Qui est le créateur de Bitcoin ? Une question qui agite la presse et fait reculer Craig Wright

Qui est le créateur de Bitcoin ? Une question qui agite la presse et fait reculer Craig Wright

Nakamoto, à qui le tour ?

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

13/05/2016 8 minutes
41

Qui est le créateur de Bitcoin ? Une question qui agite la presse et fait reculer Craig Wright

Ces derniers jours, l'actualité autour de Bitcoin aura été marquée par de nouvelles « révélations » autour de Satoshi Nakamoto, le créateur du protocole. Mais Craig Wright, qui avait encore soutenu être derrière ce pseudonyme, s'est rétracté au moment de livrer des preuves irréfutables.

Cela devient presque une blague récurrente au sein de la rédaction. La semaine dernière, lorsque plusieurs de nos confrères ont annoncé avoir découvert la véritable identité du fameux Satoshi Nakamoto, nous en avons discuté et consulté notre Oracle maison. Sa prédiction ? « Attendez, d'ici une semaine, tout sera encore démenti ».

De l'importance de la patience

Il avait raison. Telle la découverte d'une nouvelle cité Maya, cette annonce s'est progressivement effondrée. Comme pour nous rappeler que l'empressement n'est pas le meilleur ami de l'information, même lorsque plusieurs médias indiquent la même chose. Nous avons donc attendu, loin du buzz et du clic, afin de pouvoir vous raconter de quoi il en retourne vraiment.

Il faut dire que la véritable identité du créateur de Bitcoin n'en était pas à sa première débandade médiatique. Newsweek s'était par exemple mis en quête du « visage de bitcoin », et avait mis sous le feu des projecteurs un certain Dorian S. Nakamoto. Américain d'origine japonaise, âgé de 64 ans, il était propriétaire d'une petite maison en Californie et d'une vieille Toyota. En pratique, l'ancien ingénieur n'avait rien à voir avec la crypto-monnaie et n'avait d'ailleurs aucune connaissance dans ce domaine.

Il y a cinq mois,  Gizmodo et Wired publiaient simultanément une « enquête » montrant que Bitcoin aurait été créé par deux personnes. Craig Steven Wright, un homme d'affaires australien basé à Sydney accessoirement docteur en informatique, et Dave Kleiman, un développeur américain décédé en 2013. Mais là encore, tout n'était pas si simple.

Entre enquête, preuves circonstancielles et biais de confirmation

À l'époque, les indices se composaient principalement d'une pile d'e-mails échangés entre les deux hommes. Craig Wright y évoque pêle-mêle sa volonté de publier en 2008-2009 une thèse ayant pour titre « Monnaie électronique sans tiers de confiance », son souhait de voir son camarade investir dans « des centaines de processeurs pour poursuivre [son] idée » et ses états d'âme. En 2011 il écrira à Dave Kleiman que « j'ai des centaines de publications. Satoshi en a une. Rien d'autre qu'une putain de publication et je ne peux pas m'associer avec MOI MÊME ». Sous-entendant qu'il est le véritable Satoshi Nakamoto. 

D'autres indices assez incertains pointaient en direction de l'Australien. Parmi eux, un document rédigé par Dave Kleiman au sujet d'un fonds nommé Tulip Trust, doté de 1,1 million de bitcoins. Kleiman devait pouvoir disposer comme bon lui semble de cette somme dont le montant correspond avec le nombre de bitcoins admis par la communauté comme appartenant à Satoshi Nakamoto.

Parallèlement, une entité australienne du nom de Tulip Trading disposerait de l'un des plus gros supercalculateurs de la planète, nommé C01N et un autre, moins performant Sukuriputo Okane ou « Script Money » en anglais. Une preuve que l'on peut qualifier de circonstancielle, le rapprochement entre ces serveurs et Wright n'ayant pas été clairement établi. Les deux machines ont d'ailleurs mystérieusement disparu du classement du site Top500.org en novembre 2015.

Autre élément perturbant, une retranscription d'un prétendu entretien entre Wright et les autorités financières australiennes. Il aurait avoué devant les agents avoir « fait de mon mieux pour cacher le fait que je suis à l'origine de Bitcoin. Mais je pense que tôt ou tard, la moitié du monde finira par le savoir ».

Mais d'importants doutes sont apparus lorsque l'une des clés PGP de Craig Wright est apparue comme étant associée à l'adresse [email protected]. Or, l'adresse utilisée par la personne ayant publié le livre blanc du protocole Bitcoin pour la première fois sur une liste de diffusion consacrée à la cryptographie était [email protected]. Une lettre excédentaire qui ouvrait la voie à un océan d'incertitudes.

La BBC, GQ et The Economist tiennent leur scoop

Cinq mois plus tard, on pensait ne plus jamais entendre parler de Craig Wright. C'était sans compter sur la BBC qui le 2 mai dernier a publié un article au titre évocateur : « Le créateur de Bitcoin révèle son identité », mais le modifiera quelques jours plus tard par « L'Australien Craig Wright affirme être le créateur de Bitcoin ». 

Des articles similaires se montrent également chez GQ et The Economist, qui ont tous pu s'entretenir avec l'homme d'affaires et « passer en revue les documents qu'il a fournis », explique l'un d'eux. Le tout avec la participation de l'agence de relations publiques Outside Organisation, comme l'a révélé notre confrère de Quartz.

La BBC assure quant à elle avoir vu Craig Wright « signer numériquement des messages en utilisant des clés cryptographiques créées durant les premiers balbutiements du développement de Bitcoin. Ces clés sont inextricablement liées aux blocs de bitcoins dont on sait qu'ils ont été minés par Satoshi Nakamoto ». 

Gavin Andresen, l'un des responsables de la Bitcoin Foundation affirmait quant à lui « croire que Craig Steven Wright est la personne ayant inventé Bitcoin. [...] J'ai eu l'occasion de passer en revue les données adéquates autour de trois lignes distinctes : la cryptographie puis les aspects sociaux et techniques. Je crois sincèrement que Craig Wright satisfait ces trois catégories », expliquait-il, avant de regretter son empressement.

Pour lever tous les doutes, Craig Wright promettait alors une « preuve extraordinaire », et de mettre à disposition davantage d'informations publiquement afin de permettre à quiconque de vérifier qu'il est bien le Satoshi que tout le monde recherche. Voire d'effectuer une transaction à partir d'une adresse liée à l'un des premiers blocs.

De quoi multiplier les articles sur le sujet (163 selon Google France), mais aussi sur les différents rebondissements d'une affaire qui aura duré près d'une semaine avant de se dégonfler.

Google News Créateur Bitcoin Craig Wright

La communauté attendait les preuves

Car la communauté des utilisateurs de Bitcoin a réservé un accueil plus mitigé que la presse à ces déclarations. Certains remettaient en cause le protocole de vérification mis en place par la BBC et The Economist. Il consistait à utiliser le portefeuille électronique Electrum pour la signature d'un message en utilisant des clés privées liées à quelques-uns des premiers blocs de la blockchain, dont on estime que Satoshi Nakamoto ne peut être que le seul mineur.

Seul problème, Craig Wright a pu utiliser les logiciels de son choix et son propre ordinateur pour effectuer cette démonstration. Une procédure pour le moins laxiste qui, en fin de compte, ne prouve malheureusement pas grand-chose. Gavin Andresen assure quant à lui que la démonstration lui a été faîte sur un ordinateur neuf, fraîchement déballé, sur lequel aucun logiciel n'avait été installé auparavant. 

La communauté attendait donc une preuve plus visible et surtout irréfutable. Plusieurs options s'offraient à l'Australien. Outre la production d'une transaction avec une des premières adresses listées dans la blockchain, il aurait aussi très bien pu renvoyer un mail signé depuis l'adresse [email protected]... mais sans lettre en trop cette fois-ci.

Clap de fin

Craig Wright finira par se rétracter quelques jours plus tard. Avant de mettre hors ligne son blog personnel, il y publie un message d'excuses ou il explique « ne pas avoir eu le courage » de sortir de l'anonymat en publiant les preuves que tout le monde attendait. Une façon de mettre fin à cette affaire, tout en laissant planer le doute.

« Je sais que cette faiblesse causera d'importants dégâts à ceux qui m'ont soutenu, particulièrement à Jon Matonis et Gavin Andresen. Je ne peux qu'espérer que leur honneur et leur crédibilité ne sera pas irrémédiablement entachée par mes actions », s'excuse l'Australien, qui se permet de reprocher au passage au monde d'être incapable de le croire.

Craig Wright Bitcoin 

Satoshi Nakamoto reste un inconnu : et alors ?

Résultat des courses, aujourd'hui encore, personne ne peut certifier connaître avec certitude l'identité de Satoshi Nakamoto. Mais outre la gloire médiatique promise à celui qui pourrait y parvenir, découvrir la vérité ne changerait rien à l'avenir de cette technologie, dont la genèse mystérieuse participe à une certaine mythologie.

Cela n'empêchera pas le protocole Bitcoin, et au principe de la blockchain de continuer de prospérer et de remettre en question la position des tiers de confiance dans le monde qui nous entoure. Un changement de paradigme qui devrait chambouler de nombreux secteurs.

De plus en plus d'acteurs, publics (dont le gouvernement français) ou privés (comme IBM et Microsoft au milieu d'un océan de banques) s'intéressent à cette technologie. Et quelles que soient les vaguelettes médiatiques autour de l'identité de Satoshi Nakamoto, la révolution induite par sa publication et la mise en ligne de Bitcoin ne devrait pas s'arrêter de si tôt.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

De l'importance de la patience

Entre enquête, preuves circonstancielles et biais de confirmation

La BBC, GQ et The Economist tiennent leur scoop

La communauté attendait les preuves

Clap de fin

Satoshi Nakamoto reste un inconnu : et alors ?

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Commentaires (41)


Bon allez, j’avoue en ce vendredi : c’est moi&nbsp;<img data-src=" />


« Comme pour nous rappeler&nbsp;que l’empressement n’est pas le meilleur ami de

l’information, même lorsque plusieurs médias indiquent la même chose.

Nous avons donc attendu, loin du buzz et du clic, afin de pouvoir vous

raconter de quoi il en retourne vraiment. »





<img data-src=" />&nbsp;&nbsp; Et c’est dans des cas comme celui là qu’on peut faire un peu de tris parmi les médias.


&nbsp;Donc en fait, Satoshi&nbsp;Nakamoto n’est pas australien, il est Canadien et c’est Bob le Moche&nbsp;??


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faut avoir des corones en inox pour laisser pourrir 1M btc&nbsp;<img data-src=" />


Ou avoir perdu la clef <img data-src=" />


Ou être mort…


Que de suspense !!! Encore plus fort que GoT <img data-src=" />








Jarodd a écrit :



Que de suspense !!! Encore plus fort que GoT <img data-src=" />





et juste avant :



Faktis a écrit :



Ou être mort…





on reste dans le thème <img data-src=" />



Pourquoi le véritable satoshi ne se dévoile pas?

Il n’a pas plus à ya gagner (job de rêve à la clé) qu’à le cacher ?


Top article&nbsp;<img data-src=" />



Sinon pas dur de savoir c’est lui ==&gt;&nbsp;








zeldomar a écrit :



Pourquoi le véritable satoshi ne se dévoile pas?

Il n’a pas plus à ya gagner (job de rêve à la clé) qu’à le cacher ?





le mec si il a pas paumé la clé il est assis sur suffisamment de bitcoins pour ne plus avoir besoin de travailler.



et si il a perdu la clé il suffit qu’il le dise et le prix des bitcoins explosera.



C’est un mec de la mafia qui a créé ce système pour les transactions illégales, il faut pas que ça se sache pour que le cours du bitcoin ne s’effondre pas.&nbsp;







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C’est peut être une IA qui à inventé le bitcoin pour nous asservir et faire tourner en bourrique.<img data-src=" />


ça me fait un peu penser à Excalibur, que personne n’arrivait à extraire de son rocher…

Ici, c’est endosser l’identité de Satoshi Nakamoto que beaucoup tentent, mais que personne n’a réussi… <img data-src=" />


Bof… le mec qui déclare publiquement qu’il n’a pas le courage de prouver qu’il est le créateur du Bitcoin, c’est juste ridicule.


il manque une référence (pourtant inévitable) à la pyramide de Ponzi <img data-src=" />

<img data-src=" /> seulement pour la peine <img data-src=" />


perso, je vois pas l’intérêt de connaitre son identité… ca changera pas la technologie, ca fait chier les banques et puis voila.



Ah, ou peut être pour le trainer en justice pour avoir créé une monnaie pouvant être librement utiliser par les terroristes qui volent l’argent des banques non gagnés, engendrant leur futur faillite?


je suis pas convaincu que les banques en ait grand chose à foutre, perso…








WereWindle a écrit :



je suis pas convaincu que les banques en ait grand chose à foutre, perso…





Beaucoup trop volatil pour inquiéter vraiment les banques.



Mais ça aura eu au moins le mérite de montrer aux gens qu’on a pas créer des banques centrales pour le plaisir.



RIP Dave Kleiman








ActionFighter a écrit :



Beaucoup trop volatil pour inquiéter vraiment les banques.



Mais ça aura eu au moins le mérite de montrer aux gens qu’on a pas créer des banques centrales pour le plaisir.





mouais… les gens comme nous, alors.

Parce que si j’en parle dans mon entourage, j’aurais droit très probablement à une réponse de type “gnéé ?? les quoi ? oO ” (et probablement à un “on peut payer en liquide avec une bite-cogne ?”… on a le meilleur pote qu’on mérite, pas celui dont on a besoin)









WereWindle a écrit :



mouais… les gens comme nous, alors.

Parce que si j’en parle dans mon entourage, j’aurais droit très probablement à une réponse de type “gnéé ?? les quoi ? oO ” (et probablement à un “on peut payer en liquide avec une bite-cogne ?”… on a le meilleur pote qu’on mérite, pas celui dont on a besoin)





Oui, mais même parmi les gens comme nous, certains “anars” ont vu, à tort, le bitcoin comme un moyen de s’émanciper du système bancaire.



On s’en fout de tes banques. Le bitcoin n’en a pas besoin.








psn00ps a écrit :



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psn00ps a écrit :



On s’en fout de tes banques. Le bitcoin n’en a pas besoin.





Lol.



Tu peux t’en foutre si ça te chante, en attendant, le jour où tu paieras ta baraque en bitcoin est pas prêt d’arriver.

Le bitcoin n’a peut-être pas besoin de banque centrale, mais un propriétaire lui a besoin d’une vraie monnaie, pas d’un ersatz de monnaie inventée par des libéraux spéculateurs <img data-src=" />



Parce qu’on retarde en France.

Acheter une maison en bitcoin, c’est faisable ailleurs (Espagne, Portugal, Allemagne pour les plus proches)

C’est aussi valable pour les impôts aux US.


oh actualisation du mythe d’Excalibur, c’est une excellente idée ça <img data-src=" />








Mihashi a écrit :



Bof… le mec qui déclare publiquement qu’il n’a pas le courage de prouver qu’il est le créateur du Bitcoin, c’est juste ridicule.





Surtout la formulation de l’excuse : “oui c’est moi, mais personne ne veut me croire alors je ne montre pas de preuve” <img data-src=" />









psn00ps a écrit :



Parce qu’on retarde en France.

Acheter une maison en bitcoin, c’est faisable ailleurs (Espagne, Portugal, Allemagne pour les plus proches)

C’est aussi valable pour les impôts aux US.





C’est faisable dans quelques agences uniquement. Et au prochain Mt Gox…



Il n’y a que les libéraux qui sont pour une généralisation du BT, parce que sa volatilité ne permet pas de construire une économie étatique.









ActionFighter a écrit :



Oui, mais même parmi les gens comme nous, certains “anars” ont vu, à tort, le bitcoin comme un moyen de s’émanciper du système bancaire.





Je ne pense pas qu’il faut voir le bitcoin comme un moyen de s’émanciper du système bancaire, au contraire, je dirai que le Bitcoin est complémentaire du système bancaire.



Pour moi il ne faut pas confondre système bancaire (qui, quoi que l’on en dise, et malgré bien des défauts, est à la base de notre “stabilité” économique) et monnaie, au sens physique du terme (je parle ici des pièces et billets).



Le Bitcoin ne permettra donc pas de s’émanciper du système bancaire (et c’est tant mieux), mais à une époque où beaucoup aimeraient nous déposséder de la monnaie afin de contrôler (et taxer?) chaque transaction, notamment entre particuliers, le Bitcoin peut nous permettre de garder l’anonymat et la propriété “physique” de la monnaie, que nous permet déjà la monnaie scripturale.









jpaul a écrit :



Je ne pense pas qu’il faut voir le bitcoin comme un moyen de s’émanciper du système bancaire, au contraire, je dirai que le Bitcoin est complémentaire du système bancaire.



Pour moi il ne faut pas confondre système bancaire (qui, quoi que l’on en dise, et malgré bien des défauts, est à la base de notre “stabilité” économique) et monnaie, au sens physique du terme (je parle ici des pièces et billets).



Le Bitcoin ne permettra donc pas de s’émanciper du système bancaire (et c’est tant mieux), mais à une époque où beaucoup aimeraient nous déposséder de la monnaie afin de contrôler (et taxer?) chaque transaction, notamment entre particuliers, le Bitcoin peut nous permettre de garder l’anonymat et la propriété “physique” de la monnaie, que nous permet déjà la monnaie scripturale.





Entièrement d’accord là dessus <img data-src=" />









jpaul a écrit :



Je ne pense pas qu’il faut voir le bitcoin comme un moyen de s’émanciper du système bancaire, au contraire, je dirai que le Bitcoin est complémentaire du système bancaire.



Pour moi il ne faut pas confondre système bancaire (qui, quoi que l’on en dise, et malgré bien des défauts, est à la base de notre “stabilité” économique) et monnaie, au sens physique du terme (je parle ici des pièces et billets).



Le Bitcoin ne permettra donc pas de s’émanciper du système bancaire (et c’est tant mieux), mais à une époque où beaucoup aimeraient nous déposséder de la monnaie afin de contrôler (et taxer?) chaque transaction, notamment entre particuliers, le Bitcoin peut nous permettre de garder l’anonymat et la propriété “physique” de la monnaie, que nous permet déjà la monnaie scripturale.





Pas d’accord avec vous.

La crise des subprimes et le climat qui en découle aujourd’hui viennent des monnaies étatiques.

Vous avez dit… stabilité ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes#Cons.C3.A9quences









psn00ps a écrit :



Pas d’accord avec vous.

La crise des subprimes et le climat qui en découle aujourd’hui viennent des monnaies étatiques.

Vous avez dit… stabilité ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_des_subprimes#Cons.C3.A9quences





1/ La crise des subprime n’a rien à voir avec la monnaie, ni à la politique monétaire, elle est due à une très mauvaise politique d’accession à la propriété et à la créations d’actifs financiers douteux.

2/ La monnaie n’a plus rien à voir en Europe avec l’état depuis l’indépendance de la BCE et des BCN. C’est même cette indépendance qui s’est révélée être un problème lorsque qu’il aurait fallu faire une politique de relance là où la BCE a privilégié la lutte contre l’inflation. Elle a fini par s’y mettre, c’est d’ailleurs depuis que ça commence à aller mieux.

3/ Les problèmes ne proviennent pas du caractère “étatique” d’une monnaie, mais bien de la politique monétaire de l’état en question. L’absence d’autorité de régulation est une grosse entrave pour la visibilité à long terme des investisseurs et pour l’état, et l’absence de levier de politique monétaire en est déjà un pour les états avec des banques centrales indépendantes, ce serait encore pire sans aucune banque centrale.



L’anonymat du bitcoin est relatif puisque l’on peut suivre la monaie. D’ailleurs tout le monde sait que Satoshi Nakamoto a des millions de bitcoin et qu’ils ne les as pas utilisés.



Dès que l’on arrive à lier un nom à une transaction, il me semble que l’on peut remonter à ton portefeuille et par là savoir toutes les transactions que tu as réalisé.

Si tu veux de l’anonymat tu dois changer régulièrement de portefeuille et donc faire régulièrement des échanges bitcoin &lt;-&gt; monnaie réelle.

&nbsp;



Je pense surtout que Craig n’a pas intérêt à dire qu’il est le fondateur de bitcoin car il a le fisc australien sur le dos et ce dernier doit rêver d’imposer les bitcoin de Satoshi.








ActionFighter a écrit :



Beaucoup trop volatil pour inquiéter vraiment les banques.



Mais ça aura eu au moins le mérite de montrer aux gens qu’on a pas créer des banques centrales pour le plaisir.





Si le bitcoin était très répandu dans l’économie, son cours se stabiliserait et d’ailleurs la valeur de son cours aurait moins d’importance, dès le moment où tous les prix s’expriment en bitcoin. Il n’est pas condamné à la volatilité (n’oublie pas que des monnaies étatiques sont parfois bien volatiles aussi).



Sur les banques, je pense qu’on remet plus en cause les banques privées (vues comme inefficaces et prélevant trop d’argent) que les banques centrales.









OlivierJ a écrit :



Si le bitcoin était très répandu dans l’économie, son cours se stabiliserait et d’ailleurs la valeur de son cours aurait moins d’importance, dès le moment où tous les prix s’expriment en bitcoin. Il n’est pas condamné à la volatilité (n’oublie pas que des monnaies étatiques sont parfois bien volatiles aussi).





Non, son cours ne pourra jamais se stabiliser vraiment, en tout cas, pas dans les mêmes proportions qu’une monnaie étatique.



L’absence d’autorité de régulation fait qu’au moindre problème, les gens vendront en masse, provoquant une crise majeure, aucun instrument de politique monétaire n’étant là pour équilibrer les soubresauts normaux de la monnaie. C’était le cas suite à l’affaire Mr Gox, qui a fait plonger le cours du BC.

Ou alors, ce seront des institutions qui finiront par porter ce rôle, mais dans ce cas, le BC ne sera plus vraiment ce qu’il était à l’origine et se rapprochera de ce qu’est une monnaie “standard”.







OlivierJ a écrit :



Sur les banques, je pense qu’on remet plus en cause les banques privées (vues comme inefficaces et prélevant trop d’argent) que les banques centrales.





Les banques privées sont remises en cause parce qu’elles mélangent beaucoup trop leurs activités, et on notera d’ailleurs qu’on ne parle malheureusement plus du tout de la séparation entre banque de dépôt et banque d’affaire.

Mais les banques centrales sont également remises en cause, soit par leur politique monétaire dispendieuse, comme la FED ou la banque centrale chinoise, soit par leur indépendance comme la BCE et le SEBC, parce qu’elle prive les états d’instrument de politique monétaire indispensable, surtout en cas de crise.









ActionFighter a écrit :



Non, son cours ne pourra jamais se stabiliser vraiment, en tout cas, pas dans les mêmes proportions qu’une monnaie étatique.



L’absence d’autorité de régulation fait qu’au moindre problème, les gens vendront en masse





Pourquoi vendre en masse si c’est la monnaie utilisée dans la vie de tous les jours et abondamment ? On ne va pas se mettre à vendre en masse nos Euros, même quand la Grèce tousse.

&nbsp;





ActionFighter a écrit :



Les banques privées sont remises en cause parce qu’elles mélangent beaucoup trop leurs activités, et on notera d’ailleurs qu’on ne parle malheureusement plus du tout de la séparation entre banque de dépôt et banque d’affaire.&nbsp;





Elle n’est pas effective ?

Par ailleurs, dans les auditions qui ont eu lieu devant la commission après l’affaire Kerviel, il a été vu qu’il n’est pas facile de séparer uniquement les activités vues comme “spéculatives” et l’activité générale de la banque, et que ça représente 1 à 2 % de l’activité en fait.









OlivierJ a écrit :



Pourquoi vendre en masse si c’est la monnaie utilisée dans la vie de tous les jours et abondamment ? On ne va pas se mettre à vendre en masse nos Euros, même quand la Grèce tousse.





A partir du moment où le BC se généralise et que, comme tu le dis, personne ne revend ses euros/dollars, ces derniers vont devenir des valeurs refuges, vers lesquelles tout le monde reviendra au premier soubresaut trop important.







OlivierJ a écrit :



Elle n’est pas effective ?





Non, on a eu une pseudo réforme qui ne change absolument rien, les activités effectuées pour le compte de la banque étant juste séparées dans une filiale séparée.







OlivierJ a écrit :



Par ailleurs, dans les auditions qui ont eu lieu devant la commission après l’affaire Kerviel, il a été vu qu’il n’est pas facile de séparer uniquement les activités vues comme “spéculatives” et l’activité générale de la banque, et que ça représente 1 à 2 % de l’activité en fait.





Mouais, j’ai du mal à croire des gens qui viennent aujourd’hui en audition après les panama papers pour expliquer qu’ils sont totalement innocents…



Les banques n’ont aucun intérêt à séparer les deux activités, l’activité de dépôt étant, elle, garantie par les banques centrales, cela voudrait dire qu’elles ne seront plus “too big to fail”, et qu’on pourra les laisser beaucoup plus facilement faire faillite, plutôt que de devoir les renflouer pour éviter une crise éco majeure en cas de problème.









ActionFighter a écrit :



A partir du moment où le BC se généralise et que, comme tu le dis, personne ne revend ses euros/dollars, ces derniers vont devenir des valeurs refuges, vers lesquelles tout le monde reviendra au premier soubresaut trop important.





Je ne suis pas sûr, pour les raisons déjà évoquées. On ne saura pas avant longtemps (et seulement si le BC se généralise). L’or est une valeur refuge mais en attendant on a toujours nos dollars et nos euros.







ActionFighter a écrit :



Mouais, j’ai du mal à croire des gens qui viennent aujourd’hui en audition après les panama papers pour expliquer qu’ils sont totalement innocents…





Tu fais référence à la Sogé j’imagine, mais il n’y a pas que la Sogé dans cette question. Il faudrait lire le rapport et puis je suppose que quand les banques présentent leur bilan annuel on a droit à des détails des activités rentables et moins rentables et des montants en jeu.

&nbsp;









OlivierJ a écrit :



Je ne suis pas sûr, pour les raisons déjà évoquées. On ne saura pas avant longtemps (et seulement si le BC se généralise). L’or est une valeur refuge mais en attendant on a toujours nos dollars et nos euros.





Oui, parce ceux-ci sont garantis contrairement au BC.







OlivierJ a écrit :



Tu fais référence à la Sogé j’imagine, mais il n’y a pas que la Sogé dans cette question. Il faudrait lire le rapport et puis je suppose que quand les banques présentent leur bilan annuel on a droit à des détails des activités rentables et moins rentables et des montants en jeu.





Il faudrait voir oui, mais que l’activité soit très faible, ce qui n’a rien d’étonnant au vu des volumes d’échange, n’empêche en rien la séparation. On leur file de l’argent, ils le gardent en nous facturant des services, s’ils n’arrivent pas à rendre ça rentable, il va falloir qu’ils retournent étudier…