La perspective de nouveaux produits financiers fait bondir le bitcoin

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Tiré par la perspective de nouveaux produits financiers, le bitcoin est en train de renouer avec ses plus hauts niveaux de l'année passée. Son cours reste cependant loin des niveaux stratosphériques atteints fin 2021.

En une semaine, la valeur du bitcoin a pris 20 %, dont 10 % seulement depuis lundi 23 octobre. Le 24, il a brièvement dépassé le seuil des 35 000 dollars. À l’heure d’écrire ces lignes, il s’échange au-dessus des 32 000 euros (autour de 34 500 dollars).

Des chiffres nettement supérieurs au cours de 26 800 euros du 18 octobre. C’est aussi deux fois plus haut que son cours historiquement bas de novembre 2022 et des deux mois qui ont suivi, époque à laquelle le crypto-actif le plus connu ne s’échangeait qu’autour de 15 000 euros.

Qu’est-ce qui provoque cette brusque remontée ? Les travaux de la Securities and Exchange Commission (SEC) américaine, pour commencer : le gendarme boursier pourrait en effet valider un ou plusieurs ETF (Exchange-Traded Funds, fonds négociés en bourse) bitcoin, des produits financiers qui faciliteraient grandement l’accès des investisseurs aux cryptomonnaies.  

La perspective d’ETF bitcoin spot tire la demande

Un ETF, aussi appelé « tracker », est un de ces fonds qui suivent l’évolution d’un indice boursier ou de plusieurs actifs financiers à la fois. Les petits investisseurs peuvent les acheter et les revendre de manière relativement souple, répliquant aussi les performances de plusieurs actifs financiers.


Il existe des ETF de contrats à terme et des ETF au comptant (appelés ETF spot). Comme le rappelle BFM crypto, dans le monde des cryptomonnaies, la SEC approuve depuis 2021 des ETF à terme sur le bitcoin (c’est-à-dire que l’utilisateur s’engage à acheter ou vendre du bitcoin à un prix spécifique à une date prédéterminée : il parie, en somme, sur la valeur du bitcoin à la date en question). En revanche, la SEC a jusqu’ici toujours refusé les ETF bitcoin spot.

Or, le 23 octobre, une cour d’appel fédérale américaine a confirmé la décision qu’elle avait rendue en août en faveur du gestionnaire d’actifs Grayscale. Celui-ci avait contesté devant la justice la décision de la SEC de refuser l’enregistrement d’un ETF bitcoin. 

La Cour avait convenu que la décision était injuste, dans la mesure où l’autorité avait accepté d’enregistrer deux produits similaires (deux ETF bitcoin des entreprises Teucrium Trading et Valkyrie Funds). Deux mois plus tard, la SEC n’ayant pas fait appel, la Cour d’Appel lui a officiellement demandé de reconsidérer le dossier de Grayscale. 

Fin de crise pour le bitcoin ? 

L’épisode participe à faire bondir le cours de la reine des cryptomonnaies. Celle-ci avait en effet subi de plein fouet les répercussions des différents scandales qui ont secoué le monde des crypto actifs au fil de l’année passée. 

À l’heure actuel, le bitcoin est par exemple remonté à un niveau équivalent à celui de mai 2022, avant le krach de l’écosystème Terra Luna et les réactions en chaîne que celui-ci a provoqué. Pendant l’hiver, les cours ont dégringolé : la faillite de la place de marché FTX, les accusations de fraude à l’encontre de son patron Sam Bankman-Fried et diverses autres répliques à travers l’écosystème du Web3 avaient largement participé à décrédibiliser le moindre crypto-actifs. 

En cela, la remontée du cours du bitcoin a de quoi attirer l’attention. Elle s’accompagne d’autres variations, comme la hausse (plus modérée) du cours de bourse de Coinbase, l’une des principales plateformes d’échange de crypto-actifs.

bitcoin
Évolution du cours du bitcoin sur l'année écoulée / Coinmarketcap

La volatilité reste clairement de mise 

Surtout, les derniers jours ont fourni de nouvelles illustrations de la volatilité de ce type d’actifs : le cours du bitcoin a déjà grimpé en flèche le 16 octobre avant de redescendre aussi sec. Le mouvement avait été provoqué par la rumeur selon laquelle BlackRock, plus grand gestionnaire de fonds et plus grand émetteur d’ETF au monde, aurait vu sa demande de créer son propre ETF bitcoin spot acceptée par la SEC. 

Cette semaine, ce sont donc les progrès de Grayscale qui ont ouvert la danse : selon Cryptonaute, celle-ci a créé le plus grand fonds bitcoin du monde, le Grayscale Bitcoin Trust (GBTC), avec 624 947 BTC en sa possession. La société vient par ailleurs d’obtenir l’enregistrement d’un ETF spot pour Ethereum, deuxième crypto-monnaie la plus importante.

Le 24 octobre, encore, la présence du nom de Blackrock dans une liste d’ETF (actifs ou non) répertoriés par la chambre de compensation DTCC a fait bouger le marché. La hausse a été suffisamment rapide pour que, dans ce monde étrange qu’est celui de la spéculation, plus de 90 000 traders qui avaient parié contre le bitcoin (ou pour sa chute définitive) aient vu leurs positions partir en fumée en 24h. 

Sans surprise, les évolutions actuelles signent le retour de certains élans un brin grandiloquents auxquels il avait fallu s’habituer en 2021 et 2022. Ainsi CoinDesk rapporte-t-il les propos de Jack Tan, patron de la société Who Network, qui prédit déjà que le Bitcoin pourrait « atteindre les 75 000 dollars dans les prochains mois », soit plus que son pic historique. En novembre 2021, le Bitcoin avait en effet atteint les 59 755 euros (68 991 dollars).

Commentaires (32)


Merci pour cet article factuel et bien sourcé !


Le pic historique fut toutefois extrêmement court et brutal, comme une anomalie. Donc l’interet de cette comparaison me semble un peu limité.


Ça change des extrêmes qui expliquent la montée en force du bitcoin par la peur de l’arrivée de la guerre, tout comme la valeur de l’or…


Prédiction : le jour où l’ordi quantique sort, le bitcoin plonge à 0…


Pour quelle raison ? J’ai encore un peu de mal avec l’informatique quantique, mais ça serait lié à la capacité de calcul parallèle qui dézingue la blockchain ? Ou bien la vitesse de calcul ?


SebGF

Pour quelle raison ? J’ai encore un peu de mal avec l’informatique quantique, mais ça serait lié à la capacité de calcul parallèle qui dézingue la blockchain ? Ou bien la vitesse de calcul ?


Raison relativement simple. La blockchain est basée exclusivement à l’heure actuelle sur de la cryptographie asymétrique, qui ne résistera pas du tout aux ordinateurs quantiques,



Extrait de l’article cité :




Sur du chiffrement asymétrique (type RSA), « le résultat est encore bien pire et on considère que la sécurité est annulée » .




La blockchain fonctionne avec une paire de clés privée/publique :




  • la clé publique, qui te sert de numéro de compte (identifiant de ton portefeuille)

  • la clé privée, qui te sert de code secret (pour émettre des transactions)



Avec l’ordinateur quantique, il sera donc possible de retrouver la clé privée associée à un portefeuille donné, et donc d’initier des transactions.



La blockchain “cassée”, le bitcoin n’aurait alors plus aucune valeur…


fdorin

Raison relativement simple. La blockchain est basée exclusivement à l’heure actuelle sur de la cryptographie asymétrique, qui ne résistera pas du tout aux ordinateurs quantiques,



Extrait de l’article cité :




Sur du chiffrement asymétrique (type RSA), « le résultat est encore bien pire et on considère que la sécurité est annulée » .




La blockchain fonctionne avec une paire de clés privée/publique :




  • la clé publique, qui te sert de numéro de compte (identifiant de ton portefeuille)

  • la clé privée, qui te sert de code secret (pour émettre des transactions)



Avec l’ordinateur quantique, il sera donc possible de retrouver la clé privée associée à un portefeuille donné, et donc d’initier des transactions.



La blockchain “cassée”, le bitcoin n’aurait alors plus aucune valeur…


:yes:



C’est plus clair merci.


SebGF

:yes:



C’est plus clair merci.


Je t’en prie. Avec plaisir :)


fdorin

Raison relativement simple. La blockchain est basée exclusivement à l’heure actuelle sur de la cryptographie asymétrique, qui ne résistera pas du tout aux ordinateurs quantiques,



Extrait de l’article cité :




Sur du chiffrement asymétrique (type RSA), « le résultat est encore bien pire et on considère que la sécurité est annulée » .




La blockchain fonctionne avec une paire de clés privée/publique :




  • la clé publique, qui te sert de numéro de compte (identifiant de ton portefeuille)

  • la clé privée, qui te sert de code secret (pour émettre des transactions)



Avec l’ordinateur quantique, il sera donc possible de retrouver la clé privée associée à un portefeuille donné, et donc d’initier des transactions.



La blockchain “cassée”, le bitcoin n’aurait alors plus aucune valeur…


Je commente juste pour indiquer que cette affirmation est fausse. Les problèmes liées aux ordinateurs quantiques et au bitcoin ont été résolus assez tôt dans l’histoire du bitcoin par son créateur lui même.



Si il est effectivement théoriquement possible pour un ordinateur quantique de “casser” une clef privée depuis une clef public, cela n’impactera par Bitcoin car la clef public servant autrefois d’adresse bitcoin est aujourd’hui hashée par plusieurs fonctions de hachage (SHA-256 et RIPEMD-160) qui sont résistantes aux ordinateurs quantiques. Ces fonctions de hachages ont été ajoutées très tôt en anticipation de l’ordinateur quantique.
L’accélération de la puissance calculatoire des ordinateurs quantiques ne sera pas suffisante pour briser en un temps raisonnable des fonctions SHA-256



la remontée du cours du bitcoin





Yoooohoooo !!! :kimouss: :yoda: :musicos: :fete:



Allez les gars !!! Musique !!! Faites chauffer l’ambiance !!! On va s’en mettre… plein les fouilles !!!







Mouais, ou pas… :craint:


si on avait su à l’époque, on serait milliardaires aujourd’hui… ou pas… :D


Milliardaire non, mais millionnaire peut-être. Le plus rageant ? J’ai connu par hasard le bitcoin peut après sa création (on est geek ou on l’est pas :p). J’ai trouvé ça fun sur le moment, j’avais miné quelques bitcoins, mais sans grand intérêt car je ne voyais absolument pas ça sortir d’un milieu très restreint d’initié.



J’ai bien vérifié mes différents disques dur et mes sauvegardes si, par hasard, je n’avais pas une sauvegarde de mon portefeuille, mais non :craint:



fdorin a dit:


Milliardaire non, mais millionnaire peut-être. Le plus rageant ? J’ai connu par hasard le bitcoin peut après sa création (on est geek ou on l’est pas :p). J’ai trouvé ça fun sur le moment, j’avais miné quelques bitcoins, mais sans grand intérêt car je ne voyais absolument pas ça sortir d’un milieu très restreint d’initié.



J’ai bien vérifié mes différents disques dur et mes sauvegardes si, par hasard, je n’avais pas une sauvegarde de mon portefeuille, mais non :craint:




Ce qu’on appelle la sauvegarde “3-2-1… partez” :mdr:


Pour les données sensibles oui ^^ Mais à l’époque, j’en avais rien à faire du portefeuille bitcoin.



Si je pouvais remonter dans le temps et me foutre des baffes :francais:


Oh non… Est-ce qu’on va repartir sur des pénuries et des hausses de prix sur le matériel informatique comme à l’époque ? (GPU et HDD/SSD en tête).


Non, car ETH n’utilise plus la preuve de calcul comme mode de minage


Non, les GPU ont été “mangé” par les serveurs d’IA, pas rentable pour le BTC



C’est pour ça qu’il existe des mise à jour pour “patcher” les problèmes, pour BTC, y’en a pas mais pour ethereum c’est presque tous les 6 mois. Ca permet de changer le fonctionnement et d’être pret si y’a une faille de decouverte.



Ce qui est plus plausible, c’est qu’une personne “casse” la création de jeton, il récupère toutes les recompenses pour lui. Certain algo comme ethereum (avant qu’il passe en POW) sont resistant au quantique car il faut de la mémoire, beaucoup de mémoire.
Pour contre bitcoin, c’est du SHA256, donc plus facilement “cassable”.


c’est moi ou c’est une énième preuve que Bitcoin ne sert qu’à spéculer ? les cryptobros qui crient que la ‘monnaie’ est utile sont trop occupés à se faire des sous dans cette simili pyramide de Ponzi c’est ça ?
(oui je crois en une cryptomonnaie mais pas en l’humain qui spécule)


pour ma part, je considère que les cryptos partent d’une idée plutôt sympa
l’idée de départ du btc semble plutôt bien
par contre toute la bulle spéculative qui s’est formée autour à détruit tous les arguments “en faveur” des cryptos en les éclipsant sous un tas de choses qui ne sont pas techniquement dues aux cryptos elles-mêmes.



un ponzi, c’est pas le but originel de btc, ni de l’idée des cryptos à l’origine, cependant btc est un outils très simple pour faire un ponzi
certaines “cryptos” ont forcément été crées dans le but de faire un ponzi, et ça, ça porte grandement préjudice à l’ensemble des cryptos, alors que c’était pas le but à la base :s



ajangot a dit:


Non, les GPU ont été “mangé” par les serveurs d’IA, pas rentable pour le BTC




Pas que. Les cryptomonnaies ont largement contribués aussi, notamment les fermes “sauvages”.




C’est pour ça qu’il existe des mise à jour pour “patcher” les problèmes, pour BTC, y’en a pas mais pour ethereum c’est presque tous les 6 mois. Ca permet de changer le fonctionnement et d’être pret si y’a une faille de decouverte.




Pour bitcoin, il n’y en a pas. Cela doit passer par un consensus, qui aboutie au final à la création d’un fork (Bitcoin vs Bitcoin cash par exemple) car “rien ne doit changer” pour un noyau dur.




Certain algo comme ethereum sont resistant au quantique car il faut de la mémoire, beaucoup de mémoire, environ 7Go en ce moment. Pour contre bitcoin, c’est du SHA256, donc plus facilement “cassable”.




Un peu étonné de ce que tu annonces sur Ethereum. J’avoue ne pas avoir creusé le protocole comme j’ai pu le faire pour le Bitcoin. La différence principale que j’ai en tête était surtout sur le mécanisme de preuve utilisé : de travail pour le bitcoin, d’enjeu pour l’éthereum (actuellement, car historiquement c’était aussi une preuve de travail).


J’ai edité mon post, oui ethereum est passé en POS :)



Juste avant le passage de POW en POS, il faillait beaucoup de mémoire par charger la table de hash qui faisait presque 7Go. C’est un design par conception resitant au quantique.



fdorin a dit:


Un peu étonné de ce que tu annonces sur Ethereum. J’avoue ne pas avoir creusé le protocole comme j’ai pu le faire pour le Bitcoin. La différence principale que j’ai en tête était surtout sur le mécanisme de preuve utilisé : de travail pour le bitcoin, d’enjeu pour l’éthereum (actuellement, car historiquement c’était aussi une preuve de travail).




A priori, Ethereum est fortement vulnérable à une attaque quantique.


Merci. Pas tout à fait le même type d’attaque que bitcoin, mais avec un impact énorme malgré tout.




ajangot a dit:


Juste avant le passage de POW en POS, il faillait beaucoup de mémoire par charger la table de hash qui faisait presque 7Go. C’est un design par conception resitant au quantique.




Merci pour la précision. Il semblerait malheureusement que cela ne soit pas suffisant, cf. le lien de fred42.


J’ai fait une première lecture rapide du document, il est très interressant.



2 vecteurs d’attaque pour ETH: la prise de 51% de la puissance de hash et l’usurpation de clef.
Pour le premier, la conclusion est de dire qu’il faut un ordi quantique de 5THz. Pour le moment, on tourne autour des MHz, soit 1’000’000 fois moins.
L’autre est l’usurpation avec le defaut que ETH n’utilise que 1 seule clef privé/public et la clef public est diffusé des qu’il y a une transaction donc tu peux trouver la clef privé et faire des transaction à la place d’un autre.



J’etais plutot serain sur les tokens et puis maintenant beaucoup moins :‘(


ajangot

J’ai fait une première lecture rapide du document, il est très interressant.



2 vecteurs d’attaque pour ETH: la prise de 51% de la puissance de hash et l’usurpation de clef.
Pour le premier, la conclusion est de dire qu’il faut un ordi quantique de 5THz. Pour le moment, on tourne autour des MHz, soit 1’000’000 fois moins.
L’autre est l’usurpation avec le defaut que ETH n’utilise que 1 seule clef privé/public et la clef public est diffusé des qu’il y a une transaction donc tu peux trouver la clef privé et faire des transaction à la place d’un autre.



J’etais plutot serain sur les tokens et puis maintenant beaucoup moins :‘(


Le papier est un peu “vieux” (2021) du coup la première attaque n’est plus d’actualité car une “attaque” 51% n’est en théorie possible que pour des réseau en proof of work. Or ETH est passé en POS depuis un bout de temps maintenant (2022).



Après la 2nd c’est le classique quantique vs clé asymétrique qui peut faire beaucoup de dégats.



Par contre de mémoire il y a eu des communications de la part de la NSA que même si le quantique en théorie caserait complètement le chiffrement RSA, en pratique avoir une machine quantique assez puissante c’est pas pour maintenant et que du coup monter a 4096 bits ou plus serait suffisant pour être protégé. (a moins d’être ciblé par un acteur de niveau étatique avec budget illimité)



Il y a eu du nouveau la dessus ?


Très instructif!!! Merci beaucoup pour ce lien! :merci:



B1gBr0ther a dit:


c’est moi ou c’est une énième preuve que Bitcoin ne sert qu’à spéculer ? les cryptobros qui crient que la ‘monnaie’ est utile sont trop occupés à se faire des sous dans cette simili pyramide de Ponzi c’est ça ? (oui je crois en une cryptomonnaie mais pas en l’humain qui spécule)




C’est toute la complexité, un produit a de la valeur si on lui en donne. Pour l’instant, le Bitcoin en a, donc ça attire ceux qui veulent la valeur, ce qui lui en donne davantage. Pour la spéculation, ça se fait déjà de la même façon sur les marchés financiers, on ne fait que transposer. Quand Tesla annonce une présentation, hop ça monte. La grosse différence, c’est que le Bitcoin repose sur pas grand chose au départ, c’est un peu de la prophétie auto-réalisatrice.



Dans son origine, elle est clairement injuste, t’as des lambdas qui possèdent maintenant des millions/milliards qu’ils n’ont pas vraiment gagné (bon, pas fdorin qui a perdu son portefeuille… :D ), puisqu’à la base ils ont juste testé un truc vite fait à l’époque où miner un bitcoin était plus rapide et n’avait aucune valeur.
Ça arrive souvent avec des objets qui deviennent collector (comme des voitures, des iPhone sous blister & co), mais j’avoue qu’avec une monnaie elle-même, ça me dépasse un peu que la sauce ai pu prendre.


Sinon sur le sujet de la news, on autorise la vente d’outils financier spéculatif sur un support purement spéculatif. ça va spéculer sévère !



balourds a dit:


Je commente juste pour indiquer que cette affirmation est fausse. Les problèmes liées aux ordinateurs quantiques et au bitcoin ont été résolus assez tôt dans l’histoire du bitcoin par son créateur lui même.




Absolument pas. Les fonctions de hashage sont utilisées dans le processus de vérification/signature et est à la base du Proof of Work. Mais les portefeuilles sont identifiés par leur clé publique, rendant les attaques par ordinateur quantique tout à fait possible.



De plus, je t’invite à relire le lien de fred42,, article beaucoup plus récent que les travaux initiaux de Satoshi, où le bitcoin est bien défini comme étant hautement vulnérable par des chercheurs qui sont très certainement beaucoup plus calés que moi encore sur le sujet.


Désolé de te contredire à nouveau mais tu sembles ne pas maitriser le sujet et tu dis des contrevérités donc je me permet de te corriger.



d’abord fonctions de hashage et signatures sont deux notions différentes et non liées (on signe d’abord avec la clef et on hash ensuite, c’est différence est d’importance)



Les adresses BTC sont identifiés par un hash (SHA-256 et RIPEMD-160) de clef publique et pas directement une clef publique, la clef publique d’une adresse BTC n’est pas présente sur la blockchain tant que les UTXO ne sont pas dépensés. N’ayant que des hash (qui sont quantum résistant voir ici ) de clef publique sur la blockchain, il n’y a pas de risque de “casser” la blockchain comme cela est communément et injustement pensé (et donne lieux à des articles de mauvaise foi et sensationnalistes sur le sujet)
Seul la dépense des UTXO nécessite la publication de la clef publique sur la blockchain, c’est la raison pour laquelle il est recommandé de ne jamais réutiliser une adresse BTC (une adresse ayant des UTXO sortants), c’est d’ailleurs ainsi que sont implémentés tous les portefeuilles BTC.



Pour résumer:




  • un ordinateur quantique peut théoriquement “casser” une fonction elliptique ECDSA

  • un ordinateur quantique ne peut pas “casser” la fonction de hachage SHA-256 dans la pratique

  • une adresse BTC est la combinaison d’une fonction elliptique ECDSA (clef publique/privée) et d’une fonction de hachage (utilisée entre autre pour être quantum résistant)



C’est aussi la conclusion de l’article que tu cites pour appuyer ton affirmation fallacieuse, je cite :
under best-use practices, only individual transactions would be under threat, as the reuse of public keys is discouraged in these blockchains.



Et la réutilisation d’adresse Bitcoin ne se pratique plus (bien qu’elle ne soit pas problématique à ce jour)



balourds a dit:



d’abord fonctions de hashage et signatures sont deux notions différentes et non liées (on signe d’abord avec la clef et on hash ensuite, c’est différence est d’importance)




Les deux sont liés. Plus précisément, la signature cryptohgraphique utilise un hash des données à signer. Les deux sont donc bien différent, et il existe bel et bien un lien entre signature et hash.




Les adresses BTC sont identifiés par un hash (SHA-256 et RIPEMD-160) de clef publique et pas directement une clef publique, la clef publique d’une adresse BTC n’est pas présente sur la blockchain tant que les UTXO ne sont pas dépensés. N’ayant que des hash (qui sont quantum résistant voir ici ) de clef publique sur la blockchain, il n’y a pas de risque de “casser” la blockchain comme cela est communément et injustement pensé (et donne lieux à des articles de mauvaise foi et sensationnalistes sur le sujet) Seul la dépense des UTXO nécessite la publication de la clef publique sur la blockchain, c’est la raison pour laquelle il est recommandé de ne jamais réutiliser une adresse BTC (une adresse ayant des UTXO sortants), c’est d’ailleurs ainsi que sont implémentés tous les portefeuilles BTC.




Je vais reformuler, car effectivement, la manière dont je l’ai dis porte à confusion. Je vais donc le dire autrement, et apporter des précisions.



Oui, l’adresse d’un wallet est dérivée à partir de la clé publique. Maintenant, un compte en lui-même, à besoin de la clé publique. Sans, tu ne peux rien faire. Fun fact, on peut envoyer des bitcoins à n’importe quelle adresse, mais s’il n’existe pas de clé publique associée, les fonds sont bloqués.



Maintenant, la dépense de bitcoin nécessite la publication de la clé publique. Hors, le bitcoin est un réseau complètement décentralisé et ouvert. Autrement dit, n’importe qui peut être mineur et valider des transactions. N’importe qui peut donc faire une attaque de type “de l’homme du milieu”, réécrire des transactions au moment de leur émission tant qu’elles n’ont pas été validées, et ainsi détourner des fonds.



Autrement dit : on a un système bancaire où les fonds sont bien au chaud sur des comptes, mais où tout mouvement de ces fonds seront “aisément” attaquable via l’informatique quantique. On obtient donc un système où :




  • soit on ne touche pas à ses fonds pour garantir leur sécurité => donc ils ne servent à rien

  • soit on touche à ses fonds, avec le risque qu’ils soient détournées => donc c’est très risqué.



Ce système bancaire ne sert alors quasiment plus à rien, n’ayant plus le gage de robustesse qui faisait sa spécificité. Il va perdre de la valeur (sachant que la valeur actuelle du bitcoin est purement spéculative). Perdant de la valeur, il va être beaucoup moins intéressant, donc moins attirer d’investisseurs, donc perdre de la valeur. Cercle vicieux => crash




C’est aussi la conclusion de l’article que tu cites pour appuyer ton affirmation fallacieuse, je cite :




Les mots ont une signification, et tu me prêtes des intentions malhonnêtes qui sont bien loin d’être celles que j’ai réellement. J’espère que ma reformulation, plus technique, répondra à tes questions, et t’expliquera pourquoi ordinateur quantique = fin du bitcoin pour moi.


ton dernier message est effectivement plus proche d’une hypothétique attaque envisageable par Quantum Computer et a été exprimé assez bien par Vitalik Buterin himself en 2013 ici



Tout cela est évidemment très très très hypothétique et la possibilité de cela est tellement insignifiante que ce n’est pas un sujet de préoccupation même simplement mineur dans le milieux du Bitcoin, mais en admettant hypothétiquement que toutes les conditions les plus favorables soient réunies avec la suprématie quantique et qu’un attaquant puisse sniffer une transaction sur le mempool et réverser ECDSA nécessairement en moins de 10 minutes (temps de forgeage d’un bloc)), ce qui est totalement impossible entendons nous bien (les algorithmes de Grover utilisés par les quantum computer permettent simplement d’accélérer les recherches, ce n’est pas un outil magique qui réduit à néant cette recherche), donc en admettant tout cela et en rendant ainsi l’impossibilité mathématique possible, ça ne suffirait pas à rendre la blockchain BTC insécure car plusieurs solutions de contournement seraient envisageables pour palier à cela, la solution exposée par Vitalik mais probablement plus prosaïquement rendre la toute première transaction d’une adresse BTC spécifique dans le mempool prioritaire sur toutes les autres transactions suivantes.



Bref, on est loin d’entrevoir ne serait ce qu’une lueur de possibilité pratique de “casser” la blockchain. Les superlatifs manquent pour exprimer la probabilité si infime pour ne pas dire nulle de cette possibilité qui relève davantage de l’exercice de style intellectuelle que d’une réalité pratique. Donc bien évidemment certains montent au créneau quand ce sujet est avancé pour décrédibiliser cette technologie en utilisant autant d’approximations


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