Nolife licencie sa rédaction jeux vidéo pour passer son redressement judiciaire

Pour que Nolife vive
Economie 3 min
Nolife licencie sa rédaction jeux vidéo pour passer son redressement judiciaire

La chaine a annoncé hier le licenciement de sa rédaction jeux vidéo. Toujours en redressement judiciaire, la société affirme qu'il s'agit d'une décision temporaire, pour passer le moment le plus difficile. La prochaine étape : janvier 2017, avec un troisième passage au tribunal pour jauger la situation de la chaine.

Dans son premier Point sur Nolife de la rentrée, Sébastien Ruchet annonce de mauvaises nouvelles pour la chaine, déjà en difficulté depuis plusieurs mois. En redressement judiciaire, la chaine explique ne pas avoir le droit à l'erreur. « Malheureusement, pendant l'été, j'ai vu qu'on n'allait pas s'en sortir comme ça, qu'on allait vers la liquidation et la fin de la chaine » déclare son PDG.

Trois départs dans les prochaines semaines

La solution s'est donc imposée d'elle-même : licencier temporairement pour aider la chaine à traverser la passe la plus difficile. Dans les prochaines semaines, Nolife se séparera ainsi de sa rédaction jeux vidéo, même si le reste de l'équipe continuera à produire des contenus sur ce sujet, dont des actualités et critiques.

Contacté, Sébastien Ruchet nous explique que l'opération concerne donc trois personnes sur la quinzaine d'employés actuels. Il sera d'ailleurs bien difficile pour l'entreprise de réduire plus la voilure sans porter atteinte à la production technique de la chaine. « C'est un coup dur, un gros départ. C'est quelque chose qu'on ne voulait pas faire, parce qu'on aime leur travail. Il faut tout de même faire quelque chose, sinon c'est la fin pour tout le monde » commente le patron de Nolife.

Un équilibre qui ne suffit pas

Pour mémoire, la société a réduit ses dépenses d'un tiers en octobre dernier, espérant déjà offrir « une belle demi saison », qui s'est bien prolongée depuis. En décembre, elle préparait son redressement judiciaire, qui a débuté en janvier. Cela tout en essayant de développer son service de vidéo à la demande Noco. Des offres de rachat avaient émergé, refusées pour que l'entreprise reste indépendante, comme elle nous l'expliquait.

En fait, l'équilibre budgétaire ne suffit pas. Il y avait un passif, qu'il faut rembourser. « On a un plan pour cela. Le fait d'entrer en redressement gèle les actions en cours et nous a permis de voir comment cela fonctionnait sur 2016. On a vu qu'on était à peu près à l'équilibre, un poil en dessous sur certains mois. Mais cela ne suffit pas pour le redressement. Le tribunal nous a permis de continuer l'observation mais il faut qu'on s'en sorte » détaille Sébastien Ruchet.

Sur le fond, le problème principal est la baisse drastique des rentrées publicitaires depuis 2014, qui s'est accentuée en 2015. L'équilibre entre ces revenus et ceux des abonnements de Noco fluctue chaque mois, même s'il est à « moitié-moitié » certains mois. « La situation [publicitaire] est meilleure que 2015 mais pas aussi bonne que 2013 » affirme la chaine.

Elle doit donc s'en tenir à une grande rigueur budgétaire dans les prochains mois, jusqu'en 2017. « L'idée est de présenter un bon bilan au tribunal en janvier, ce qui sera notre troisième passage, pour ensuite entrer en plan de continuation » ajoute Ruchet, qui dit jouer sur tous les leviers disponibles. « On a des initiatives de moyen terme, on se bat. Si on s'en sort, on pourra faire plus de jeu vidéo, de quelque manière que ce soit » promet-il.

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