L’intégrité scientifique et l’éthique à l’épreuve de la pandémie de Covid-19

L’intégrité scientifique et l’éthique à l’épreuve de la pandémie de Covid-19

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Sébastien Gavois

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Sciences et espace

03/10/2022 9 minutes
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L’intégrité scientifique et l’éthique à l’épreuve de la pandémie de Covid-19

CovETHOS est une étude participative financée par l’Agence nationale de la recherche. Elle étudie « l’impact de la situation exceptionnelle créée par la pandémie de la Covid-19 sur l’intégrité scientifique, l’éthique de la recherche et du soin ». Pour Michel Dubois, sociologue et directeur de recherche au CNRS, « on a trop longtemps considéré que l’intégrité scientifique allait de soi ».

 

L’année dernière, le Comité d’éthique du CNRS (COMETS) proposait une longue analyse – assortie de recommandations – sur les risques et le principe de précaution dans la science. Quelques mois plus tard, le COMETS revenait sur la délicate (et importante) question de la communication scientifique en situation de crise sanitaire, et dénonçait au passage de nombreuses dérives de certains scientifiques et médias. 

Aujourd’hui c’est au tour du GEMASS (Groupe d’Étude des Méthodes de l’Analyse Sociologique de la Sorbonne) de publier une longue enquête – baptisée  CovETHOS – sur « l’intégrité scientifique et l’éthique de la recherche à l’épreuve de la crise Covid-19 ». Ce rapport fait suite à un questionnaire adressé à un échantillon du personnel du CNRS. 

Le GEMASS précise que « la passation du questionnaire a été réalisée par l’IFOP selon les principes scientifiques et déontologiques de l’enquête par sondage ». 10 758 personnes ont été interrogées, pour un taux de participation de 18,8 %, soit un total de 2 132 réponses. Cette « recherche participative » est financée par l’Agence nationale de la recherche. Quels enseignements peut-on en tirer ? Une certitude : « le contexte de crise sanitaire a exacerbé les enjeux d’intégrité scientifique », explique le sociologue Michel Dubois, co-responsable du projet CovETHOS. 

Responsabilité sociale des scientifiques

La première partie du rapport traite de « la responsabilité sociale des scientifiques » ; plus particulièrement avec une comparaison entre 2007 (avec une étude conduite au CNRS par le politiste Daniel Boy) et 2022. Première différence de taille : le « "désir de rendre service à la société" augmente là où le "désir d’être le meilleur, la compétition avec les autres chercheurs" diminue de façon spectaculaire ». Un constat surement en rapport avec le fait que le « lien science – société » inquiéte de plus en plus les chercheurs. Autre évolution importante sur 15 ans : « les enquêtés expriment une acceptabilité croissante de la contestation des innovations technologiques ».

Concernant les problèmes de nature éthique, morale ou politique, 40 % des sondés indiquent y avoir été « rarement, un peu ou souvent » confrontés. Et lorsque les scientifiques sont confrontés à ce genre de problématiques, ils se rapprochent de plus en plus de leurs collègues afin de prendre des décisions collégiales. Les domaines où les scientifiques se disent le plus préoccupés par ce genre de sujet sont : « l’Institut des sciences biologiques, l’Institut écologie et environnement ou encore l’Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes ».

L’intégrité scientifique… une question de point de vue ? 

Sur la question de l’intégrité scientifique, le constat est sans appel ou presque : « Deux tiers des répondants considèrent que la crise Covid-19 leur a permis de prendre conscience de l’importance des règles et des valeurs de l’intégrité scientifique ». Ils ne sont pour autant qu’un tiers à estimer que leurs connaissances en la matière sont suffisantes. Néanmoins, 80 % considèrent que « les règles et valeurs de l’intégrité scientifiques sont, dans l’ensemble, respectées dans leur domaine de recherche ».

Le rapport dresse un constat peu glorieux de l’intégrité scientifique sur certains points :

« 14 % des enquêtés déclarent ne pas tenir compte de certaines observations ou de résultats jugés intuitivement comme non pertinents, 11 % modifient la méthodologie ou l’orientation d’un projet de recherche pour répondre aux pressions d’un financeur, 6 % n’explicitent pas les détails de méthodologie et protocole dans des publications ou des projets, 2 % évitent de présenter des données qui pourraient contredire leurs hypothèses, et 0,4 % de la population interrogée déclarent utiliser les idées ou les travaux d’autrui sans les nommer ».

Mais un autre point abordé par le rapport est à prendre en compte : « si le plagiat est exceptionnel pour soi-même, 20 % des scientifiques interrogés considèrent que leurs collègues sont capables d’agir souvent de la sorte ». Les pourcentages cités en exemple dans le paragraphe précédent sur l’intégrité scientifique pourraient donc être bien supérieurs… et pourraient dépendre du point de vue de la personne interrogée. Une problématique que l’on retrouve dans tous les domaines : en fonction du référentiel les résultats sont parfois bien différents. 

« Sans être alarmiste, l’objectif de l’intégrité scientifique comme « culture partagée » reste un défi à relever […] Par-delà le caractère très exceptionnel des fraudes (falsification, fabrication, plagiat), il existe un ensemble de comportements discutables – la fameuse "zone grise" – dont la fréquence est relativement élevée », ajoute Michel Dubois dans une interview maison au CNRS.

Prépublications et évaluations post-publication : oui, mais attention

Il est ensuite question des prépublications et des évaluations post-publication. Pour 80 % des sondés, il faut les prendre avec des pincettes. L’évaluation par les pairs « n’est certes pas un système parfait, mais qu’il demeure en l’état, selon la formule consacrée, "le moins mauvais des systèmes" ». Nous avons déjà consacré un dossier à ce sujet et à l’importance des relectures. 

Pour la quasi-totalité des personnes interrogées, « la prépublication et l’évaluation post-publication représentent des innovations de science ouverte légitimes ». Cela permet en effet de donner accès aux résultats de recherche au plus grand nombre, mais il faut faire attention à ne pas prendre pour argent comptant toutes les (pré)publications. Pourtant, « 4 enquêtés sur 10 déclarent ne pas attendre les résultats d’une évaluation par les pairs pour utiliser les résultats présentés dans une prépublication ».

La déontologie face à la réalité de la communication

Comme l’a relevé le COMETS, la prise de parole publique par les scientifiques était pour le moins chaotique durant la crise sanitaire, avec de nombreuses dérives. Selon le rapport du GEMASS, « en situation d’urgence sanitaire, 7 enquêtés sur 10 privilégient la prudence en matière de communication scientifique vers le grand public ». Autre chiffre intéressant : 50 % des chercheurs pensent que « les querelles médiatiques d’experts qui ont eu lieu depuis le début de la pandémie risquent de fragiliser l’image de la communauté scientifique auprès du grand public ».

C’est l’occasion de rappeler une nouvelle fois la loi de Brandolini, aussi appelée principe d’asymétrie des idioties : « la quantité d'énergie nécessaire pour réfuter des foutaises est supérieure d'un ordre de grandeur à celle nécessaire pour les produire ».

Pour 80 % des sondés, les « scientifiques qui parlent dans les médias le font parce qu’ils pensent avoir une responsabilité vis-à-vis de la société »… mais cela ne répond pas à la question de la légitimité à le faire. Les médias ont aussi une part de responsabilité en n’hésitant pas pour certains a user de superlatifs pour présenter les personnes interviewées.

En septembre 2021, le CNRS rappelait d’ailleurs à l’ordre les chercheurs sur les questions de déontologie. Une communication faite peu de temps après que Laurent Mucchielli (sociologue et directeur de recherche) avait appelé à suspendre la campagne de vaccination, alors que ce n’était pas dans ses domaines de compétences. 

Les réseaux sociaux

Le rapport dresse un rapide portrait des réseaux sociaux. Alors qu’ils « jouent un rôle croissant dans la diffusion des informations, y compris scientifiques, 8 scientifiques sur 10 doutent de la possibilité de réguler les réseaux sociaux et de limiter les risques de désinformation ». Les réseaux eux-mêmes tentent de prendre diverses mesures, sans parvenir pour le moment à supprimer la diffusion à grande échelle de fake news.

Pour 6 chercheurs sur 10, les « réseaux sociaux sont "de nouvelles opportunités pour la communication scientifique" ». « Twitter est sans doute une opportunité pour de nouvelles formes de communication scientifique, mais c’est aussi un miroir toujours déformant, et parfois grimaçant », ajoute Michel Dubois.

Sur la création d’une agence nationale dédiée à la vérification des informations scientifiques qui circulent sur les réseaux sociaux, le bilan est plus partagé : « 1 enquêté sur 2 est favorable » à sa création.

Le sous-financement de la recherche en France

Enfin, le rapport du GEMASS parle finances : 90 % des enquêtés « déclarent être d’accord avec l’idée selon laquelle la pandémie aurait contribué à révéler l’état de sous financement de la recherche en France ». 

Au final, ce « rapport se veut avant tout descriptif », précise Michel Dubois. Il préconise de prendre davantage en considération la diversité des métiers de la recherche : « Selon que vous êtes chercheur, ingénieur de recherche, d’études, ou encore enseignant-chercheur, selon que vous êtes en sciences naturelles, formelles ou encore en sciences humaines et sociales, vous n’êtes pas nécessairement confronté aux mêmes interrogations et aux mêmes difficultés ». Une piste serait donc de proposer des formations spécifiques. 

Le sociologue conclut avec un point important : « L’activité scientifique, comme nous le rappellent nos répondants, est avant tout affaire d’imagination et de créativité et il est capital de leur laisser suffisamment de liberté et d’autonomie pour exercer cette créativité ».

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Écrit par Sébastien Gavois

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Responsabilité sociale des scientifiques

L’intégrité scientifique… une question de point de vue ? 

Prépublications et évaluations post-publication : oui, mais attention

La déontologie face à la réalité de la communication

Les réseaux sociaux

Le sous-financement de la recherche en France

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (46)



En septembre 2021, le CNRS rappelait d’ailleurs à l’ordre les chercheurs sur les questions de déontologie. Une communication faite peut de temps après que Laurent Mucchielli (sociologue et directeur de recherche) avait appelé à suspendre la campagne de vaccination, alors que ce n’était pas dans ses domaines de compétences.




C’est même pas ça qui a fait tiquer le CNRS. C’est le fait que LM sort de son domaine de compétence avec des comptes sur les réseaux dans lesquels il met en avant son appartenance au CNRS (donc, il engage le CNRS dans ses erreurs).


Pourquoi il n’a pas été viré ? Son comportement en dit long sur sa rigueur de scientifique même en sociologie…


marba

Pourquoi il n’a pas été viré ? Son comportement en dit long sur sa rigueur de scientifique même en sociologie…


Si on devait virer tous les incompétents, on n’aurait plus de gouvernement depuis 6 ans, pour ne parler que du dernier président en date…


romu79

Si on devait virer tous les incompétents, on n’aurait plus de gouvernement depuis 6 ans, pour ne parler que du dernier président en date…


Sauf que Mucchielli n’est pas incompétent. Il est complotiste. Il diffuse des infos qui ont poussé des gens, bcp de gens a nié le Covid ou à ne pas faire vacciner et bcp en sont morts.


entreplume

Sauf que Mucchielli n’est pas incompétent. Il est complotiste. Il diffuse des infos qui ont poussé des gens, bcp de gens a nié le Covid ou à ne pas faire vacciner et bcp en sont morts.


Il était incompétent dans le domaine sur lequel il s’est exprimé, en plus d’être complotiste.


marba

Pourquoi il n’a pas été viré ? Son comportement en dit long sur sa rigueur de scientifique même en sociologie…


La sociologie est une “science” encore très jeune. Elle est loin d’avoir la rigueur et l’histoire des autres sciences comme les mathématiques ou la physique.
En outre, beaucoup de ces profils n’ont pas de suivi de vrais cursus scientifiques (i.e., viennent de fac de lettres en lieu et place de sciences).
La sociologie a juste besoin de temps pour gagner en maturité.



Néanmoins, et comme rappelé plus haut, les autres domaines ne sont pas exempté pour autant de fruits pourris.


BlackLightning

La sociologie est une “science” encore très jeune. Elle est loin d’avoir la rigueur et l’histoire des autres sciences comme les mathématiques ou la physique.
En outre, beaucoup de ces profils n’ont pas de suivi de vrais cursus scientifiques (i.e., viennent de fac de lettres en lieu et place de sciences).
La sociologie a juste besoin de temps pour gagner en maturité.



Néanmoins, et comme rappelé plus haut, les autres domaines ne sont pas exempté pour autant de fruits pourris.


lol


Il n’y a pas de pénurie de pop-corn, ça tombe bien !


10 doutent de la possibilité de réguler les réseaux sociaux…



ouf !!! :langue:


14 % des enquêtés déclarent ne pas tenir compte de certaines observations ou de résultats jugés intuitivement comme non pertinents



Bah si c’est “non-pertinent”, quel est le problème ?



11 % modifient la méthodologie ou l’orientation d’un projet de recherche pour répondre aux pressions d’un financeur



Ça englobe quelque chose d’aussi basique que d’orienter un projet spécifiquement pour qu’il tombe dans les thématiques financées par l’ANR, donc c’est sans doute plus que 11% dans la réalité. C’est le système qui veut ça.



6 % n’explicitent pas les détails de méthodologie et protocole dans des publications ou des projets



Rasoir de Hanlon : Never attribute to malice that which is adequately explained by stupidity. Pas sûr qu’il y ait de la malveillance derrière.



2 % évitent de présenter des données qui pourraient contredire leurs hypothèses, et 0,4 % de la population interrogée déclarent utiliser les idées ou les travaux d’autrui sans les nommer



Là c’est grave, mais < 2%.



Bref, les questions semblent assez mal rédigées de façon à recouvrir aussi certaines choses bénignes, et après on interprète en supposant le pire.



marba a dit:


Pourquoi il n’a pas été viré ? Son comportement en dit long sur sa rigueur de scientifique même en sociologie…




Pour citer des cas pires, Raoult n’est pas encore viré non plus, donc… C’est tout le problème de ces postes de fonctionnaires hors hiérarchie (au moins selon eux) : maîtres de conf nommés par le ministre et profs d’U nommés par le Président de la République. Souvent, ça se passe bien, mais certains cas en jouent pour faire ce qu’ils veulent quasiment sans rendre de comptes à personne sauf cas exceptionnellement grave (mais il faut aller vraiment loin).


C’est la voie normale de nomination. Et les McF ou PU sont toujours sous la hiérarchie du chef d’établissement (pour la partie enseignement) et chef de labo (pour la partie recherche). Il y a par contre une certaine liberté du domaine de recherche. Mais si tu fais pas le heures de cours, ça retombe à un moment. Et sans production scientifique, lors de l’évaluation du labo, ça pique les yeux et ça entraine tout le monde dans la merde (diminution subvention, forçage à des fusion de labo….)



Après, en effet, la formulation des questions n’est pas très heureuse > (quote:2096815:alex.d.). Et je me dis que ce sondage ne doit pas être si mauvais puisque pour dénoncer le voisin, il y a du monde (20%).



(quote:2096815:alex.d.)



Bah si c’est “non-pertinent”, quel est le problème ?




je crois que le problème est dans “intuitivement” ici :)




6 % n’explicitent pas les détails de méthodologie et protocole dans des publications ou des projets



Rasoir de Hanlon : […].




Sur ce plan là, c’est peut-être de l’incompétence, ça peut aussi être une volonté de manipuler les résultats. Perso j’ai un peu de mal à comprendre qu’on puisse publier des articles dans des revues à comité de lecture sans spécifier la méthodologie et le protocole, c’est juste le minimum pour assurer une reproductibilité de l’expérience. Après, je ne suis pas dans le monde de la recherche, donc…


Tu peux le faire quand le journal dans lequel tu publies est détenu par des copains.



L’intégrité scientifique… une question de point de vue ?




Bof… je dirais que oui.



On est dans un monde où la science et la pseudo-science cohabitent. Certains lieux dédiés à la science font même de la place pour les pseudo-science.


Dans le journal gratuit distribué à la pharmacie (consacré à la santé, aux médicaments, à la parapharmacie, au bien-être et à la prévention), il y a une page d’horoscope…


On pense très fort à Raoult (et son IHU et les études foireuses ou trompeuses, dénoncées par Bik en particulier) et autres Perronne. :craint:




serpolet a dit:


il y a une page d’horoscope




Punaise…


le deni n’est-il pas une forme tres elaborée de l’éthique scientifique ?
quand il y aura la liberté tu feras ce qu’on te dira… et tu ne discuteras pas
la doxa des merdias. Quand le refus de voir la réalité devient un des beaux arts.



vilopurax a dit:


le deni n’est-il pas une forme tres elaborée de l’éthique scientifique ? quand il y aura la liberté tu feras ce qu’on te dira… et tu ne discuteras pas la doxa des merdias. Quand le refus de voir la réalité devient un des beaux arts.




Le vocabulaire en dit beaucoup sur le type de commentaire.



D’abord, il ne s’agit pas du déni mais du doute.
Ensuite ce ne sont pas les médias qui ont imposé leur vision, mais le consensus scientifique qui s’est imposé aux médias.



Par exemple, pendant les premiers mois de la pandémie et au début de la 1ère vague, la parole des médias a largement été donnée à Raoult présenté comme une référence.



Ce n’est qu’à partir du moment où tout le monde (ou presque) s’est aperçu que toutes ses prédictions étaient fausses et surtout que son “remède” ne fonctionnait pas, que le vent a changé chez les médias.



deathscythe0666 a dit:


Pour citer des cas pires, Raoult n’est pas encore viré non plus, donc… C’est tout le problème de ces postes de fonctionnaires hors hiérarchie (au moins selon eux) : maîtres de conf nommés par le ministre et profs d’U nommés par le Président de la République. Souvent, ça se passe bien, mais certains cas en jouent pour faire ce qu’ils veulent quasiment sans rendre de comptes à personne sauf cas exceptionnellement grave (mais il faut aller vraiment loin).




C’est tout le problème de la recherche justement.
Si l’on élimine tout ceux qui pensent différemment la terre serait toujours plate.
Dans la recherche il me semble que les changements de paradigme viennent justement des farfelus, jusqu’à ce que ça devienne la nouvelle théorie parce que cette théorie est prouvée et re-prouvée par des tas d’autres scientifiques (la relativité n’a pas été prise en défaut par la dernière expérience en date la plus précise qu’on sait faire, mais ça ne veux pas pour autant dire que ce sera pas le cas)
Alors oui, forcément, il y a beaucoup de farfelus. Sauf qu’on sais jamais par avance ce qui fera avancer la science de ce qui finira dans les poubelles.




entreplume a dit:


Sauf que Mucchielli n’est pas incompétent. Il est complotiste. Il diffuse des infos qui ont poussé des gens, bcp de gens a nié le Covid ou à ne pas faire vacciner et bcp en sont morts.




C’était ptet le but …. :francais:


La première partie d’un contre documentaire sur Hold-Up, qui parle aussi méthode scientifique


Je ne comprends pas ce qui choque le CNRS. Résumons la mentalité politique 2s :
Toi chercheur payé par moi. Moi mieux savoir que toi que grande médecine américaine faite par shaman (copain à moi) plus efficace que savoir ancestral de toi. Moi avoir toujours raison. Si toi résister, moi te traîner devant conseil de l’ordre, te faire virer de police/armée, te spolier ton salaire de soignant, et te gazer/nasser/matraquer/mutiler dans la rue en tout impunité !
Donc toi sage - et au pied - sinon bâton ! D’ailleurs moi avoir commandé nouveaux camions avec mitrailleuse pour maintien de ordre - donc toi prévenu !
Maintenant vous m’expliquez comment vous pouvez sérieusement faire de la recherche avec des tarés aux commandes, reniant la science, travaillant pour une puissance étrangère, ayant renié la Constitution et la République, ayant racheté TOUS les grands merdias qui leurs mangent dans la main en pissant sur la Charte de Munich, et en empêchant les opposants politiques réels d’accéder aux français. Perso, je ne vois pas de porte de sortie en France, en UESS, où aux USA et assimilés - privé à part…
Vous savez : dans l’amiante, les scientifiques savaient. Mais on leur disait déjà à l’époque de choisir entre leur carrière, et fermer leur gueule. Il y a toujours eu des chercheurs intègres et des salopards finis. La seule différence, c’est qu’aujourd’hui le nombre de crevards a explosé, parce que dans une société complètement corrompue, on jette les gens intègres, efficaces, inventeurs, les capitaines d’industrie potentiels ou même ceux qui ont fait leurs preuves, et on les remplace par des petits salopards obéissants à écharpe rouge, carriéristes jusqu’au bout des ongles, qui s’emploieront à suivre à la lettre les ordres de leur maître. Et la parité rendue obligatoire de démontrer que les nanas sont encore bien pires que les mecs dans ce domaine. Quand on voit des sibeth ou des schiappah, même les femmes ont honte de leurs consœurs ! C’est dire !
Mais pour en revenir à la science, à chaque chercheur de savoir s’il est près à trahir ses principes et ses pairs pour de l’argent. Parce qu’au final, c’est toujours cela la vraie question.
Il aura quand même fallut une tsar bomba à sakharov pour que ce dernier finisse par se rendre compte qu’il était en train de peaufiné la fin de l’humanité. Que faudra t’il à nos débiles profonds camés jusqu’à l’os pour arrêter leur connerie qui n’a que trop durée ?


Il faut consulter…..


the_frogkiller

Il faut consulter…..


Il ne fait que ça mais pour lui la médecine c’est: homéopathe, naturopathe, réflexologue plantaire…


C’est pas faux sur certains points mais caricatural.
Les soignants qui ont été écartés étaient très minoritaires et largement obéissants à des puissants eux aussi. Ils n’ont pas été mutilés ni même menacés par les automitrailleuses de la gendarmerie.



Globalement, à part s’il s’agit de partager les richesses ou de sanctifier des coins de nature, les manifs ne sont pas réprimées par des moyens extrémistes et violents en France. Les questions de vaccination des professionnels n’empêchent pas la répartition inégale des richesses donc aucune répression à prévoir.



Dans l’amiante les syndicats et ouvriers aussi savaient… juste à un moment un choix économique a été fait. Il y a un mythe que la “prise de conscience” des gens aboutit à des changements politiques. C’est faux. Ce qui change la politique ce sont des rapports de force. L’histoire de France en est l’illustration idéale, aucune des révolutions n’ayant été menée par plus que quelques fractions de la population et le seul mouvement de masse (mai 68) a été un échec révolutionnaire complet précipitant même la fin de la gauche sociale en une décennie et demi (une génération).



Tout ça pour dire que censurer, les puissants s’en fichent globalement. Ils n’ont pas non plus spécialement besoin de gens médiocrement obéissants en dessous d’eux comme ceux que tu listes. Juste de gens trop peureux pour s’opposer radicalement et les mettre physiquement en danger. Sakharov n’y fait pas exception.



Cumbalero a dit:


Il ne fait que ça mais pour lui la médecine c’est: homéopathe, naturopathe, réflexologue plantaire…




Oui mais française !



(quote:2096815:alex.d.)
14 % des enquêtés déclarent ne pas tenir compte de certaines observations ou de résultats jugés intuitivement comme non pertinents



Bah si c’est “non-pertinent”, quel est le problème ?




La notion de preuve scientifique?
l’absence de preuve est aussi importante que la preuve.



yvan a dit:


Juste de gens trop peureux pour s’opposer radicalement et les mettre physiquement en danger. Sakharov n’y fait pas exception.




Mais aussi de personnel ayant pour consigne de rendre corruptible puis parfois de corromptre certains détails légaux, règlementaires et certificateurs contraignants pour les autres.



Le cas des hauts-fonctionnaires dont le niveau de maths permettrait de prévenir quelques absurdités logiques (axiomes faux et/ou contradictions internes) est pourtant assez édifiant lorsqu’on ose se mettre deux secondes et demi à leur place.



Le cas des ingénieurs, pourtant garants de la scientificité d’un certain nombre de techniques et de leur mise en oeuvre laisse encore songeur chez Wolkswagen.



Le cas d’un médecin sinistre, dont le compte en banque confinait jadis au déni du bloc et des détail laissera enfin le doute bénéficier une fois de plus aux pratiques complotistes dont l’intention de vivre n’attendait qu’un peu de pédagogie ou bien simplement le tribunal… combien de plaintes !?



Lorsqu’il y a autant d’erreurs dès que les mots politique ou résidence sont quelque part dans le sujet considéré, je ne pense pas que le CNRS puisse y changer un cil et encore moins que les chercheurs, fussent-ils excessifs, représentent un danger démocratique imminent là où leur contribution a, dans le pire des cas, l’intérêt d’être réfutable. :D


Ah, on parle de Raoult !



J’ai toujours eu du mal à croire qu’un médecin comme lui assurerait la promotion d’un médicament dont il saurait qu’il est inefficace. D’accord, la vénalité existe, et les labos sont crapuleux, souvent condamnés en justice. Mais elle ne joue pas dans le cas de l’HCQ. Alors ? Votre point vue de survivants sur Raoult et l’HCQ avec le recul ?



Les milieux scientifiques sont furieusement anti-Raoult, mais je les soupçonne de le haïr comme un mandarin obsolète. Donc, mon opinion n’est pas arrêtée et votre avis m’intéresse.



Je précise que j’ai été vacciné, que Katalin Kariko est à mes yeux une grande chercheuse… et que la mixture de Pfizer me semble d’une efficacité limitée, calibrée pour vacciner un peu, mais sans risque pour le labo. Juste assez pour qu’on puisse la présenter comme un vaccin et encaisser des bénéfices.



JnnT a dit:


Ah, on parle de Raoult !



J’ai toujours eu du mal à croire qu’un médecin comme lui assurerait la promotion d’un médicament dont il saurait qu’il est inefficace. D’accord, la vénalité existe, et les labos sont crapuleux, souvent condamnés en justice. Mais elle ne joue pas dans le cas de l’HCQ. Alors ? Votre point vue de survivants sur Raoult et l’HCQ avec le recul ?




L’appât du gain n’est qu’une des possibles causes de mensonges. Il y a la bêtise de se croire plus intelligent que les autres (c’est un de ses traits de caractère qui transpire dans toutes ses vidéos/interviews) ou la recherche de notoriété qu’elle qu’en soit le coût. Pensez à toutes ses personnes qui ont volontairement fabriqué de faux documents sur les RS lors du COVID. D’autres préfèrent qu’on leur arrache les deux bras que de reconnaître s’être trompé. Il y a pleins d’autres cas possibles autre que la vénalité.




Les milieux scientifiques sont furieusement anti-Raoult, mais je les soupçonne de le haïr comme un mandarin obsolète. Donc, mon opinion n’est pas arrêtée et votre avis m’intéresse.




Ben non il traite le monde scientifique entier d’incompétents sauf lui qui possède le meilleur savoir… Il a manipulé plusieurs de ses papiers au point d’être interdit de publication dans je ne sais plus quelle revue. Il publie des milliers d’articles par an dans la revue, sans comité de lecture, de son ami. Et la cerise sur le gâteau il considère que les tests en double aveugle ne sert à rien… C’est juste une des grandes évolutions de la méthode scientifique pour éliminer pas mal de biais. Ça commence à faire beaucoup




Je précise que j’ai été vacciné, que Katalin Kariko est à mes yeux une grande chercheuse… et que la mixture de Pfizer me semble d’une efficacité limitée, calibrée pour vacciner un peu, mais sans risque pour le labo. Juste assez pour qu’on puisse la présenter comme un vaccin et encaisser des bénéfices.




Trouvez moi des vaccins qui diminuent la mortalité et la morbidité à moins de 95% ( il y en a très peu) et dont on peut les concevoir en un temps record (le plus court c’est les grippe autour de 6 mois).


Le système encourage à tricher. Il faut publier souvent et dans les meilleurs revues! Les chercheurs ne sont jugés que par rapport à ça. Donc prise de risque minimum et pression maximum. la recherche n’est pas une science exacte pourtant! Les le sous-financement chronique n’aide pas. Le fric va principalement, sinon exclusivement, aux grosses équipes. L’évaluation des projets pour financement par l’ANR se fait principalement sur le CV du porteur de projet, par sur la valeur et l’ambition du projet lui-même. Pas étonnant après tout ça que certains sont tentés de franchir la ligne rouge et trichent… Dommage.



JnnT a dit:


Ah, on parle de Raoult !



J’ai toujours eu du mal à croire qu’un médecin comme lui assurerait la promotion d’un médicament dont il saurait qu’il est inefficace. D’accord, la vénalité existe, et les labos sont crapuleux, souvent condamnés en justice. Mais elle ne joue pas dans le cas de l’HCQ. Alors ?




Quand le labo qui aurait le plus à gagner (Merck) publie des communiqués disant que cette molécule n’a pas démontré son efficacité, j’ai tendance à les croire. C’est par milliards qu’ils auraient fait rentrer de l’argent dans leurs caisses.




la mixture de Pfizer




“mixture” ? ah oui…
Et Pfizer n’en est que le producteur, c’est le vaccin de BioNTech



Mais ça me fera toujours marrer de voir que personne ne s’est posé de question quand Pfizer a sorti le Viagra (dont les contrefaçons douteuses se vendent avec grand succès sur le net) alors que quand ils produisent un vaccin, on voit des vocations d’épidémiologistes et de virologues un peu partout dans la population.



OB a dit:


C’est tout le problème de la recherche justement. Si l’on élimine tout ceux qui pensent différemment la terre serait toujours plate.




non, ceux qui disaient que la terre était plate n’étaient pas des scientifiques.




Dans la recherche il me semble que les changements de paradigme viennent justement des farfelus




Oui, mais il y a tout de même un consensus sur le fait que falsifier des études pour essayer de prouver qu’on a raison n’est pas digne d’une démarche scientifique. Raoult est un charlatan qui a préféré tourner le dos à l’éthique scientifique pour avoir un gros égo tout dur devant le monde.
Il y a un moment assez identifiable où le scientifique fait place au charlatan.
Le problème n’est pas d’être ou non farfelu ici, mais bien l’honnêteté.



ragoutoutou a dit:


Raoult est un charlatan qui a préféré tourner le dos à l’éthique scientifique pour avoir un gros égo tout dur devant le monde. Il y a un moment assez identifiable où le scientifique fait place au charlatan.




A. Aspect, prix Nobel de physique 2022 (France Inter, 5/10/2022) :




« Je suis atterré […] quand des gens qui sont de grands scientifiques - pour ne pas le nommer, le professeur de Marseille -, qui ont été de grands scientifiques, d’un seul coup versent [dans le complotisme]… Je ne comprends pas psychologiquement ce qui se passe. »



dans le rapport :




Par ordre d’acceptabilité décroissante, le boycott de produits alimentaires contenant des OGM
est considéré comme acceptable (« très acceptable » ou « assez acceptable ») par près de 9
répondants sur 10 ; la lutte contre l’implantation d’un centre de stockage de déchets nucléaires
est acceptable par 8 répondants sur 10 ; la lutte contre la construction d’une antenne de téléphonie mobile est légitime pour 7 répondants sur 10




Donc en fait il n’y a pas qu’avec le Covid qu’on doit se méfier du CNRS.


Il faudrait enlever le N de CNRS. :transpi:
(et le remplacer par un F biensûr).



JnnT a dit:


Ah, on parle de Raoult !



J’ai toujours eu du mal à croire qu’un médecin comme lui assurerait la promotion d’un médicament dont il saurait qu’il est inefficace. D’accord, la vénalité existe, et les labos sont crapuleux, souvent condamnés en justice. Mais elle ne joue pas dans le cas de l’HCQ. Alors ? Votre point vue de survivants sur Raoult et l’HCQ avec le recul ?




Pour Raoult ce n’est pas tant l’argent que l’égo qui joue
A partir de 4’20”



L’égo peut devenir l’un des principaux problèmes des scientifiques. Le plus connu étant la lente dérive de Luc Montagnier.



entreplume a dit:



La sélection (non ?) naturelle a fait son office. Pour une fois que cela va dans le sens contraire d’idiocratie…




carbier a dit:


Pour Raoult ce n’est pas tant l’argent que l’égo qui joue A partir de 4’20”



L’égo peut devenir l’un des principaux problèmes des scientifiques. Le plus connu étant la lente dérive de Luc Montagnier.




Est-ce une lente dérive ou juste une évolution du référentiel qui permet maintenant d’observer le phénomène correctement… telle est la question….



OB a dit:


. Si l’on élimine tout ceux qui pensent différemment la terre serait toujours plate.




https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2019/04/sait-que-la-terre-est-spherique-depuis-lantiquite



cestpaschouette a dit:


https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2019/04/sait-que-la-terre-est-spherique-depuis-lantiquite




Quand on pense qu’Ératosthène avait calculé la circonférence de la Terre à 300km près ça laisse songeur par rapport aux platistes….


Leurs arguments sont peut-être plats, mais ils sont moins creux que ceux des partisans d’une autre théorie.


SebGF

Leurs arguments sont peut-être plats, mais ils sont moins creux que ceux des partisans d’une autre théorie.


Moi, en tout cas, c’est mon approche quand j’entends un con de platiste, je lui réponds:



“Imbécile, non, elle n’est pas plate, tu es juste l’idiot utile des hommes lézards illuminatis qui viennent de la terre intérieure pour nous contrôler. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils ne veulent pas que tu ailles en antarctique, c’est pas des soldats de l’ONU qui t’abattraient à l’approche du pôle sud mais les brigades de guerriers ‘shnaghah déguisées en humains et qui défendent le point de transfert vers la terre intérieure.”



SebGF a dit:


Leurs arguments sont peut-être plats, mais ils sont moins creux que ceux des partisans d’une autre théorie.




Boafff ça reste la même bêtise que ce soit le “design intelligent”, les platistes ou ceux qui réfutent le faite que des hommes se soient posés sur la Lune. Ils ignorent royalement toutes observations ou avancées scientifiques pour faire correspondre leur vision de la réalité à la réalité tangible.


Mon message était trop subtile :craint:



SebGF a dit:


Mon message était trop subtile :craint:




Pas du tout et j’ai même ri du jeu de mot. Einstein aurait rigoler d’essayer de faire rentrer les platistes dans ses espaces courbes