Scaleway va quitter Gaia-X, Clever Cloud s'inquiète

Scaleway va quitter Gaia-X, Clever Cloud s’inquiète

Bientôt les Outsiders du cloud ?

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David Legrand

Publié dans

Économie

18/11/2021 4 minutes
33

Scaleway va quitter Gaia-X, Clever Cloud s'inquiète

Lancée l'année dernière, l'initiative a depuis été l'objet de nombreuses critiques, notamment du fait de son intégration d'acteurs hors d'Europe. Si l'association se félicite de cette ouverture, elle n'est pas du goût de tous, notamment Scaleway qui était parmi ses premiers défenseurs... et quitte aujourd'hui la table.

« Si certains voulaient faire imploser Gaia-X, l'opération semble bien se dérouler », nous confiait récemment un observateur du marché du cloud européen. Le projet est sous tension depuis quelques mois, alors que les acteurs non-européens semblent y gagner en influence, ce qui a motivé de nombreuses critiques récemment.

Gaia-X et Scaleway : l'amour dure un an

Yann Léchelle, directeur général de Scaleway, portait de grands espoirs sur cette initiative à son lancement. L'entreprise, filiale du groupe Iliad, était l'un des 22 membres fondateurs, et lors de discussions à l'époque, il nous disait vouloir croire qu'il était possible de fédérer des acteurs européens autour de valeurs communes.

Ainsi, lorsque Gaia-X a renouvelé son conseil d'administration, il poussait une ligne « dure » sur le sujet, disant avoir pour sa part pré-sélectionné des membres « avec une vision claire pour modeler et renforcer le cloud européen, des infrastructures aux espaces de données, avec une valeur ajoutée européenne ».

Se présentant lui-même, il n'a pas été élu. On trouvait néanmoins nombre de représentants de sociétés françaises : Frederic Etheve (OVHcloud), Aude Gauthier-Moreau (BNP Paribas), Martine Gouriet (EDF), Vincent Guesdon (Orange) ou Philippe Mareine (Atos). Mais aussi le CISPE, membre fondateur qui compte de nombreux hébergeurs parmi ses membres (dont AWS) ou Digitaleurope où les acteurs américains ou chinois sont plus nombreux.

Gaia-X satisfait, Scaleway part, Clever cloud s'inquiète

Les dernières « affaires » autour de Gaia-X semblent avoir décidé Scaleway à jeter l'éponge. Dans un communiqué que l'entreprise nous a transmis ce matin elle indique qu'elle ne renouvellera pas son adhésion.

Suite à un article de Politico évoquant le sponsoring notamment par Alibaba, AWS, Huawei ou Microsoft du sommet annuel de Gaia-X, dont ils sont membres, Arnaud de Bermingham, Président et fondateur de Scaleway, déclarait ce matin dans un tweet : « 🤦‍♂️ Non, non et non la vraiment, c'est trop. Plus possible ce genre de chose ».

La société nous précise que « les objectifs de l’Association, quoi que louables au départ, sont de plus en plus détournés et contrariés par un paradoxe de polarisation ayant pour conséquence de renforcer le statu quo, c’est-à-dire une concurrence déséquilibrée. Scaleway choisit de consacrer son temps, ses capitaux et son attention à améliorer son offre multicloud, un facteur clé pour une réversibilité et une ouverture véritables ». Ambiance...

Peu après la publication initiale de cet article, Quentin Adam, patron du spécialiste nantais du PaaS Clever Cloud déclarait de son côté « assister, comme membre, au Gaia-X Summit 2021 avec de l'inquiétude et de l'espoir. L'inquiétude qu'il devienne un acte manqué de promouvoir le cloud européen, de reprendre le contrôle de notre économie numérique et de nos valeurs. Espérons que ce but puisse être affirmé et défendu ».

Cette annonce intervient alors que les tensions s'accumulent en France suite à l'annonce du « Cloud de confiance », confirmant la volonté du gouvernement de maintenir la porte des administrations ouvertes à des solutions étrangères, proposées sous licence via des partenaires français. Et la promesse de soutenir financièrement certains projets avec des fonds publics, européens et privés, sans autre engagement, n'a pas calmé tous les esprits. 

De son côté, l'association Gaia-X déclarait hier avoir été confortée dans ses choix par les orientations émises par la Direction générale de la concurrence de la Commission européenne concernant les procédures et les critères d'adhésion, volontairement larges. « Gaia-X ce n'est pas construire des murs, mais créer de nouvelles opportunités en Europe, pour l'Europe et au-delà » ajoutait Francesco Bonfiglio, CEO de Gaia-X dans son communiqué. 

Des ponts plutôt que des murs, donc. Reste désormais à voir qui les franchira.

Écrit par David Legrand

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Sommaire de l'article

Introduction

Gaia-X et Scaleway : l'amour dure un an

Gaia-X satisfait, Scaleway part, Clever cloud s'inquiète

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Commentaires (33)


le projet de cloud européen est en train de devenir un cloud sino-américain revendu à l’europe et financé avec des fond européen génial. Au moins les chinois et les américains semblent d’accord sur quelque chose :langue: :langue:


C’est vraiment dommage, GAIA-X semblait permettre de faire avancer le multicloud en Europe, mais l’intégration d’entreprises directement concurrentes dans le projet (majoritairement Microsoft, Amazon, Alibaba et Google listées sur la page d’accueil) est une supercherie.



Si ces entreprises-là fournissent des outils multicloud (c.f. les partenariats récents faits par OVH et OBS), ça peut se défendre, mais là c’est de l’abus.


gaia-X comme galileo ne sont plus européens depuis longtemps..



le moindre centime versé par une puissance extra européenne raye à jamais le caractère patriote ou européen de la chose : c’est exactement ce que cherchent à faire les US/russie/chine, à couper dans l’oeuf les ailes d’une europe indépendante sachant voler.
notre vieux continent n’arrivera jamais à émerger sans se passer de ces puissances, et il semble qu’on a beaucoup de mal à trouver la volonté de s’en extirper.
le premier dessin de flock d’il y a pile un mois montre stricto sensus notre situation, et dans cinquante ans ce sera sans doute bien pire.



france, pays pas à vendre, car déjà bradé :O


Bon move de Scaleway (bravo Dura!), C’est vraiment dommage de voir Gaia X partir dans cette direction. Mais bon, depuis mars c’était déjà sur une mauvaise pente.


Le DG de Scaleway s’appelle Léchelle… Jeu de mots volontaire ou coïncidence (mal)heureuse ? :mdr:



(reply:1913483:Trit’)




En tous cas on se passerait bien de telles remarques ;)


… des ponts? Plutôt des toboggans vers l’Europe, car pour l’instant cela laisse présager un rapport de force difficile à contenir.


Il existe une association, EuroCloud, qui avait pour but de promouvoir les fournisseurs Cloud et l’écosystème (càd aussi les cabinets de conseil qui orbitent autour des fournisseurs).



Il y avait une belle dynamique initialement, mais depuis que les gros acteurs US sont venus, la donne a changé… On retrouve Google, AWS et Microsoft au Conseil d’Administration.



J’étais vraiment convaincu par l’initiative Gaia-X au début, mais la, c’est n’importe quoi.



Belle réaction de Scaleway, pour une fois qu’une entreprise a le courage de ses opinions, ça se respecte.



max6 a dit:


le projet de cloud européen est en train de devenir un cloud sino-américain revendu à l’europe et financé avec des fond européen génial.




Et en France, on ne fait pas mieux que l’Europe: “des solutions étrangères, proposées sous licence via des partenaires français.”



Ou comment filer l’oseille à des boites de chez nous qui ne vont dans ce cadre pas en branler lourd mais prendre leur juteuse marge estampillée CF (Cloud Francais), tout cela pour cacher la dépendance en se faisant doublement enfiler sur son tarif!



Le cul de la crémière est décidément bien rôdé. Gouvernement d’incapables vendus, au risque de me répéter.


Faut quand même reconnaitre la performance, constante, de l’Europe à toujours finir par se soumettre aux autres grands blocs de ce monde, ou du moins à accepter leur ingérance.


A l’accepter par appât du gain…


Gaia-XXX
Porn economy.
Le désastre qui vient à marche forcée.


Ça ne ressemble pas du tout à Scaleway de revenir sur ses engagements, vraiment très étonné par une telle décision de leur part.



gjdass a dit:


Faut quand même reconnaitre la performance, constante, de l’Europe à toujours finir par se soumettre aux autres grands blocs de ce monde, ou du moins à accepter leur ingérance.




Ben, ce sont eux qui ont du pognon. Nous, comme on sait, « on n’a pas de pognon, mais on a des idées ». Et les idées, ça se vend à ceux qui ont le pognon pour les acheter.



Tout n’est que business, les gens. Tout.



gjdass a dit:


Faut quand même reconnaitre la performance, constante, de l’Europe à toujours finir par se soumettre aux autres grands blocs de ce monde, ou du moins à accepter leur ingérance.




L’Europe a bon dos en l’occurrence. Faut-il rappeler que Gaia-X comprend des membres du gouvernement ainsi que des grands acteurs Français comme Orange, OVH, Atos ou encore EDF qui utilisent tous Azure et Office 365.



Ça signifie tout simplement que Gaia-X était mort avant même d’être né, noyauté tant de l’intérieur que de l’étranger.


Je me suis mal exprimé. “En Europe” dans ce cas. Je ne voulais pas dire “Europe” en tant qu’institution spécifiquement.


J’avais pas trop suivi cette histoire, mais j’avoue que: on va créer un cloud Européen ! Bon, qui vient ? Microsoft ? AWS ? Alibaba ?



C’est assez étrange vu comme ça :D


Commentaire supprimé.



eglyn a dit:


J’avais pas trop suivi cette histoire, mais j’avoue que: on va créer un cloud Européen ! Bon, qui vient ? Microsoft ? AWS ? Alibaba ?



C’est assez étrange vu comme ça :D




Je pense que ces “gros” n’ont pas été sollicités, mais qu’ils sont venu d’eux-même frapper à la porte.
Ils ont leurs raisons : Le marché EU n’est pas énorme en “surface” mais il concentre une bonne partie des pays les plus riches du monde et des plus industrialisé, donc il y a du pognon à se faire.
D’autre part, la doctrine EU se prête bien à cet entrisme, vu que le “protectionnisme” est un mot tellement abject qu’il suffit de le prononcer pour faire tomber toute les barrières. C’est un peu comme traiter Marty de “Chicken” dans RVLF2 :-)

Et enfin, noyauter le projet dès le départ c’est s’assurer qu’il ne deviendra jamais un concurrent à long terme. On a pas laissé Boeing rentrer au capital du consorsium airbus…



Ce que dénonce scaleway c’est pas qu’ils aient tenté de venir, c’est qu’on les ai laissé faire.
Et je suis d’accord avec Arnaud sur ce point.



Argonaute a dit:


L’Europe a bon dos en l’occurrence. Faut-il rappeler que Gaia-X comprend des membres du gouvernement ainsi que des grands acteurs Français comme Orange, OVH, Atos ou encore EDF qui utilisent tous Azure et Office 365.



Ça signifie tout simplement que Gaia-X était mort avant même d’être né, noyauté tant de l’intérieur que de l’étranger.




Oui mais ces grands groupes sont, au moins un peu contrôlés par les politiques , ne serait-ce que par les révolving doors.



Même l’armée française utilise Windows… :mdr2:



Le vrai problème est que lorsqu’on parle avec des industriels, RIEN ne viens contrebalancer le trio Google/AWS/Azure - dans leur esprit rien d’autre n’existe.
(Alors que si en fait, plein de chose existe, mais c’est comme tout ça demande un peu d’effort et de compétence de mise en oeuvre et de maintenance, qui est aussi la clé de l”indépendance et de la résilience des solutions)



OB a dit:


Le vrai problème est que lorsqu’on parle avec des industriels, RIEN ne viens contrebalancer le trio Google/AWS/Azure - dans leur esprit rien d’autre n’existe. (Alors que si en fait, plein de chose existe, mais c’est comme tout ça demande un peu d’effort et de compétence de mise en oeuvre et de maintenance, qui est aussi la clé de l”indépendance et de la résilience des solutions)




Sauf que les entreprises clientes, focalisées sur les questions de rentabilité et de marge, ont des DSI qui n’ont pas le choix de faire supporter au maximum les coûts et la maintenance sur des fournisseurs, car leurs budgets sont réduits.



Du coup, on se retrouve avec les grands groupes qui ont des équipes IT qui sont des chefs de projets applicatifs “au plus bas”, et dès qu’il s’agit de développer des applications ou de gérer de l’infra, c’est externalisé…



Les questions de l’indépendance et de la résilience, ce ne sont pas des questions que les directions des entreprises se posent, car cela a un coût sur les revenus (qu’il soit important, ou qu’il soit minime, c’est anecdotique).
Ce qui est paradoxal, c’est que toutes les entreprises parlent de “digitalisation” (RIP langue française), mais aucune ne parle d’augmentation des moyens IT.



laqu a dit:



Les questions de l’indépendance et de la résilience, ce ne sont pas des questions que les directions des entreprises se posent, car cela a un coût sur les revenus




Oui, et quand ils se font trouer par un ransomware ou baiser par les américains (cf alsthom) ils viennent pleurer. Mais avec une telle courte vue…
Ya pas que la droite qu’on a la plus bête du monde (Tu va me dire, les grands patrons votent rarement melanchon)


Pas besoin de chercher la politique hein; les entreprises sont aujourd’hui guidées avec des objectifs purement et uniquement financiers, donc l’opérationnel est géré de la même façon.
Avoir des compétences internes sur des sujets qui deviennent critiques est identifié, mais comme cela coûte trop cher et que ça ne touche pas au coeur de métier, le sujet est mis de côté.
C’est un quotidien chez les clients que j’accompagne, petits et très grands.



Quand la décision vient du siège, que la décision est avalisée par les actionnaires, le board, et qu’elle est encouragée par tout le monde, les managers ne disent pas grand chose et ne craignent pas grand chose dans les faits…
Un de mes (très gros) clients est inscrit à 100% dans cette démarche là, et c’est affolant. Ca fait plusieurs années qu’ils externalisent tout, ils ont passé une nouvelle vitesse y’a de ça plusieurs années, et la question de résilience et de l’indépendance est passée à la trappe (alors qu’ils venaient de poser des bases sur le sujet).



Tu sous-entends que l’histoire du Cloud souverain avait une réalité.



A partir du moment où tout l’effort de R&D des services Cloud est porté par des fournisseurs extra-européens, et que c’est la valeur ajoutée principale de ces services, est-ce que tu crois que la souveraineté est réelle?



laqu a dit:


Les questions de l’indépendance et de la résilience, ce ne sont pas des questions que les directions des entreprises se posent, car cela a un coût sur les revenus (qu’il soit important, ou qu’il soit minime, c’est anecdotique). Ce qui est paradoxal, c’est que toutes les entreprises parlent de “digitalisation” (RIP langue française), mais aucune ne parle d’augmentation des moyens IT.




L’affaire GE Alstom permet de commencer à faire peur à certains gros managers de grosses boîtes… Vu que ça pourrait les toucher personnellement.


Avec Thales qui signe avec Google Cloud, est-ce que cette histoire de cloud souverain est pas un peu morte ?



laqu a dit:


Quand la décision vient du siège, que la décision est avalisée par les actionnaires, le board, et qu’elle est encouragée par tout le monde, les managers ne disent pas grand chose et ne craignent pas grand chose dans les faits…




C’est dur, surtout quand tu as une direction par exemple allemande qui est encore plus pro américaine qu’en France si cela est possible.
Mais quand tu commences à leur dire “DId you read ‘The American Trap’?”, et que tu leur fais comprendre que tout haut placé qu’ils sont un jour la boîte les laissera tomber…


Je n’avais pas connaissance de ce livre, je vais regarder ça, merci !



laqu a dit:


Je n’avais pas connaissance de ce livre, je vais regarder ça, merci !




La version française est “Le piège américain”, mais l’existence d’une version anglaise permet d’interpeller plus de managers.
Le but est de contrer leur esprit moutonnier de managers en groupe de board en leur instillant le doute


Logique la france ne faisant ni le hardware ni le software du coup je ne vois pas où est le problème.


Les CSP ne font pas leur software ? C’est l’essentiel de leur offre au contraire ;)


Soit tu fait une cadre protectionniste clair: “Société et fournisseur européen seulement”
(Mais là je te souhaite bon courage pour trouver du soft et du hard qui va bien… :roll: … et iil va falloir un peu de budget car question prix ça va faire mal…)



Soit tu propose une charte d’interopérabilité ou autre mais qui reste dans l’esprits du marché ouvert européen…



Et là les petits européens auront du mal à s’aligner, alors que les gros, ont déjà sur étagère tout ce qu’il faut, des budgets pour s’adapter et des prix raisonnables grâce aux économie d’échelle.



Donc, si on veut vraiment de la souveraineté à 100% il faut une ligne explicitement protectionniste.. et de gros budget…



Aujourd’hui, nous n’avons ni l’un, ni l’autre…


Le besoin de telles initiatives était précisément créé par la mainmise historiques des opérateurs de services/hébergeurs Nord-Américains créés aux alentours du changement de millénaire sur les données, via différentes distorsions de la concurrence.



Il est maintenant su, et non plus seulement soupçonné, que ces services mis largement à disposition via les distorsions précédemment mentionnées, servent de siphon à données, et que l’extra-territorialité que s’octroie unilatéralement le DoJ états-unien rend toxique tout service ayant posé un pied dans leur proclamée juridiction.



Autoriser ces loup dans la bergerie aux prétexte de belles métaphores sur l’ouverture & autres envolées lyrique est un contre-sens. Ceux qui s’abreuvent à ce puits proviennent d’une frange de population qui s’étire de la naïveté la plus totale à l’incompétence la plus crasse.



Quel désespoir ce doit être pour Scaleway d’y avoir cru et de se rendre compte que le projet s’est fait infiltrer, donc que le temps qui y a été consacré a été perdu…


Je comprends pas trop les commentaires, gaia-x, me semble-t-il, n’a jamais été conçu comme un outil de patriotisme économique, c’est une mauvaise interprétation à mon avis. Évidemment ceux qui fondaient des espoirs là dessus ne peuvent qu’être déçus.
Si je reprends les différentes infos et communiqués qu’on avait au départ, c’est essentiellement :




  1. Pour la souveraineté des data (et non pas pas du logiciel sous-jacent iaas/paas/etc. en soi)

  2. Pour la disponibilité des data, que je comprends comme une forme d’interopérabilité entre les providers.



Autrement dit le but n’est pas de renforcer l’industrie cloud/software européenne, mais de sécuriser l’usage du cloud pour les utilisateurs européens. (Vis à vis du cloud act, tout ça…)



Partant de là, c’est juste logique que les gros cloud providers soient impliqués, non?



Après, quant à savoir s’il y a des chances de succès, je ne m’avancerais pas…