Axelle Lemaire multiplie promesses et mises en garde sur le très haut débit

Axelle Lemaire multiplie promesses et mises en garde sur le très haut débit

A-VIC-CA, j'ai envie de fibrer...

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Guénaël Pépin

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Internet

25/11/2015 11 minutes
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Axelle Lemaire multiplie promesses et mises en garde sur le très haut débit

Lors d'un discours à un colloque sur le numérique, Axelle Lemaire a promis des mesures rapides sur le fibrage des bâtiments, le financement du très haut débit et la couverture mobile. Elle a aussi visé les acteurs qui ne soutiendraient pas assez le plan France THD mais leurs « intérêts égoïstes ».

Ce début de semaine, le dernier colloque de l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l'audiovisuel (AVICCA) a été riche en annonces. En témoigne le discours d'Axelle Lemaire, hier matin, où elle a passé en revue les sujets d'inquiétude des collectivités sur le numérique. Dans un contexte budgétaire difficile et l'urgence de faire avancer le plan France Très Haut Débit (France THD), qui doit apporter le très haut débit pour tous en 2022, elle a multiplié les annonces censées faciliter la vie des collectivités, industriels et opérateurs.

Le gouvernement compte « consacrer le droit à la fibre, introduit dans la loi en 2009 ». En clair, un opérateur pourra fibrer un immeuble dès qu'un habitant en fait la demande, sans devoir passer par la copropriété. Un pas important pour régler un certain paradoxe. « Les rues de certaines communes sont entièrement fibrées, mais la fibre s’arrête parfois à la porte des immeubles » dans les zones denses, constate Axelle Lemaire qui promet une mesure rapide. Le gouvernement compte aussi permettre d'utiliser les servitudes de façade des immeubles existantes pour passer la fibre, plutôt que de devoir en mettre en place une nouvelle, avec les blocages et délais que ça implique.

Des réseaux publics gérés au niveau de la région

Axelle Lemaire propose également d'encourager la gestion des réseaux d'initiative publique (RIP) au niveau de la région plutôt que du département. Pour rappel, ces RIP sont des réseaux conçus par les collectivités dans les zones moins denses, là où les opérateurs n'estiment pas qu'investir sera immédiatement rentable, contrairement aux zones denses. Pour le moment, la majorité des projets concernent un département. Les départements qui regroupent leurs projets bénéficient déjà d'un bonus dans le financement de leurs réseaux publics.

Le gouvernement veut donc faciliter la création de groupements des projets de collectivités, pour quelques années. « L’idée est d’exploiter de vastes réseaux communs sur des territoires pluri-départementaux ou, mieux encore, régionaux lorsque cela est possible » explique Lemaire. Il s'agit entre autres d'un moyen de limiter les interlocuteurs pour les fournisseurs d'accès qui voudraient s'installer sur un réseau public. L'absence des grands opérateurs sur les RIP était, une nouvelle fois, au cœur des critiques des collectivités qui veulent rentabiliser leur investissement.

La secrétaire d'État s'est aussi félicitée du retour de l'exemption de TVA pour les investissements dans les réseaux publics, via des amendements à la loi de finances 2016. Elle avait été supprimée par la Direction générale des finances publiques, qui estimait que les recettes de la montée en débit sur le réseau téléphonique n'étaient pas suffisantes pour justifier cette exemption.

Désormais, le déploiement du très haut débit et des pylônes mobiles des collectivités font partie du fonds de compensation de la TVA, qui est une décision arbitraire du gouvernement et du législateur, sans pouvoir des services de Bercy. Les deux amendements au Sénat étaient d'ailleurs déposés par Patrick Chaize, le président de l'AVICCA, qui avait officiellement le soutien du gouvernement sur ce dossier.

Un investissement privé plus lisible... et opposable

Du côté des zones denses, ce sont les opérateurs privés qui déploient la fibre optique sur fonds propres. Jusqu'il y a peu, ils avaient la main libre sur leur calendrier et la géographie de leurs déploiements. Une situation qui ennuyait beaucoup de collectivités, qui ne savaient peu souvent où et comment l'opérateur qui fibre ses villes allait s'y prendre. En juillet, Emmanuel Macron a annoncé que les opérateurs doivent conventionner tous leurs déploiements d'ici la fin de l'année, pour donner plus de lisibilité et de contrôle des collectivités sur ces investissements. À l'époque, 50 % des conventions étaient déjà signées, selon le ministère de l'Économie.

« Une échéance a été fixée à la fin 2015 et nous relèverons les copies début janvier » assure Axelle Lemaire aux collectivités, qui pourraient rester sceptiques sur les engagements des opérateurs. Surtout, ces conventions seront opposables par la collectivité. « Cela signifie qu’en l’absence de convention, ou lorsque ces conventions n’ont pas été respectées, il faut pouvoir constater une carence et permettre l’intervention soit de la collectivité, soit d’opérateurs concurrents » explique-t-elle. Un discours qui résonne avec celui de l'AVICCA cet été, qui indiquait qu'elle n'hésiterait pas à prendre la main sur des déploiements en zones denses si un problème survenait.

Si les opérateurs respectent leurs engagements de déploiement, le gouvernement compte bien les récompenser. Lesdits opérateurs pourront négocier un suramortissement de leurs investissements. Dans les faits, elle ouvrirait aux télécoms une mesure « déjà prévue l’année dernière dans certains secteurs productifs ». Dans son discours, Axelle Lemaire insiste sur son ouverture au dialogue sur ce point. Cette extension aux télécoms a d'abord été proposée par les opérateurs eux-mêmes, sûrement dans les négociations sur la mise en place des conventions avec les collectivités.

50 % de très haut débit en 2017 : « atteint, dépassé même »

Sur la globalité du plan, la secrétaire d'État se veut optimiste. « Nous nous sommes fixé l’objectif que 100 % du territoire fasse l’objet d’un projet déposé [à Bercy par les collectivités] à la fin de cette année et que tous ces projets aient reçu un accord de principe de financement avant la fin de l’année prochaine. L’objectif de la mi-temps (50 % de la France en très haut débit d’ici 2017) sera atteint, dépassé même » promet Axelle Lemaire.

Cet objectif intermédiaire sera notamment atteint grâce à la montée en débit et aux investissements des opérateurs privés en zone dense (voir notre analyse). Le décret sur les zones fibrées (pour augmenter les prix du cuivre lorsqu'une zone 100 % fibrée) est d'ailleurs promis pour l'an prochain.

Pourtant, la dernière carte de la Commission européenne sur le taux de très haut débit en Europe ne met pas en valeur la France, qui semble la moins bien dotée de la zone. Comme l'ARCEP, le ministère explique que cette carte reflète le choix français de la fibre, moins immédiat que de la montée en débit partout sur le territoire. « Déployer de la fibre prend du temps, monter des projets complexes [avec les collectivités], cela prend du temps », estime Lemaire, qui tient à réaffirmer que le plan prépare les 50 prochaines années.

Des difficultés avec l'Europe jugées exagérées

Sur le volet européen, Axelle Lemaire affiche aussi sa détermination. Nous l'avons révélé ces derniers mois : la Commission européenne pose de nombreuses questions à la France sur la montée en débit d'Orange et estime même des subventions illégales. En attendant, elle refuse de valider le projet sans modification, alors que son accord est nécessaire. Une épine dans le pied du plan, admettait lundi Bercy, qui inquiète collectivités et industriels des réseaux publics.

Pour le gouvernement, pourtant, il y a moins de problèmes que ce qu'il peut sembler. Le dialogue avec la Commission serait constant. Celle-ci chercherait surtout à comprendre le plan français, ambitieux sur la fibre, qui donne une large part aux collectivités et qui ferait jurisprudence. « Les questions posées à Bruxelles sont légitimes, normales, et s’inscrivent dans le droit communautaire » affirme Lemaire, qui a personnellement pris en main le dossier, avec Emmanuel Macron.

Les financements des projets ne seraient pas bloqués par l'Europe, assure-t-elle. Les retards pris dans la validation et la subvention des dossiers de collectivités seraient surtout dûs à des difficultés administratives. Lemaire dit avoir demandé un comité d'engagement (qui valide les dossiers) par mois dès janvier 2016. Pourtant, une source proche de Bercy nous expliquait que les financements ne seraient débloqués qu'avec un accord européen, au mieux en janvier ou février. Pour l'instant, seuls 34 millions d'euros ont été débloqués, sur plus d'un milliard d'euros engagés et trois milliards promis d'ici 2022.

Faire front uni sur France THD devant l'Europe

La veille, Antoine Darodes, président de l'Agence du numérique qui pilote le plan France THD, et la Fédération des industriels des réseaux d'initiative publique (FIRIP) s'étaient adonnés à une passe d'armes publique. Bercy reprochait à certains acteurs de ne pas jouer le même jeu que le gouvernement devant l'Europe, au risque de compromettre le plan. De leur côté, les industriels ont répondu être d'abord allés à Bruxelles défendre le plan sur demande du gouvernement, sans être suffisamment informés des suites du dossier.

Dans son discours, Axelle Lemaire « en appelle solennellement à la responsabilité de chacun. Nous sommes à une étape déterminante » où le moindre désaccord entre acteurs pourrait « fragiliser le plan »« Ceux qui décident d’avoir une démarche unilatérale, non-concertée, égoïste, en assumeront la responsabilité » si l'Europe bloque le plan France THD à cause d'eux, menace-t-elle.

Il s'agit notamment d'acteurs qui demandent le même financement pour la montée en débit sur les technologies radio que sur l'ADSL, pour un coût et une qualité de service souvent moindre. Une demande entendue par l'Europe, mais qui gêne la France, selon nos informations.

La couverture mobile, ou la gestion des urgences

Pour Axelle Lemaire, le plan France THD, qui se concentre sur l'Internet fixe, n'est plus suffisant en l'état. « Il faut désormais inclure le chantier de la couverture mobile, pour répondre aux attentes des Français. Nous partageons le constat qu’il faut améliorer cette couverture dans les territoires ruraux, à l’heure où la 4G se déploie dans nos villes et au-delà » affirme-t-elle.

Les opérateurs mobiles doivent couvrir plus de 250 centres-bougs en 2G d'ici la fin 2016 (contre 238 il y a quelques semaines), sous peine de sanction du régulateur (ARCEP). 2 200 autres centres-bourgs doivent ensuite être couverts en 3G ainsi que 800 sites éloignés, et ce, dans les prochaines années. « Face à l’urgence, ma responsabilité était de concevoir un dispositif qui fonctionne, qui puisse réellement être mis en œuvre, pas de faire de fausses promesses. Nous avons visé une priorité, celle de la couverture des communes les plus isolées » défend la responsable. Le tout a d'ailleurs été décidé très rapidement, au point de bousculer certaines collectivités.

Pour les collectivités et parlementaires, dont ceux qui ont auditionné récemment l'ARCEP, le sujet n'est plus vraiment là. Le problème aujourd'hui est plutôt du côté des zones grises, celles marquées comme couvertes par les opérateurs mobiles, pour une qualité de service très discutable en réalité. Un des travaux engagés sur le sujet est l'amélioration des cartes de couverture, qui doivent être plus graduelles et complètes. Les données complètes de couverture des opérateurs, qui leur sont encore réservées, devraient être disponible en open data dès l'an prochain. « Nous travaillerons avec l’ARCEP, pour rapprocher les cartes théoriques du ressenti de la population, lui très réel » promet la secrétaire d'État.

« Là aussi, j’en appelle à une responsabilité partagée pour avancer avec nous, pour que nous puissions améliorer sans attendre la situation des communes les moins bien loties » poursuit-elle. Axelle Lemaire promet d'ailleurs de mieux écouter les collectivités à l'avenir sur ces sujets. Bercy doit d'ailleurs rencontrer leurs associations d'ici la fin de l'année sur la couverture. Le but est « d'ouvrir les perspectives futures, de plus long terme, celles qui suivront ce programme établi dans l’urgence ». Une promesse qu'il faudra, une nouvelle fois, concrétiser.

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Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des réseaux publics gérés au niveau de la région

Un investissement privé plus lisible... et opposable

50 % de très haut débit en 2017 : « atteint, dépassé même »

Des difficultés avec l'Europe jugées exagérées

Faire front uni sur France THD devant l'Europe

La couverture mobile, ou la gestion des urgences

Commentaires (24)


Quand on parle de 50% de la France c’est le territoire ou les français ?


La population. :)


“Il s’agit notamment d’acteurs qui demandent le même financement pour la montée en débit sur les technologies radio que sur l’ADSL, pour un coût et une qualité de service souvent moindre. Une demande entendue par l’Europe, mais qui gêne la France, selon nos informations.”



Sacré Etat français : “Ralliez vous à mon panache blanc!” (Henri IV) “Qui m’aime me suive! Les autres vous êtes des saboteurs”. Pourquoi la boucle locale en cuivre (DSL) serait traitée comme la boucle locale optique (FttH) alors que la technologie DSL est un pis-aller (le pis-aller by Orange, comme le câble FTTLA/B est le pis-aller by SFR, quant aux 2 autres opérateurs nationaux le status quo DSL leur convient pour le moment). Et la boucle locale radio (Wimax, Wifi, satellite sauf LTE) serait délaissée parmi les subventions de l’Etat ?




Dans un contexte budgétaire difficile et l’urgence de faire avancer le plan France Très Haut Débit (France THD), qui doit apporter le très haut débit pour tous en 2022, elle a multiplié les annonces censées faciliter la vie des collectivités, industriels et opérateurs.



Je ne sais pas si c’est du Axelle Lemaire ou de NXI, mais faut arrêter les contextes budgetaires difficile.

Ca l’est pour l’Etat (et encore pour envoyer des bombes en Syrie on ne se pose pas de question d’argent), ou les régions/départements je peux comprendre. Mais en aucun cas ça ne concerne les FAI qui se portent très bien.





En clair, un opérateur pourra fibrer un immeuble dès qu’un habitant en fait la demande, sans devoir passer par la copropriété.



Dans la mesure ou la mise en place de la fibre est financé par l’opérateur et n’apporte qu’une plus-value au bien immobilier, c’est très bien. J’espère que ça sera actif très rapidement.

Ceci étant dit, il faudra quand même l’accord de la copropriété pour lancer les travaux… Enfin je pense.





Le gouvernement veut donc faciliter la création de groupements des projets de collectivités, pour quelques années. « L’idée est d’exploiter de vastes réseaux communs sur des territoires pluri-départementaux ou, mieux encore, régionaux lorsque cela est possible » explique Lemaire. Il s’agit entre autres d’un moyen de limiter les interlocuteurs pour les fournisseurs d’accès qui voudraient s’installer sur un réseau public. L’absence des grands opérateurs sur les RIP était, une nouvelle fois, au cœur des critiques des collectivités qui veulent rentabiliser leur investissement.



Il me semblait que le principal problème c’est les opérateurs (surtout orange) qui mettais les battons dans les roues.

Est-ce que les grand opérateurs sont nécessaires ? Est-ce que des opérateurs comme OVH ne seraient pas intéressés ?







Si les opérateurs respectent leurs engagements de déploiement, le gouvernement compte bien les récompenser. Lesdits opérateurs pourront négocier un suramortissement de leurs investissements. Dans les faits, elle ouvrirait aux télécoms une mesure « déjà prévue l’année dernière dans certains secteurs productifs ». Dans son discours, Axelle Lemaire insiste sur son ouverture au dialogue sur ce point. Cette extension aux télécoms a d’abord été proposée par les opérateurs eux-mêmes, sûrement dans les négociations sur la mise en place des conventions avec les collectivités.



Encore un truc qui m’agace cher gouvernement ! Pourquoi récompenser les opérateur de tout simplement respecter leur ENGAGEMENT ! Merde quoi, c’est des entreprises, pas des gamins qu’il faut gâter. S’ils respectent leurs engagements, tant mieux, si ce n’est pas le cas : sanction. Les récompenses, c’est d’autres contrats. Largement suffisant.

Je ne veux pas que l’Etat paye les investissements des boites privés ! C’est quoi ce bordel. Ou alors j’ai une réduction sur l’abonnement.





50 % de très haut débit en 2017 : « atteint, dépassé même »



Gardez bien cet article au chaud. RDV en 2017





Cet objectif intermédiaire sera notamment atteint grâce à la montée en débit et aux investissements des opérateurs privés en zone dense (voir notre analyse). Le décret sur les zones fibrées (pour augmenter les prix du cuivre lorsqu’une zone 100 % fibrée) est d’ailleurs promis pour l’an prochain.





Concrètement il y a combien de zone 100% fibrée ? Le prix des abonnements fibres équivaut au cuivre ?

(Je dis ça car j’ai un abonnement pas cher chez numéricable, je n’ai rien vu d’équivalent en fibre).

Donc si sur le principe je salue l’obligation de passer en fibre, dans la pratique je craint encore plus la fracture numérique d’un point de vue financier.









Dans son discours, Axelle Lemaire « en appelle solennellement à la responsabilité de chacun. Nous sommes à une étape déterminante » où le moindre désaccord entre acteurs pourrait « fragiliser le plan ». « Ceux qui décident d’avoir une démarche unilatérale, non-concertée, égoïste, en assumeront la responsabilité » si l’Europe bloque le plan France THD à cause d’eux, menace-t-elle.



Si en même temps vous donnez des cadeaux quand ils respectent leur engagement….





La couverture mobile, ou la gestion des urgences

(…)

« Là aussi, j’en appelle à une responsabilité partagée pour avancer avec nous, pour que nous puissions améliorer sans attendre la situation des communes les moins bien loties » poursuit-elle.



ca c’est réglé en trois moi avec ce la bonne volonté. Je suis quasiment sur que les communes concernés donnent le permis de construire les yeux fermés si une société y met une antenne.

La faut juste y mettre un décret et punition dans trois mois.


Donc 10% du territoire (au pifomètre)








A-snowboard a écrit :



“Dans son discours, Axelle Lemaire « en appelle solennellement à la responsabilité de chacun. Nous sommes à une étape déterminante » où le moindre désaccord entre acteurs pourrait « fragiliser le plan ». « Ceux qui décident d’avoir une démarche unilatérale, non-concertée, égoïste, en assumeront la responsabilité » si l’Europe bloque le plan France THD à cause d’eux, menace-t-elle.”



Si en même temps vous donnez des cadeaux quand ils respectent leur engagement….



Pour moi, l’Etat français a négocié la “montée en débit” et son plan THD avec les 4 opérateurs ADSL et refuse de remettre les négociations sur la table au risque de devoir tout renégocier. Tant pis pour les petits opérateurs radio (notamment Wimax, Wifi) qui auraient tout de même des solutions immédiate à mettre en place dans les zones où le THD sera peut-être amené par la 4G-LTE dans 10 ou par le DSL dans 15 ans ou par la fibre FTTH dans 20 ans (2022 est devenu illusoir dorénavant).







A-snowboard a écrit :



“Si les opérateurs respectent leurs engagements de déploiement, le gouvernement compte bien les récompenser. Lesdits opérateurs pourront négocier un suramortissement de leurs investissements. Dans les faits, elle ouvrirait aux télécoms une mesure « déjà prévue l’année dernière dans certains secteurs productifs ». Dans son discours, Axelle Lemaire insiste sur son ouverture au dialogue sur ce point. Cette extension aux télécoms a d’abord été proposée par les opérateurs eux-mêmes, sûrement dans les négociations sur la mise en place des conventions avec les collectivités.”



Encore un truc qui m’agace cher gouvernement ! Pourquoi récompenser les opérateur de tout simplement respecter leur ENGAGEMENT ! Merde quoi, c’est des entreprises, pas des gamins qu’il faut gâter. S’ils respectent leurs engagements, tant mieux, si ce n’est pas le cas : sanction. Les récompenses, c’est d’autres contrats. Largement suffisant.

Je ne veux pas que l’Etat paye les investissements des boites privés ! C’est quoi ce bordel. Ou alors j’ai une réduction sur l’abonnement.



Les réseaux télécom n’appartiennent pas à l’Etat, l’Etat est contraint de négocier avec les opérateurs. Et pour faire simple, l’Etat préfère négocier avec les 4 plus gros opérateurs du pays plutôt que d’avoir une vision industrielle plus globale en incluant les plus petits opérateurs. Mais je suis d’accord avec toi, dans le sens où ces “récompenses” sont des “passe droit” accordés à quelques sociétés qui ont les capacités d’imposer leurs vues à l’Etat qui donne d’une main pour reprendre d’une autre main.







A-snowboard a écrit :



“Le gouvernement veut donc faciliter la création de groupements des projets de collectivités, pour quelques années. « L’idée est d’exploiter de vastes réseaux communs sur des territoires pluri-départementaux ou, mieux encore, régionaux lorsque cela est possible » explique Lemaire. Il s’agit entre autres d’un moyen de limiter les interlocuteurs pour les fournisseurs d’accès qui voudraient s’installer sur un réseau public. L’absence des grands opérateurs sur les RIP était, une nouvelle fois, au cœur des critiques des collectivités qui veulent rentabiliser leur investissement.”



Il me semblait que le principal problème c’est les opérateurs (surtout orange) qui mettais les battons dans les roues.

Est-ce que les grand opérateurs sont nécessaires ? Est-ce que des opérateurs comme OVH ne seraient pas intéressés ?



oui tu as raison, les 4 gros FAI/diffuseurs de contenus sont réticents à louer le réseau d’un autre, plutôt que d’installer leurs propres installations (surtout Orange). Mais pour d’autres raisons aussi : négocier avec chaque réseau local de chaque collectivité locale, payer les coûts de raccordements particuliers à chaque RIP, proposer la plus-value de ses propres contenus numériques (TV-SVOD…) pour une rentabilité moindre, etc sont autant de freins pour les 4 gros FAI nationaux.



Si j’ai bien compris, l’avantage des 4 gros FAI/diffuseurs est constitué par leurs services numériques (les services des “box”) qui, apparemment, sont des avantages indispensable pour motiver les consommateurs à payer 40 euros/mois pour avoir internet avec la fibre FTTH. En tout cas, c’est ce qui se fait de plus rentable en matière d’offres commerciales d’accès à internet.







A-snowboard a écrit :



“En clair, un opérateur pourra fibrer un immeuble dès qu’un habitant en fait la demande, sans devoir passer par la copropriété.”



Dans la mesure ou la mise en place de la fibre est financé par l’opérateur et n’apporte qu’une plus-value au bien immobilier, c’est très bien. J’espère que ça sera actif très rapidement.

Ceci étant dit, il faudra quand même l’accord de la copropriété pour lancer les travaux… Enfin je pense.



En fait, ce n’est pas qu’on pourra fibrer sans devoir passer par la copropriété, mais qu’on pourra fibrer sans devoir passer par la résolution votée en Assemblée générale de copropriété. Le Syndic et le Conseil syndical (les représentants de la copropriété) auront forcément leur mot à dire quant à la mise en oeuvre des travaux (l’installation de la fibre verticale mutualisée dans les immeubles étant “gratuite” pour les copropriétés et à la charge de l’opérateur-installateur).









joma74fr a écrit :



Pour moi, l’Etat français a négocié la “montée en débit” et son plan THD avec les 4 opérateurs ADSL et refuse de remettre les négociations sur la table au risque de devoir tout renégocier. Tant pis pour les petits opérateurs radio (notamment Wimax, Wifi) qui auraient tout de même des solutions immédiate à mettre en place dans les zones où le THD sera peut-être amené par la 4G-LTE dans 10 ou par le DSL dans 15 ans ou par la fibre FTTH dans 20 ans (2022 est devenu illusoire dorénavant).







Ces solutions alternatives restent possibles, juste, pas subventionnables ni finançable par la collectivité publique.



Heureusement, car sinon dans certains coins, on aura fermé les villages et remplis leurs cimetières avant d’avoir vu poindre la queue d’une solution haut débit…



Je ne crois pas aux solutions “opérateur” type 4G/LTE pour ce genre de zones blanches inférieures à 100 personnes : Pour que ces solutions marchent il faut aussi amener de la fibre pour adducter le pylône….

un coût qui est mutualisable avec , par ex, une armoire DSL, mais si ils en sont à pas vouloir en mettre, ils n’iront pas non plus fibrer un pylône ! Ça restera en 3G au mieux, alimenté en faisceaux hertziens.



Une autre option qui avait été discutée je crois c’est que ce soit la collectivité qui fibre ces pylônes , et qui loue cette fibre aux opérateurs (donc, investissement à long terme).

Pourquoi pas , à condition dans ce cas que l’ensemble pylône+fibre soit mis à dispo selon les termes d’un catalogue identique pour tous , aux prix publics & raisonnable , pour que des projets à la marge des opérateurs nationaux puissent exister si besoin est.









joma74fr a écrit :



Pour moi, l’Etat français a négocié la “montée en débit” et son plan THD avec les 4 opérateurs ADSL et refuse de remettre les négociations sur la table au risque de devoir tout renégocier. Tant pis pour les petits opérateurs radio (notamment Wimax, Wifi) qui auraient tout de même des solutions immédiate à mettre en place dans les zones où le THD sera peut-être amené par la 4G-LTE dans 10 ou par le DSL dans 15 ans ou par la fibre FTTH dans 20 ans (2022 est devenu illusoir dorénavant).





Je n’ai pas dit qu’il faut renégocier. Je dis simplement que menacer d’un coté et faire des cadeaux de l’autre ce n’est pas le plus productif/constructif.



Si on me dit : je te fous une baffe parce que tu m’insulte mais que je te donne 1000€ si tu me dis bonjour demain matin…

Résultat tu as peut être la baffe mais t’as les 1000€

(très simpliste mais ça me fait penser à ça)







joma74fr a écrit :



Les réseaux télécom n’appartiennent pas à l’Etat, l’Etat est contraint de négocier avec les opérateurs. Et pour faire simple, l’Etat préfère négocier avec les 4 plus gros opérateurs du pays plutôt que d’avoir une vision industrielle plus globale en incluant les plus petits opérateurs. Mais je suis d’accord avec toi, dans le sens où ces “récompenses” sont des “passe droit” accordés à quelques sociétés qui ont les capacités d’imposer leurs vues à l’Etat qui donne d’une main pour reprendre d’une autre main.





On est d’accord. :)









joma74fr a écrit :



oui tu as raison, les 4 gros FAI/diffuseurs de contenus sont réticents à louer le réseau d’un autre, plutôt que d’installer leurs propres installations (surtout Orange). Mais pour d’autres raisons aussi : négocier avec chaque réseau local de chaque collectivité locale, payer les coûts de raccordements particuliers à chaque RIP, proposer la plus-value de ses propres contenus numériques (TV-SVOD…) pour une rentabilité moindre, etc sont autant de freins pour les 4 gros FAI nationaux.





On parle de rentabilité moindre… pas d’être en déficit.

On parle de racorder des villes régionales ou départementale, pas des patelins de 1000 habitants. (et encore je suis sur qu’ils se rueraient vers la fibre, ne serais-ce que pour les gosses)







joma74fr a écrit :



Si j’ai bien compris, l’avantage des 4 gros FAI/diffuseurs est constitué par leurs services numériques (les services des “box”) qui, apparemment, sont des avantages indispensable pour motiver les consommateurs à payer 40 euros/mois pour avoir internet avec la fibre FTTH. En tout cas, c’est ce qui se fait de plus rentable en matière d’offres commerciales d’accès à internet.







Le souci, c’est que là on oppose la nécessité de l’Etat à raccorder tout le monde à la nécessité commerciale des FAI.

Si c’est une nécessité nationale de raccorder tout le monde, l’Etat doit prendre les mesures pour faire ce raccordement coute que coûte.

Je suis sur qu’une fois raccordé, les FAI se précipiterons pour proposer leurs offres.



On le voit bien sur une autre échelle : c’est orange qui raccorde un immeuble, et dès que les autres FAI peuvent proposer leurs offres ils le font. Pourquoi ne pas avoir raccordé avant ?







joma74fr a écrit :



En fait, ce n’est pas qu’on pourra fibrer sans devoir passer par la copropriété, mais qu’on pourra fibrer sans devoir passer par la résolution votée en Assemblée générale de copropriété. Le Syndic et le Conseil syndical (les représentants de la copropriété) auront forcément leur mot à dire quant à la mise en œuvre des travaux (l’installation de la fibre verticale mutualisée dans les immeubles étant “gratuite” pour les copropriétés et à la charge de l’opérateur-installateur).





+1, c’est bien ce que j’avais compris.

Mais ça permettra d’accélérer la mise en place de la fibre. Car je pense que le FAI se démerdera pour faire en sorte que les travaux soient à la prochaine assemblée générale et qu’un représentant soit là.

Ça évite la discutions de vieux proprios : hein c’est quoi la fibre ? oula encore un truc qui sert à rien et qu’on va devoir payer !

(vu dans les expériences des commentaires sur nxi ;) )







OB a écrit :



Ces solutions alternatives restent possibles, juste, pas subventionnables ni finançable par la collectivité publique.



Heureusement, car sinon dans certains coins, on aura fermé les villages et remplis leurs cimetières avant d’avoir vu poindre la queue d’une solution haut débit…



Je ne crois pas aux solutions “opérateur” type 4G/LTE pour ce genre de zones blanches inférieures à 100 personnes : Pour que ces solutions marchent il faut aussi amener de la fibre pour adducter le pylône….

un coût qui est mutualisable avec , par ex, une armoire DSL, mais si ils en sont à pas vouloir en mettre, ils n’iront pas non plus fibrer un pylône ! Ça restera en 3G au mieux, alimenté en faisceaux hertziens.



Une autre option qui avait été discutée je crois c’est que ce soit la collectivité qui fibre ces pylônes , et qui loue cette fibre aux opérateurs (donc, investissement à long terme).

Pourquoi pas , à condition dans ce cas que l’ensemble pylône+fibre soit mis à dispo selon les termes d’un catalogue identique pour tous , aux prix publics & raisonnable , pour que des projets à la marge des opérateurs nationaux puissent exister si besoin est.





Désolé mais je n’y crois pas une seule seconde.

On est capable de donner des milliers d’euros à des entreprises multinationales rentables pour la création d’un cloud souverain (d’ailleurs il existe ce cloud j’en entend jamais parler) en mettant à l’écart des boites FR proposant déjà du cloud.

La c’est juste une question de bonne volonté.









A-snowboard a écrit :



Encore un truc qui m’agace cher gouvernement ! Pourquoi récompenser les opérateur de tout simplement respecter leur ENGAGEMENT ! Merde quoi, c’est des entreprises, pas des gamins qu’il faut gâter. S’ils respectent leurs engagements, tant mieux, si ce n’est pas le cas : sanction.





On fonctionne plus à la sucette qu’a la baffe de nos jours !!!! C’est bien dommage. Ne pas avoir de sucette est bien moins motivant que recevoir une baffe.









ElenWii a écrit :



Ne pas avoir de sucette est bien moins motivant que recevoir une baffe.



ça dépend par qui <img data-src=" />









larkhon a écrit :



Quand on parle de 50% de la France c’est le territoire ou les français ?









Reguen a écrit :



La population. :)









John Shaft a écrit :



Donc 10% du territoire (au pifomètre)





Le débat est inutile pour du fixe : l’idéal est de couvrir 100% de la population (voire 100% des foyers).

Tandis que le mobile, l’idéal est de couvrir 100% du territoire (car la population est susceptible de se déplacer sur ce dernier).

D’ailleurs comment compter x% du territoire pour le fixe? Je peux emmener ma fibre sur la route? <img data-src=" />



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A-snowboard a écrit :



Gardez bien cet article au chaud. RDV en 2017





Vu que le câble est comptabilisé dans les offres THD, ça ne me parait pas déconnant comme objectif.



Certes, mais la non-distinction territoire/population dans les éléments de langage de la comm’ des opérateur/de l’Etat est irritante : en terme de territoire, ils couvrent que dalle et apporter la fibre à tout le territoire (et donc population) va prendre des années.



Alors que les gens dans des petits bled on en tout autant besoin que dans les grandes agglos (voir même plus) <img data-src=" />








John Shaft a écrit :



Certes,

mais la non-distinction territoire/population dans les éléments de

langage de la comm’ des opérateur/de l’Etat est irritante : en terme de

territoire, ils couvrent que dalle et apporter la fibre à tout le

territoire (et donc population) va prendre des années.





Comme bien souvent, les 80% premiers pourcents sont rapides à faire, et les 20 derniers prennent 99% du temps total.

Sinon quand il est dit “50% de la France en THD…”&nbsp; ça me parait non-ambigu d’un point de vue population/surface (vu que la fibre arrive à un point fixe). Dans le cas du mobile, où tu couvre une surface, il y a effectivement

ambiguïté, du fait de la non-homogénéité de la répartition de la

population sur le territoire.

Par contre pour la fibre, c’est&nbsp; ambigu sur “population/foyer”.



&nbsp;





John Shaft a écrit :



Alors que les gens dans des petits bled on en tout autant besoin que dans les grandes agglos (voir même plus) <img data-src=" />





Je croyais que la mamie du Cantal n’avait pas besoin d’un grosse connexion <img data-src=" />









Charly32 a écrit :



Je croyais que la mamie du Cantal n’avait pas besoin d’un grosse connexion <img data-src=" />





Les grosses baguettes, ça ne fait pas tout. <img data-src=" />



Tu as le pifomètre très optimiste <img data-src=" />


A ce point ? <img data-src=" />








Charly32 a écrit :



Je croyais que la mamie du Cantal n’avait pas besoin d’un grosse connexion <img data-src=" />







Chibre =/= Fibre



—&gt; [] <img data-src=" />



”… mais qui gêne la France, selon nos informations.”



inutile d’en dire plus…on a compris !!!&nbsp;<img data-src=" />








A-snowboard a écrit :



+1, c’est bien ce que j’avais compris.

Mais ça permettra d’accélérer la mise en place de la fibre. Car je pense que le FAI se démerdera pour faire en sorte que les travaux soient à la prochaine assemblée générale et qu’un représentant soit là.

Ça évite la discutions de vieux proprios : hein c’est quoi la fibre ? oula encore un truc qui sert à rien et qu’on va devoir payer !

(vu dans les expériences des commentaires sur nxi ;) )



En fait, l’Assemblée générale des copropriétaires n’aura plus à se prononcer :



“Simplification pour l’installation de la fibre dans les immeubles collectifs. Le conseil syndical de copropriété pourra se substituer de plein droit à l’assemblée générale des copropriétaires (qui ne se réunit en principe qu’une fois par an), dès lors qu’il sera question de se prononcer sur la proposition d’un opérateur qui voudrait raccorder l’immeuble à la fibre optique.”

source : Ce que va changer la loi Macron pour le secteur numérique - Next INpact - 07/08/2015







A-snowboard a écrit :



On parle de rentabilité moindre… pas d’être en déficit.

On parle de racorder des villes régionales ou départementale, pas des patelins de 1000 habitants. (et encore je suis sur qu’ils se rueraient vers la fibre, ne serais-ce que pour les gosses)



Au contraire, on parle des zones de population peu denses, là où la mutualisation des réseaux est possible, là où les RIP installent leur réseau parce que les 4 gros opérateurs ne souhaitent pas installer le leur, faute de rentabilité rapide.



Pour ce qui est des zones très denses, Orange, Free, SFR et Bouygues sont sensés se faire une concurrence par les infrastructures . Et, effectivement, même là (malgré la rentabilité à court terme) ils ne se ruent pas sur la fibre optique FTTH. Ils préfèrent utiliser la technologie DSL car elle est déjà disponible et qu’elle leur assure une rentabilité très confortable.







A-snowboard a écrit :



Je n’ai pas dit qu’il faut renégocier. Je dis simplement que menacer d’un coté et faire des cadeaux de l’autre ce n’est pas le plus productif/constructif.



Si on me dit : je te fous une baffe parce que tu m’insulte mais que je te donne 1000€ si tu me dis bonjour demain matin…

Résultat tu as peut être la baffe mais t’as les 1000€

(très simpliste mais ça me fait penser à ça)



Il faut distinguer 2 périodes :




  • la période pendant laquelle l’Etat demande des engagements de la part des opérateurs : il y a négociation des obligations demandées et des avantages accordés par l’Etat

  • la période de réalisation des engagements pendant laquelle l’Etat peut reprocher aux opérateurs de ne pas tenir leurs engagements.



    Autrement dit, si tu demande à quelqu’un de laver sa voiture avant lundi prochain en échange de 10 euros, parce que tu vas lui louer sa voiture pour un rendez-vous. Si le Lundi, la voiture n’est pas lavée, tu peux passer aux réprimandes. Mais tu es bien obligé de prévoir une “récompense” de 10 euros pour l’inciter à laver sa voiture avant lundi (parce que laver la voiture est un bonus au contrat, parce que les délais sont difficiles à tenir, parce que le lavage aura un coût). Voilà ce que j’appelle “négociation”.









joma74fr a écrit :



En fait, l’Assemblée générale des copropriétaires n’aura plus à se prononcer :



“Simplification pour l’installation de la fibre dans les immeubles collectifs. Le conseil syndical de copropriété pourra se substituer de plein droit à l’assemblée générale des copropriétaires (qui ne se réunit en principe qu’une fois par an), dès lors qu’il sera question de se prononcer sur la proposition d’un opérateur qui voudrait raccorder l’immeuble à la fibre optique.”

source : Ce que va changer la loi Macron pour le secteur numérique - Next INpact - 07/08/2015





Encore mieux. ça sera encore plus rapide. :)





joma74fr a écrit :



Au contraire, on parle des zones de population peu denses, là où la mutualisation des réseaux est possible, là où les RIP installent leur réseau parce que les 4 gros opérateurs ne souhaitent pas installer le leur, faute de rentabilité rapide.



Pour ce qui est des zones très denses, Orange, Free, SFR et Bouygues sont sensés se faire une concurrence par les infrastructures . Et, effectivement, même là (malgré la rentabilité à court terme) ils ne se ruent pas sur la fibre optique FTTH. Ils préfèrent utiliser la technologie DSL car elle est déjà disponible et qu’elle leur assure une rentabilité très confortable..





Et les zones moyennement dense ? c’est de ça que je parle. Il n’y a pas que du très dense d’un coté et des patelins de l’autre.



Sinon on a bien un souci de règlementation si la FTTH n’est pas privilégié.





joma74fr a écrit :



Il faut distinguer 2 périodes :




  • la période pendant laquelle l’Etat demande des engagements de la part des opérateurs : il y a négociation des obligations demandées et des avantages accordés par l’Etat

  • la période de réalisation des engagements pendant laquelle l’Etat peut reprocher aux opérateurs de ne pas tenir leurs engagements.



    Autrement dit, si tu demande à quelqu’un de laver sa voiture avant lundi prochain en échange de 10 euros, parce que tu vas lui louer sa voiture pour un rendez-vous. Si le Lundi, la voiture n’est pas lavée, tu peux passer aux réprimandes. Mais tu es bien obligé de prévoir une “récompense” de 10 euros pour l’inciter à laver sa voiture avant lundi (parce que laver la voiture est un bonus au contrat, parce que les délais sont difficiles à tenir, parce que le lavage aura un coût). Voilà ce que j’appelle “négociation”.





    Ce qui est dommage, c’est de devoir en plus devoir faire des bonus.

    Bonus aux mêmes entreprises qui n’ont pas sur un plan commercial, social et fiscal. (mais la on est dan un autre débat)



    Je ne vois pas en quoi il faut être obligé de faire des bonus. Tu propose un contrat qui induit donc un marché financier. Donc aux opérateurs de refuser si les conditions financières ne leur vont pas. Et dans ce cas là c’est l’état qui fait directement les travaux. (et bien sur louera aux opérateurs, sauf que les opérateurs vont perdre le bénéfice du réseau propre)



    Par contre si les conditions sont atteint bien avant les délais, là oui tu as un bonus.



    Donc a mes yeux, seulement réprimande.



    Pour reprendre ton exemple :

    Tu lave ta voiture avant lundi. t’es payé normal.

    Si tu réussi à faire ça dans les 24h. La c’est bonus.

    Dans les deux cas, t’as ta bagnole.



    Et si tu veux pas, je m’en occupe, mais t’es obligé de passer par moi pour avoir une voiture.



    Et la je pense que les opérateurs seraient bien plus réactifs.









A-snowboard a écrit :



Je ne vois pas en quoi il faut être obligé de faire des bonus. Tu propose un contrat qui induit donc un marché financier. Donc aux opérateurs de refuser si les conditions financières ne leur vont pas. Et dans ce cas là c’est l’état qui fait directement les travaux. (et bien sur louera aux opérateurs, sauf que les opérateurs vont perdre le bénéfice du réseau propre)





Sauf que dans cette hypothèse tu prends pas en compte la taille des acteurs & la partie juridique:



Dans le plan actuel (et au contraire de ce qui avait été proposé un temps, cad un plan “France Fibre” national & sans distinctions de “zone” comme actuellement), on a les collectivités locales qui se retrouvent , chacune indépendamment, “contre” des opérateurs nationaux, et , pour le plus gros d’entre peux, international, dont le CA annuel est plusieurs dizaines de fois supérieur au budget de la collectivité.



Donc ce qui se passe en réalité, c’est que les opérateurs nationaux refusent (ils en ont le droit). Donc la collectivité construits, à ses frais (donc au nôtres).

Et une fois le réseau démarré, hop ! Les opérateurs nationaux attaquent en justice (ex: dptm de Ain).

Comme la justice administrative c’est très long, ça épuise la collectivité tout en gagnant du temps (ADSL).

Au final, il y a fort à parier que les opérateurs nationaux récupéreront les réseaux d’initiative privés contre une somme symbolique, privant ainsi les collectivité des fruits de la location tout en bloquant l’arrivé de nouveaux entrants, et ce pour une somme très très largement inférieure à ce que ça leur aurait couté de réaliser ce réseau.



Pot de terre contre pot de fer (ou une histoire de beurre & de crémière pour rester dans l’analogie rurale)

&nbsp;









OB a écrit :



Sauf que dans cette hypothèse tu prends pas en compte la taille des acteurs & la partie juridique:



Dans le plan actuel (et au contraire de ce qui avait été proposé un temps, cad un plan “France Fibre” national & sans distinctions de “zone” comme actuellement), on a les collectivités locales qui se retrouvent , chacune indépendamment, “contre” des opérateurs nationaux, et , pour le plus gros d’entre peux, international, dont le CA annuel est plusieurs dizaines de fois supérieur au budget de la collectivité.



Donc ce qui se passe en réalité, c’est que les opérateurs nationaux refusent (ils en ont le droit). Donc la collectivité construits, à ses frais (donc au nôtres).

Et une fois le réseau démarré, hop ! Les opérateurs nationaux attaquent en justice (ex: dptm de Ain).

Comme la justice administrative c’est très long, ça épuise la collectivité tout en gagnant du temps (ADSL).

Au final, il y a fort à parier que les opérateurs nationaux récupéreront les réseaux d’initiative privés contre une somme symbolique, privant ainsi les collectivité des fruits de la location tout en bloquant l’arrivé de nouveaux entrants, et ce pour une somme très très largement inférieure à ce que ça leur aurait couté de réaliser ce réseau.



Pot de terre contre pot de fer (ou une histoire de beurre & de crémière pour rester dans l’analogie rurale)





Ouais mais là c’est un autre problème : le refus de l’Etat d’aider et soutenir ses propres régions. Et encore moins en sortants des lois qui pourraient aider un peut plus les régions.



Sinon il peut y avoir des négociation un peut moins officielles mais plus efficaces :

“tu laisses les régions faire leur réseau si tu t’en occupe pas, et si tu les fait chier, on reparlera de ton réseau mobile”

(Je ne connais pas les leviers exacts)



Après c’est toujours pareil, si l’Etat se démerde pour s’auto attacher les mains et donc n’avoir aucun pouvoir de négociation, effectivement ça n’aide pas.









A-snowboard a écrit :



Ouais mais là c’est un autre problème : le refus de l’Etat d’aider et soutenir ses propres régions. Et encore moins en sortants des lois qui pourraient aider un peut plus les régions.



Après c’est toujours pareil, si l’Etat se démerde pour s’auto attacher les mains et donc n’avoir aucun pouvoir de négociation, effectivement ça n’aide pas.





On est bien d’accord. <img data-src=" />

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Sinon il peut y avoir des négociation un peut moins officielles mais plus efficaces : “tu laisses les régions faire leur réseau si tu t’en occupe pas, et si tu les fait chier, on reparlera de ton réseau mobile” (Je ne connais pas les leviers exacts)

Bah effectivement, et d’ailleurs c’est ça qui est curieux :

Les réseaux mobiles sont gérés nationalement (tx de couverture, …) , alors que le fixe l’est localement….

Mais bon, je suis pas tellement sur que les opérateurs , devant une telle alternative, ne choisissent pas plutôt d’aller brailler à l’EU :-)&nbsp;









OB a écrit :



On est bien d’accord. <img data-src=" />

 

Sinon il peut y avoir des négociation un peut moins officielles mais plus efficaces : “tu laisses les régions faire leur réseau si tu t’en occupe pas, et si tu les fait chier, on reparlera de ton réseau mobile” (Je ne connais pas les leviers exacts)

Bah effectivement, et d’ailleurs c’est ça qui est curieux :

Les réseaux mobiles sont gérés nationalement (tx de couverture, …) , alors que le fixe l’est localement….

Mais bon, je suis pas tellement sur que les opérateurs , devant une telle alternative, ne choisissent pas plutôt d’aller brailler à l’EU :-)







Pas faux, jusqu’a ce qu’on envoie chier l’UE de temps en temps (je ne dis pas qu’il faut démonter l’UE, mais le système actuel est ce qu’il est. Fin bref, on est bloqué comme toujours :(