[Interview] Le député Bruno Studer précise les modalités du contrôle parental renforcé

[Interview] Le député Bruno Studer précise les modalités du contrôle parental renforcé

Une question, un clic

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Vincent Hermann

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Droit

11/03/2022 11 minutes
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[Interview] Le député Bruno Studer précise les modalités du contrôle parental renforcé

La loi visant à renforcer le contrôle parental sur les moyens d'accès à internet a été publiée le 2 mars au Journal officiel. Il lui manque un décret d’application, ainsi que la réponse définitive de la Commission européenne. Bruno Studer, député du Bas-Rhin et rapporteur du texte, a répondu à nos questions.

La loi vise à renforcer le contrôle parental en le rendant obligatoire lors de la configuration initiale de l’appareil, donc dès son premier démarrage. Elle va obliger les constructeurs à poser cette question à l'utilisateur : souhaitez-vous activer le contrôle parental ?

Conséquence directe, quand le décret d’application sera publié, les constructeurs auront obligation de fournir une solution de contrôle parental sur bon nombre de produits, dont les ordinateurs, smartphones et tablettes, et plus généralement les « équipements terminaux destinés à l’utilisation de services de communication au public en ligne donnant accès à des services et contenus susceptibles de nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ».

Avant même le décret, la France attend le retour de la Commission européenne. Le projet avait en effet été déposé début novembre, avec une première lecture à l’Assemblée le 15. La Commission avait été notifiée dans la foulée, pour qu’elle fasse d’éventuels retours. Objectif : vérifier que le projet de loi rentre dans les clous du cadre législatif européen.

Le 18 janvier, le texte était adopté à l'unanimité et envoyé au Sénat. Après discussion le 9 février, des modifications ont été apportées. Le projet est donc passé entre les mains d’une commission mixte paritaire, pilotée par Bruno Studer, député LREM et rapporteur du texte, et Sylviane Noël, sénatrice LR. À l’issue de cette étape, le projet a été renotifié à Bruxelles. La Commission a encore un peu plus de deux mois pour livrer ses observations, s’il y en a.

Maintenant que la loi a été promulguée, et sauf surprise consistant en un feu rouge venu de Bruxelles, elle devrait entrer en application dans les mois à venir. Se posent néanmoins de nombreuses questions sur ses modalités pratiques, le champ des appareils concernés, les éventuelles atteintes au marché intérieur, les responsabilités de chacun, des entreprises ou encore des logiciels libres. Nous les avons posées à Bruno Studer.

Quelles sont les remarques de la Commission européenne à l'encontre du texte ?

La Commission européenne n’a pas fait en tant que tel des remarques. Il y a des pays qui ont fait des retours, la Suède et l’Italie, mais je n’en ai pas encore eu connaissance. De toute façon le texte a été renotifié suite à la version adoptée en CMP [Commission mixte paritaire, ndlr].

Mais d’après les informations que j’ai eues – c’est le gouvernement qui fait la notification – il n’y a rien qui soit incompatible avec l’entrée en vigueur de la loi, en tout cas dans la version que j’avais proposée initialement, c’est-à-dire sans les ajouts du Sénat.

Sachant que la rédaction que nous avons adoptée en CMP aboutit au fait que si ce qu’a introduit le Sénat – notamment sur les systèmes d’exploitation – devait faire l’objet de remarques de la Commission européenne, les dispositions initiales resteraient tout à fait valables. Ce sont des alinéas différents, le texte est donc protégé dans sa version initiale.

Ne craignez-vous pas que l’atteinte assumée au marché intérieur n’engendre un avis circonstancié ?

Non, parce qu’a priori il n’y a pas d’avis circonstancié sur la version initiale du texte. On a des remarques de certains pays, mais pas d’avis.

Je pense que c’est tout à fait proportionné. Finalement, par rapport à ce que nous avions mis dans le texte – à savoir la protection physique et psychique des mineurs, l’installation puis l’activation du contrôle parental dans le parcours utilisateur – sont tout à fait proportionnés.

Nous au sein de la commission, pendant plusieurs semaines, on a bien sûr expertisé les textes européens, notamment la fameuse directive RED [qui impose des obligations aux fabricants, importateurs et distributeurs d'équipements radioélectriques, ndlr] dans le cadre de laquelle ce texte pouvait être discuté. Moi j’ai toujours dit que j’étais confiant, donc je reste confiant.

Pensez-vous que ces mesures pourraient être généralisées en Europe ? Avez-vous eu des échos en ce sens ?

Oui, tout à fait. Pas des échos directs, mais j’ai rencontré le président de l’ARCOM, Roch-Olivier Maistre, qui m’a dit que l’Allemagne avait interrogé la France sur les dispositions qui étaient prévues dans le contrôle parental.

De fait, il y a de fortes chances pour que le parcours utilisateur soit in fine le même partout en Europe pour les produits destinés au marché intérieur. Rien n’exclut d’ailleurs que ça puisse aller au-delà des frontières de l’Europe, parce que ce n’est pas un problème franco-français, il fallait bien qu’un pays prenne l’initiative.

Sachant qu’encore une fois, on n’est pas sur un problème spécifique à la France. Donc moi j’espère qu’on montre la voie à d’autres pays européens. On verra comment les grands constructeurs adapteront leurs produits au marché, mais on ne peut pas exclure qu’ils adaptent leurs offres pour d’autres pays que la France.

De ce que l’on peut voir actuellement dans le projet, la responsabilité retomberait en grande partie sur les fournisseurs d’OS ?

Non, la responsabilité repose essentiellement sur les fabricants. C’est très clairement ce qui est écrit dans le texte de la CMP. Il y a des cas où les fabricants délèguent entièrement cette tâche aux fournisseurs de systèmes d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la pratique courante.

C’était vraiment l’esprit du texte. C’était d’ailleurs ça qui a été l’objet de négociations avec le Sénat, parce qu’on tenait à ce que ça reste. Dans le cas où un fabricant s’appuie sur un fournisseur de système d’exploitation, ce dernier doit lui certifier que c’est bien le cas.

On y tient, et la meilleure preuve c’est qu’in fine si un produit ne répond pas aux critères, il peut être retiré du marché.

Justement, quelles sont les fonctions attendues d’une solution de contrôle parental pour la certification ?

Tout dépendra en fait du décret en Conseil d’État, qui va déterminer quelles seront les caractéristiques minimales de la solution de contrôle parental.

Dans le calendrier, on a cette période de trois mois de renotification à la Commission européenne. D’ores et déjà le gouvernement – je l’espère, je vais y être attentif – a engagé un travail avec les fabricants, les différentes parties prenantes et les associations pour savoir quoi mettre dans les caractéristiques minimales.

La définition donnée par le premier alinéa de l’article 1 n’est-elle pas trop généraliste ?

La loi est effectivement générale dans ses termes, mais très précise dans ses critères, ce qui permet « d'attraper » tous les appareils connectés, présents mais aussi futurs – et c'est essentiel quand le législateur intervient dans des domaines où les avancées technologiques sont aussi fréquentes –, mais seulement ceux qui permettent d'accéder à des contenus préjudiciables aux mineurs.

Quid des serveurs, ordinateurs professionnels, TV connectées, consoles, montres et de certaines voitures comme les Tesla ?

Nous avons souhaité viser uniquement les appareils pertinents avec la rédaction retenue, qui a fait l'objet de nombreuses concertations avec le secteur, précisément pour s'adapter à toutes les catégories d'appareils.

Ainsi, les serveurs et les box des FAI, qui ne permettent pas, en eux-mêmes, d'accéder à internet, ne sont pas concernés par l'obligation de contrôle parental. En revanche, les TV connectées, les consoles voire les montres et les voitures connectées, si elles donnent accès à des contenus préjudiciables – si elles comportent un navigateur, par exemple, ou permettent le téléchargement d'applications potentiellement préjudiciables –, tombent dans le champ de la loi.

Par exemple si vous avez une montre Garmin centrée sur la course à pied, vous n’avez pas besoin d’un contrôle parental.

Que se passe-t-il dans le cadre des ventes d’ordinateurs vendus aux entreprises ?

Même dans le cadre de commandes professionnelles, à partir du moment où vous vendez un appareil capable de se connecter à Internet, le contrôle parental doit figurer.

La loi est générale, nous ne souhaitions pas tomber dans un régime d’exception. D’autant que c’est une simple question posée au premier lancement d’une machine, il suffit de répondre « Non ». Et puis il arrive souvent que beaucoup de ces machines soient revendues pour une deuxième vie, parfois à des associations. Je ne pense pas qu’il faille avoir beaucoup d’états d’âme. Un ordinateur est un ordinateur. Si aucun système d’exploitation n’est fourni, l’appareil n’est pas concerné par la loi.

Pour résumer, les clients sont concernés, pas les serveurs, parce qu’un serveur ne permet pas directement d’accéder à Internet.

Quid des solutions libres ?

Dès lors qu’un ordinateur est vendu avec un système d’exploitation et permet l’accès à des services et contenus, il est concerné. Que le système soit libre ou non ne compte pas.

Donc même un constructeur comme Dell, qui vend des machines sous Ubuntu, sera concerné…

Effectivement. Soit ils s’en occupent eux-mêmes, soit ils délèguent au fournisseur du système d’exploitation, mais il faudra dans ce cas un certificat.

Quelles sont les grandes lignes attendues pour le décret d’application ?

Vous devinez très bien qu’on pourrait se dire qu’il y aurait une première brique qui n’autoriserait que certains sites. On pourrait très bien passer à une deuxième étape où on bloquerait d’autres sites. Puis une autre pour filtrer un certain type de contenu. On pourrait aussi demander à ce qu’une installation d’application fasse partie des paramètres, donc puisse être approuvée ou pas.

Je pense qu’on ne va pas d’un revers de la main balayer les solutions existantes et qui sont parfois de bonne qualité. Mais elles ne sont pas toujours accessibles, c’est un point qu’il faudra surveiller. L’esprit de la loi est de dire que ces choses-là soient un minimum standardisées pour que ce soit simple d’accès et de manipulation.

Le constat que nous on fait, c’est que beaucoup de parents sont découragés par la complexité de ces solutions. Ça c’est le deuxième étage de la fusée, le premier étant qu’en posant la question lors du parcours utilisateur ça vous fasse réfléchir.

Après les caractéristiques pourraient ressembler à ce que je viens de vous exposer, mais ce sera l’objet des négociations comme le fait le pouvoir réglementaire chaque fois qu’il doit prendre un décret. Avec l’intérêt quand même que ce sera soumis à l’avis de la CNIL. La loi précise également que les données personnelles des enfants ne doivent pas faire l’objet d’une exploitation commerciale.

Dans ce cas, lorsque l’on parle de contrôle parental, s’agit-il de solutions prévues sur les terminaux uniquement ou pilotables depuis d’autres équipements ?

Vous pouvez avoir les deux cas de figure. Rien n’empêche que les deux formes continuent à exister, que la solution soit native ou présente sous forme d’application. L’une ou l’autre doit être préinstallée et inscrite dans le parcours utilisateur. Dans tous les cas, l’appareil sera paramétré avec un contrôle parental.

La loi ne prévoit pas que la solution soit nécessairement pilotable à distance.

Y a-t-il un risque pour ce dispositif avec les prochaines élections présidentielles ?

Je ne crois pas. Le sujet est très consensuel, la proposition de loi a été adoptée à l'unanimité à l'Assemblée comme au Sénat. Je ne pense pas que l'issue des élections présidentielles conduira à revenir en arrière sur ce point, c'est une avancée réelle pour les parents et pour la protection des enfants sur internet.

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Quelles sont les remarques de la Commission européenne à l'encontre du texte ?

Ne craignez-vous pas que l’atteinte assumée au marché intérieur n’engendre un avis circonstancié ?

Pensez-vous que ces mesures pourraient être généralisées en Europe ? Avez-vous eu des échos en ce sens ?

De ce que l’on peut voir actuellement dans le projet, la responsabilité retomberait en grande partie sur les fournisseurs d’OS ?

Justement, quelles sont les fonctions attendues d’une solution de contrôle parental pour la certification ?

La définition donnée par le premier alinéa de l’article 1 n’est-elle pas trop généraliste ?

Quid des serveurs, ordinateurs professionnels, TV connectées, consoles, montres et de certaines voitures comme les Tesla ?

Que se passe-t-il dans le cadre des ventes d’ordinateurs vendus aux entreprises ?

Quid des solutions libres ?

Donc même un constructeur comme Dell, qui vend des machines sous Ubuntu, sera concerné…

Quelles sont les grandes lignes attendues pour le décret d’application ?

Dans ce cas, lorsque l’on parle de contrôle parental, s’agit-il de solutions prévues sur les terminaux uniquement ou pilotables depuis d’autres équipements ?

Y a-t-il un risque pour ce dispositif avec les prochaines élections présidentielles ?

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Commentaires (54)


SI je comprends, au démarrage de la machine sous Windows (par exemple), en plus de toutes les question débiles de Microsoft, on aura droits à “activer le contrôle parental” ?



Je me demande comment déléguer cela aux fabricants, car ils vont devoir faire un master spécial, et pas fournir “seulement” un Windows standard ?



Si un fabriquant de PC n’a pas la compétence pour faire ce genre d’OS modifié ?



Assez étrange comme décision…


J’ai une question aussi.
Avec cette obligation du contrôle parental, on va pouvoir débloquer les sites pornos ?



Mihashi a dit:


Avec cette obligation du contrôle parental, on va pouvoir débloquer les sites pornos ?




Si tu est un adulte tu cliquera sur non. Si tu à cliqué sur oui tu l’aura dans le cul :p


“Ainsi, les serveurs et les box des FAI, qui ne permettent pas, en eux-mêmes, d’accéder à internet, ne sont pas concernés par l’obligation de contrôle parental”



Donc au lieu de filtrer au niveau du modem, via un simple proxy, ils emmerdent finalement tout le monde, les fabricants comme les consommateurs ! Et en plus, ils sont fiers de leur usine à gaz, qui sera de toute façon vite détournée dans la pratique !
Non - là vraiment, je dis Bravo !
Démontrer à ce point son incompétence et son inutilité mérite des applaudissements ! Si mes impôts ne payaient pas tous ces clowns de cirque eurofascistes, ça en serait presque amusant.


Filtrer au niveau du foyer plutôt que sur un seul appareil. Mhhh.


Vincent_H

Filtrer au niveau du foyer plutôt que sur un seul appareil. Mhhh.


Comment ça les box ne sont pas capable de faire du DPI ? :transpi:



De ce que l’on peut voir actuellement dans le projet, la responsabilité retomberait en grande partie sur les fournisseurs d’OS ?



Non, la responsabilité repose essentiellement sur les fabricants. C’est très clairement ce qui est écrit dans le texte de la CMP. Il y a des cas où les fabricants délèguent entièrement cette tâche aux fournisseurs de systèmes d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la pratique courante.




Donc en fait c’est DELL qui fabrique Windows ? Ou alors ce député voulait juste prouver qu’il n’y connait rien en informatique ? :x



(reply:2060481:skankhunt42 )




Je ne parle pas des blocages par le contrôle parental, mais ceux à cause d’une simple déclaration d’âge pour accéder au site.



À part Apple, je ne vois aucun fabriquant qui soit aussi fournisseur du système d’exploitation…



Edit : il précise « entièrement », peut-être qu’il pense aux surcouches des fabricants (notamment sur les smartphones).



eliumnick a dit:


Donc en fait c’est DELL qui fabrique Windows ?




Si l’ont part du principe que certains assembleurs ( et non fabricants ) propose des pc sans os ça veut dire qu’a terme le logiciel devra être intégré à l’installation de windows.


On a vraiment l’impression de voir de plus en plus 2 grands principes légaux apparaîtres :




  1. Tout les gens sont des enfants (Hey on est dredi, j’ai le droit d’y aller ^^)



  2. Le mode de Je t’impose un truc sans détailler ce que tu pourras utiliser devient une référence (mrdque…), clin d’oeil à la loi anti site pornos. En gros, j’interdis et tu te démerde !



d’ici qu’on nous fabrique (directement d’usine)
“des PC. contrôle parental compatibles”’
y-a qu’un pas (qui sera vite franchi) !!! :langue:



Le constat que nous on fait, c’est que beaucoup de parents sont découragés par la complexité de ces solutions. Ça c’est le deuxième étage de la fusée, le premier étant qu’en posant la question lors du parcours utilisateur ça vous fasse réfléchir.




Un vrai parcours de santé… on va aussi installer un contrôle parental dans le BIOS et puis tant qu’à tartiner la culture technique qu’on a (manifestement) pas, introduire aussi du contrôle supraluminique jusque dans la lunette des toilettes connectées ?



En résumé : à solutions poubelles secondaires le premier sac est miraculeux. Mais ceci nous rappelle fort justement qu’un âne est à vendre.



C.o.n.s.t.e.r.n.a.n.t



(quote:2060488:skankhunt42 )
Si l’ont part du principe que certains assembleurs ( et non fabricants ) propose des pc sans os ça veut dire qu’a terme le logiciel devra être intégré à l’installation de windows.




Je vois pas le rapport. Le député parle bien des fabricants et non des assembleurs.



eliumnick a dit:


Je vois pas le rapport. Le député parle bien des fabricants et non des assembleurs.




Je suis plus ou moins en train de t’expliquer qu’un fabricants de PC cela n’existe pas. Si demain j’achète un PC dell, la carte mère, cpu / gpu / ram et compagnie n’est pas fabriqué par dell, c’est juste de l’assemblage.



Mihashi a dit:


Je ne parle pas des blocages par le contrôle parental




En toute logique ce logiciel sera “relié” aux sites via une black list donc si tu à cliqué sur NON normalement tu devra avoir aucune vérification quand tu arrivera sur un site porno.



(quote:2060495:skankhunt42 )
Je suis plus ou moins en train de t’expliquer qu’un fabricants de PC cela n’existe pas. Si demain j’achète un PC dell, la carte mère, cpu / gpu / ram et compagnie n’est pas fabriqué par dell, c’est juste de l’assemblage.




Ah oui, donc selon ta version, c’est à INTEL ou AMD d’intégrer un contrôle parentale dans l’OS ? :x


sous ubuntu chez dell ils vont rajouter un contrôle parental en ligne de commande, ils vont voir flou les députés



(reply:2060497:skankhunt42 )




Oui, mais je ne parle pas de ça justement.



Je parle d’après, une fois que tu essayes d’aller sur le site porno, soit il sera bloqué par le DNS de ton FAI, soit il aura mis en place un blocage qui nécessite une justification poussée de ton age pour accéder au contenu.


Je répondrais simplement : Nxi fait un très mauvais job la dessus.




eliumnick a dit:


c’est à INTEL ou AMD d’intégrer un contrôle parentale dans l’OS ? :x




Non c’est le boulot de microsoft tout comme par exemple le ballot screen.



eliumnick a dit:


Donc en fait c’est DELL qui fabrique Windows ? Ou alors ce député voulait juste prouver qu’il n’y connait rien en informatique ? :x




Le projet ne concerne pas que Windows, ca phrase est pourtant clair “il y a des cas ou”.
Et si on revient à Dell, c’est bien Dell qui masterise l’OS préinstallé (dans le cas de ton exemple, Windows). Tu penses que les logiciels préinstallés de Dell quand tu achètes un PC, ils viennent par magie sur le PC ? :) C’est pas Windows qui a faire une version spéciale Dell, c’est bien Dell qui a custom Windows.




eglyn a dit:


SI je comprends, au démarrage de la machine sous Windows (par exemple), en plus de toutes les question débiles de Microsoft, on aura droits à “activer le contrôle parental” ?



Je me demande comment déléguer cela aux fabricants, car ils vont devoir faire un master spécial, et pas fournir “seulement” un Windows standard ?



Si un fabriquant de PC n’a pas la compétence pour faire ce genre d’OS modifié ?



Assez étrange comme décision…




Si un fabriquant de PC Windows ne sait pas faire un master Windows, il faut vite qu’il change d’orientation… C’est relativement simple à faire et bien documenté.



(quote:2060503:dvr-x)
Le projet ne concerne pas que Windows, ca phrase est pourtant clair “il y a des cas ou”. Et si on revient à Dell, c’est bien Dell qui masterise l’OS préinstallé (dans le cas de ton exemple, Windows). Tu penses que les logiciels préinstallés de Dell quand tu achètes un PC, ils viennent par magie sur le PC ? :) C’est pas Windows qui a faire une version spéciale Dell, c’est bien Dell qui a custom Windows.




La phrase citée est très claire : “Il y a des cas où les fabricants délèguent entièrement cette tâche aux fournisseurs de systèmes d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la pratique courante.”



Ce n’est donc pas une pratique courante.



Et pour le reste : si je suis assembleur, que je vends des pcs sous windows, et que sur chaque machine je rajoute notepad++, alors je deviens éditeurs d’OS ?



(quote:2060504:skankhunt42 )
Je répondrais simplement : Nxi fait un très mauvais job la dessus.



Non c’est le boulot de microsoft tout comme par exemple le ballot screen.




Donc on en revient à la citation que j’avais fait au début:




De ce que l’on peut voir actuellement dans le projet, la responsabilité retomberait en grande partie sur les fournisseurs d’OS ?



Non, la responsabilité repose essentiellement sur les fabricants. C’est très clairement ce qui est écrit dans le texte de la CMP. Il y a des cas où les fabricants délèguent entièrement cette tâche aux fournisseurs de systèmes d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la pratique courante.




Microsoft n’est pas un fabricants. Donc jme recite :




Ou alors ce député voulait juste prouver qu’il n’y connait rien en informatique ? :x



Tu fais semblant ou tu es sérieux ?
Dell, comme bon nombre de fabricants, masterise l’image de Windows pour y inclure leurs propres logiciels mais aussi parfois un antivirus. Ici il s’agira de rajouter un controle parental.


Ce qui m’inquiète dans cette histoire, c’est qu’un grand nombre de logiciels de contrôles parentaux aujourdhui sont connectés à des comptes de sociétés de droit privé (étrangers). Cela va pousser bon nombre d’enfants à être inscrit en ligne… Est ce là vraiment un bonne évolution?
Par ailleurs, mon expérience clientèle ma prouvé que ces contrôle parentaux étaient cohérent et valable de 4 à 9/10/11 ans. Après quoi, cela créé des problème relationnels entre le parent et l’enfant. Si l’enjeu est de protéger les enfants de la violence, je parierai fort, que ces système de contrôle parentaux, vont créer des situations un peu délicates #nobisounours



Mihashi a dit:


Je parle d’après, une fois que tu essayes d’aller sur le site porno, soit il sera bloqué par le DNS de ton FAI, soit il aura mis en place un blocage qui nécessite une justification poussée de ton age pour accéder au contenu.




Le sens des propos rapportés, pour moi, est assez clair et concis pour conclure que l’objet d’un traitement par les causes est inopérant et pour au moins 2 raisons contradictoires l’une avec l’autre :




  1. l’acceptation du contrat d’utilisation de l’OS permet déjà de stipuler des limitations à l’usage qui ne font pas sortir du domaine causal les déclarations de Monsieur auxquelles tu réponds.
    Exemple : après 18 ans on désactive comment le dit contrôle ?



  2. le parcours utilisateur est une notion strictement symétrique à celle d’expérience utilisateur qui est elle stipulée dans le contrat ou le verbiage gafamesque…




Donc il faudra choisir comment ceci est défendable plus après alors que le droit à résilier le contrat passé avec X, lui, n’est ô jamais un problème par ailleurs. Preuve en est l’exemple de la montre…
En clair, plutôt que de souligner par salubrité publique les différences notables entre les licences octroyées par tel ou tel acteur, il se permet d’évincer du domaine défendable l’ensemble des avis contraires dont le pourtant nécessaire cynisme doit choquer.



Allons vite repeindre des Hello Kitty sur les Kalash, en somme. :fumer:



eliumnick a dit:


La phrase citée est très claire : “Il y a des cas où les fabricants délèguent entièrement cette tâche aux fournisseurs de systèmes d’exploitation, ce qui n’est pas du tout la pratique courante.”



Ce n’est donc pas une pratique courante.



Et pour le reste : si je suis assembleur, que je vends des pcs sous windows, et que sur chaque machine je rajoute notepad++, alors je deviens éditeurs d’OS ?




Je ne vois pas ou tu veux en venir…
Ni vraiment le rapport avec devenir éditeur d’OS. Ton concessionnaire si avant de te vendre ta voiture il ajoute un attelage, devient-il constructeur ? Bref…
Pas bien grave heinnn :) En vrai en s’en tape un peu.



Personnellement, je trouve que c’est une mesure qui va dans le bon sens, que ce soit fourni par le fournisseur d’OS qui peut le mettre en natif (donc MS, Ubuntu, Mac, etc…), ou par le constructeur qui peut très bien customiser l’OS, ou ne sélectionner que des OS qui répondent à ce critère pour installer sur ses produits.
Dans tous les cas, l’éditeur d’OS à meilleur temps de le mettre lui même…



(quote:2060536:dvr-x)
Je ne vois pas ou tu veux en venir… Ni vraiment le rapport avec devenir éditeur d’OS. Ton concessionnaire si avant de te vendre ta voiture il ajoute un attelage, devient-il constructeur ? Bref… Pas bien grave heinnn :) En vrai en s’en tape un peu.




C’est en rapport avec ce que tu as écris au commentaire #17.



En fait je crois avoir compris : pour toi customiser un OS fait partie du taff du fabricant. Et effectivement, si le fabricant customise l’OS pour y mettre un contrôle parentale, alors, à priori, la loi serait respectée.



Alors que moi je partais du principe que, customisation de l’OS ou pas, l’OS devait obligatoirement avoir un contrôle parentale pour respecter la loi.


OK, je comprends mieux ce que tu voulais dire.



D’après ce que j’ai lu, c’est le fabricant le responsable.



Pour la partie Windows :




  • Le fabriquant est responsable, mais Windows à tout intérêt à s’en occuper et à faire un truc bien intégré commun pour tous les constructeurs. Comme ca, tout le monde est satisfait, ca coute rien à MS et c’était au programme, le constructeur n’a pas besoin de s’en occuper juste de vérifier que c’est bien en place, et l’utilisateur n’a pas un produit différent par constructeur.



  • Si l’OS ne le fourni pas, par exemple Windows s’en tape et ne veut pas intégrer ce contrôle parental suivant les exigences demandées. Alors le constructeur Dell ou HP ou autre, peut très bien l’intégrer lui même dans le Master Windows, comme ils le font déjà pour d’autres logiciels à la con qu’ils préinstallent toujours (Antivirus, gestionnaire de mot de passe, boost machin bidule, etc…)




eliumnick a dit:


En fait je crois avoir compris : pour toi customiser un OS fait partie du taff du fabricant.




ASSEMBLEUR PAS FABRICANT.



(quote:2060542:skankhunt42 )
ASSEMBLEUR PAS FABRICANT.




Désolé que ca ne te plaise pas, mais je ne fais que reprendre les termes de la loi.


Le problème c’est ceux qui pensent a un cas d’usage et qui en font une généralité…




  • Un ado, c’est 14-18 ans, c’est pas ceux qu’il faut le plus protéger en priorité, c’est les plus jeunes. Il faudrait lire la proposition de loi, c’est inscrit dans les motifs.

  • Tout le monde n’achète pas un PC a son gamin de moins de 14 ans en lui donnant et basta. C’est aussi dans la proposition de loi d’ailleurs, le pourcentage des parents qui ont installés un contrôle parental.

  • Tout le monde ne clic pas oui, oui, oui, oui au lancement de Windows, surtout ceux qui n’y connaissent rien, ils lisent généralement…

  • Ajouter une page « Voulez-vous configurer le contrôle parental » ca ne mange pas de pain.



Dans tous les cas, si les parents sont irresponsables, qu’il s’en tapent, ou qu’ils ne sont pas informés, oui ca ne sert à rien. Pour tous les autres, d’avoir un dispositif natif, c’est quand même plus simple que devoir en trouver un, l’installer, le configurer (parfois le payer).



Alors oui, il y a des contours encore à définir, mais je ne vois pas le mal de la mesure ? C’est en place sur plein de terminaux depuis des années et personne ne s’en plaint.
Sur ce, bon weekend à tous !



Et la on parle de Windows uniquement, la loi est bien plus large. Le réglage sur une TV connecté me parait pertinent aussi.



(quote:2060555:dvr-x)
Et la on parle de Windows uniquement, la loi est bien plus large. Le réglage sur une TV connecté me parait pertinent aussi.




Donc accepter une fonction visant à filtrer l’information sans pouvoir intervenir dessus est utile aux parents ? A partir de quoi Microsoft ou équivalent décide par ailleurs comment élever un enfant ? C’est à chaque fois le même argument : “si google le fait on a le droit de le faire avec votre aval de googlien”…



J’ai plutôt l’impression que, profitant des conséquences non maîtrisées par les utilisateurs ayant autre chose à faire que de lire 100 pages de CLUF, cette “fonction légale” permet de faire autre chose.
A commencer par pérenniser par des jeux de baballe entre lobbyistes des dispositifs dont le fonctionnement intrinsèquement opaque permet de tourner le volant dans le sens voulu en profitant du siège et de la responsabilité du conducteur…



(reply:2060561:Idiogène)




Les députés ont bcp encadré les effet de bord, je vois difficilement comment, ils pourrait plus prendre avantage de ça . Au pire les effet auront tendance à créer un mode enfant où littéralement tout les traqueurs (y compris ce qui n’ont aucun lien avec le contrôle parental) sont désactivé.


Un simple avantage concurrentiel : qui voudrait de logiciels non approuvés par la convention mais pas nécessairement opposés dans un cadre où l’argument du service est le seul considéré ?



Pire d’autre part : comment dès lors vendre un service dont le contenu échappe par principe à l’entreprise le fournissant ? Littéralement parlant l’effet de bord va finir en externalisation dans certains cas avec la possibilité de confisquer la dite exemption du tracking pour les mineurs et les mineurs seulement… est-ce bien suffisant, ne passe-t-on pas à côté de quelque chose de consistant ?



Autrement dit, ne rien faire d’efficace permet en effet de tirer (déjà) un avantage dont la non contestation suffit à démontrer la validité générale… en plus, c’est le parlement qui le dit !
C’est pourtant assez insidieux comme méthode et mérite donc de ne pas s’arrêter à ce simple constat d’un gain partiel sur un hypothétique mode enfant. Comme tout le reste (et désolé de la répétition) on peint en rose pour masquer la vraie couleur.



De ce que l’on peut voir actuellement dans le projet, la responsabilité retomberait en grande partie sur les fournisseurs d’OS ?
Non, la responsabilité repose essentiellement sur les fabricants. (…)




Donc remplacer l’OS préinstallé par un autre dépourvu de ce bloatware est parfaitement légal.



GG, loi inutile.


Ben oui, c’est de la responsabilité des parents ça…



Ils n’obligent pas (encore) l’utilisation d’un contrôle parental, juste sa fourniture par le fabricant.


Mihashi

Ben oui, c’est de la responsabilité des parents ça…



Ils n’obligent pas (encore) l’utilisation d’un contrôle parental, juste sa fourniture par le fabricant.


Cela viendra peut être un jour :francais:


Légalement, c’est quoi un logiciel de contrôle parental…. Quelles sont les fonctionnalités obligatoires ?



(quote:2060561:Idiogène)
Donc accepter une fonction visant à filtrer l’information sans pouvoir intervenir dessus est utile aux parents ? A partir de quoi Microsoft ou équivalent décide par ailleurs comment élever un enfant ?




Filtrer de l’information ? Je ne savais pas que blacklister des sites pornographique c’était filtrer de l’information. Sans pouvoir intervenir dessus ? Tu as vu ca ou ?
C’est quoi le rapport avec Microsoft qui élève tes enfants ? Faut vraiment arrêter de sortir n’importe quoi.



(reply:2060614:dvr-x)




Attention, je ne parle pas d’information au sens journaux mais le parallèle est possible.



Sur la technique retenue (le fameux logiciel de contrôle) on ne peut qu’inférer qu’il y a bien un filtrage sur la base de ceux déjà commercialisés et c’est tout le problème : comment paramétrer un outil qui est peut-être ici intégré au système autrement qu’en fouillant dans le registre (windows) ? Qu’est-ce qui me prouve que la TV connectée a son firmware accessible et paramétrable ? De plus, sur la base des décision prises par nombre de sociétés de la tech, là aussi, en quoi l’information filtrée ne va pas s’entendre comme une information au sens plus large, voire une actualité présentant des scènes de guerre ?



Je n’affirme pas que c’est bien vers un filtrage généralisé qu’on va, je dis que se laisser la possibilité de, sans garantie explicite (on attend les décrets) et au mépris évident d’une partie des licences contraires au commerce (ou interprétées comme tel) est une mauvaise idée déjà démentie.



(reply:2060616:Idiogène)




En fait tu es juste parano :)



(reply:2060620:dvr-x)




Oui et je crains de me faire “buter dans les chiottes” pour reprendre un vieux poncif Eurasien. :ouioui:



(quote:2060614:dvr-x)
Filtrer de l’information ? Je ne savais pas que blacklister des sites pornographique c’était filtrer de l’information.




Attention attention, la loi ne parle pas de pornographie. Elle parle de de services de communication au public en ligne donnant accès à des services et des contenus susceptibles de nuire à l’épanouissement physique, mental ou moral des mineurs.



C’est affreusement vague.



les voitures connectées, si elles donnent accès à des contenus préjudiciables




Ça fonctionne sans la clé de contact ?
Parce que sinon, le navigateur internet n’est pas le principal risque d’une voiture dans les mains d’un mineur…



Si les TV connectés sont concernés, alors les décodeurs des FAI devraient aussi l’être dans une certaine mesure, par exemple pour l’accès à YouTube.



La frontière entre les PC de bureau et les serveurs risque d’être un peu floue.


Cela serait possible de faire un programme qui bloque les 5000 url proposée par le site parmi les 5 qui avait peur de la distorsion de concurrence ?