Les versions récentes d'Android grignotent doucement mais sûrement les parts des éditions les plus anciennes, quelques pourcents chaque mois. Pour ce mois de mai, Marshmallow atteint ainsi 7,5 % des terminaux en activité, contre environ un tiers chacun pour KitKat et Lollipop.
Google vient de publier les chiffres de fragmentation d'Android pour mai, et ils sont (encore) loin de surprendre. Pour rappel, il s'agit des terminaux connectés au Play Store sur les sept derniers jours, en date du 2 mai. Ainsi, la dernière version du système, Android 6.0 (Marshmallow), a conquis 2,9 points supplémentaires du parc, pour atteindre 7,5 % de part. Cela alors que l'ensemble des autres versions continuent de voir leur importance baisser :
- Android 2.2 (Froyo) : 0,1 % (stable)
- Android 2.3 (Gingerbread) : 2,2 % (- 0,4 point)
- Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) : 2,0 % (- 0,2 point)
- Android 4.1 (Jelly Bean) : 7,2 % (- 0,6 point)
- Android 4.2 (Jelly Bean) : 10 % (- 0,5 point)
- Android 4.3 (Jelly Bean) : 2,9 % (- 0,1 point)
- Android 4.4 (KitKat) : 32,5 % (- 0,9 point)
- Android 5.0 (Lollipop) : 16,2 % (- 0,2 point)
- Android 5.1 (Lollipop) : 19,4 % (stable)
- Android 6.0 (Marshmallow) : 7,5 % (+ 2,9 points)
Malgré cette progression de Marshmallow, les équilibres sont loin d'être modifiés. KitKat, sorti fin 2013, couvre encore 32 % des appareils Android... Quand Lollipop, publié fin 2014, domine encore avec 35,6 % du parc. Rappelons à ce propos que les mises à jour mensuelles de sécurité d'Android concernent Android 5.1 et 6.0, qui cumulent désormais 26,9 % des terminaux (contre 24 % il y a un mois). Des corrections qui sont toujours dépendantes de la bonne volonté des fabricants et opérateurs dans la majorité des cas.
Alors que Marshmallow conquiert lentement les appareils, Google prépare déjà activement Android N, qui pourrait arriver plus rapidement entre les mains des constructeurs que ses prédécesseurs. À la mi-avril, le groupe de Mountain View a publié sa deuxième préversion pour développeurs. Elle apporte son lot d'améliorations, dont un mode multi-fenêtres attendu depuis plusieurs années déjà.
L'entreprise n'est pas la seule à mettre les bouchées doubles autour d'Android. La Commission européenne a ainsi accusé Google d'abus de position dominante autour du système, qui serait utilisé pour pousser les applications et le moteur de recherche du groupe, au détriment direct de la concurrence. Google fournirait également des incitations financières directes pour être le seul moteur de recherche présent par défaut présent sur les terminaux proposés par les constructeurs mondiaux.