Pour Google, Chrome est le roi de la lecture des vidéos

Juste à temps pour Red, ouf
Logiciel 4 min
Pour Google, Chrome est le roi de la lecture des vidéos

Google présente désormais son navigateur Chrome comme le roi de la lecture vidéo. Dans un billet de blog publié hier, la firme explique les améliorations qui ont été portées à son produit, et si certains relèvent davantage du marketing, d’autres sont plus intéressantes.

Le discours de Google évolue ces derniers temps au sujet de Chrome, avec une mise en avant des performances. On se souvient que lors de l’arrivée du navigateur, ce point particulier était clairement mis sous les feux de la rampe, Chrome se distinguant à ses débuts par une réactivité très notable. Avec le temps cependant, le navigateur a changé de réputation, et beaucoup lui reprochent notamment sa consommation de mémoire vive. Pas étonnant donc que les dernières versions aient travaillé ce point.

La quantité de mémoire vive dévorée - d’ailleurs un phénomène commun à tous les navigateurs - est loin d’être le seul critère. Google veut ainsi montrer que d’autres domaines bénéficient d’un soin particulier, à commencer par la vidéo. Dans un billet de blog paru hier, l’éditeur explique que son Chrome a tout du champion de la lecture vidéo, surtout quand on se sert de YouTube (il n’y a bien sûr aucun hasard).

Un travail spécifique sur le temps d'affichage de chaque image

Le discours de la firme fleure bon en partie le marketing, mais plusieurs points soulevés sont intéressants. Google s’est ainsi attaqué à certains problèmes très spécifiques qui peuvent gâcher le plaisir de lecture en cassant la sensation de fluidité. Elle explique par exemple que dans un cas idéal, la vidéo présente un flux de 30 images par seconde sur un écran à 60 Hz. En théorie, chaque image a le temps de rester durant deux rafraichissements de cet écran. En pratique, un grand nombre de vidéos n’ont pas tout à fait 30 images par seconde, et la fréquence des dalles n’est pas forcément aussi précise.

Dans son exemple, Google indique que presque un tiers des images ne sont pas affichées avec le bon temps prévu, tandis que 5 % sont carrément perdues. Il en résulte une impression de « cassure » pendant la lecture. Chrome permet de prendre en compte ces variations et d’adapter la lecture pour que l’ensemble paraisse plus fluide. Comme cela avait été indiqué déjà en avril dernier, le flux adaptif est également de la partie, la firme assurant qu’elle peut réduire jusqu’à la moitié des interruptions que l’on constaterait en temps normal.

google chrome video vp9

Gloire au VP9

Google insiste également sur la qualité d’image, présentée comme supérieure avec le VP9, en lieu et place du traditionnel H.264. L’éditeur fournit d’ailleurs quatre captures pour comparer cette qualité en fonction du codec utilisé et du type de connexion, 3G ou Wi-Fi. Sur cet exemple, les captures de la vidéo en VP9 sont en effet plus nettes, mais il est difficile de savoir réellement quand une vidéo est en VP9 ou en H.264. Par contre, l’éditeur précise s’être associé avec Amazon pour se débarrasser de Flash et économiser jusqu’à 25 % sur la consommation d’énergie, ce qui profitera évidemment aux appareils mobiles.

Ce type d’amélioration est toujours bienvenu, mais il ne faut pas oublier que le message de Google sous-entend un discours particulier : tout irait beaucoup mieux si tout le monde utilisait uniquement des produits de la firme. On parle surtout en effet d’une plateforme vidéo appartenant à Google, du navigateur de Google et d’un codec développé par Google. Dans de nombreux cas cependant, ce ne sera pas un problème, tant YouTube et Chrome sont utilisés, mais le message est clair : Si vous souhaitez profiter au mieux de YouTube, c’est Chrome qu’il vous faut. Le lancement récent de l’offre Red n’est sans doute pas étranger à cette insistance particulière sur les performances.

Notez également que Google revient sur la sécurité supplémentaire qu’un utilisateur obtient quand il se trouve sur un site faisant appel à la balise Vidéo de HTML5 plutôt qu’au lecteur Flash. Et d’expliquer que ce dernier repose sur un plugin et que ces petits modules sont vecteurs d’instabilité et d’insécurité, à cause des malwares et de l’espionnage de l’activité. Un avertissement intéressant quand on considère d’une part que Chrome intègre Flash sans possibilité de le supprimer, et d’autres part que la publicité et donc le suivi de l’activité sont au cœur des activités de la firme.

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