Vivendi prend une participation de 15 % dans la Fnac

Bis repetita
Economie 2 min
Vivendi prend une participation de 15 % dans la Fnac
Crédits : brozova/iStock

On prend les mêmes et on recommence. Vivendi continue de semer ses graines aux quatre vents et cela se traduit aujourd'hui par une importante prise de participation du géant français dans le capital de la Fnac.

Après Dailymotion, Gameloft, Mediaset, Radionomy, la SECPUbisoft et quelques autres, Vivendi poursuit sa stratégie consistant à prendre des participations minoritaires dans de nombreux groupes liés de près ou de loin avec ses activités historiques : la musique, les contenus audiovisuels, le spectacle vivant et les télécoms.

Vivendi s'invite au capital de la Fnac

Dernière prise pour la multinationale française : une entrée remarquée dans le capital du groupe Fnac. « Vivendi s’est engagé à souscrire à une augmentation de capital réservée d’un montant de 159 millions d’euros à un prix de 54,0 euros par action (soit le cours de clôture de Fnac le 8 avril dernier). A l’issue de l’augmentation de capital, Vivendi détiendra environ 15 % du capital et des droits de vote de Fnac » peut-on ainsi lire dans un communiqué disponible sur le site de la Fnac et celui de Vivendi.  

Celui de la Fnac précise tout de même que Artémis, la holding de François Pinault reste « actionnaire de référence avec 33% du capital et réaffirme son plein soutien au développement stratégique de Fnac ». 

Il n'y est pas question d'un rachat, mais plutôt d'un « partenariat stratégique » reposant sur plusieurs piliers. Le premier est « la mise en valeur de contenus culturels dans une approche omnicanale ». Sans grande surprise, il faut donc s'attendre à ce que les artistes d'Universal Music ou les contenus audiovisuels produits par Studio Canal soient plus largement mis en avant dans les magasins de l'enseigne.

Billetterie et planche à billets

Un accent sera tout particulièrement mis sur la billetterie, la Fnac disposant d'une force de frappe relativement importante de ce côté-là. Elle se compose de sa filiale France Billet ou ses boutiques réparties dans toute la France, en Espagne, au Portugal et en Côte d'Ivoire, mais aussi de sa récente acquisition de la société Eazieer, un fournisseur de solutions pour la billetterie. 

Non seulement ceci pourra profiter aux artistes signés chez Universal, mais également aux salles de spectacle détenues par le groupe Vivendi. Parmi elles, on retrouve notamment l'Olympia à Paris. Ajoutez à cela Vivendi Ticketing (Digitick, InfoConcert, Zepass...) qui écoule plus de 40 millions de billets par an, et l'on se retrouve peut-être en face d'un monopole naissant. Une question qui pourrait tôt ou tard intéresser l'autorité de la concurrence.

On se demandera enfin quelle utilisation sera faite des 159 millions d'euros injectés par Vivendi. Alexandre Bompard pourrait par exemple en profiter pour faire grimper les enchères autour du rachat de Darty, mais il est encore difficile de voir quel intérêt le nouvel actionnaire trouverait dans pareille opération.

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