macOS 12 (Monterey), tvOS 15, watchOS 8 : une année à régime minimal

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macOS 12 (Monterey), tvOS 15, watchOS 8 : une année à régime minimal

macOS 12 (Monterey), tvOS 15, watchOS 8 : une année à régime minimal

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Apple prépare macOS 12 (Monterey), tvOS 15 et watchOS 8. Comme on va le voir assez vite, rien de vraiment majeur n’a été annoncé cette année sur ces trois plateformes. À l’instar des deux systèmes mobiles celui pour ordinateurs affiche toute de même une belle collection d’améliorations plus ou moins importantes.

Lors de sa WWDC 2021, Apple a presque donné l’impression de se reposer un peu, en dépit d’améliorations bienvenues. Si on espérait pour iOS 15 une modernisation de l’interface, la présentation a douché les attentes.

Pour Monterey en revanche, nous ne nous attendions à rien de tel puisqu’il était évident que l’entreprise n’allait pas intervenir une fois encore dans ce domaine. macOS 12, par lequel nous allons commencer, a surtout un programme centré sur trois axes : Safari 15, Universal Control et une nouvelle passe de rattrapage sur iOS.

macOS Monterey

Notre dossier sur les nouveautés logicielles d'Apple de la rentrée 2021 :

macOS 12 réduit la liste du matériel compatible

« First things first », commençons par la liste des Mac compatibles. Pour chaque gamme, nous indiquons le plus ancien modèle supporté :

  • iMac : fin 2015
  • iMac Pro
  • MacBook Air : début 2015
  • MacBook Pro : début 2015
  • Mac Pro : fin 2013
  • Mac mini : fin 2014
  • MacBook : début 2016

Monterey rejette donc de nombreux Mac qui étaient compatibles avec Big Sur, dont les MacBook de 2015, les iMac de 2014, les MacBook Pro de fin 2013 ou encore les mini de 2014. On revient dans la plupart des cas à une fenêtre de cinq ou six ans d’ancienneté, ce qui nous paraît bien peu pour un système de bureau.

C’est d’autant plus dommage qu’iOS 15 prend en charge jusqu’à l’iPhone 6s, âgé de six ans. Beaucoup apprécieront moyennement qu’Apple resserre la compatibilité sur une durée dépassant à peine celle des produits mobiles. Notez aussi que cette compatibilité représente celle du socle de base. Plusieurs fonctions dépendent d’un matériel plus récent. Comme nous le verrons, certaines jettent aux oubliettes les Mac Intel, même les modèles les plus récents.

Universal Control, une vraie nouveauté

Universal Control est une digne suite de Continuité, Hand-off et Sidecar. Apple s’est fait une spécialité de la cohérence entre ses environnements. Continuité et Hand-Off permettent ainsi depuis longtemps de commencer une activité sur un appareil et de continuer sur un autre. Par exemple, reprendre un email en préparation ou sa session de surf sur un navigateur, ces fonctions étant disponibles via des API pour les applications tierces.

Sidecar est plus récent et permet d’utiliser un iPad (récent) comme un écran secondaire. On déclenche la connexion via les Réglages de macOS puis on peut déplacer des fenêtres sur l’iPad comme s’il s’agissant d’un vrai écran connecté au Mac. Sidecar autorise également l’iPad à être utilisé comme tablette graphique.

Universal Control est, en quelque sorte, la suite logique : le clavier et la souris peuvent être utilisés pour piloter un Mac et un iPad. On commence par approcher l’iPad du Mac, en s’assurant que Bluetooth et WiFi sont bien activés sur les deux (ou une connexion USB). Le protocole permet aux deux appareils de se reconnaître, à condition qu’ils soient connectés au même compte iCloud (c’est peut-être évident, mais il faut le préciser). 

Pour initier Universal Control, il suffit alors de coller le pointeur de la souris sur le bord (droit ou gauche) de l’écran. En essayant de pousser le curseur au-delà, il finira par déborder sur l’iPad, avec une animation le montrant en train de s’extraire d’un cadre. Le curseur de la souris se transforme alors en petit disque.

Après quoi, on peut se servir du duo clavier/souris sur l’iPad exactement comme on le ferait avec le Mac. Cela veut dire double-cliquer sur une icône pour lancer une application, sélectionner du texte, ou encore – et surtout – glisser/déposer du contenu. Si vous avez par exemple fini une session de dessin sur la tablette, vous pourrez le prendre et le faire glisser dans une application sur le Mac.

On peut ajouter jusqu’à trois appareils de cette manière. Notez qu’ils reçoivent tous une petite barre latérale sur le côté de l’écran concerné. Elle contient plusieurs boutons liés à la fonction, notamment deux flèches qui permettent de définir à quel endroit le curseur va sortir du bord.

La fonction est d’autant bienvenue qu’elle vient combler un manque que les technologies sorties jusque-là ne comblaient pas : exploiter les données présentes sur une tablette sans avoir à quitter le clavier et la souris pour utiliser l’appareil en mode tactile. On attend une confirmation pratique de ce que la démonstration d’Apple laisse supposer : une fonction très simple à activer et utiliser. Nous y reviendrons à la publication de la version finale.

En revanche, on sait déjà que tous les Mac et iPad n'y auront pas droit. Voici les modèles minimaux compatibles :

  • Mac : MacBook Pro 2016, MacBook 2016, MacBook Air 2018, iMac 2017, iMac 27" 2015, Mac mini 2018 et Mac Pro 2019
  • iPad : iPad Pro, iPad Air 3, iPad 6 et iPad mini 5

Safari 15 : une importante version qui a déjà ses détracteurs

On le pressentait avec la version iPadOS, Safari 15 est une version que beaucoup retiendront, détaillée dans une session technique disponible ici. D'autres sont consacrées aux évolutions des extensions et aux développeurs.

Apple n’avait pas vraiment touché à l’ergonomie de son navigateur depuis longtemps. C’est le cas cette fois, et une partie des testeurs ont déjà à en redire. Le plus gros changement est à chercher du côté des onglets. Leur comportement change complètement : non seulement la barre d’adresse n’apparaît que dans l’onglet actif, mais leur taille change en fonction de la sélection active et la couleur selon le site affiché.

Avec une apparence qui peut rappeler celle du dernier Firefox en empruntant certains comportements à Vivaldi... il va falloir revoir ses habitudes. La couleur principale est détectée automatiquement ou précisée par les sites.

macOS MontereymacOS Monterey

L’idée d’agrandir l’onglet actif n’est sur le papier pas mauvaise, d’autant qu’elle permet de se débarrasser de la barre de titre en tant qu’élément fixe. Cependant, on se prend parfois à pester, à cause d’une habitude simple : on retrouve plus facilement un onglet quand ils ont tous la même taille.

La conjonction de ces onglets changeant de taille et la couleur en fonction du site donnent à la fin une curieuse sensation d’application changeant un peu trop souvent de visage. Cette volonté sans doute de simplifier tout en apportant un aspect ludique ne convainc qu’à moitié, d’autant que Safari 15 garde cette détestable habitude de n’afficher que le domaine du site visité, à moins que l’on clique dans la barre d’adresse.

Heureusement, on peut restaurer l’affichage complet de l’URL dans les paramètres du navigateur. Comme pour la couleur adaptative, on trouvera l’option dans Avancées.

macOS Monterey

Il y a quand même un avantage à ce remaniement : le gain de place. Puisque la barre d’adresse disparaît, le « chrome » de Safari est réduit à son strict minimum, libérant de l’espace pour ce que l’on est venu consulter. En revanche, cette contraction a aussi son revers, puisqu’il est un peu plus difficile de saisir la fenêtre pour la déplacer.

Safari pour macOS reprend bien sûr les groupes d’onglets. Le fonctionnement est le même que sur iOS et iPadOS 15, mais l’interface est légèrement différente. Leur création et gestion se fait depuis la barre latérale. On y récupère notamment ceux créés depuis d’autres appareils, puisque les groupes sont synchronisés par iCloud.

On peut sélectionner pour rappel tout ou partie des onglets ouverts pour créer un groupe. Il peut être thématique ou refléter une envie de les mettre de côté pour y revenir plus tard. Il n’y a a priori pas de limite au nombre de groupes que l’on peut créer, et on peut bien sûr leur donner un nom, y compris avec un emoji.

macOS Monterey

Les groupes d’onglets n’ont évidemment rien de nouveau. Edge et surtout Vivaldi proposent la fonction depuis longtemps. Mais comme toujours quand il s’agit d’un nouveau venu sur un aspect spécifique, les utilisateurs concernés seront ravis de l’obtenir. Une extension comme TabSaver risque cependant d’être moins utilisée, surtout avec la synchronisation iCloud qui maximise l’intérêt de cet apport.

On aurait aimé qu’Apple pousse plus loin ses annonces sur Safari. La société a beau vanter la vie privée comme argument fort – et les annonces sur iCloud+ vont encore en ce sens – Safari n’intègre toujours pas de gestionnaire de session. Certes Apple part peut-être du principe qu’un Mac familial a ses propres comptes, mais il est parfois bien plus simple d’avoir ce mécanisme dans le navigateur.

Autre absence, une capacité d’isolation semblable à Firefox, qui sait ouvrir plusieurs sites dans des zones isolées, afin qu’ils ne partagent aucune information. Par exemple, un même service ouvert deux fois, pour le perso et le pro. On regrette aussi l'absence de support réel des Progressive Web Apps (PWA). 

Notes : une vraie nouvelle version

Nous aurions pu ranger Notes dans la section dédiée aux changements directement importés d’iOS. L’application y puise après tout deux de ses principales améliorations : la possibilité d’inviter des contacts pour des notes partagées, et les tags pour mieux organiser le bazar que peut devenir l’application.

Mais Notes pour macOS 12 en ajoute une troisième : les notes rapides. Il s’agit d’une fonction disponible à l’échelle du système et donc depuis toutes les applications, même tierces. En sélectionnant du contenu texte on peut via un clic droit créer une note rapide. Ce type de capacité est souvent l’apanage des gestionnaires complets pour Evernote, à qui Apple va donc donner un coup de pied.

macOS MontereymacOS Monterey

On est loin de ce que permet le concurrent, mais la fonction étant très simple à manipuler, elle devrait suffire à la plupart des utilisateurs. Elle pourrait même faire du tort à Vivaldi, dont c’est l’une des spécialités, puisque les notes seront disponibles dans une application dédiée, sans parler de leur capacité à recevoir du contenu de n’importe où (même si cela dépendra de la prise en charge de l'API correspondante par les éditeurs tiers).

À l’usage, les notes rapides se révèlent pratiques. Dès que l’on souhaite mettre un morceau d’information de côté, on sélectionne la partie qui nous intéresse, on fait un clic droit et un sélectionne « Nouvelle note rapide ». On peut ajouter ensuite d’autres contenus, comme du texte, des images, etc. On peut également ajouter un contenu à une note existante et donc constituer par exemple un catalogue d’idées pour une thématique.

La fonction est synchronisée par iCloud. On pourra donc retrouver ces informations sur d’autres appareils.

Raccourcis déboule dans macOS

Voici une autre nouveauté qui n’en est pas vraiment une : Raccourcis, que l’on trouvait depuis quelques moutures dans iOS, est maintenant une application à part entière dans macOS. Elle ne remplace pas Automator, mais en élargit le périmètre, pouvant importer de l’ancienne application les flux existants.

macOS Monterey RaccourcismacOS Monterey Raccourcis

L’intérêt est le même que sur iPhone et iPad : on crée des flux basés sur des conditions et actions, parmi un large panel de choix. On peut par exemple déclencher un partage automatique de fichier dès que de nouvelles données arrivent dans un dossier, une action domotique en fonction de conditions spécifiques, créer des gif animés depuis des extraits de vidéos, créer des rappels en fonctions d’évènements, etc.

L’intégration dans macOS se veut complète et prend en charge à peu près tous les aspects du système. Même Siri peut être invoqué depuis un flux, par exemple pour créer une interrogation ou lire un texte en particulier. On peut en outre exécuter un raccourci dans n’importe quelle application.

Les inévitables importations depuis iOS

Comme depuis des années, une partie plus ou moins grande des nouveautés de macOS constitue une simple répercussion de celles pour iOS, qu’elles datent de l’année encore ou parfois d’un certain temps.

Parmi les annonces récentes, on note l’arrivée de Concentration, le fameux assistant déjà décrit dans notre article sur iOS/iPadOS 15. Il permet pour rappel de définir des « ambiances » (travail, repos, etc.) dans lesquels on pourra choisir avec précision quelles applications ont le droit d’émettre des notifications, qui a le droit d’appeler et ainsi de suite. Après tout, la fonction a autant de sens sur un ordinateur qu’un smartphone ou une tablette.

Même chose pour FaceTime, dont la version Mac hérite de l’audio spatial qui permet de positionner la source sonore en fonction de l’emplacement à l’écran quand une personne parle. Deux fonctions l’accompagnent, aux intérêts contraires : Isolement de la voix et Large spectre. La première permet de se concentrer sur une voix en particulier en gommant les bruits environnants, la seconde fait l’inverse.

Le mode Portrait, qui apporte le flou d’arrière-plan, réclame pour sa part la puce M1, puisqu’elle nécessite le Neural Engine, apparu avec l’A11 (iPhone 8, 8 Plus et X).

macOS Monterey SharePlay

Avec FaceTime, on retrouve SharePlay, dont le fonctionnement est identique ou presque à celui sur iOS : partage d’une musique, d’un film ou de n’importe quel contenu, que l’on pourra démarrer en groupe, y réagir, etc. Une API sera mise à disposition des développeurs tiers, qui pourront alors s’interfacer avec la fonction. On se demande néanmoins si SharePlay n’arrive pas un peu tard, maintenant que la crise sanitaire s’approche doucement de la fin et que les utilisateurs décrochent pour beaucoup de ces ersatz de vie sociale.

De la même manière, on récupère d’autres nouveautés comme celles de Plans (sans le nouveau guidage 3D détaillé), la compatibilité générale de l’audio spatial avec les AirPods Pro et Max, les fonctions d’accessibilité qui avaient été présentées un peu avant la WWDC (et pour la plupart de vrais progrès), la fonction Texte en direct qui permet la reconnaissance de type OCR des textes dans les photos, ou encore l’inclusion d’iCloud+.

Avec Monterey, le Mac devient enfin une sortie AirPlay comme les autres. Tous les contenus compatibles avec la fonction seront exploitables. Utile par exemple si l’on a enregistré une vidéo sur iPhone que l’on souhaite voir sur un écran plus grand, sans avoir d’Apple TV sous la main. Attention toutefois car la fonction réclame un Mac récent (pas plus de trois ans), avec au moins un iPhone 7, mais un iPad récent également. Par exemple, les modèles Pro ne sont supportés qu'à partir de la deuxième génération.

Deux autres fonctions importantes sont importées depuis iOS. D'abord la capacité d'effacer réglages et données sans passer par la case formatage. Pratique pour remettre une machine à zéro sans que cela nécessite trop de temps, par exemple avant une revente. Ensuite un mode économie d'énergie, qui va limiter la luminosité et les performances du processeur, disponible aussi bien sur les Mac Intel que M1.

Dans les grandes lignes, on voit bien que macOS 12 ne chamboulera pas le paysage, à l’exception peut-être de Safari, pour peu qu’on l’utilise. Universal Control pourrait cependant faire la différence, car il peut transformer la manière de travailler quand on possède plusieurs appareils. C’est la seule nouveauté que l’on peut qualifier de majeure et spécifique à Monterey, le reste étant pour l’essentiel une mise à jour face à iOS 15.

Les Mac Intel c'est déjà (en partie) du passé

Les modèles Intel deviennent des citoyens de seconde zone avec macOS 12. Une partie des nouvelles fonctions de Monterey réclame une puce M1. On peut comprendre dans certains cas, mais certains choix paraissent artificiels :

  • Le mode Portrait dans FaceTime
  • Live Text
  • La vue Globe dans Plans
  • Les voix text-to-speech (TTS) pour le suédois, le danois, le norvégien et le finlandais
  • La dictée vocale sans Internet
  • La dictée vocale sans limite de temps (60 secondes sinon)

Il semble que cela soit parce que ces fonctions puiseraient dans le Neural Engine de la puce M1. On ne comprend pas bien cependant pourquoi cela ne concerne par exemple pas les Mac Pro équipé d’au moins un Xeon 8 cœurs à 3,5 GHz, machine vendue 6 499 euros. Monterey est donc un double coup de balai : dans les modèles supportés et pour les Mac Intel. Un tamis aussi rapide et prévisible que critiquable.

tvOS 15 : une version presque confidentielle… mais avec du son spatial !

Apple n’a presque pas abordé tvOS 15 durant l'ouverture de la WWDC ou ses sessions. Elle n’est pas revenue en détail dessus non plus. Sur la section dédiée à la presse sur le site officiel, on ne trouve d'ailleurs aucune annonce. Est-ce à dire que la nouvelle mouture n’offre rien de nouveau ? Pas tout à fait.

Dans les grandes lignes, cette version 15 sera presque invisible. Aucun renouvellement graphique, pas de nouvelles applications, pas même de nouvelles vidéos 4K si léchées que l’appareil lance après un temps d’inaction. On retrouve seulement les habituelles améliorations pour le streaming, des sessions sur QUIC et HTTP/3.

Apple pousse également à la simplification de la connexion, pour rendre l'expérience des utilisateurs toujours plus fluide. Il y a quand même deux nouveautés principales, même si elles ne font que rattraper un retard absurde. La plus importante est sans conteste le son spatial. Car oui, on pouvait jouir de cette fonction sur un iPhone ou un iPad, mais pas une Apple TV. Un comble. Comme pour le reste, elle n’est compatible qu’avec les AirPods Pro et Max, mais prend en charge – théoriquement – tous les contenus disponibles en 5.1, 7.1 et Dolby Atmos.

Son fonctionnement est globalement le même que l’actuel, à savoir qu’elle influe sur la restitution de la scène sonore, et que le positionnement de la tête peut changer la manière dont on perçoit la source du son. Nous n’avons pas pu encore tester la fonction, car l’installation de bêta pour développeurs réclame l’utilisation de XCode depuis un Mac. Nous nous pencherons sur la pratique quand la bêta publique sera là.

Puisque l’on parle des AirPods, sachez que tvOS 15 simplifie leur connexion. Quand le petit boitier détecte que des écouteurs sont proches et actifs (comprendre insérés dans les oreilles), il affiche une petite notification demandant si l’on souhaite faire la liaison. Exactement comme sur un Mac.

De plus, l’arrivée de l'audio spatial implique de nouvelles options dans les réglages. On pourra notamment couper la fonction, et régler le niveau de bruit entre les trois que l’on connaît : Réduction, Transparence et Désactivé.

tvOS 15

L’autre gros apport de tvOS 15 concerne les possesseurs de HomePod mini : les enceintes peuvent être déclarées comme sortie par défaut. Le modèle s’étant relativement bien vendu depuis octobre (aidé par un tarif nettement moins élitiste), on ne comprenait pas pourquoi Apple n’avait pas mis à jour tvOS dans la foulée. Il était possible de choisir une paire comme sortie AirPlay, mais il fallait alors le faire pour chaque activité.

tvOS 15 n’est donc pas une mise à jour d’ampleur, même si l’on retrouve SharePlay, qui sur télé aura d’ailleurs plus de sens que sur iPhone ou même sur Mac. Comme avec Monterey, les nouveautés sont concentrées dans la synergie avec d’autres produits Apple, ce qui attirera les uns et repoussera les autres.

watchOS 8 poursuit dans l’amélioration de l’existant

Ce manque d’ampleur se retrouve dans watchOS. Il s’agit là aussi d’une plateforme particulière où l’on se demande ce que la firme pourrait bien créer de nouveau, le « form factor » imposant ses propres limites.

L’un des apports les plus importants est ainsi le remaniement de l’application Maison. Elle se veut plus précise par l’accès aux accessoires pièce par pièce, mais également plus facile à utiliser, puisqu’elle pousse les appareils et scènes selon l’heure de la journée, pour mieux répondre aux habitudes.

Dans le cas d’une caméra compatible HomeKit, on pourra voir directement sur l’Apple Watch le flux vidéo de l’entrée si quelqu’un sonne. Même chose pour la fonction Interphone, qui pourra faire retentir un message vocal sur les HomePod (classique ou mini) et autres enceintes compatibles.

watchOS 8watchOS 8

Autre évolution notable, l’arrivée d’une mesure de la fréquence respiratoire pendant le sommeil. La montre utilisera son accéléromètre pour enregistrer l’activité nocturne et fournir ces informations au réveil. Cela vient compléter un suivi du sommeil qui s’est étoffé avec le temps avec, en plus du classique temps de sommeil, la fréquence cardiaque et le taux d’oxygène dans le sang (en fonction du modèle de Watch).

À noter que la montre saura afficher, une fois suffisamment de données collectées, des tendances sur la durée. Comme toujours, les résultats seront affichés dans Santé.

La partie messagerie s’enrichit elle aussi avec un changement original : lorsque l’on écrit dans Messages, la montre peut activer en même temps les fonctions Griffonner, Dictée et emojis, pour pouvoir jongler avec ces capacités quand on en a besoin, le texté créé avec Dictée pouvant être modifié. Messages introduit également la nouveauté la plus importante de watchOS : les gif animés. Blague à part, cette fonction a toujours du succès.

watchOS 8 permet en outre de combler un étrange retard : le système était dépourvu d’application Contacts. Elle est maintenant présente et – heureusement – permet plus que la simple consultation. On pourra ainsi en ajouter de nouveaux ou modifier les existants, les fiches étant également équipées de leur fonction Partager.

Dans le même ordre d’idée, watchOS intègre l’application Localiser. Un ajout logique, surtout dans le sillage des AirTag et des améliorations portées à la fonction. Comme sur iOS, elle peut être utilisée autant pour les personnes que pour les appareils compatibles.

Pour le reste, on retombe vite dans l’amélioration de l’existant. Par exemple, l’application Respirer est renommée Pleine conscience et développe cette activité. Elle doit aider à se concentrer sur l’instant présent, même s’il ne s’agit que de quelques minutes, à travers des exercices simples et des questions thématiques comme « Pensez à quelque chose qui vous inspire de la reconnaissance et déterminez pourquoi cela vous tient tant à cœur ».

watchOS 8watchOS 8

On note aussi un élargissement de l’affichage Toujours activé à un plus grand nombre d’applications intégrées : Plans, Pleine conscience, À l’écoute, Téléphone, Podcasts, Chronomètre, Minuteurs et Dictaphone. Les applications tierces ont d’ailleurs droit à une API pour y accéder.

Plusieurs nouveautés sont également les mêmes que pour les autres plateformes. C’est le cas de Concentration qui, là aussi, va permettre de définir des modes dans lesquels on autorisera ce qui a le droit d’émettre des notifications ou non. Comme dans iOS et macOS, le système analysera les habitudes pour faire des suggestions à l’activation.

Même chose pour Météo et Wallet. La première pourra lancer des alertes d’intempéries ou si de la pluie est prévue dans l’heure qui vient, la deuxième devient compatible avec Ultra Wideband pour gérer les clés électroniques, comme sur iOS.

Enfin, signalons quelques apports mineurs mais pratiques. On peut définir ainsi plusieurs minuteurs pour demander ensuite à Siri de lancer l’un ou l’autre. Par exemple, en lancer un pour la cuisson d’un plat et un autre à côté, en les appelant par leur nom. Les exercices physiques sont complétés par des séances de Tai Chi et de Pilates, et un cadrant Portait fait son apparition. Il puise dans la reconnaissance automatique des visages dans Photos, qui simplifie au passage l’affichage des collections.

Encore plus qu’avec iOS et iPadOS, les bêtas de ces trois plateformes sont à manipuler avec précaution. La moins risquée est macOS, mais à moins d’avoir une machine dédiée, attendez encore un peu. Sinon, il faudra au minimum vous assurer que toutes vos données ont été soigneusement sauvegardées.

Commentaires (28)


Juste un détail :




Aucun renouvellement graphique, pas de nouvelles applications, pas même de nouvelles vidéos 4K si léchées que l’appareil lance après un temps d’inaction




Elle est bizarre cette phrase… vous parlez de quoi exactement ?
Si on parle bien des vidéos de survol (entre autre) qui servent de screen saver, c’est mis à jour tous les mois environ


Il est vrai que (sauf erreur de ma part) elles se mettent à jour toutes seules sans avoir besoin d’une nouvelle version d’OS.


sebtx

Il est vrai que (sauf erreur de ma part) elles se mettent à jour toutes seules sans avoir besoin d’une nouvelle version d’OS.


En fait il y a plusieurs collections thématiques et qu’il est possible de sélectionner. Puis on peut déterminer la quantité de stockage alloué et le rythme de mise à jour éventuellement (petit doute sur ce point). Donc selon les réglages et sélections, on peut très bien tourner sur les même 2 vidéos téléchargées que d’en avoir 15 dispos ou une par semaine/mois.



  • En 2020, on a eu M1 : Grosse refonte hardware dans un design identique. Refonte software “minimum obligatoire” pour M1, sans grosses évolutions.



  • En 2021, on a du redesign un peu partout (iPad, Watch, MacBook…), mais peu d’évolutions softwares ou hardware



  • En 2022, on aura certainement une grosse évolution software, avec peu de redesign et une évolution hardware limitée




Afin d’avoir toujours du neuf, ce serait plutôt malin. Des cycles de 3 ans 1-Design/2-Software/3-Hardware…


Ils ne peuvent pas tout refaire chaque année. Surtout qu’ils sont une seule boite à maintenir tous ces produits.



Comme dit dans l’article, l’abandon des Mac Intel était prévisible mais franchement pour des machines à ce prix, c’est clairement lamentable.


C’est passer de 7 ans ou plus a 6 ans qui fait grogner.


Toujours impossibilité de lire des vidéos VP9 ou AV1 dans Safari 15 ?



C’est vraiment la fonction que j’attends, pour pouvoir me débarrasser de H.264 et passer sur des codecs libres et plus performants pour mes vidéos sur Internet.



Tous les navigateurs maintenus savent lire des vidéos VP9. Tous ? Non! pas Safari. C’est incompréhensible en 2021.



Le support de VP9 existe, il fonctionne avec YouTube, mais Apple semble avoir limité le VP9 à ce site.



Exemple de vidéo VP9 sur un site hors de YouTube : Support du codec VP9 chez Apple


Apple aurait-il trop d’intérêt financier dans le H.265 ou dans le H.266?? Crainte d’un patent troll si Apple fait du décodage matériel pour AV1 ou VP9??


Un peu de recherche m’informent que le support de VP9 a été rajouté à la version de Safari intégrée à macOS 11.3, donc il sera également de la partie pour Monterey.



Pour AV1 on attendra 2030, du coup 😁


C’est la fin de la série d’articles MacOS du coup ?
C’était cool en tout cas :)


Comment ça ?


Vincent_H

Comment ça ?


C’est pas le dernier article car il manque une ligne dans la liste Notre dossier sur les nouveautés logicielles d’Apple de la rentrée 2021 :




  • Chez Apple, un programme chargé pour Swift, SwiftUI et Swift Playgrounds (à venir)



(Vu sur l’article précédent)


Vincent_H

Comment ça ?


Ne l’écoutez pas. Les articles sur MacOs c’est bien (comme sur iOs etc…)


Tu sais que t’es pas obligé de lire (et encore moins de commenter) si un sujet ne t’intéresse pas ?



EDIT : ah, non pardon, j’avais mal lu ton commentaire… orz


Cela continuera peut-être après la keynote de septembre 😉


Pour 6 mois mon macbook pro est pas compatible, pas cool.


linux ?


je ne comprends pas cette re numérotation
El capitan=10.11
big sur=10.11
on est passé de catalina (10.16)
a une numérotation assez étrange…


Big sur, c’est 11.x (dernière version 11.5.2)


Catalina c’est 10.15.x et Big Sur c’est 11.x.x



Autrement mon MBP de 2015 va pouvoir avoir Monterey youhou ! J’attendais le MBP 14” mais au vu des perfs maintenant du Air et de ce que j’en fais d’un usage perso, je vais attendre le Air de mi 2022 :D


Une année plutôt molle côté nouveautés “fortes”, donc.



Par contre, l’abandon de machines aussi récentes est quand même impressionnant.



Windows 11 va un peu changer la donne côté exigences hardware, mais jusqu’à présent, on pouvait installer à peu près n’importe quel itération de l’OS sur à peu près n’importe quel hardware de +/- 10 piges (je pense au x86-64).
Et ne parlons même pas de Linux.



C’est sans doute ma mémoire, mais je n’ai pas le souvenir d’une logique de transition aussi abrupte lors du passage ppc->intel.


Je m’attendais à ce que mon MacBook Air de 2013 passe à la trappe… et pour être honnête, quand je vois comment il se traine depuis le passage à Big Sur, c’est surement pas un mal. Je vais surement lui mettre un Linux pour ses dernières années. Par contre, si j’avais un Air de 2014 voire un MacBook de 2015, je l’aurais mauvaise, surtout que le MacBook n’était pas donné !


Ah ouais le MacBook Air de 2013. La machine qui était vieille quand elle était jeune. Je l’ai gardée un bout de temps parce que franchement c’était un tank, elle est increvable. Mais bravo pour l’avoir gardée jusqu’ici, quand je l’ai revendue en 2018, elle était déjà bien poussive. Et l’écran, indigne d’une machine à 1000€, même pour 2013.



Cela dit ça manque un peu ces machines à l épreuve de la vie quotidienne. Le Air de 2013, c’était vraiment le successeur du bon vieux MacBook plastique blanc : du solide et du fiable. Maintenant entre les problèmes de nappes, de claviers, et les châssis qui s’abîment au moindre choc, ces MacBook tanks manquent un peu.



D’ailleurs je réfléchirai pas longtemps si Apple sortait un nouveau MacBook en polycarbonate qui courre plus après la solidité que la finesse.


jpaul

Ah ouais le MacBook Air de 2013. La machine qui était vieille quand elle était jeune. Je l’ai gardée un bout de temps parce que franchement c’était un tank, elle est increvable. Mais bravo pour l’avoir gardée jusqu’ici, quand je l’ai revendue en 2018, elle était déjà bien poussive. Et l’écran, indigne d’une machine à 1000€, même pour 2013.



Cela dit ça manque un peu ces machines à l épreuve de la vie quotidienne. Le Air de 2013, c’était vraiment le successeur du bon vieux MacBook plastique blanc : du solide et du fiable. Maintenant entre les problèmes de nappes, de claviers, et les châssis qui s’abîment au moindre choc, ces MacBook tanks manquent un peu.



D’ailleurs je réfléchirai pas longtemps si Apple sortait un nouveau MacBook en polycarbonate qui courre plus après la solidité que la finesse.


Ben après ça dépend de ce que tu en fais. Au moment où je l’ai acheté (début 2014), j’avais besoin d’un machine de mobilité en plus de mon PC qui était branché sur la télé. Et à ma grande surprise, je le trouvais vachement rapide, surtout quand on sait qu’il n’a pas grand chose dans le ventre ! Donc pour faire de la bureautique, c’était top. Au final, mon Macbook Air 11” est devenu ma machine principale (avec un écran externe sur un bureau, quand même) jusqu’à l’année dernière, où je me suis monté un PC Covid. Et franchement, jusqu’à Big Sur, c’était nickel.



Maintenant, c’est clair que je ne suis pas certain de retourner chez Apple pour mon prochain ordinateur portable. Mais on verra, je n’en suis pas encore là.



Soriatane a dit:


Apple aurait-il trop d’intérêt financier dans le H.265 ou dans le H.266?? Crainte d’un patent troll si Apple fait du décodage matériel pour AV1 ou VP9??




Je ne sais pas quel intérêt a Apple a pousser des codecs qui sont payants et qui ne sont disponibles que sur Mac et iPhone.



Fermer écosystème ? C’est à double tranchant a trop verrouiller, ils risquent de ne plus avoir de nouveaux clients… Oui, cela empêche les clients Apple de partir, car ils vont avoir de gros problème pour utiliser tout ce qu’ils ont acquis, que ce soit matériel ou contenu.



Dans le passé Appel qui était très fermé avec par exemple des disquettes 800 kb/s qui ne peuvent pas lire le disquettes PC et inversement a peu à peu suivit les standard du PC (carte PCI et les protocoles qui vont avec (AppleTalk => TCP/IP).



Depuis quelques années, cela semble aller dans l’autre sens, verrouillage logiciel, verrouillage matériel, pas de prise en charge des codecs libres, configuration par défaut de codecs propriétaires (photos, vidéos),…



Obliger les sites web à soit double encoder soit utiliser des codecs supporté par tous, mais peu efficaces (h264 pour les vidéos, jpeg pour les photos) cela a un impact environnemental.



Le support des photos webp et des vidéos vp9, cela me semble indispensable et cela ne nécessite aucune licence à Apple pour le faire.



jb07 a dit:


Big sur, c’est 11.x (dernière version 11.5.2)




soit un saut de quelques versions du 10.15 a 11…
aurons nous un jour un mac os 20…suspens, (mac os x devait durer 10 ans de mémoire)



Heureusement, on peut restaurer l’affichage complet de l’URL dans les paramètres du navigateur. Comme pour la couleur adaptative, on trouvera l’option dans Avancées.




J’ai surtout entendu parler de rétablir la séparation barre d’adresses et d’onglets, mais pas de rétablir l’affichage de l’URL complète (celle-ci n’est dans tous les cas disponible que si on clique sur la barre d’adresses, et n’affiche que le nom de domaine principal quand elle n’a pas le focus, je me trompe ?).



Cela dit, même si c’est gadget, je trouve intéressant le concept de fusionner ces deux barres, et transformer l’onglet actif en barre d’adresses. J’aimerais bien tester la chose, mais je n’ai pas de Mac (et je ne prévois pas d’aller faire joujou avec ceux en démo à la FNAC, surtout avec la situation sanitaire actuelle)…




Elle pourrait même faire du tort à Vivaldi, dont c’est l’une des spécialités, puisque les notes seront disponibles dans une application dédiée, sans parler de leur capacité à recevoir du contenu de n’importe où




Faut voir si on a besoin de créer des notes à utiliser seulement dans Vivaldi, ou ailleurs dans le système.



Mais ça montre en tout cas que l’idée était bonne, puisqu’on ne peut pas s’empêcher de se dire qu’ils la leur ont piquée avec celle de la coloration de la barre d’onglets en fonction du site visité, même si la réalité doit être différente.



Damodread a dit:


Un peu de recherche m’informent que le support de VP9 a été rajouté à la version de Safari intégrée à macOS 11.3, donc il sera également de la partie pour Monterey.




Malheureusement VP9 est limité dans Safari 14 à Youtube et les visioconférence utilisant WebRTC. J’ai l’impression qu’il y a une lite blanche et que dans les autres cas VP9 ne fonctionne pas.


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