Mardi, le Conseil de l'Union européenne a publié une déclaration sur l'édition scientifique et a fait savoir sa volonté de la voir évoluer vers un « libre accès immédiat et sans restriction ». Alors que les multinationales ont adapté très rapidement leurs modèles économiques à l'accès ouvert pour que leurs profits n'en subissent pas les conséquences, les gouvernements européens poussent maintenant au soutien de projets éditoriaux aux modèles « sans but lucratif ».
Les institutions, qui ont d'abord suivi le mouvement de l'accès ouvert aux publications scientifiques puis en ont pris les rênes, font face à un problème : alors que de plus en plus d'articles scientifiques sont accessibles à tous, elles payent toujours plus cher auprès des éditeurs et le coût devient exorbitant.
Pourtant, l’Initiative de Budapest pour l’Accès Ouvert, à l'origine du mouvement, espérait que ça serait aussi une « opportunité d’économiser des fonds ». Mais les multinationales de l'édition comme Springer-Nature ou Elsevier se sont adaptées et ont même vu leurs marges opérationnelles augmenter.
Dans cette déclaration [PDF] publiée mardi, le Conseil de l'Union Européenne essaye de peser de tout son poids pour corriger le tir en poussant pour que l'édition scientifique adopte un modèle économique « sans but lucratif » et encourage ses états membres et la Commission à les financer.
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