Suite au remaniement d’hier, Axelle Lemaire a été confirmée au poste de secrétaire d’État au Numérique. Clotilde Valter, en charge quant à elle de la Réforme de l’État (e-administration, Open Data...), est remplacée par l’écologiste Jean-Vincent Placé.
Axelle Lemaire continuera de porter le projet de loi Numérique
Si Fleur Pellerin a fait les frais du dernier remaniement, tel n’est pas le cas de sa successeur à Bercy, Axelle Lemaire. Celle-ci reste effectivement en charge du numérique – toujours sous la houlette de son ministre de tutelle, Emmanuel Macron.
L’intéressée a visiblement mené à bien son projet de loi numérique, dont l’élaboration fut pour le moins fastidieuse... Elle devrait ainsi continuer de porter ce texte au Sénat (probablement d’ici la fin avril), puis éventuellement devant l’Assemblée nationale si Matignon décidait d’une seconde lecture.
Les choses ne semblaient pourtant pas totalement gagnées pour Axelle Lemaire, ses réticences concernant le projet de loi Renseignement et les rumeurs concernant sa démission ayant laissé des traces.

Jean-Vincent Placé débarque à la Réforme de l’État
La grosse surprise d’hier concerne plutôt l’arrivée de Jean-Vincent Placé au secrétariat d’État à la Réforme de l’État et à la simplification. Ce portefeuille, crée en juin 2014 et attribué initialement à Thierry Mandon, change pour la troisième fois de titulaire. Clotilde Valter occupait en effet le poste depuis le « mini-remaniement » de juin 2015. Cela l’a notamment conduit à porter le projet de loi relatif à la gratuité des données publiques, de même que les mesures du « choc de simplification ».
Un peu comme sa prédécesseur, Jean-Vincent Placé n’est pas un grand spécialiste des sujets numériques. Régulièrement la risée de Twitter (pour ses ambitions politiques clairement affichées ou ses anciennes histoires de PV impayés...), le sénateur écologiste avait fait parler de lui début 2014 en laissant entendre qu’il pourrait déposer une proposition de loi visant à lutter davantage contre la diffusion de messages racistes, injurieux, antisémites... sur Internet – et plus particulièrement sur les réseaux sociaux. Un texte qui n’a finalement jamais été présenté devant la Haute assemblée.
Celui qui était jusqu’ici président du groupe écologiste au Sénat (même s’il a quitté EELV il y a quelques mois) va maintenant s’occuper de chantiers clés : gouvernance de la donnée au sein de l’État, déploiement de FranceConnect et du programme « Dites-le nous une fois »... Et ce alors que la Cour des comptes a épinglé la semaine dernière la gestion des services publics numériques (voir notre article).