Google ouvre un fonds de 150 millions d’euros pour la presse européenne

Google ouvre un fonds de 150 millions d’euros pour la presse européenne

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Xavier Berne

Publié dans

Internet

28/04/2015 3 minutes
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Google ouvre un fonds de 150 millions d’euros pour la presse européenne

Sur le modèle du fonds de 60 millions d’euros ouvert il y a deux ans en France, Google vient d’annoncer qu’il allouerait également 150 millions d’euros pour l’ensemble de la presse européenne. Un geste destiné à financer des projets innovants, mais aussi – et surtout – à calmer la grogne de certains professionnels du secteur.

Ce n’est guère une surprise. Les relations entre le moteur de recherche n°1 en Europe et les éditeurs de presse sont généralement houleuses, les seconds estimant que le premier leur pique en quelque sorte une partie de leur audience à cause de son service « Google Actualités ». Résultat, différentes initiatives ont eu lieu ces dernières années, par exemple en Allemagne ou en Espagne, afin que la firme de Mountain View compense ce prétendu manque à gagner – qui fait au passage les affaires du géant de l’internet.

Un fonds destiné à financer des projets innovants

Hier, lors d’une conférence organisée à Londres par le Financial Times, un responsable de Google a ainsi annoncé la création d’un nouveau fonds destiné à « soutenir et stimuler l’innovation en matière de journalisme » (création de nouvelles applications, de versions mobiles, etc.). Intitulé « The Digital News Initiative », ce programme est doté d’un budget de 150 millions d’euros sur trois ans, à l’image donc de celui lancé en France en 2013.

Mais contrairement au fonds hexagonal, qui est réservé aux éditeurs de presse dite d’information politique et générale, le « DNI » est ouvert à n’importe quelle personne travaillant en Europe sur un projet innovant pour la presse en ligne, « y compris les éditeurs nationaux et régionaux, les nouveaux acteurs et les pure players ». Français, Espagnols, Allemands ou Italiens pourront donc y prétendre. Le géant de l’internet reste cependant très discret sur la façon dont seront sélectionnés les bénéficiaires de ce nouveau fonds.

En France, le Fonds Google-AIPG pour l’Innovation Numérique de la presse (FINP) peut soutenir des projets à hauteur maximale de 60 % des dépenses éligibles engagées par les éditeurs, dans la limite de 2 millions d’euros par projet. Chaque dossier est étudié par un Conseil d’administration composé majoritairement de représentants de la presse. Comme on pouvait s’y attendre, il a notamment bénéficié à de grands groupes tels que Le Monde ou Le Figaro (qui figurent aussi parmi les titres les plus aidés par l’État).

Google régulièrement critiqué et sanctionné en Europe

L’annonce de ce nouveau fonds (d’un montant très relatif au regard des 3,59 milliards de dollars de bénéfices net engrangés par la firme de Mountain View lors du premier trimestre 2015) permettra-t-elle de redorer l’image de Google en Europe ? Pas sûr... Le géant de la recherche en ligne est en effet malmené sur de nombreux autres fronts. Il a par exemple écopé de plusieurs sanctions pour avoir violé la législation relative à la protection des données personnelles. Plus récemment, la Commission européenne a officiellement engagé une procédure pour abus de position dominante, laquelle pourrait se solder par une amende dépassant le milliard d’euros. 

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Un fonds destiné à financer des projets innovants

Google régulièrement critiqué et sanctionné en Europe

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Commentaires (37)


Ou comment arriver à soudoyer la presse tout en passant pour un bon samaritain…<img data-src=" />



&nbsp;

Et sinon, les milliards d’euros que google détourne en ne payant pas ses impôts en Europe, ils comptent les rendre un jour?

&nbsp;<img data-src=" />


Comment attirer les gens dans la gueule du loup ? Suffit de lui mettre des crocs en or.


Merci maitre, vous êtes trop bon…


après le crowd-funding, le google-funding <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Super une presse encore plus dependante d’une régie plubicitaire…


‘tien la gueuse v’la une pièce


Euh on parle avec un lien de ce qui a changé en Espagne au point de vue loi ( taxe Google)

Mais Google Noticias est fermé depuis un certain temps

enfin j’ai pas vu que c’était réouvert



https://support.google.com/news/answer/6140047?hl=es



http://www.nextinpact.com/news/91394-des-editeurs-en-ligne-demandent-a-bruxelles…


Et du coup, PCI va toucher sa dîme ?



C’est une vraie question <img data-src=" />








Nathan1138 a écrit :



Et du coup, PCI va toucher sa dîme ?



C’est une vraie question <img data-src=" />





Pays de Galles indépendant PCI !!! <img data-src=" /> :perceval:&nbsp;



Sinon j’espère que non, ce qu i fait le charme de PCI c’est justement son INdépendance éditoriale :coeur:



Dans le même genre, il y a ça.



Google commence vraiment à devenir une entreprise de plus en plus totalitariste et de plus en plus détestable.

Ses pratiques commencent même à tuer toute tentative d’innovation en voulant se l’approprier dès le départ.



A quand une enquête de fond sur cette entreprise?


Je ne vois que des commentaires anti Google

Google n’a jamais provoqué ma sympathie

Mais s’ils pointent sur des articles de journaux, on les accuse de piquer la clientèle des dits journaux (même s’ils ne mettent pas de pub sur leur news)

S’ils ne pointent pas on les accuse de sectarisme ou de défavoriser certains sites.

S’ils déréferencent les sites de news qui ralent on les accusent d’abus de position dominante.

et s’ils ferment google news comme en Espagne, tout le monde se plaint de perdre des rentrées publicitaire par manque de clicks

Puis quand ils décident de filer 150 millions à la presse , on les accuse de dictature capitaliste.

Ils doivent faire quoi ?

C’est quand même pas facile de faire du business !



Quant aux taxes, c’est au gouvernement de pondre des loix claires qui les obligeront à payer leurs impots.

Après tout ce sont les états qui ont pondu ces systèmes d’optimisation fiscale. ( sûrement d’ailleurs pour faciliter les retrocommissions à nos élus ou soi-disant à leurs partis )

On pourrait penser à une loi simple : un pourcentage sur le chiffre d’affaire dans le pays ou se fait le chiffre d’affaire.

Il vaut mieux leur faire payer 1ou 2% sur le CA en France que rien du tout sur les bénéfices qui n’existent pas puiqu’ils sont devenus offshore !

Et s’ils sont déficitaires à cause de ça ils partiront. Bon vent !


Et le pire : Google, Facebook, etc, ne sont que des précurseurs des objets connectés et des services connectés avec collecte et traitement de données en temps réel (ou pas).



d’autres exemples qui se développent :





Concernant le 1er paragraphe du commentaire :

“tout le monde se plaint” : c’est vrai en France, tout le monde se plaint pour x raison, mais peu agissent.



Pour autant, Google et les autres sociétés californiennes des Big Data ne sont pas exemptes d’abus. D’ailleurs, il est intéressant de décrypter ce qu’on reproche exactement à Google (dans les détails, pas ce qu’en dit le monde politico-médiatico-prosélyte à la TV/radio/presse tabloïd d’info d’intox).





Concernant le 2d paragraphe du commentaire :

effectivement ce sont aux Etats de prévoir une fiscalité adaptée, mais celle-ci ne peut se prévoir sans négociations internationales. C’est d’ailleurs une des raisons d’être des traités transatlantiques TAFTA ACTA etc.








js2082 a écrit :



Ou comment arriver à soudoyer la presse tout en passant pour un bon samaritain…<img data-src=" />



 

Et sinon, les milliards d’euros que google détourne en ne payant pas ses impôts en Europe, ils comptent les rendre un jour?

 <img data-src=" />





Sisi, il paye leurs impôts en Union Européenne justement, mais pratiquement tout est déclaré au Luxembourg ou en Irlande qui sont très léger niveau impôts. C’est des paradis fiscaux légaux, c’est la joie d’avoir une Europe trop forte pour laisser libre les flux monétaire mais pas assez pour égaliser les trop grandes différences entre les pays.



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l’Europe fiscale, comme l’Europe de la défense/diplomatique n’existe pas (ou trop peu) dans les traités européens.



Par exemple, l’harmonisation des taux de TVA engendre régulièrement de longues discussions qui finissent par des décisions plus ou moins abouties.


MDR sacré Gougle ! J’ai bien fait de passer à DuckDuckGo, beaucoup plus transparent et ça change de cette grosse société qu’est Google.&nbsp; Pour certains, Google pourrait leur chier dans la bouche ils diraient que c’est du chocolat.. Déjà que les journaux comme le Monde racontent que des salades avec les aides qu’ils ont déjà, j’imagine pas la suite .. peut-être qu’il y aura de la vinaigrette.


Ce qui est risible dans cette histoire, c’est voir Google mener des politiques publiques en lieu et place des incompétents “élus”. <img data-src=" />








joma74fr a écrit :



Concernant le 2d paragraphe du commentaire :

effectivement ce sont aux Etats de prévoir une fiscalité adaptée, mais celle-ci ne peut se prévoir sans négociations internationales. C’est d’ailleurs une des raisons d’être des traités transatlantiques TAFTA ACTA etc.







T’es sûr de ça ?

Pour moi les accords et traités de commerce et d’échange n’ont rien à voir avec les systèmes de taxes ou d’imposition

d’ailleurs par exemple la TVA est différente et le taux d’imposition aussi

Quand mon gouvernement se permet même des lois rétroactives en terme d’imposition , non seulement il doit être seul au monde mais en plus il ne demande à personne le droit de le faire de l’augmenter ou de le diminuer . Il le fait épicétou <img data-src=" />

Perso j’ai des doutes mais tu peux peut être m’éclairer ( ou quelqu’un d’autre)










JoePike a écrit :



“… Quant aux taxes, c’est au gouvernement de pondre des loix claires qui les obligeront à payer leurs impots.

Après tout ce sont les états qui ont pondu ces systèmes d’optimisation fiscale. ( sûrement d’ailleurs pour faciliter les retrocommissions à nos élus ou soi-disant à leurs partis )

On pourrait penser à une loi simple : un pourcentage sur le chiffre d’affaire dans le pays ou se fait le chiffre d’affaire.”





C’est pas faux ! Sauf que… précisément, que ce soit Bruxelles, Strasbourg, Paris et les autres, nos hommes politiques qui ne sont guère étouffés par l’éthique, ils aiment bien ce système. Corruption à tous les étages, arrangements entre copains. Les “sans-dents” sont là pour payer à nos élites de seigneurs/saigneurs…



Le commerce international (et les revenus du commerce international) sont interdépendants de la fiscalité qui s’y applique. Une fiscalité peut très bien servir de mesure protectionniste (assimilable à des droits de douane dissimulés).



C’est bien le problème actuel concernant les services des sociétés comme Google ou Facebook ou toute autre société internationale qui fait de l’optimisation fiscale (le siège du groupe dans un Etat, les usines dans un autre Etat, les filiales de vente dans d’autres Etats, avec des montages financiers dans des paradis fiscaux, etc). Par exemples :





  • la France a inventé la notion de “exception culturelle” pour pouvoir protéger ce secteur économique dans le marché mondial concurrentiel.

  • le législateur français a adopté la loi “anti-Amazon” qui interdit maladroitement la livraison gratuite dans le commerce à distance parce que les Traités internationaux interdisent à la France de handicaper un acteur mondial du commerce en ligne.





    En l’occurrence, la France participe à l’Organisation Mondiale du Commerce qui arbitre des règles du commerce international pour éviter le protectionnisme des Etats signataires.



    D’autre part, au sein de l’Union européenne, la TVA est réglementée pour obtenir une relative homogénéité des taux de TVA (mais la France est parfois mauvaise élève) :



  • https://fr.wikipedia.org/wiki/TVA_dans_l%27Union_europ%C3%A9enne

  • article Next Inpact : “(MàJ) TVA à 2,1 % : la presse en ligne alignée sur la presse papier dès février” - 4e partie : “Suite à la décision allemande, la France semble décidée à bouger à son tour”

    http://www.nextinpact.com/news/84819-tva-a-21-pour-presse-en-ligne-trois-redress…




Les fonds serviront pour financer les projets innovants ?

Ah ben ça va, la presse française va pouvoir rester indépendante :)


En même temps Le Monde c’est Niel…


Google donne 150 millions en plus des 60 millions…. Et l’article est super critique et je parle meme pas des commentaires.



C’est vraiment donner des perles aux cochons.








flagos_ a écrit :



Google donne 150 millions en plus des 60 millions…. Et l’article est super critique et je parle meme pas des commentaires.



C’est vraiment donner des perles aux cochons.





Une oeuvre caritative, je vous dis ! <img data-src=" />



Une nouvelle source de dépendance économique pour les journaux.

De plus, une nouvelle fois, ce sont les journaux qui visent un publique large, donc ceux qui ont une ligne éditoriale molle qui vont en profiter le plus. De quoi entretenir l’uniformisation galopante de la presse.



Mais bon, c’est pas comme si les relations entre la presse et l’argent n’avaient jamais été si étroites..

http://a54.idata.over-blog.com/1/30/37/13/Novembre-2011/Carte-du-Parti-de-la-Pre…



Dis moi qui te finance, je te dirais ce que tu écris..

Dis moi ce que tu lis, je te dirais ce que tu penses..








flagos_ a écrit :



Google donne 150 millions en plus des 60 millions…. Et l’article est super critique et je parle meme pas des commentaires.



C’est vraiment donner des perles aux cochons.







Le fanboyisme, c’est mal, ça empêche de réfléchir.



&nbsp;



C’est quand même quelque chose le business. Donc google et sa position dominante sur la recherche et la pub propose de “financer” les projets de la presse européenne pour calmer le jeu?



J’imagine si Microsoft avait sorti ça, “finançons” les éditeurs et les fabricants pour calmer le jeu…



Non mais plus c’est gros plus ça passe apparemment.<img data-src=" />


Le but de ce fond n’est pas de “financer” les journaux existant dans leur forme actuelle. Le but de ce fond est de pousser de nouveaux projets / plateformes orientés web (et tout ce qui nourri le web, nourrit in fine google, donc là est leur bénéfice). Après les dérives derrière…



Par contre je ne comprends pas les commentaires qui parlent :




  • d’une dépendance économique : ce n’est pas un versement récurrent, c’est une somme donnée à un moment T.

  • d’une dépendance éditoriale : si on prend pour exemple le modèle français, ce n’est pas Google qui décide la distribution des fonds, mais les professionnels de la presse eux-même.


oui Google souhaite financer des projets qui lui profiteront. La dépendance (économique ou éditoriale ou technologique) est tout de même sous-jacente. Par exemple, que se passe-t-il quand un projet rencontre le succès ?



c’est vrai, il y a des commentaires qui tirent la sonnette d’alarme un peu trop rapidement, mais quand tu parles de “dérives”, c’est un peu donner l’absolution à l’entreprise de Google car ce Fonds Google est plutôt une initiative bien pensée et préméditée dès le départ.








Dez a écrit :



Le but de ce fond n’est pas de “financer” les journaux existant dans leur forme actuelle. Le but de ce fond est de pousser de nouveaux projets / plateformes orientés web (et tout ce qui nourri le web, nourrit in fine google, donc là est leur bénéfice). Après les dérives derrière…



Par contre je ne comprends pas les commentaires qui parlent :




  • d’une dépendance économique : ce n’est pas un versement récurrent, c’est une somme donnée à un moment T.

  • d’une dépendance éditoriale : si on prend pour exemple le modèle français, ce n’est pas Google qui décide la distribution des fonds, mais les professionnels de la presse eux-même.





    Sincèrement, que l’argent soit pour des projets/applications web ne réduit en rien le “bénéfice” pour google, et que ça soit à un instant T avec une distribution décider par la presse ne rend pas l’influence de google insignifiante dans l’histoire, c’est eux qui alimentent le fond.









Dez a écrit :



Le but de ce fond n’est pas de “financer” les journaux existant dans leur forme actuelle. Le but de ce fond est de pousser de nouveaux projets / plateformes orientés web (et tout ce qui nourri le web, nourrit in fine google, donc là est leur bénéfice). Après les dérives derrière…



Par contre je ne comprends pas les commentaires qui parlent :




  • d’une dépendance économique : ce n’est pas un versement récurrent, c’est une somme donnée à un moment T.





    Les nouveaux projets il en faut tout le temps, du coup même si ça semble être un coup de pousse à un instant T, comment les groupes de presse vont-ils faire pour pousser de nouveau projet à l’instant T+1 ?

    Retour à la case départ =&gt; dépendance à des financements extérieurs.



    Le soucis, c’est que ces financements ponctuels (on pari que ça va se reproduire régulièrement?) c’est qu’ils n’ont pas pour but de libérer les groupes de presse de leur dépendance aux financements, mais au contraire les place sous perfusions pour être capable d’innover.



    Le vrai problème de la presse c’est de trouver des financement diversifiés, alternatifs et durables (si possible issu directement de leurs propres lecteurs). Et là, ça n’apporte aucune solution à ce problème de fond, ça ne fait qu’entretenir leurs situations délicates de dépendance.







    Dez a écrit :



  • d’une dépendance éditoriale : si on prend pour exemple le modèle français, ce n’est pas Google qui décide la distribution des fonds, mais les professionnels de la presse eux-même.





    Distribution “entre copains”, ça ne risque pas d’encourager une quelconque diversification éditoriale.

    Pas besoin de décider précisément à qui donner les fonds si tu sais qu’ils vont être distribué entre des protagonistes “blanc bonnet ou bonnet blanc”.



Tiens, d’ailleurs, pour illustrer ma dernière phrase :

http://www.nextinpact.com/news/87592-comment-ont-ete-repartis-millions-google-po…





Il est intéressant de noter que le Nouvel Obs est le mieux lôti sachant que Nathalie Collin, la présidente de l’AIPG qui a négocié cet accord avec Google, dirige accessoirement ce même Nouvel Obs… Même si elle devrait quitter son poste d’ici peu suite à l’acquisition de l’hebdomadaire par Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse, qui détiennent déjà Le Monde, la coïncidence est troublante.


Ah mais je ne dis pas que c’est une solution (bonne ou mauvaise) aux problèmes de financement de la presse ; cette solution je pense que personne ne l’a actuellement. Et ce fond est là pour aider le développement de solutions qui pourraient éventuellement remettre la machine sur les rails. Dans le meilleurs des mondes, bien sûr. Après ce qu’il en sera fait réellement c’est une autre question.&nbsp;

C’est d’ailleurs intéressant que le fond ne soit pas réservé stricto sensu aux organismes de presse (comme en France, donc) mais est ouvert de manière plus large. Peut-être une opportunité pour des startups européenne ayant des idées innovantes en la matière. Ouai j’aime être optimiste :p



&nbsp;Et pour le deuxième point, c’est précisément mon argument : on voit dans les commentaires des remarques quant à l’indépendance éditoriale par rapport à Google et ce financement ; étant donné que les fonds sont distribués non pas par Google mais par les magnats de la presse, la question d’indépendance se pose dans le mauvais sens. Après il faut voir quel sera le mode d’administration du fond dans le cas européen, vu qu’apparemment c’est encore une inconnue.








Dez a écrit :



Et pour le deuxième point, c’est précisément mon argument : on voit dans les commentaires des remarques quant à l’indépendance éditoriale par rapport à Google et ce financement ; étant donné que les fonds sont distribués non pas par Google mais par les magnats de la presse, la question d’indépendance se pose dans le mauvais sens. Après il faut voir quel sera le mode d’administration du fond dans le cas européen, vu qu’apparemment c’est encore une inconnue.





Mais justement, Google sais très bien (officieusement) que ça pose un problème d’indépendance que ce soit les “magnats de la presse” qui se partagent le gâteau. Ils peuvent se dédouaner tout en ayant au final une distribution qui corresponde à ce qui se pratique déjà (financements de la presse généraliste insipide et docile).



Je crois qu’il faut savoir dissocier la capacité de Google à inventer de nouveaux services (côté plutôt positif dont tu parles très bien) et sa capacité à s’approprier les données d’autrui. Tu semble réagir comme si Google était une entreprise quasi-philanthropique favorable au progrès et au bien-être de l’humanité.



les inquiétudes par rapport à l’indépendance de la presse (mais aussi d’autres secteurs d’activité) ne sont pas farfelues. Tu sembles dire qu’il n’y a pas de problème d’indépendance de la presse avec ce fond Google parce que ce sont les professionnels de la presse eux-même qui choisiraient les projets. Mais ce n’est aucunement une garantie d’indépendance vis-à-vis de Google : tu n’as qu’une vision d’une partie de la stratégie de Google vis-à-vis de la presse.



Regarde les inquiétudes qui existent à propos de la numérisation des oeuvres de bibliothèques ou de muséesque Google se propose de réaliser “gratuitement”. C’est vrai, c’est innovant, c’est utile, etc, mais qu’en sera-t-il de l’indépendance vis-à-vis de ce prestataire qu’est Google ?



Il suffit que Google donne de l’argent, propose des services “gratuits” et ça voudrait dire que Google “aide” la presse, “aide” les musées à faire correctement leur travail avec les outils d’aujourd’hui ? Google espère tout de même sa part, non ?


Qui sont les propriétaires (bienfaiteurs) des organes de presse (surendettés) en France ?




Bien sûr !




Je ne m'exprimai que par rapport au point abordé ici &amp; le fond en lui-même. Je ne parlais pas de Google en général, ni de ses services. (Et l'innovation encouragée ici n'est pas celle de Google, mais celle de la presse / d'autres sociétés. De même au niveau de l'indépendance, la remarque ne portait que sur celle relative à ce fond en particulier, en général on est d'accord que quand on voit les sources de visiteurs...)      






Il est certain que google n'est pas une entreprise philanthropique favorable au progrès et au bien-être de l'humanité. Je pense que c'est une entreprise capitaliste favorable au progrès et au transhumanisme avec la volonté de prendre les devant et de donner la tendance. Tant qu'ils tendent vers ce but, la question monétaire restera "secondaire" par rapport à leurs objectifs car elle découle automatiquement de leur position de leader. Mais on est d'accord ; une entreprise ne peut avoir par définition une morale, et l'éthique est un problème au vu des thèmes soulevés. Mais tant que nous n'aurons pas une cohérence au niveau mondial (déjà européen c'est pas ça) c'est mal barré pour cadrer tout ça.&nbsp;    

&nbsp;