MATE 1.26 : des nouveautés bienvenues, mais une version un peu décevante

MATE 1.26 : des nouveautés bienvenues, mais une version un peu décevante

Avec de vrais morceaux de Wayland

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Vincent Hermann

Publié dans

Logiciel

03/09/2021 9 minutes
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MATE 1.26 : des nouveautés bienvenues, mais une version un peu décevante

L’environnement MATE pour les distributions Linux a récemment été mis à jour. Ne vous fiez pas à son numéro de version (1.26), qui cache en réalité d’importantes améliorations, parmi lesquelles le très attendu support (initial) du serveur d’affichage Wayland.

MATE Desktop (prononcé « maté ») est un environnement de bureau très apprécié, utilisé dans un grand nombre de distributions. Il a été popularisé par certaines distributions comme Ubuntu MATE (créée en 2015) et Linux Mint (dès 2012), dont il est l’une des trois grandes variantes (avec Cinnamon et Xfce).

Un brin d’histoire, l’absence de Wayland

Son histoire commence peu avant la sortie de GNOME 3, dont les décisions radicales en matière d’ergonomie divisaient déjà. Le schéma s’est reproduit plus récemment avec GNOME 40, et il n’est pas rare de croiser des distributions Linux restant sur la version précédente (3.38) pour l’instant.

MATE était donc initialement un simple fork de GNOME 2.32, dont l’ergonomie classique avait les faveurs de nombreuses personnes. C’est la même philosophie qui a présidé à la création de Cinnamon, notamment pour sauvegarder le menu principal auquel beaucoup étaient habitués. Ce fork fut réalisé par un développeur d'Arch Linux, qui fut vite rejoint par d’autres, donnant naissance peu après au projet MATE Desktop.

Son ergonomie est extrêmement stable dans le temps, les nouveautés étant souvent sous le capot ou venant se greffer petit à petit à des flux de travail habituels. Avec les années, les applications ont pu changer de nom, mais l’équipe de développement progresse presque à pas de loup, comme s’il fallait déranger les utilisateurs le moins possible. Elle est dirigée par Martin Wimpress.

En dépit d’une approche traditionnelle, l’objectif du projet a toujours été d’utiliser des technologies aussi récentes que possible. Par exemple, la transition de la branche GTK+ 2 vers la 3 s’est achevée avec la version 1.1.18. La version 1.6 avait fait un peu de ménage dans les bibliothèques, passant de mate-corba (fork de Bonobo) à D-Bus. MATE 1.20 a apporté le support du HighDPI, la 1.22 a migré une grande partie des applications de Python 2 à 3, etc.

Mais de toutes les technologies importantes vues sous Linux ces dernières années, il en est une qui manquait à l’appel : Wayland. Le serveur d’affichage, remplaçant de X.org, est utilisé par défaut sous Fedora par exemple depuis sa version 25, sortie en… novembre 2016. Presque cinq ans plus tard, MATE 1.26 en propose un support initial.

Le support de Wayland commence

Le support de cette technologie est complexe et « empoisonne » la vie des développeurs depuis son arrivée. Pour comprendre le problème, il faut visualiser une pelote de laine comprenant de très nombreux fils, qu’il faut démêler avant de pouvoir introduire des changements. Mais de nombreux éléments étant faits pour cette pelote, toute modification provoque des incompatibilités. À l’introduction de Fedora 25 par exemple, les développeurs prévenaient qu’il y aurait des pots cassés, et qu’un « fallback » vers X était prévu.

C’est le problème de Wayland : la compatibilité avec tout le reste, et plus particulièrement les applications. Changer la manière dont on affiche des éléments à l’écran est loin d’être anodin, qu’il s’agisse d’une sérieuse modernisation ou pas. Aussi, le support dans MATE 1.26 ne fait que débuter. On le retrouve pour l’instant dans Atril (visionneuse de documents), System Monitor, Pluma (éditeur de texte), Terminal et d'autres composants du bureau.

L’équipe ne fournit pas de calendrier pour une prise en charge intégrale. Sachant qu’il a fallu 18 mois de travail pour que MATE 1.26 voie le jour, les progrès suivants devront attendre un peu. Cela progresse et c’est déjà plus qu’un support expérimental, mais il faudra du temps pour en voir le bout. On peut d’ailleurs voir dans la feuille de route d’Ubuntu MATE que c’est l’un des grands objectifs à atteindre... dans les années qui viennent.

Caja, Pluma et Atril : d'importantes nouveautés

Il existe bon nombre de petites nouveautés un peu partout, certaines plus importantes que d’autres. L’éditeur de texte Pluma reçoit par exemple une mise à jour majeure. On y trouve ainsi un raccourci (CTRL + Y) pour masquer ou afficher les numéros de ligne, la possibilité d’afficher une grille en vue d’une écriture au stylet ou encore une vue réduite pour garder un œil sur l’ensemble du document, comme dans Sublime Text (voir notre article).

Surtout, Pluma a désormais son propre système d’extensions (pluma-plugins). Plusieurs sont fournies comme l’ajout des arbres de probabilité, le passage rapide en commentaire ou non, ou encore un terminal intégré. Objectif, transformer l’éditeur en un petit environnement de développement, Pluma gérant déjà de nombreux langages.

MATE Desktop

Caja, le gestionnaire de fichiers, gagne également plusieurs nouveautés bienvenues. La barre latérale embarque maintenant une vue Favoris, pour n’afficher que les dossiers déclarés comme tels.

On peut également formater des disques ou partitions via un clic droit sur l’icône correspondante dans la barre latérale. Cliquer avec la molette sur le bouton Rafraîchir crée une copie de l’onglet actif, tandis que l’on peut enfin glisser/déposer une page web depuis un navigateur vers un dossier dans Caja pour créer un lien.

L’extension Caja Actions est en outre intégrée directement dans MATE Desktop. Elle permet l’ajout d’actions spécifiques au menu contextuel quand on se sert du gestionnaire de fichiers. Par exemple, lancer un programme arbitraire sur un certain type de fichiers.

Les autres améliorations se trouvent un peu partout. Engrampa (gestionnaire d’archives) supporte maintenant les fichiers ARC et EPUB, ainsi que les RAR chiffrés. La visionneuse de documents Atril a été optimisé : sa consommation de mémoire est largement réduite et le défilement des gros documents est plus fluide.

Autre évolution notable, la calculatrice dispose enfin d’un historique des opérations et sa taille peut être modifiée. Des opérations comme la factorisation des entiers ou l’évaluation arithmétique modulaire sont plus rapides.

MATE Desktop

On pourrait également citer le panneau de gestion de l’énergie, qui présente une nouvelle option pour atténuer la lumière des claviers rétroéclairés. Les notifications du système peuvent présenter des URL, les miniatures de fenêtres sont beaucoup plus nettes grâce au rendu en tant que surfaces Cairo, la restauration des fenêtres minimisées se fait bien aux positions d’origine et toutes les traductions ont été mises à jour. Enfin, la plupart des fenêtres « À propos » ont été enrichies et de très nombreux bugs ont été corrigés.

La liste n’est pas gigantesque, certains s’inquiètent même d’un rythme lent. Nous y reviendrons.

Mettre à jour vers MATE 1.26 sur Ubuntu MATE

Si vous ne voyez pas MATE 1.26 dans les mises à jour disponibles, c’est normal. Dans la plupart des cas, les nouvelles versions des environnements ne sont offertes qu’avec les nouvelles versions des distributions qui les utilisent. C’est vrai en tout cas pour le modèle classique utilisé par Debian, Ubuntu, Linux Mint et autres.

Dans le cas d’une rolling release (Arch Linux, Manjaro, OpenSuse Tumbleweed…), vous devriez obtenir cette mouture sans problème (c’est même sans doute déjà fait). Il est cependant simple de remédier à la situation si vous ne souhaitez pas attendre, tout du moins sur Ubuntu MATE, que vous soyez sur la version 20.04 LTS ou la 21.04.

Pour la première, MATE 1.26 aura d'ailleurs l'avantage de lui apporter les thèmes Yaru-MATE-light et dark. Il suffit d’ajouter le dépôt (PPA) fresh-mate avec la commande suivante :

sudo add-apt-repository ppa:ubuntu-mate-dev/fresh-mate

Après quoi, il faudra lancer une mise à jour générale du système :

sudo apt update && sudo apt upgrade

S’agissant d’une nouvelle mouture de l’environnement, il est plus que probable qu’Ubuntu MATE 21.10 embarquera cette version 1.26, de même que Linux Mint 20.3, qui devrait être disponible vers la fin de l’année.

Aucune bêta du système n’est pour l’instant disponible.

  • Ubuntu MATE
  • Ubuntu MATE
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Des inquiétudes sur l’avenir de MATE

Comme dit précédemment, certains s’inquiètent actuellement du rythme de progression de MATE. L’environnement a beau être très apprécié pour son ergonomie et ses performances, son évolution est lente.

C’est d’autant plus flagrant avec une mouture 1.26 comportant peu de grosses nouveautés visibles, la plupart des améliorations étant sous le capot ou dans de petits apports un peu partout. En avril dernier, Frédéric Bezies jetait par exemple un oeil critique sur le code en gestation et pointait un manque de nouveautés visibles : « on a l’impression d’avoir une version qui va permettre d’enlever encore du code mort », en référence à un travail déjà effectué dans ce domaine avec la mouture 1.24.

Son avis n’était guère brillant quand la version 1.26 finale est sortie il y a une dizaine de jours. Le nettoyage du code reste une opération cruciale, mais l’environnement peut donner l’impression de ne plus guère évoluer.

MATE Desktop n’est cependant pas conçu pour « épater la galerie » à chaque version. Le travail a pris un peu de retard, mais l’environnement se destine avant tout aux machines un peu anciennes et aux personnes souhaitant garder une ergonomie stable dans le temps. Espérons simplement que la version 1.28 arrivera plus vite et avec des outils attendus depuis longtemps, notamment une fonction de renommage en masse.

Il ne s’agit pas d’une course entre environnements. MATE n’a ni la prétention ni l’envie de se mesurer aux mastodontes que sont GNOME et KDE. C’est d’ailleurs tout l’avantage du logiciel libre : chacun trouve son bonheur parmi la diversité des projets disponibles. Mais l'équipe de développement ne doit pas oublier la promesse initiale : proposer une ergonomie très classique tout en gardant une base moderne.

Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un brin d’histoire, l’absence de Wayland

Le support de Wayland commence

Caja, Pluma et Atril : d'importantes nouveautés

Mettre à jour vers MATE 1.26 sur Ubuntu MATE

Des inquiétudes sur l’avenir de MATE

Le brief de ce matin n'est pas encore là

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Et faites chauffer votre bouilloire,
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Commentaires (25)


Je me suis réfugié chez MATE depuis que GNOME ressemble à une interface de smartphone (j’avais essayé de m’y faire).



Depuis je suis très content de ce gestionnaire ou je ne suis jamais perdu.
Peux m’importe qu’il n’y a pas les dernière features ou animation à la mode. Pour bosser efficacement il va très bien sans passer des heures à tout modifier à chaque install.


Alors qu’il suffisait d’installer Dash to Panel et Arc Menu pour obtenir facilement une interface à l’ancienne, tout en continuant d’utiliser un environnement moderne 😕


Décidément, vous l’aimez, « Tonton Fred » : deuxième fois que je vois son nom cité dans un article de NXI ! :D



Sinon, petite coquille : c’est MATE 1.18 qui a terminé la transition vers GTK3 (la version 1.16 ayant été disponible aussi bien en GTK2 que GTK3), pas 1.1.18…



(reply:1893760:Trit’)




En même temps en matière d’analyse francophone sur les différentes distributions Linux sur la durée, c’est tout de même une référence :D



David_L a dit:


En même temps en matière d’analyse francophone sur les différentes distributions Linux sur la durée, c’est tout de même une référence :D




Tout à fait d’accord (même s’il ne veut pas le reconnaître lui-même et s’est désormais reconverti dans le retrogaming, spécialité jeux vidéo des années 1970 à 1990 sur machines Apple II et Commodore 64/PET en particulier).
Après, il y a Adrien D, mais lui aussi commence à lâcher le créneau des distributions.



gg40 a dit:


Je me suis réfugié chez MATE depuis que GNOME ressemble à une interface de smartphone (j’avais essayé de m’y faire).



Depuis je suis très content de ce gestionnaire ou je ne suis jamais perdu. Peux m’importe qu’il n’y a pas les dernière features ou animation à la mode. Pour bosser efficacement il va très bien sans passer des heures à tout modifier à chaque install.




100% d’accord, la stabilité ça a du bon :-)
Au moins il y en a pour tous les goûts dans les distros linusque.






Quand au manque de nouveautés, peut être pourrait-on parler du manque de contributions ? Utiliser c’est bien, mais soutenir c’est encore mieux. Ou bien chercher des solutions, plutôt que juste faire un triste constat. C’est un crève cœur quand on fait soit même de l’open-source, le sentiment de n’être finalement qu’un esclave qui fait des produits gratos (même si au fond on bosse pour le fun). Le jour où tu passes sous un bus (ou juste tu veux passer à autre chose), tes projets meurent avec toi, et les gens s’en étonnent.


“Pour la Debian Edition de Mint, il est même l’environnement par défaut.”
il y a erreur LMDE utilise Cinnamon !


C’est marrant parce que finalement, ceux qui prônaient à l’époque un Gnome “en marche” vers la version 3 en nous vendant le tactile à tout prix, ne voulaient pas comprendre que le progrès, ce n’était pas de suivre les délires d’un windows 8 qui avait viré son menu démarrer, avec le triste résultat que l’on sait…
Merci donc à l’équipe Mate, et notamment M. Clément Lefebvre, d’avoir “résisté” au “progrès” selon St Redmond.
Et ça n’a d’ailleurs pas servi de leçon aux devs Gnome. Quand je regarde Phosh sur pinephone, quasi aucune application Gnome n’a été retravaillée pour le mobile - c’est une honte ! On a une bonne douzaine de GUI pour bureau sous OS libre - et Firefox OS à part, sur plus de 10 ans, tous les devs qui nous vendaient le tactile à tout prix n’ont pas été foutus de faire une vraie interface en natif cohérente pour téléphone mobile, avec des applis fonctionnelles et agréables à utiliser !
Quelque chose me dit qu’on reverra bientôt un “web os”. Sauf que cette fois, il ne dépendra plus de Mozilla ni de personne, et redonnera la main aux webmasters, qui avaient créé des applications mobiles riches et originales sous Firefox OS… Et ce sera une revanche de la communauté sur pas mal de trolls poilus, pour qui GNU/Linux sera toujours “un cancer”, même s’ils ne le disent plus explicitement…



l’environnement se destine avant tout aux machines un peu anciennes et aux personnes souhaitant garder une ergonomie stable dans le temps




On est sûrs de ça ? Il y a des benchmarks pour le montrer ? J’ai pas le souvenir que GNOME 2 était particulièrement léger et adapté aux petites configs. Dans mes souvenirs GNOME 2.32 et KDE 4.14, c’était à peu près équivalent en terme de resources pour que ça tourne bien. Et je dirai que les dernières années et les différents grands ménages qui ont été faits ont permis d’alléger les choses. Côté KDE en tout cas, je pense que Plasma 5.22 est plus optimisé et plus léger en resources que KDE 4.14. Chez Gnome, le passage GTK2 vers GTK3 a fait faire un petit bon en terme de resources nécessaires, mais GNOME 40 doit être plus optimisé que GNOME 3.0. MATE avait peut-être un léger avantage quand il était basé sur GTK2, mais ils sont aussi sur GTK3 maintenant. Donc à mon avis mieux vaut se diriger vers XFCE ou LXQt si la machine n’est pas capable de faire tourner un environnement moderne. Mais si quelqu’un a un benchmark qui montre le contraire je suis preneur !



Rozgann a dit:


Mieux vaut se diriger vers XFCE ou LXQt si la machine n’est pas capable de faire tourner un environnement moderne. Mais si quelqu’un a un benchmark qui montre le contraire je suis preneur !




XFCE, c’est comme MATE : depuis le passage à GTK3 avec la 4.14, la consommation de RAM (à vide, au démarrage, avec aucun programme externe résident lancé) a fait un joli bond, passant de 380 Mio environ à 580. Et je crois que MATE prend pareil.


J’adorais gnome 2.x
Depuis j’ai longtemps utilisé Cinnamon.
Dernièrement je me cherchais un nouvel eldorado et après beaucoup de tests, j’ai fini par apprécier un environnement exotique chinois : Deepin.



Alors il y a encore quelques incohérences et bugs mais le travail avance très vite. C’est très joli et surtout bien pensé.
Je l’utilise sur du Arch linux.



Durant mes essais, j’ai confirmé que KDE ne me plaisais toujours pas, XFCE n’a jamais su me convaincre. LxQt bof.
Gnome devenu n’importe quoi en terme d’ergonomie. La version 40 reste dans le même délire.
Cinnamon reste ma valeur sûre. L’environnement est fiable, bien pensé et c’est Français. Merci Clément



(reply:1893833:Trit’) Plus de 800 Mio au repos pour MATE 1.24 sous Mint 20.2.




Sinon, LXDE (Lubuntu) sur un vieux portable avec 1 Gio de RAM : nickel !



(reply:1893833:Trit’)




Ok, donc pas de différence significative avec une installation minimale de Plasma 5, autour de 500 Mo d’usage de RAM. Ceci dit, la RAM ne fait pas tout. Sur une machine ancienne qui n’a pas de SSD, les accès disque sont souvent assez influents sur la perception de performance (notamment la vitesse de démarrage des applications). Donc parfois, si l’environnement précharge en RAM certaines choses, ça consomme plus de RAM mais ça va aussi plus vite au démarrage.



serpolet a dit:


Plus de 800 Mio au repos pour MATE 1.24 sous Mint 20.2.




Oui, mais là, c’est la base Ubuntu qui plombe. Sur Arch ou Mnajaro ou autre distro réputée légère dès le départ, ça devrait se rapprocher de ce que j’ai donné pour XFCE 4.14+.




Rozgann a dit:


Ceci dit, la RAM ne fait pas tout. Sur une machine ancienne qui n’a pas de SSD, les accès disque sont souvent assez influents sur la perception de performance (notamment la vitesse de démarrage des applications). Donc parfois, si l’environnement précharge en RAM certaines choses, ça consomme plus de RAM mais ça va aussi plus vite au démarrage.




Et c’est tout l’intérêt du SuperFetch sous Windows depuis Vista ! Parce que c’est pas le fait d’avoir plein de RAM libre qui fait que les performances sont au top (de la RAM non utilisée, c’est de la RAM qui sert littéralement à rien, donc du gâchis), mais le fait qu’elle soit utilisée à bon escient. Si tu as 3 Gio d’occupés sur 4, mais que les applis marchent au poil et que tu n’as aucun ralentissement (faut aussi voir la conso CPU et disque), bah… y a pas de souci. Et tu ne gagnerais rien à rester absolument sous la barre des 2 Gio, alors que tu en as 4 à disposition. Faut que ça serve, quand même (sous réserve que ça serve bien, mais ça, faut espérer que les codeurs des applis ne soient pas des branques) !
Après, faut que l’OS soit capable de réallouer la RAM dynamiquement pour éviter les surcharges. Windows le fait depuis Vista, mais Linux, lui, je sais pas.



(quote:1893867:Trit’)
Faut que ça serve, quand même (sous réserve que ça serve bien, mais ça, faut espérer que les codeurs des applis ne soient pas des branques) ! Après, faut que l’OS soit capable de réallouer la RAM dynamiquement pour éviter les surcharges. Windows le fait depuis Vista, mais Linux, lui, je sais pas.




C’est vrai que Vista a su convaincre par son utilisation appropriée de la RAM et par ses performances en accès disque… j’avais oublié :D



Sans déconner le seul truc qui change la vie en utilisation quotidienne d’un PC, c’est un SSD. La consommation de RAM sauf pour des machines très limitées ou anciennes, c’est quand même accessoire. La moindre machine milieu de gamme du marché tourne autours de 4Go, même un RPI à 80€ ça a 4Go.


Bonjour,
A ceux qui accusent la lourdeur de Mate 1.24 , notamment lui reprochent de dépasser les 500 Mo de RAM : je crois que vous utilisez l’installation par défaut, ou sans trop de bidouilles.
J’ai l’habitude de purger tout un tas de paquets inutiles sur mes OS (par exemple, dans une VM, on dégage le bluetooth, on ne lance pas les services Wifi, on dégage les plugins caja inutiles tel Engrampa ou Atril mais on laisse Caja Dropbox, etc…), ou d’éviter le lancement de services …



Ma VM Ubuntu-Mate 21.04 … après avoir quitté le client Dropbox (qui pèse 240Mo de RAM), seulement le Terminal pour htop : 467 Mo.
Au dessus de 500 Mo après boot dans une nouvelle VM: je ne suis pas content.



Ubuntu-Mate focal 20.04.3 pour Raspberry pi3, avec 1 connexion putty et 1 connexion TightVNC tunnelée en SSH via putty (vino-server) lancées : 270 Mo … et j’avais oublié de dégager geoclue.



Mate c’est Gnome 2 évoluant sous le capot. Il est un peu à l’UX ce que le Latin était aux échanges diplomatiques pendant longtemps : employé par une grosse communeauté, concis, sans fioritures, évitant les erreurs car il ne change pas.
Et du fait, là ou Gnome 3 et KDE x étaient invivables dans une VM, Mate (comme Xfce) ne ralentissait pas la réactivité de la VM si on retirait les drivers virtualbox : un gros gros plus.



wackyseb a dit:


Gnome devenu n’importe quoi en terme d’ergonomie. La version 40 reste dans le même délire. Clément




A chacun sa façon de voir les choses. J’utilise Gnome depuis un sacré moment, et même si la 40 est passée en horizontal, il est mon environnement favoris. J’adore le glissé de la souris vers le coin haut gauche pour avoir toutes les appli ouvertes, ainsi que l’accès aux bureaux…
C’est une façon d’utiliser son environnement qu d’autre n’aiment pas forcément. Et c’est épuré à souhait :)



Sinon, il serait temps de Mate se mette sous Wayland (un article dessus la rédac svp)… mais même Nvidia n’est pas encore dessus…



(reply:1893867:Trit’)




Apparemment dans l’univers linux ils ont tous des machines avec de la ram à ne pas utiliser de 2go de ram sur leur brouette


J’avoue que c’est une habitude qui a la vie dure: PC avec 2 tonnes de ram, mais si un logiciel l’utilise, c’est qu’il est mal optimisé, ou trop gourmand etc…



Mais pas que sur Linux, tu vois souvent des commentaires: ouais, Chrome prend 3Go de ram !! Je dirais et alors ? si tu les as autant qu’il en profite XD


Je vous dis pas à combien j’ai été aujourd’hui avec Vivaldi sur Arch Linux, sur des PC avec 4 Gio de RAM… :transpi: Allez, si : j’ai plusieurs fois dépassé les 3 Gio, et devinez quoi : pas de ralentissement particulier, la machine encaissait bien, à l’aise ! :yes:


Bonjour à tous. Petite erreur à signaler (ça a peut-être déjà été signalé) :



“Il a été popularisé par certaines comme Ubuntu MATE”, tu voulais dire “Linux Mint MATE” visiblement.



(reply:1893947:vince972) https://ubuntu-mate.org/




(PS j’utilise Linux Mint MATE)



Comme déjà signalé, l’erreur est là :




Pour la Debian Edition de Mint, il est même l’environnement par défaut.




Les éditions 1 et 2 de LMDE étaient sous MATE ou Cinnamon.
Les 3 et 4 sont seulement sous Cinnamon.



(reply:1893946:Trit’)




Après dans tous les cas, Linux a horreur du gaspillage. Donc quand bien même la mémoire ne serait pas utilisée totalement par les process, il s’en servira pour faire de la mise en cache.



Mais pareil côté expérience. Mes instances Vivaldi (que ce soit PC Perso ou Pro) ont toujours une centaine d’onglets ouverts. Et malgré les outils Google au taff dont les onglets prennent allègrement 6 à 800MB de RAM chacun, la machine ne sourcille pas une seule seconde face à l’occupation à quasi 100% de la RAM (16GB) + SWAP (4GB). (à noter que je suis sur Fedora + Cinnamon)



En fait, je m’aperçois que ça devient limite quand les onglets de Vivaldi meurent un par un, auquel cas un simple arrêt/relance du brouteur fait revenir les choses à la normale. En dehors de ça, aucun ralentissement non plus.



SebGF a dit:


Mes instances Vivaldi (que ce soit PC Perso ou Pro) ont toujours une centaine d’onglets ouverts.




Oui, mais attention : s’ils sont ouverts, sont-ils tous chargés (= pas en hibernation) ? Parce que tu peux en avoir 100 sur ta barre d’onglets (tu arrives encore à cliquer dessus ?), si tu en as 25 en hibernation, c’est comme s’ils n’étaient pas ouverts (donc comme si tu n’en avais que 75 d’ouverts, en réalité), puisqu’ils ne chargeront et récupéreront le contenu de la page qu’une fois mis à l’avant-plan.




SebGF a dit:


En fait, je m’aperçois que ça devient limite quand les onglets de Vivaldi meurent un par un, auquel cas un simple arrêt/relance du brouteur fait revenir les choses à la normale. En dehors de ça, aucun ralentissement non plus.




Sur mon portable, quand j’ouvre Vivaldi sur Windows 10 32 bit (donc seulement 3 Gio de RAM exploitables sur les 4 présents), il faut à peu près une dizaine d’onglets avant que certains ne se mettent spontanément en hibernation (donc sont déchargés). Évidemment, en rouvrir un décharge le plus ancien ouvert encore chargé.
Même machine, sur Arch Linux 64 bits, même en dépassant la cinquantaine d’onglets ouverts simultanément, je n’en suis encore jamais arrivé à ce stade. Pourtant, j’y ai des extensions activées en plus, puisque c’est Linux mon OS du quotidien depuis 2015.



En fait, les ralentissements sont causés par d’autres applis ouvertes en parallèle (lecture d’une vidéo 1 080p dans MPV, ou recalage des flux audio et vidéo d’une vidéo par FFMpeg, ou copie d’un gros fichier sur une clef USB en FAT32), mais Vivaldi lui-même n’en provoque pas, même sur mon vieux Core 2 Duo de 12 ans.



(reply:1894350:Trit’)




Oui la majorité des onglets est dormante, mais à force d’en réveiller et de les laisser traîner ils finissent par consommer de l’espace. Ou alors à force d’en ouvrir plein à la suite, ça c’est surtout quand je commence à aller à fond sur Jenkins et que j’ouvre un onglet pour chaque page pour ainsi dire…



Cependant, malgré la mise en hibernation automatique des inutilisés, les onglets Google sont vraiment TROP consommateurs en RAM, c’est une horreur. Résultant que ces onglets là (qui sont épinglés puisque forcément, très utilisés) finissent par mourir faute de ressources.



A titre de comparaison sur mon PC perso, l’onglet le plus lourd est TinyTiny RSS avec 300MB utilisés. Même la version web du mail Infomaniak ne prend que 250MB contre 800MB pour Gmail.