Après une année 2016 très positive, grâce au lancement de nouveaux jeux, Rovio cherche à franchir une nouvelle étape. L'entreprise réfléchit à une introduction en bourse, mais le groupe chinois Tencent serait sorti du bois avec une offre difficile à refuser.
En 2016, Rovio a mis fin à plusieurs années de disette et de recul de ses revenus. L'entreprise dépend toujours énormément de la franchise Angry Birds, mais celle-ci semble avoir repris du poil de la bête.
Le rebond
Lors d'une conférence fin février, l'éditeur scandinave annonçait devant nos confrères de Games Industry, avoir réalisé un chiffre d'affaires en hausse de 34 %, atteignant donc 190 millions d'euros, tandis que son EBIT (Earnings before tax and interest) culminait à 17,5 millions d'euros, là aussi en progression.
Ce rebond, Rovio le doit principalement à sa division jeu vidéo, qui a engrangé 159 millions d'euros de revenus (+40 % sur un an) avec un EBIT de 29,6 millions d'euros. De bons résultats que l'entreprise met sur le compte de son passage progressif vers un modèle free-to-play de son catalogue de jeux, ainsi qu'à quelques lancements réussis, comme ceux d'Angry Birds 2, Angry Birds Friends et Angry Birds Pop.
L'éventualité d'une arrivée en bourse
Depuis quelques jours la rumeur d'une introduction en bourse pour Rovio enfle. L'entreprise se porte plutôt bien et pourrait vouloir capitaliser sur ce rebond pour faire entrer des liquidités en vue de se lancer dans de nouveaux projets. Une idée qui aurait du sens pour l'éditeur.
Devant nos confrères de Reuters, l'idée n'est pas vraiment démentie. « Une arrivée en bourse dans le futur pourrait être envisagée pour soutenir la croissance continue de Rovio et ses objectifs stratégiques. Cependant, Rovio et ses propriétaires n'ont pas encore pris de décision à ce sujet », fait ainsi savoir l'entreprise, laissant la porte grande ouverte à cette option.
Tencent voudrait croquer Rovio avant qu'il ne soit trop tard
Une autre possibilité serait aussi étudiée... celle d'un rachat de l'entreprise par le géant chinois Tencent. Celui-ci possède déjà un portefeuille d'éditeurs de jeux plus que fourni, avec notamment Supercell (Clash Royale, Clash of Clans... ) ou encore Riot Games (League of Legends).
Selon nos confrères de The Information, le groupe chinois serait prêt à mettre 3 milliards de dollars sur la table pour remporter la mise. Une somme très importante au vu des résultats de l'entreprise. À titre de comparaison, Ubisoft qui génère un chiffre d'affaires annuel de 1,46 milliard d'euros et un bénéfice net de 107,8 millions d'euros est valorisé à 5,6 milliards d'euros en bourse.
Cela serait toutefois loin d'être le plus gros chèque signé par Tencent pour acquérir un éditeur de jeux mobiles. Pour capter 73 % de Supercell, le groupe avait misé 8,6 milliards de dollars, mais cette fois-ci, la cible générait 2,1 milliards d'euros de revenus annuels. Tencent ne devrait toutefois pas avoir trop de difficulté à récupérer sa mise, l'an dernier Supercell a versé 909 millions d'euros de dividendes à ses actionnaires.