs est obligatoire ?
Ca rentre clairement pas dans mon budget, va falloir expliquer pourquoi une simple liseuse ne peut pas etre employée a la place des bouquins d’avant.
#3
Pas un téléphone, une tablette ou un ordinateur portable.
#4
Et sinon, forcer les fabriquants de livre scolaire à fournir la version epub de leur bouquin. De cette manière les bouquin reste en classe et les eleves on la version numérique chez eux.
C’est simple. Ca coûte rien. Et tout le monde est content.
#5
Quel gaspillage, suit sûr qu’il doit être possible de récupérer plein de matériel gratuitement pour faire des économie auprès de plein d’entreprise.
#6
Ouais, l’école gratuite et libre tout ça c’est old school… Les gouvernements d’extrême centre c’est définitivement le grand bon en arrière.
#7
C’est seulement pour les tel portables l’interdiction?
#8
Le plan BYOD fait furieusement penser à l’article 22 qui dispose que “chacun se débrouille(*) comme il peut” " />
(*= c’est pas la version littérale naturellement)
#9
Et les tablettes qui font tel?
#10
Je ne suis pas sûr que l’utilisation de tablettes ait un intérêt pédagogique quelconque. Mais je ne demande qu’à voir…
#11
Et les PC avec Skype ? :o
Moi ce qui me choque un peu, c’est que, pour prendre mon cas perso, j’apprends moins bien sur un appareil électronique….
J’ai essayé en formation de marquer mes cours sur un PC portable, et je retenais rien du tout, je suis revenu a bon vieux papier + stylo et bizarrement je retenais + de trucs.
#12
En parlant de gaspillage et d’éducation nationale, on peut aussi citer le système de gestion des personnels de l’Education (Sirhen) qui a couté la bagatelle de 320 millions d’euros… avant d’être purement et simplement abandonné… un vrai scandale d’état dont on a très peu parlé dans les médias…
https://www.capital.fr/economie-politique/apres-avoir-englouti-320-millions-deur…
#13
Typique : lancer une opération (volontairement, car il ne peut en être autrement à un tel niveau) mal préparée, pour ensuite l’arrêter deux ans plus tard avec le prétexte tout trouvé de “ça marche pas, on arrête”. Il y a un mot pour ça : sabotage.
Après, la pertinence des tablettes à l’école, on peut effectivement en discuter.
#14
Oui, un ordi portable ou une tablette, c’est pas le genre de truc que tu transportes facilement et que tu sors en classe quand tu t’ennuis. Encore que, une tablette 7” ça reste discret, mais dans la mesure où elle ne sont pas toutes équipées d’un slot pour une SIM, ramener ça en cours et devoir faire un partage de connexion juste pour pouvoir aller sur le net avec c’est plus chiant qu’autre chose.
#15
#16
Je suis d’accord, c’est vrai.
Mais je trouve juste ça un peu étrange d’interdire un appareil électronique, pour en autoriser 2 autres.
#17
#18
#19
#20
#21
#22
Le but de la loi étant surtout d’éviter que les élèves amènent en classe, un truc qui va parasiter leur apprentissage. Autant un téléphone, je trouve ça impossible à utiliser comme “outil pédagogique” et ça n’a pas sa place en classe. Autant une tablette ou un ordi, les interdire n’a pas vraiment de sens (pour les raisons évoquées plus haut) et il y a moyen de leur trouver une utilité (même si j’ai un doute sur l’intérêt de leur usage).
#23
T’as pas tord.
Même si un laptop, ça distrait pas mal aussi.
J’imagine même pas sur des enfants au collège ou des presque-adultes au lycée.
#24
Le concept était complètement con et démagogique à la base. Pour ceux qui critiquent Macron, je rappel qu’on doit cette merveille non financée à notre ancien Président. Il était évident que tôt ou tard ça allait s’arrêter.
Le marché des tablettes est complètement mort depuis plusieurs années. Pourquoi en faire un support incontournable alors? Apprendre le numérique ça peut se faire sur des ordis fixes d’une salle informatique qui existe dans ces établissements depuis des lustres.
On nous bassine avec la lumière bleu et on veut remplacer le support papier par des tablettes? Aucune logique de société…
A titre personnel, je ne peux pas travailler sans support papier. Mais les jeunes génération prennent désormais leurs notes sur PC portable, c’est donc qu’il y’a une évolution. Mais à aucun moment je ne vois de place pour des tablettes.
Si le poids du cartable est vraiment un soucis (ignoré depuis plus de 50 ans mais passons), on peut toujours avoir des livres à l’école et à la maison.
#25
#26
Ouais, un gamin qui va se pointer (un jour de BYOD) avec son laptop contenant sa musique, ses films, steam etc, j’ai du mal à l’imaginer en train de travailler de façon studieuse…
#27
#28
Pouvoir avoir travailler dans l’éducation nationale. Ces tablettes HP Windows (+clavier rétractable avec protection + logo région) étaient vraiment horrible ( 32giga de dd, 2 giga de mémoire vive sur windows 8), pour un prix de plus de 600euros (sans licence office). Tout les établissements ont du investir dans les bornes wifi + portal captif.
Pour parler de rechargement, car oui, rien n’était prévu pour. Les établissement devais construire eux même les armoires.
Autant acheter des tours ou des pc portables. C’était juste du marketing politique.
J’ai des photos.
#29
600 euro, la vache " /> " />, ma dernière tablette la Huawei mediapad m3 4g ne ma couté que 200. (bon c’est android, mais cela fait énorme comme différence).
#30
Encore un plan numérique qui n’aura servi quasiment à rien… Mais rassuez-vous, un nième plan numérique verra bientôt le jour et cette fois ce sera un plan magnifique qui révolutionnera l’enseignement, ou pas.
Pendant ce temps, les enseignants doivent acheter leur propre matériel de travail (fourniture de bureau, papeterie, souvent un pc portable, clé usb, etc…). Ceci dit, l’EN fournit les craies/feutres pour écrire au tableau! " />
Et puis, n’oublions pas que, depuis l’année dernière, les enseignants de mathématiques doivent à présent enseigner la programmation à partir de la seconde (langage interprété au choix, et c’est souvent Python) dans les horaires du cours de mathématiques… Formation de l’EN pour ces enseignants : 2 jours dans mon académie… " />
Conclusion : impossible de travailler sérieusement et efficacement dans ces conditions. Face à ce constat, la réponse de l’EN sera comme d’habitude : “le plan numérique est mort, vive le nouveau plan numérique à venir!”
#31
Et dire que en entreprise en tant qu’employeur on ne peut pas proposer cela au personnel sous peine de potentiel redressement URSAF… (je parle de sponsorisé forfaitairement le matériel BYOD que le salarié possède déjà ou choisit d’utiliser dans le cadre du travail)
C’est génial le gouvernement cherche à autoriser ce qu’il interdit par ailleurs aux entreprises…
#32
#33
#34
Mais quel bazar… On va donc maintenant demander :
L’équipement pourrait être intégré directement dans la classe, ça serait bien plus simple. Mais bon, on a toujours pas remis en cause les devoirs maison, qui font parfois bosser les enfants limite plus qu’un travailleur classique (pas trop au collège encore, mais alors le lycée !)
#35
ça existe déjà, mais tu dois payer un supplément pour avoir la version numérique en plus.
#36
#37
#38
Le télétravail est quand même de plus en plus encouragé et ca rejoint un peu le BYOD. Même pas à l’emmener :p
#39
#40
Il serait plus intéressant d’équiper les salles de classe plutôt que directement les élèves, car toutes les matières, et même à l’intérieur des matières pas tous les profs, n’en n’ont l’utilité ou l’envie d’utiliser le numérique.
Pour ma part, en technologie, quelques tablettes me seraient utiles afin de faire quelques écrans supplémentaires aux ordinateurs (je dispose de 10 ordis pour des groupes de 25 élèves), et ce serait juste pour la manipulation de l’ent ou disposer d’une ressource documentaire à côté du logiciel utilisé lors de la séance. Et l’utilité ne se justifierait pas pour toute la séance, ni même pour chaque séance car l’enseignement ne se fait pas uniquement en numérique, et heureusement.
Au-delà de ça, pour les manuels numériques, ok ça peut être pas mal… Sauf que l’exemplaire numérique coûte le même prix que la version papier.
Et puis si l’éducation nationale souhaite à tout prix effectuer un virage numérique, peut-être faudrait-il qu’elle donne les directions pédagogiques de ce nouvel enseignement, parce que pour l’instant c’est surtout de la poudre aux yeux pour vendre du rêve aux parents, rien dans les bo n’indique comment utiliser le numérique de façon pertinente, d’autant qu’une grande majorité de profs restent des buses en informatique. Je veux dire par là qu’ils savent à peine utiliser leur boîte mail et faire une recherche wikipedia (!), alors comment intégrer dans leur enseignement un outil qu’ils ne maîtrisent pas et qu’ils n’ont d’ailleurs aucune envie d’utiliser, ce que je comprend parfaitement.
Et si on passe au numérique, il faudra également que les profs soient à même d’enseigner les règles de la protection de données, de recherche intelligente sur le net, d’éthique, de respect des droits d’auteurs, etc. Et là on va se marrer.
#41
Quand on voit le prix des bouqins obligatoires, je vois pas pourquoi les remplacer par des tablettes serait plus cher, au contraire. Y aura toujours un marché de l’occaz, chacun fait ce qu’il veut. Mais oui, l’éducation, meme nationale, ca coutera toujours un peu… En plus, la meme tablette pourra etre utilisée sur plusieurs années.
Et puis apprendre avec des applications interactives, c’est quand mme vachement plus aguichant pour les gosses !
#42
#43
#44
Et le préjudice des nayant droits t’y penses hein, ty penses au moins ?
Le même que celui des vilains pirates qui n’auraient jamais achetés ce qu’ils téléchargent mais qui leur font quand même perdre des trilliards d’€/semaine d’après leurs calculs magiques !!!
" />
#45
#46
#47
Non, ça ne se fait plus depuis au moins un dizaine d’années, maintenant les projets réalisés sont des projets collectifs qui restent dans l’établissement alors qu’avant c’étaient des petits objets que l’élève ramenait chez lui une fois terminé (d’où la “justification” de la participation des familles)
C’est mieux comme ça à mon avis, on peut partir sur des choses plus ambitieuses que le porte-clé lumineux en kit ou l’alarme de cartable et j’en passe. Après, le projet collectif n’est même plus une obligation, on peut se contenter d’étudier des maquettes pédagogiques, mais on perd beaucoup en travail manuel, ce qui semble être la direction des programmes actuels, très centrés sur les objets connectés. D’ailleurs, les perceuses à colonne ne sont plus autorisées pour les élèves par exemple… Dans la pratique, on leur fait toujours utiliser, et on les cache le jour de l’inspection sinon c’est le caca nerveux assuré (en revanche, une perceuse à main est autorisée, va comprendre question sécurité).
Le gros problème de la techno, c’est que le programme est vaste et chaque prof peut l’interpréter à sa manière, et on peut aboutir à de grosses disparités dans l’enseignement au sein d’un même collège (sans compter la proportion désolante de profs qui n’ont rien à envier aux caricatures). Surtout avec les changements de programmes, depuis 2004 que j’enseigne, j’en suis à ma 4eme réforme au collège, et 2eme au lycée où je fais de la mécanique en sciences de l’ingénieur
#48
Merde alors. Et dire qu’on comptait sur ces crétins de français pour nous acheter nos stocks d’invendus !
Et en plus, il y en a même encore qui croient dur comme fer que le numérique rend les élèves plus intelligents !
Et si on virait toute cette merde qui ne sert à rien, et qu’on revenait enfin au papier/crayon, en utilisant et en développant sa cervelle ?
#49
#50
#51
Oui, le Pi est vraiment intéressant, on avait même fait une étude de coût avec le responsable réseau de l’établissement, mais la direction nous avait ri à la gueule " /> À la place ils ont fait un leasing de 60k€ sur 5 ans pour l’achat de 100 tablettes apple parce que ça en jette plus et que le directeur du collège possède un macbook, un iphone, un ipad et une iwatch.
Il faut voir aussi qu’on fait maintenant partie des épreuves du brevet des collèges, et question programmation il faut une certaine unité sur le plan national parce que les épreuves se font sur papier et que tous les élèves doivent avoir vu la même chose, question de compréhension d’énoncé et de lien avec la programmation apprise en maths avec le logiciel Scratch. De ce côté, si on fait bien le boulot c’est pas mal avec MakeBlock qui est basé sur de l’arduino (on ne programme pas directement en C mais avec une interface assez intuitive et ludique).
Les élèves font rapidement des trucs assez sympa en utilisant capteurs et actionneurs, genre ouverture de porte avec rfid, économies d’énergies,etc. même si je préfère pour ma part leur faire fabriquer des robots de combat et des machines à bulles automatiques.
Ce qui me gène un peu, c’est qu’on est plus ou moins bloqué avec une marque, mais bon à défaut d’avoir mieux
#52
#53
#54
Et pourquoi pas un système embarqué dans la table ?
Par exemple je verrais bien un système d’écran tactile 10” coulissant vérouillé et qui vient se déployer devant comme un écran tout ceci intégré dans la table de l’élève et déverrouillable à distance par le prof. Si le système de verrouillage déconne, une petite clé pour le déverrouiller à la main et c’est réglé.
Ca à l’avantage de permettre au prof de continuer à travailler au tableau et quand ils ont besoins du numérique, let’s go.
Vu le nombre de salle de classe à équiper, il y a une économie d’échelle à faire …
Encore une fois il n’y à aucune volonté d’innover mais plus de regarder ce qui ce fait sur le marché et de chercher comment faire avec …
#55
C’est compas-proff ça ? " />
#56
Obsolète le jour où on pourra diffusé le flux informatique dans la rétine, voir direct dans le cerveau. C’était il y 20 ans avant qu’il aurait du faire le système que tu decris.
#57
#58
Pas besoin d’un truc trop intelligent pour y envoyé de la pub.😈
#59
#60
Intéressant vos avis…
Pour l’aspect pédagogique, je retiens comme intéressant le Raspberri Pi pour faire de l’automatisme industriel. Là, c’est quelque chose de concret, qui peut parler aux gamins.
Autre chose, mais c’est plus personnel, l’emploi d’un tableur pour tout ce qui est problèmes mathématiques. Ça permet l’expérimentation, la visualisation des résultats et la formalisation des données. J’aurais aimé y avoir droit quand j’ai fait des maths au lycée, par exemple.
D’autres applications ?
#61
Faire apprendre la science et l’histoire aux gosses. " />
Un peu comme fait Fred avec l’Esprit Sorcier. :)
#62
je ne sais pas a combien etaient les tablettes de ce type a l’epoque, mais la config ne me semble pas tres eloignee de la Dell venue pro 8 qui ne coutaient pas 600 boules… meme en version 64Go…
J’ai achetee la mienne en 2014 a 79$ hors taxes pour dire… atom 1.6 ghz, go de ram et 32 de stockage avec windows 8.
Je pense que le contrat de maintenance + les accessoires ont fait monter la facture, mais ca reste trop cher pour ce que c’est
#63
Je préfère le code 21 … 😂
#64
#65
Oui. Une fortune. Le tactile était bien pourri. Je me suis demander toujours comment il faisait du geogebra.
#66
#67
#68
Dépend des poches, mais pour l’utiliser, c’est pas discret." />
#69
#70
#71
#72
J’avais une prof au collège qui était assez pédagogue, donc j’ai eu de la chance.
Mais pour les math ça a été une catastrophe.
L’information aurait pu aider je pense.
#73
C’est n’importe quoi et d’une tristesse sans nom, les gens qui prennent ces décisions sont d’une complète incompétence et ignorance du domaine dans lequel ils prennent ces mêmes décisions et en plus même si ce qu’il disent et impose, c’est de la merde en boite, c’est pas eux qui auront à assumer, c’est tout simplement scandaleux. Et ça se dit œuvrer pour le bien commun…
Ça ne sert a rien de mettre du “numérique” à tout bout de champ si ce n’est pas maitriser et adapter.