Le CAPTCHA est un élément courant de la navigation sur le web, surtout des formulaires d’inscription. Ce mécanisme de sécurité est né il y a une vingtaine d’années et a eu le temps d’agacer plus d’une personne. Voici son histoire.
CAPTCHA signifie « Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart », soit en français « test de Turing totalement automatisé et public pour distinguer les ordinateurs des humains ». L’acronyme est le plus souvent utilisé pour décrire la petite énigme à résoudre, mais le terme désigne plus que cela : c’est toute la chaine de récupération et de la transmission de l’information.
L’idée d’un tel test est née à la fin des années 90 avec le besoin de pouvoir séparer rapidement les êtres humains des machines, pour contrôler certains accès, notamment les inscriptions à des services en ligne. Les premières réalisations se font au début des années 2000 à l’université Carnegie-Mellon. Le terme même de CAPTCHA est une marque déposée lui appartenant et n’est donc pas un simple acronyme. Et ce, même si AltaVista avait fait quelques essais dans le domaine, mais sans véritablement les pousser sous une forme exploitable.

C’est donc à Carnegie-Mellon que l’on doit la concrétisation de ce test, plus précisément à quatre personnes : Luis von Ahn, Manuel Blum et Nicholas J. Hopper, aidés par l’ingénieur John Langford d’IBM.
Ce test devait présenter dès le départ deux caractéristiques essentielles et liées : être à la fois très simple pour l’être humain et complexe pour la machine. Tout était ainsi question de cognition et de reconnaissance automatisée des caractères. Du moins au début.
Le CAPTCHA en pratique
Tout le monde a déjà croisé la route de ces tests automatisés. Derrière cette apparente simplicité se cache un processus complexe regroupant aussi bien la génération de l’énigme que le mécanisme de validation de la réponse, en passant par le protocole de transmission.