La diffusion de la presse n'est pas qu'un problème du numérique, malgré la loi Bichet

La diffusion de la presse n’est pas qu’un problème du numérique, malgré la loi Bichet

C'est l'histoire d'un SPOF

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David Legrand

Publié dans

Économie

21/02/2018 13 minutes
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La diffusion de la presse n'est pas qu'un problème du numérique, malgré la loi Bichet

Ces dernières années, la montée en puissance des plateformes a poussé à scruter les problématiques de la presse, surtout dans leur dimension numérique. Pourtant, les questions de distribution et de dépendance à des tiers se posent aussi dans le monde physique.

Si l'on parle souvent de la diffusion de l'information dans le monde numérique, qui se concentre autour de plateformes gérées par des géants américains, le monde physique connait aussi ses dépendances.

Dans le secteur de la presse, il tient notamment à la distribution au numéro chez les marchands de presse. Outre les abonnements, il s'agit d'une source de revenus, de diffusion et de mise en avant, importantes pour les journaux et magazines. Et son acteur principal, Presstalis (ex-Nouvelles messageries de la presse parisienne, NMPP), est en crise.

Une crise profonde qui, sans être nouvelle, commence à toucher plusieurs éditeurs au portefeuille, notamment les indépendants. De quoi remettre en question leur viabilité économique, parfois fragile ? Pour le savoir, retour sur près de 20 ans d'évolution et de sauvetage.

Notre dossier sur la crise de Presstalis, de la loi Bichet à Canard PC :

 

En France, une distribution au numéro organisée par la loi Bichet

La distribution de la presse est organisée en France à travers la fameuse loi Bichet (n° 47-585) du 2 avril 1947. Elle dispose que « la diffusion de la presse imprimée est libre. Toute entreprise de presse est libre d'assurer elle-même la distribution de ses propres journaux et publications périodiques par les moyens qu'elle jugera les plus convenables à cet effet ».

Celle-ci avait pour principale préoccupation d'organiser la pluralité de l'information et l'égalité entre les éditeurs après la guerre. Elle vise également à permettre une mutualisation des moyens de distribution, détenus par les éditeurs à travers des coopératives, mais au service de tous et de manière impartiale. C'est elle qui permet à n'importe quel titre d'être diffusé dans l'ensemble des marchands de presse, sans refus possible.

Ce qui a poussé certains à réfléchir un temps à une éventuelle transposition dans le domaine du numérique, pour contraindre les plateformes à assurer une plus grande transparence et une neutralité dans leurs relations avec les acteurs de la presse. Sans succès pour l'instant.

La loi Bichet a instauré le Conseil Supérieur des Messageries de Presse (CSMP) qui doit veiller au bon fonctionnement du secteur et à son impartialité. Ce dernier détaille sur son site l'organisation des différents acteurs de la distribution, des coopératives aux diffuseurs, et leurs missions.

Elle dispose dans son article 2 que « le groupage et la distribution de plusieurs journaux et publications périodiques ne peuvent être assurés que par des sociétés coopératives de messageries de presse » dont l'objet « est limité aux seules opérations de distribution et de groupage des journaux et publications périodiques, édités par les associés de la société coopérative » (article 4). 

Elles peuvent confier « l'exécution de certaines opérations matérielles à des entreprises commerciales » mais pour cela « elles devront s'assurer une participation majoritaire dans la direction de ces entreprises, leur garantissant l'impartialité de cette gestion et la surveillance de leurs comptabilités ».

Le capital social de ces coopératives ne peut être souscrit « que par les personnes physiques ou morales propriétaires de journaux et périodiques qui auront pris l'engagement de conclure un contrat de transport (ou de groupage et de distribution) avec la société ». À l'inverse, elles ne peuvent refuser un titre, excepté s'il a donné lieu à certaines condamnations : 

« Devra être obligatoirement admis dans la société coopérative tout journal ou périodique qui offrira de conclure avec la société un contrat de transport (ou de groupage et de distribution) sur la base du barème des tarifs visé à l'article 12 ».

Un secteur avec peu d'acteurs

Ainsi, il existe en France trois coopératives de messagerie où se sont regroupés les différents éditeurs : la coopérative de distribution des quotidiens, la coopérative de distribution des magazines et les Messageries lyonnaises de presse (MLP). Les deux premières ont confié leur distribution à Presstalis et, conformément à la loi Bichet, elles en détiennent le capital à hauteur de 75 % et 25 %, respectivement. 

Selon le CSMP, en 2016, Presstalis représentait « 49,1 % de la vente au numéro de la presse magazine, 100 % de la vente au numéro de la presse quotidienne nationale. Elle met en circulation plus de 2 400 titres, quotidiens, hebdomadaires, mensuels ... en France mais aussi dans une centaine de pays. Elle distribue les titres de 372 sociétés éditrices adhérentes au 31 décembre 2015 ». C'est pourquoi sa situation impacte tant le secteur.

De leur côté, les MLP « représentent 29 % de la vente au numéro de la presse. Elles mettent en circulation plus de 2 200 titres et regroupaient 514 éditeurs/sociétaires à fin 2016 » selon le CSMP. 

Une situation avec précédents

Si Presstalis est sur le devant de la scène aujourd'hui, il faut savoir que la société rencontre des soucis depuis plusieurs décennies. Elle a déjà fait l'objet de nombreuses critiques, rapports et autres plans de restructurations, sans que l'on arrive à éviter la situation actuelle. 

Elle est issue des Nouvelles messageries de la presse parisienne (NMPP), créées le 16 avril 1947 et qui faisaient déjà état de déficit de plusieurs dizaines de millions d'euros il y a 20 ans. Dès 2000, Jean-Claude Hassan alertait sur « une réforme nécessaire, pour la pérennisation d’une solidarité profitable à tous » dans un rapport remis au ministère de la Culture. 

Dès 2002, une aide à la distribution de la presse quotidienne IPG est créée par le décret n° 2002-629 du 25 avril 2002 afin de tenter de compenser les coûts élevés, et structurellement déficitaires de la distribution de ces journaux. Depuis, elle a été régulièrement revalorisée, comme nous le verrons un peu plus loin. 

Deux ans plus tard, dans le cadre du Projet de loi de finances de 2005, le Sénat publiait un bilan de la situation des NMPP qui détaillait une situation financière « préoccupante », notamment dans la branche quotidiens. Ce, malgré des aides de l'État déjà importantes. Les accusés étaient alors l'érosion des ventes, la baisse des barèmes de rémunération ou l'insuffisante baisse des charges.

Un plan de restructuration était alors mis en place, qui devait permettre un retour à un résultat d'exploitation global positif, et une réduction des pertes pour la branche quotidiens à 26,7 millions d'euros d'ici 2007. Mais voilà, fin 2007, un certain Rémy Pflimlin, alors Directeur Général des NMPP, indiquait que la société finirait l'année dans le rouge après une perte de 3 millions d'euros en 2006.

2008 était alors présentée comme l'année du redressement, grâce à un plan de modernisation « Défi 2010 » de 130 millions d'euros lancé face à « une situation financière qui se dégradait, des points de vente en baisse, de mauvaises conditions de vente et une offre pléthorique ».

Le tout financé par Lagardère (alors actionnaire à 49 %), une augmentation des aides de l'État et les éditeurs. Le centre de traitement de Combs-la-Ville était fermé, 350 emplois supprimés. Il était alors question d'une « économie » totale de 40 millions d'euros par an.

Presstalis : bientôt 10 ans de restructuration

Fin 2009, les NMPP devenaient Presstalis. L'occasion pour Rémy Pflimlin de présenter le nouveau siège qui devait permettre une économie supplémentaire de 6,5 millions d'euros par an et d'être rassurant sur l'avenir. Chiffre d'affaires attendu pour 2009 ? 300 millions d'euros, en baisse de 25 % depuis 2004, pour 5 à 10 millions d'euros de pertes.

Mais Rue89 publiait dans le même temps un compte-rendu d’un conseil d’administration de la CPP, alors l'une des plus grosses coopératives au sein des NMPP. Il y était question d'un cap difficile à passer à l'été 2010, et d'un déficit d'au moins 17 millions d'euros. Nos confrères rapportaient que Jean-Paul Abonnenc, Président de la CPP, voyait « trois voyants au rouge » : l’exploitation, les fonds propres et la trésorerie.

Il rappelait alors « la nécessité de reconstituer les fonds propres de l’entreprise d’ici un an » sans quoi la question du dépôt de bilan, suggérée par certains, allait se poser. Outre les mauvais chiffres de vente, l'explosion des dépenses était également pointée du doigt, particulièrement un recours aux CDD et heures supplémentaires, avec un excédent de 3,9 millions d'euros par rapport au budget de l'époque.

En avril 2010, le rapport Mettling de l'Inspection Générale des Finances remis à François Fillon (alors Premier Ministre) vient souligner « une urgence » découlant d'un déficit structurel, nécessitant une réduction des coût mais également un ajustement des barèmes. Le retour à des chiffres plus positifs est alors évoqué pour 2011, avec un plan de « refondation » estimé à 125 millions d'euros, dont 90 à financer. 

Le rapport précisait que « le sauvetage de Presstalis n'aura pas d'effet durable si les difficultés qui ont conduit à la situation actuelle se reproduisent ». Le mode de gouvernance était alors critiqué. Un accord est trouvé le 26 mai et comprend :

  • Le versement d’une aide exceptionnelle de l’État de 20 millions d’euros ;
  • La majoration de l’aide à la distribution de 11 à 18 millions d’euros ;
  • Une augmentation de capital par les éditeurs à hauteur de 1 % du chiffre d’affaires et revalorisation des barèmes ;
  • Un refinancement à hauteur de 46 millions d’euros de Presstalis par Lagardère et la sortie du capital de l’entreprise.

De son côté, Presstalis s'est engagé sur un plan d’urgence en juin 2010, axé sur une réforme industrielle, en particulier la filliale en charge de la région parisienne (SPPS) et un plan de départ d’environ 210 personnes. C'est également à cette période que les deux coopératives actuelles (PQN et Magazine) se sont formées, Lagardère cédant pour 1 euro symbolique ses 49 % (les 51 % étant déjà détenus par les coopératives).

2011 : autorité de régulation et nouvelle direction

Après un an en tant que directrice générale, Anne-Marie Couderc prend la présidence de la société et remplace Jean de Montmort, en poste depuis 1993. Vincent Rey devient directeur général. Tous deux resteront six ans, jusqu'à l'explosion de la crise de 2017.

L'Autorité de régulation de la distribution de la presse (ARDP) est instaurée par la loi n° 2011-852 du 20 juillet 2011. Elle vient compléter la CSMP introduite avec la loi Bichet, dont la composition est modifiée au passage. Elle intervient lorsque la procédure de conciliation devant le CSMP échoue, et rend exécutoires les décisions de ce dernier. 

Le début d'une nouvelle ère ? Pas vraiment. Le tribunal de commerce de Paris désigne un mandataire judiciaire, le mandat sera prolongé jusqu'à l'année suivante. En mars 2012 Le Figaro nous apprend que des problèmes de trésorerie « menacent la mise en œuvre de sa restructuration », Presstalis peinant « à boucler ses fins de mois ». Ce malgré de nouveaux plans de réduction des coûts et de restructuration.

Tribunal de commerce, grève et accord tripartite

Solution envisagée à l'époque : « demander de conserver plus longtemps le produit des ventes qui doit remonter aux éditeurs afin de s'assurer un fonds de roulement », en plus d'une réduction du personnel. Le départ de 1 000 salariés sur 2 500 était alors évoqué, soit 40 % des effectifs. De quoi impliquer une réorganisation importante du réseau de dépositaires, avec une cession de certains dépôts à MLP, et causer le mécontentement des employés. Une grève se tient pendant l'été.

Cela n'empêche pas un nouvel accord tripartite d'être entériné, dont le volet financier était bouclé le 5 octobre 2012, devant permettre à Presstalis d'assurer sa survie.  Un plan de 230 à 250 millions d'euros, financé par une hausse des barèmes, une augmentation de capital ou encore l'État.

Cette fois il était question d'une aide exceptionnelle à la distribution de 5 millions d’euros en 2012 et de 10 millions d’euros en 2013, un prêt de 20 millions d’euros du fonds de développement économique et social (FDES) et une garantie en trésorerie des gains de la réforme industrielle de Presstalis en 2014, à hauteur de 57,2 millions d’euros.

Mais la situation s'était tendue, d'autant qu'il était finalement question d'un plan de départ de 1 250 personnes, poussant le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT) à la grève et à un conflit assez dur, d'une trentaine de jours. L'emploi et les syndicats étaient d'ailleurs à l'époque le principal problème pointé par certains. En février 2013, le Figaro écrivait ainsi : 

« La clé du problème est simple. En dix ans, le volume de journaux à acheminer chaque jour a diminué de 25 %. Or, dans le même temps, les effectifs de Presstalis sont restés constants. Ce qui explique que l'entreprise creuse chaque année ses pertes. Aucun gain de productivité n'a été fait. Ainsi, depuis la modernisation des imprimeries, le comptage des paquets de journaux se fait automatiquement. Mais il y a toujours des employés de Presstalis pour regarder passer ces paquets toute la nuit !

Presstalis multiplie les plans de départ depuis des décennies. Il y en a eu en 1994, 2000, 2004, 2007 et donc en 2013. Les précédents plans, financièrement extrêmement généreux, permettaient à leurs bénéficiaires de partir avant l'âge de la retraite, tout en restant payés par le groupe. Du coup, la pyramide des âges chez Presstalis montre aujourd'hui une majorité d'employés jeunes. Et, monopole d'embauche oblige, la plupart des employés actuels sont les enfants, les neveux, les cousins… des employés partis avec un chèque de 200.000 euros en moyenne lors du plan précédent ! »

Le gouvernement confiait dans la foulée à Raymond Redding, ancien directeur du courrier de la Poste, une mission de médiation pour résoudre le conflit social. Un accord est trouvé le 16 avril, avec le regroupement de deux des trois centres en région parisienne (Gonesse et Moissy, Bobigny étant le seul restant à l'époque) et deux vagues de 500 suppressions de postes en 2013 et en 2014, la première ne comportant pas de départs contraints. 

Le retour à l'équilibre était alors attendu pour fin 2015, il ne viendra jamais. Il est désormais annoncé pour 2019.

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Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

En France, une distribution au numéro organisée par la loi Bichet

Un secteur avec peu d'acteurs

Une situation avec précédents

Presstalis : bientôt 10 ans de restructuration

2011 : autorité de régulation et nouvelle direction

Tribunal de commerce, grève et accord tripartite

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (48)


Vait être vache, dissoudre définitivement et repartir à zéro sur une base plus petite.<img data-src=" />


En même temps la presse n’est plus que l’ombre d’elle même .



Vu qu’elle n’est plus indépendante et possédait par les mêmes qui financent les politicards de m…dans leur majorité.



Et, les gens lambda ne remette quasi pas en doute la presse des médias non indépendantes …et donc vont pas souvent sur les sites, journaux etc..indépendants …



Faut pas s’étonner si l’état actuel de ces derniers soit ainsi désormais …








Papa Panda a écrit :



En même temps la presse n’est plus que l’ombre d’elle même .



Vu qu’elle n’est plus indépendante et possédait par les mêmes qui financent les politicards de m…dans leur majorité.



Et, les gens lambda ne remette quasi pas en doute la presse des médias non indépendantes …et donc vont pas souvent sur les sites, journaux etc..indépendants …



Faut pas s’étonner si l’état actuel de ces derniers soit ainsi désormais …





Il faut garder à l’esprit que Presstalis concerne aussi des petits médias indépendants… Canard PC à titre d’exemple tire la moitié de ses ventes du support physique, sans ça ils seront bien mal…









la news a écrit :



t, monopole d’embauche oblige, la plupart des employés actuels sont les enfants, les neveux, les cousins… des employés partis avec un chèque de 200.000 euros en moyenne lors du plan précédent ! »





en soi, ça ne me choque pas.

le but était de baisser les salaires, en prenant des jeunes en bas des échelons, pour les payer le salaire du bas de la grille.

que ce soit des neveux, nièces, fils, filles etc… on s’en fout (au niveau salaire).



+1 le principal et de pouvoir travailler.


Se greffe à la conjoncture en effet le plus mauvais côté des syndicats (type syndicat du livre), qui vont rester sur leurs marques jusqu’au bout, quitte à ce que tout le monde coule. On est loin des glorieuses heures des luttes syndicales.

D’ailleurs les différents plans sociaux ont coûté très cher (enfin de moins en moins, pas d’bol pour les derniers qui seront remerciés) avec des primes de licenciement astronomiques (de quoi acheter un appart parisien à l’époque quoi). Des emplois inutiles à beaucoup d’endroits, et payés très cher par rapport à la moyenne.

C’est franchement dur à justifier, mais par contre la puissance (grève = aucun quotidien distribué) fait que jusqu’à présent personne n’est en mesure de moufter.


donc une boite en situation de monopole sur la PQN, portée à bout de bras par l’Etat, incapable d’anticiper les évolutions du marché, et plombée par une gestion RH calamiteuse.

tellement facile de taper dans les caisses de l’Etat au lieu de regarder la réalité en face, ça évite de demander des comptes et de chercher des responsables.


Voici un autre des problèmes de laisser tout un secteur aux mains d’un seul et unique acteur.

&nbsp;

Outre les problèmes de concurrence/offre tarifaire, il suffit de quelques difficultés pour faire plonger tous les clients en même temps.

Encore plus quand ces problèmes existent depuis plus de 20 ans et que rien n’a vraiment été fait pour corriger la chose.



Si les journaux papiers sont intelligents, ils ont tout intérêt à aller voir ailleurs plutôt que d’attendre l’inévitable.



&nbsp;








js2082 a écrit :



Si les journaux papiers sont intelligents, ils ont tout intérêt à aller voir ailleurs plutôt que d’attendre l’inévitable.



&nbsp;





Le problème étant qu’il n’existe pas d’ailleurs quand on est en situation de monopole… (et que la plupart des journaux n’auront pas de quoi survivre le temps de monter un ailleurs qui demanderait de l’investissement etc…)









js2082 a écrit :



Si les journaux papiers sont intelligents, ils ont tout intérêt à aller voir ailleurs plutôt que d’attendre l’inévitable.





le parisien libéré avait essayé, à l’époque où je n’étais pas né, en mars 1975.

Les syndicats ont bloqué des camions, détruit les exemplaires, bloqué les rues, etc. pour qu’au final Le Parisien rentre dans le rang.



Je te laisse deviner la couleur des syndicats&nbsp;<img data-src=" />



indice : c’est les mêmes qui livraient 200 tonnes de papier par semaine à Cuba et cachaient suffisamment d’armes pour équiper une division



le petit souci c’est que comme l’état met la main à la poche pour renflouer la barque monopolistique, pas la peine de se creuser la tête sur les tarifs.

du coup niveau concurrentiel c’est totalement impossible: qui va aller se battre contre une boite déficitaire depuis 20 ans que l’Etat renfloue?



c’est quand même magique la France, avec ses petits monopoles garantis par les pouvoirs publics.

le problème de la diffusion de la presse est donc un problème politique, comme tout un tas de trucs en France qui ne devraient pas l’être.








Ami-Kuns a écrit :



+1 le principal et de pouvoir travailler.





C’est pas terrible au point de vue égalitaire…



Je sais, mais ayant été sans travail pendant un bon moment, on à l’impression d’être mépriser par ceux qui en ont et par soi-même, de sentir inutile au niveau morale.<img data-src=" /> C’est chiant la déprime.








Ami-Kuns a écrit :



Je sais, mais ayant été sans travail pendant un bon moment, on à l’impression d’être mépriser par ceux qui en ont et par soi-même, de sentir inutile au niveau morale.<img data-src=" /> C’est chiant la déprime.





Ce qui m’a cassé le crane c’est d’avoir été au chômage pendant 2 ans alors que tous les potes étaient encore en train de finir leur études et qu’une bonne partie d’entre eux à trouvé fissa un job à cause d’un piston de part la famille.



Oui c’est clairement chiant la déprime j’essaye de lutter chaque jours contres sachant que chaque années il y à toujours les même déclenchement comme à noël seul avec les parents, si un jours il leur arrive un truc je me retrouverais bien comme un con.









Ami-Kuns a écrit :



Je sais, mais ayant été sans travail pendant un bon moment, on à l’impression d’être mépriser par ceux qui en ont…







Faut pas confondre mépris et jalousie, la plupart de ceux qui parlent de mérite et de fierté du travail, sont les mêmes qui jouent au Loto chaque semaine en espérant gagner le gros lot pour … enfin pouvoir arrêter de travailler <img data-src=" />



Article très intéressant sur l’historique du secteur de la distribution de la presse, je lirais les prochains avec intérêt (travaillant côté finance dans le secteur).

Il est vrai qu’on nage totalement dans l’absurde et l’ubuesque (cf. le changement de siège social pour faire des économies prévu pour 2 500 personnes qui se retrouve un an après avec des étages vides suite au plan social ayant abouti au départ de 50% du personnel)… le meilleur restant quand même la retenue à la source par Presstalis de 25% du CA réalisé par ses éditeurs… en toute tranquillité…


Je ne comprends pas pourquoi CPC ne quitte pas Presstalis pour les MLP


C’est ce qu’ils ont fait ;) (il y a un moment, avant même la crise, mais ça n’est rentré en vigueur que récemment, on en reparle d’ici peu&nbsp; <img data-src=" />)


Mais au final ils vont quand meme devoir payer 2.25% du CA pour renflouer Prestalis…


Avant, La presse papier je la consommais chez moi, au bureau, en hotel/séjour, en salle de réunion/d’attente, dans le train/avion, …



Depuis que j’ai un PC fixe+internet, je ne la consomme plus au bureau/domicile.

Depuis que j’ai un PC portable+internet, je ne la consomme plus en hotel/séjour.

Depuis que j’ai un Smartphone, je ne la consomme plus nulle part.



Bref, consulter un journal papier me fait le même effet que lire une tablette d’argile…








Papa Panda a écrit :



Et, les gens lambda ne remette quasi pas en doute la presse des médias non indépendantes …et donc vont pas souvent sur les sites, journaux etc..indépendants …





&nbsp;Vrai. Et faux.

&nbsp;

Les gens lambda sont plus devenus accros aux media alternatifs, certes indépendants, mais encore moins sérieux, avec théories du complot, et analyses par John-Kevin, comme fond de commerce.



Les gens lambda sont surtout devenus complètement hermétiques à ce qui ne va pas dans leur sens. et il n’y a plus vraiment de différence entre médias non indépendants et médias indépendants.



Et en plus, on peut dire que les gens lambda n’existent pas. Donc toutes ces belles généralités ont peut les foutre au feu :)









Minikea a écrit :



en soi, ça ne me choque pas.

le but était de baisser les salaires, en prenant des jeunes en bas des échelons, pour les payer le salaire du bas de la grille.

que ce soit des neveux, nièces, fils, filles etc… on s’en fout (au niveau salaire).





C’est ce que je trouve le plus injuste pourtant :



Partout les “nouveaux” auront moins que les “anciens”, tous les avantages qu’avaient les employés de grand groupes se font bouffer : Maintenant tu entres souvent en tant qu’intérimaire / Prestataire et tu n’as aucune

des avantages qu’ont ou ont pu avoir les employés en face de toi qui font la même chose. Suffit de voir la SNCF avec le plan de redressement :

Les anciens conservent tous les avantages du statut cheminot, les nouveaux seront des employés classiques (avec en gros 75% de presta comme partout et les 25% restant des cheminots transférés avec leur ancien statut)



Les seuls “jeunes” que j’ai jamais croisé comme interne dans une grosse société sont pratiquement tous des “fils de” ou “neveu de”. Tout le reste est de la prestation / Interim. Et la différence comme le dit l’article est loin d’être négligeable : Un “ancien” d’une grosse banque a facilement 50-60 jours de “congés” par an, les primes, le CE avait des voyages à 50-60% de moins (ou payer en partie par le CE), un compte épargne temps rempli à ras bord (rare sont ceux qui prennent 50j/an forcément) et qui partent en retraite 2-3-4-5 ans voire plus en retraite anticipée, ou profite d’un plan social ultra intéressant pour le faire (qui au final ne change rien, puisque l’entreprise continue de payer le plus souvent).



Je n’ai aucun mal à voir un presta / Sous-traitant devoir faire ses 45ans de boulot jusqu’à 70ans+ puisqu’il n’aura strictement aucune ancienneté dans son entreprise (faut pas rêver, maintenant on va faire + de 10 sociétés dans sa carrière, minimum) ou son entreprise ne propose juste rien. Et cela est profondément injuste et anti-républicain, sachant que l’interne et le presta font strictement le même boulot, souvent dans le même bureau.

&nbsp;

Passe encore que tu prennes les meilleurs pour être interne (encore que…), mais avoir des avantages indues juste par naissance, on appelle ça l’hérédité, et ça devrait êtres très très loin derrière nous…



Ça en devient même lassant cette façon de faire “eh regardez j’ai la vraie info, ça vient pas d’un site d’un journal alors c’es vrai”. Et au final aucun source ou d’un site étranger dans le même genre qui n’a pas non plus de sources. Et la moindre critique entraine un déferlement de “eh mais t’ es un mouton, ouvre les yeux” etc.



La façon de traiter l’info est aussi un gros problème, par des biais parfois énorme (Réseauinternational sur le fait que CNN ne pouvait participer a l’investiture de Trump, alors que c’était pas du tout ca)


Bel article qui dénonce les méfaits et gabegies d’un monopole quasi public, soutenu et financé avec de l’argent des autres pour satisfaire certain syndicat (et le copinage qui va avec).



C’est cela le capitalisme socialisme à la française.


Pour résumer:




  • les journaux sont sous aide de l’état (principalement les gros)

  • la distribution est sous l’aide de l’état



    C’est qui la vache à lait ?








SenxXxecret a écrit :



Article très intéressant sur l’historique du secteur de la distribution de la presse, je lirais les prochains avec intérêt (travaillant côté finance dans le secteur).

Il est vrai qu’on nage totalement dans l’absurde et l’ubuesque (cf. le changement de siège social pour faire des économies prévu pour 2 500 personnes qui se retrouve un an après avec des étages vides suite au plan social ayant abouti au départ de 50% du personnel)… le meilleur restant quand même la retenue à la source par Presstalis de 25% du CA réalisé par ses éditeurs… en toute tranquillité…





En fait, ce serait 1% la contribution imposée par le CSMP pour les éditeurs MLP (qui ont rejetés la mesure en AG ce jour) et 2,25% pour les éditeurs Presstalis (chiffres évolutifs en fonction des parts de marché). Ces pourcentages étant à prendre sur les ventes (hors commission messagerie). Donc on vend un titre 10€, on prélève 0,10 € si titre MLP, 0,225 € si titre Presstalis.



C’est la politique actuelle de baisse du niveau de vie des travailleurs français, c’est voulu par et pour les bourgeois qui n’ont jamais été aussi riche <img data-src=" /> <img data-src=" />



Et après ils font les types qui ne comprennent pas pourquoi l’abstention, le FN ou Mélanchon gagneront toutes les prochaines élections (quand les retraités, qui ont eu la chance de bien gagner leur vie en travaillant eux, seront tous morts et arrêteront de voter le statuquo) <img data-src=" />


Que veux-tu dire par “bourgeois”?



Parce que si tu définis les bourgeois par rapport aux nobles et au clergé, et bien ça fait un bail qu’on n’est plus sous l’Ancien Régime (que les bourgeois ont d’ailleurs renversé).



Ou si tu définis “bourgeois” comme habitant des villes (par opposition au paysan), et bien en France la majorité de la population est bourg-eoise !



Alors c’est quoi un bourgeois?

&nbsp;Quelqu’un qui profite d’une main d’oeuvre étrangère pas chère pour la fabrication de ses produits de consommation?

&nbsp;Quelqu’un propriétaire de son logement?

&nbsp;Ou un rentier capitaliste contrôlant des moyens de production (même s’il n’est au final qu’un petit patron qui passe son temps à se débattre dans la gangue de la législation)?


pour une société qui est déficitaire depuis 20 ans, se séparer des employés qui coûtent le plus cher (à travail égale) est raisonnable. je dis pas que c’est une bonne chose pour les employés mais si la société veut s’en sortir, elle a pas vraiment le choix. et reprendre des CDI pour remplacer des CDI, je vais pas dire que c’est mal.

Si ce sont des fils de, des cousins de… c’est parce que le bouche à oreille fonctionne bien dans ces cas là.

on demande d’abord en interne et si on trouve on fais pas de demandes externe…

les prestataires (pour en être un, je connais la fonction) sont en CDI pour la plupart dans leur société de prestation. certain sont en interim mais je ne pense pas que ce soit la majorité. ils ont donc de l’ancienneté, de la participation, un CE etc…

Je suis pas dupe, je sais que mes collègues qui font le même boulot en interne sont payé deux fois plus (et je pense pas exagérer, net x 2) ont 90 jours de vacances, des RTT, etc… mais j’ai eu un boulot dès que j’en ai cherché et ça me gais de l’expérience pour pouvoir espérer être embaucher en interne ailleurs (parce que les boites qui embauche sont très rares, et celle où je suis n’en fait pas partie)








Minikea a écrit :



pour une société qui est déficitaire depuis 20 ans, se séparer des employés qui coûtent le plus cher (à travail égale) est raisonnable. je dis pas que c’est une bonne chose pour les employés mais si la société veut s’en sortir, elle a pas vraiment le choix. et reprendre des CDI pour remplacer des CDI, je vais pas dire que c’est mal.

Si ce sont des fils de, des cousins de… c’est parce que le bouche à oreille fonctionne bien dans ces cas là.

on demande d’abord en interne et si on trouve on fais pas de demandes externe…

les prestataires (pour en être un, je connais la fonction) sont en CDI pour la plupart dans leur société de prestation. certain sont en interim mais je ne pense pas que ce soit la majorité. ils ont donc de l’ancienneté, de la participation, un CE etc…

Je suis pas dupe, je sais que mes collègues qui font le même boulot en interne sont payé deux fois plus (et je pense pas exagérer, net x 2) ont 90 jours de vacances, des RTT, etc… mais j’ai eu un boulot dès que j’en ai cherché et ça me gais de l’expérience pour pouvoir espérer être embaucher en interne ailleurs (parce que les boites qui embauche sont très rares, et celle où je suis n’en fait pas partie)





Sans rentrer dans le détail, tu ne réponds pas du tout sur le fond : C’est totalement injuste d’avoir plus (interne) ou moins (externe) pour un même boulot déjà, de base, et c’est normalement interdit (va voir un syndicaliste si il est OK que quelqu’un gagne plus ou moins pour un même poste, ça sert à ça les grilles de salaires !).



&nbsp;Et que la selection entre être interne ou externe ne soit que fonction de ta naissance / Tes relations rend la chose encore moins méritante. Après c’est logique et le comportement normal de l’homme (on privilégie toujours sa famille et ses connaissances).



Et une société ne reprend jamais des internes, elle prend des presta et fait du déli de marchandage, tout le monde le sait, après oui, ils sont en CDI :

&nbsp;

On tord le cout aux acquis sociaux avec l’uberisation (même un presta en CDI reste un intérimaire, dans une société de service ou une société en sous-traitance, croire qu’on est protégé relève de la bêtise, d’autant plus avec la loi travail, on va te virer avec un chèque de 1000€ si t’as de la chance dès que tu seras plus vendable, t’auras quoi, 2-3ans d’ancienneté, t’as vu les nouveaux plafonds prud’homaux pour licenciement abusif ?&nbsp; Pour 3 ans d’ancienneté, tu peux espérer entre 1 (minimum) et 4 (maximum) mois de salaire, c’est peanuts, et pour ça faut aller perdre 9 mois aux prud’hommes, et payer l’avocat, qui va surement te prendre 1 mois en honoraire, et encore, ça va dépendre de ton salaire…alors tu prendras ton chèque de 1k€. &nbsp; les plans sociaux dans les grands groupe les internes partent souvent avec un minimum de 15-20k€, c’est minimum 5 fois plus…).



Pour la société déficitaire…je ne crois pas avoir déjà bossé une seule fois pour une société faisant des pertes, je pense que c’est aussi ton cas. Et un presta coûte souvent plus cher qu’un interne (faut pas oublier la marge de la boite d’intérim ou de prestation…), le seul avantage c’est le virer quand on veut.









Ramaloke a écrit :



Sans rentrer dans le détail, tu ne réponds pas du tout sur le fond : C’est totalement injuste d’avoir plus (interne) ou moins (externe) pour un même boulot déjà, de base, et c’est normalement interdit (va voir un syndicaliste si il est OK que quelqu’un gagne plus ou moins pour un même poste, ça sert à ça les grilles de salaires !).







ça marcherai si j’étais dans la même société, ce qui n’est pas le cas. les presta sont en CDI mais dans une autre boite, qui les embauche pas pour le même boulot que les interne, même si finalement on se retrouve à faire la même chose. que ça soit normal ou pas, c’est légal en tout cas (à mon grand regret: j’aimerai bien gagner 2 fois plus pour le même boulot…)

Les grilles de salaire c’est valable pour une boite, éventuellement une branche, en tout cas pour des personnes qui partagent les mêmes accords salariaux. les SSII sont toutes en syntec qui est la pire convention collective pour le salarié (avec celle de la restauration). Qu’on soit bien d’accord: Il y a un problème, mais ce problème arrange tellement de monde influent que c’est pas prêt de changer.







Ramaloke a écrit :



Et que la selection entre être interne ou externe ne soit que fonction de ta naissance / Tes relations rend la chose encore moins méritante. Après c’est logique et le comportement normal de l’homme (on privilégie toujours sa famille et ses connaissances).



Et une société ne reprend jamais des internes, elle prend des presta et fait du déli de marchandage, tout le monde le sait, après oui, ils sont en CDI :

 

On tord le cout aux acquis sociaux avec l’uberisation (même un presta en CDI reste un intérimaire, dans une société de service ou une société en sous-traitance, croire qu’on est protégé relève de la bêtise, d’autant plus avec la loi travail, on va te virer avec un chèque de 1000€ si t’as de la chance dès que tu seras plus vendable, t’auras quoi, 2-3ans d’ancienneté, t’as vu les nouveaux plafonds prud’homaux pour licenciement abusif ?  Pour 3 ans d’ancienneté, tu peux espérer entre 1 (minimum) et 4 (maximum) mois de salaire, c’est peanuts, et pour ça faut aller perdre 9 mois aux prud’hommes, et payer l’avocat, qui va surement te prendre 1 mois en honoraire, et encore, ça va dépendre de ton salaire…alors tu prendras ton chèque de 1k€.   les plans sociaux dans les grands groupe les internes partent souvent avec un minimum de 15-20k€, c’est minimum 5 fois plus…).



Pour la société déficitaire…je ne crois pas avoir déjà bossé une seule fois pour une société faisant des pertes, je pense que c’est aussi ton cas. Et un presta coûte souvent plus cher qu’un interne (faut pas oublier la marge de la boite d’intérim ou de prestation…), le seul avantage c’est le virer quand on veut.







Je crois que tu m’as mal compris. quand je dis recrutement interne, je parle de la portée du recrutement: on fait d’abord une annonce dans l’intranet, dans le portail interne de l’entreprise et si personne ne prétend au poste (un interne qui veut se reclasser ou qui intérimaire/stagiaire/presta qui veut rentrer dans la boite) les DRH lancent une candidature externe (pole emploi, etc…). Les stagiaires etc sont généralement des relations des personnes qui sont déjà en place car ce sont eux qui connaissent déjà quand et comment demander une place pour mettre un pied dans la boite. C’est un système qui fonctionne car dans les grosses boites il y a suffisamment de turn over pour que les offres ne soient pas toutes trustées par les employés, en théorie.



Pour ce qui est des indemnités des presta et de leur status, je saurais ça de visu sous peu mais je pense en effet que tu es très proche de la réalité. Encore une fois, tout ceci est légal et ça me réjouis pas non plus.



Par contre je parlais du sujet de la news, savoir Presstalis, qui est bien en déficit depuis 20 ans et qui fait des plans de redressement en virant du personnel sur les fonds de l’état. Il est bien indiqué que les relations des anciens employés virés à pris d’or (avec les sous de l’état, donc) sont des employés, pas des prestas ou des intérimaires, donc cela reste normalement “rentable” de les embaucher (si le salaire est moindre que celui des employés qu’il est sensé remplacé)









BlueTemplar a écrit :



Que veux-tu dire par “bourgeois”?



Parce que si tu définis les bourgeois par rapport aux nobles et au clergé, et bien ça fait un bail qu’on n’est plus sous l’Ancien Régime (que les bourgeois ont d’ailleurs renversé).



Ou si tu définis “bourgeois” comme habitant des villes (par opposition au paysan), et bien en France la majorité de la population est bourg-eoise !



Alors c’est quoi un bourgeois?

 Quelqu’un qui profite d’une main d’oeuvre étrangère pas chère pour la fabrication de ses produits de consommation?

 Quelqu’un propriétaire de son logement?

 Ou un rentier capitaliste contrôlant des moyens de production (même s’il n’est au final qu’un petit patron qui passe son temps à se débattre dans la gangue de la législation)?







les bourgeois ce sont ceux qu’on a allègrement guillotiné lors de la seconde révolution française dite de la terreur :)



Hmm, ce passage de l’Histoire me répugne (probablement surtout parce qu’on m’a un peu trop forcé à l’école à lire un livre sur le sujet?), mais je devrais probablement me rafraîchir la mémoire (autant que devraient le faire tous les révolutionnaires en herbe…)








lanoux a écrit :



les bourgeois ce sont ceux qu’on a allègrement guillotiné lors de la seconde révolution française dite de la terreur :)





Alors il me semble que ceux qu’on massacra dans la joie et l’allégresse étaient surtout des paysans du bas peuple, et qu’au contraire la bourgeoisie, débarrassée des nobles et qui acheta à vil prix des biens par les assignats en est sortie grandie. On parle de 100k morts, quand même



Outre le support (personnellement le papier reste mon support de lecture préféré, mais c’est perso), ce qui compte vraiment à un moment&nbsp; c’est le contenu.

Or énormément de titres de la presser papier ne sortent tout simplement en format numérique (et réciproquement bien sûr). MAis du coup quand j’ai l’occasion d’attraper certains magazines (je prends énormément le train) je me fais souvent plaisir.&nbsp;


La Révolution, une révolte faite par le petit peuple contre les nobles et pour le compte des bourgeois et oui… (même si la portée notamment symbolique et ses répercussions en termes d’organisation sociale dépassent largement ce simple constat).&nbsp;


Il ne faut pas généraliser. Je comprends ton sentiment d’injustice entre les internes / externes, mais bcp de boites ont des besoins ponctuels en main d’oeuvre, qu’ils ne peuvent sanctuariser, et il est normal de favoriser dans une certaine mesure ceux qui sont amenés à rester et porter les chpses sur le plus long terme.

Quant aux externes figure toi qu’ils ne sont pas tjs payés moins chers, il y a une grosse variabilité selon les secteurs. Quand tu prends des devs en presta ça te coûte souvent plus cher à la journée qu’un dev en interne, que l’externe fasse partie d’une boite ou soit en indépendant.&nbsp;

Tu parles d’un cas de figure, très répandu j’en conviens (malheureusement), où des boites préfèrent effectivement ne plus proposer de CDI et enchaîner les externes / prestas pour s’éviter toute lourdeur au moment de dégager les gens et bien sûr d’avoir de la main d’oeuvre corvéable à merci. C’est pas partout pareil.&nbsp;








BlueTemplar a écrit :



Que veux-tu dire par “bourgeois”?







Ceux qui possèdent les moyens de production (majoritairement par naissance), les gros propriétaires du CAC40, ceux qui contrôlent la Syntec, par exemple dans le domaine informatique, et qui dictent les conditions de travail et les salaires toujours à leur avantage, ceux qui passent leur temps à payer des repas aux politiques pour se les mettre dans la poche et influencer les lois pour augmenter leurs privilèges, pour recevoir des commandes publics, des cadeaux fiscaux… c’était l’activité principal de mon ancien patron d’SSII <img data-src=" />









ProFesseur Onizuka a écrit :



Ceux qui possèdent les moyens de production&nbsp;



https://www.lesechos.fr/18/07/2017/lesechos.fr/030452304204_bourse—les-francai…



3,7millions de français au minimum (plus ceux qui ont des moyens de production en dehors des actions)



ProFesseur Onizuka a écrit :



majoritairement par naissance&nbsp;



une preuve ? Un PEA n’est pas transmissible.



ah et au fait, étant donné qu’avec un PC tu as moyen de faire des affaires maintenant, être propriétaire d’un PC c’est être propriétaire d’un moyen de production









tpeg5stan a écrit :



Un PEA n’est pas transmissible.





Il n’y a pas que le PEA pour détenir des actions, et heureusement : on ne peut investir que 150 000 € dans un PEA.



Un CTO (Compte titres ordinaire) est lui transmissible lors d’une succession.



Ça n’empêche pas que sa définition est ridicule.



Tu parles bien des plus riches -

ce n’est peut-être que moi,

mais le terme “bourgeois”, dans ce contexte,

ça me fait surtout penser à la “dictature du prolétariat”,

qui, loin d’émanciper l’homme (à ce qu’elle prétendait) de l’aliénation ,

a surtout fait encore pire que le capitalisme en massacrant les paysans (car propriétaires de leur terre),

en utilisant comme esclaves les résistants qui ont survécu (ou le premier bouc émissaire venu), (et encore, les esclaves étaient mieux traités dans l’Antiquité)

et en aliénant les autres dans un système encore pire que le capitalisme de l’époque.



Il faudrait peut-être utiliser un autre vocabulaire?



Je n’aime pas le terme “les 1%” parce qu’au vu des proportions réelles il a surtout l’air de mette sous le tapis la globalisation dont profitent surtout les 75 millions de 1% dont nous sur ce site avons forte chance de faire partie (2500€/mois en revenus ou 700 000€ en patrimoine), mais il me semble tout de même plus approprié que “bourgeois”!








tpeg5stan a écrit :



https://www.lesechos.fr/18/07/2017/lesechos.fr/030452304204_bourse—les-francai…




3,7millions de français au minimum (plus ceux qui ont des moyens de production en dehors des actions) une preuve ? Un PEA n'est pas transmissible.     





ah et au fait, étant donné qu’avec un PC tu as moyen de faire des affaires maintenant, être propriétaire d’un PC c’est être propriétaire d’un moyen de production





Par “avoir des moyens de production” je pense qu’il faut comprendre “pouvoir vivre de ses moyens de production”.

&nbsp;

https://www.cafedelabourse.com/archive/article/qui-sont-les-actionnaires-francai…



Certes 3.7 millions de français ont des actions, m’enfin on en a 65% qui en ont moins de 150k€ (donc c’est pas vraiment important) et 90% moins de 500k€, donc qui n’en vivent pas (à 5%/an par exemple).

Maintenant si&nbsp;tu crois réellement qu’ils ne se débrouillent pas pour transmettre tout ça tu es vraiment naïf…



&nbsp;



fred42 a écrit :



Ça n’empêche pas que sa définition est ridicule.





En quoi ? C’est exactement l’idée que je me fais du terme “bourgeois” en 2018 personnellement.





Il y a que moi de choqué par les primes de départ de “en moyenne 200k€” ?









Pilipooop a écrit :



Par “avoir des moyens de production” je pense qu’il faut comprendre “pouvoir vivre de ses moyens de production”.&nbsp;



&nbsp;

on remarquera dans la partie rhétorique/stigmatisation le fort habile « ça peut pas être quelqu’un que tu connais, c’est forcément un ennemi invisible »



Pilipooop a écrit :



Maintenant si&nbsp;tu crois réellement qu’ils ne se débrouillent pas pour transmettre tout ça tu es vraiment naïf…&nbsp;&nbsp;



Beaucoup de monde transmet son patrimoine à ses héritiers (avec cependant un taux souvent proche de 50%), ce que je voulais dire c’est que n’importe quel peï sait ouvrir un PEA. Je parie que toi-même a la possibilité d’en ouvrir un.



Pilipooop a écrit :



Certes 3.7 millions de français ont des actions, m’enfin on en a 65% qui en ont moins de 150k€ (donc c’est pas vraiment important) et 90% moins de 500k€, donc qui n’en vivent pas (à 5%/an par exemple).&nbsp;



5% de 500’000€ c’est 25’000€. Je vivais avec deux fois moins en apprentissage. Mais j’ignore la pertinence de ton calcul.

Le terme que tu cherches est peut-être rentier ?



Pilipooop a écrit :



&nbsp; &nbsp;



En quoi ? C'est exactement l'idée que je me fais du terme "bourgeois" en 2018 personnellement.







perso le terme est super obsolète pour moi.

Bourgeois par rapport à rural ? Une majorité écrasante de la population d’europe de l’ouest vit en ville.

Bourgeois par rapport à paysan, militaire ou noble ? On n’a que 32k nobles en Belgiques, légalement 0 en France, les agriculteurs sont moins de 5% de la population, quant à l’armée…<img data-src=" />

Un homme qui ne travaille pas de ses mains ? Comme tous les cadres, en fait. Les ouvriers sont une population en forte diminution, vers 20% de la population à deux vaches près









Pilipooop a écrit :



moins de 150k€ (donc c’est pas vraiment important)&nbsp;



Il y a que moi de choqué par les primes de départ de “en moyenne 200k€” ?





si c’est pas vraiment important&nbsp;<img data-src=" />, pourquoi ?









Pilipooop a écrit :



En quoi ? C’est exactement l’idée que je me fais du terme “bourgeois” en 2018 personnellement.





Prenons la définition du CNRTL :

Usuel. Personne appartenant à la classe moyenne et dirigeante, n’exerçant aucun métier manuel et jouissant d’une situation aisée (par opposition au monde ouvrier ou paysan)

Donc, lui qui bosse ou bossait dans une SSII est un bourgeois.



Cette définition est assez loin de la sienne qui est plutôt une définition marxiste.



Un bourgeois est quelqu’un qui n’ a pas un métier manuel. En fait, ce mot est assez daté.

La définition du dictionnaire de l’Académie est similaire.



Peut-être confondez-vous avez la “grande bourgeoisie” ?









tpeg5stan a écrit :



si c’est pas vraiment important&nbsp;<img data-src=" />, pourquoi ?






Bien vu&nbsp;<img data-src=">  











fred42 a écrit :



Prenons la définition du CNRTL :



Usuel. Personne appartenant à la classe moyenne et dirigeante, n'exerçant aucun métier manuel et jouissant d'une situation aisée (par opposition au monde ouvrier ou paysan)      

Donc, lui qui bosse ou bossait dans une SSII est un bourgeois.






Cette définition est assez loin de la sienne qui est plutôt une définition marxiste.      






Un bourgeois est quelqu'un qui n' a pas un métier manuel. En fait, ce mot est assez daté.      

La définition du dictionnaire de l'Académie est similaire.






Peut-être confondez-vous avez la "grande bourgeoisie" ?








Ah ben voilà. Donc c'est exactement cela : je comprends "bourgeois" comme "grande bourgeoisie".     



C’est clairement daté ! Le “aucun métier manuel” n’a plus trop de sens…

Donc comme c’est daté pour aller plus vite on dit que “bourgeois” n’existe plus et que “bourgeois” = “grande bourgeoisie”.&nbsp;<img data-src=" />









Pilipooop a écrit :



C’est clairement daté ! Le “aucun métier manuel” n’a plus trop de sens…&nbsp;



&nbsp;je suis d’accord avec toi&nbsp;<img data-src=" />



Pilipooop a écrit :



Donc comme c’est daté pour aller plus vite on dit que “bourgeois” n’existe plus et que “bourgeois” = “grande bourgeoisie”.&nbsp;<img data-src=" />





Il n’y a pas une seule « grande bourgeoisie ». Les gens qui se sont enrichis rapidement, les « parvenus » ou « nouveaux riches » sont méprisés par ces derniers.&nbsp; Tu as des familles d’héritiers à la L’Oréal riches et connus depuis des générations, mais tu as aussi des familles historiquement riches, aujourd’hui modestes mais qui conservent les codes historiques d’une certaine aristocratie : refus de « fréquenter » des gens « pas du même milieu », même s’ils ont des revenus équivalents ou supérieurs. L’inscription au Bottin mondain (à peu près équivalente à la découverte de la pierre philosophale ou de la perceuse à trou carré) est possible sous condition de naissance/cooptation/que sais-je, mais sans condition de ressources (même si ça coûte cher). Tout ça pour dire qu’il n’existe pas une seule grande bourgeoisie, et (j’ai mis volontairement des guillemets partout) elle n’est pas univoque, et pas définie uniquement par son rapport à l’argent.



pas aux moments de la terreur, la le bas peuple s’en ait donné à coeur joie (on avait du oublier le jeux de tarot parce que je me souvient parfaitement de ce cours d’amphi à tolbiac :p )