Trois semaines avant la présentation de ses résultats pour le quatrième trimestre 2015, l'organisation de Twitter connait d'importants changements et plusieurs cadres quittent la société. De son côté, Jack Dorsey, son PDG, tente de minimiser la portée de cet évènement.
Il n'y a pas que sur le plan technique que Twitter a des problèmes à résoudre. Après la panne de la semaine dernière qui a causé d'importantes perturbations sur le réseau social, la société doit faire face au départ simultané et présenté comme volontaire de quatre de ses cadres clés : Alex Roetter, Skip Schipper, Katie Stanton et Kevin Weil.
Si ces noms ne vous disent rien, sachez qu'ils faisaient partie des neuf membres de l'équipe exécutive de l'entreprise cités sur le site institutionnel de Twitter.
Des départs significatifs
Alex Roetter, « vice-président senior en charge de l'ingénierie » et Kevin Weil, le « vice-président senior en charge du produit » étaient tous deux présents au sein de l'entreprise depuis plus de cinq ans. Jack Dorsey explique sur Twitter que tous deux sont partis de zéro et « ont permis la formation d'une équipe d'ingénieurs qui ont fait évoluer nos produits publicitaires d'un stade où ils ne dégageaient aucun revenu, aux 2 milliards de dollars par an qu'ils génèrent aujourd'hui ».
Katie Stanton, elle aussi présente depuis plus de cinq ans chez Twitter officiait quant à elle en tant que « vice-présidente en charge des médias internationaux » et est à l'origine de l'installation de bureaux internationaux au Japon, en Irlande et au Royaume-Uni. Dernier arrivé, Skip Schipper, le « vice-président en charge des ressources humaines » a quant à lui « joué un rôle clé dans l'évolution des services de ressources humaines et de notre recrutement global », affirme Jack Dorsey.
Trois d'entre eux ont évoqué leur volonté de se consacrer à leur famille, Katie Jacobs Stanton (aussi membre du Conseil de surveillance de Vivendi) s'étant par exemple fendue d'un billet sur Medium où elle détaille ce qu'elle présente comme un « choix de carrière ».
Quatre à la suite
De son côté, Jack Dorsey explique que deux personnes récupéreront l'ensemble des charges qui revenaient aux démissionnaires. Adam Bain, le directeur exécutif de Twitter fera l'intérim pour tout ce qui concerne les équipes produits, les équipes médias et les ressources humaines. Adam Messinger, le directeur technique de l'entreprise chapeautera un nouveau groupe comprenant l'ingénierie, le design, la recherche, les services aux utilisateurs et l'équipe « Fabric », qu'il gardera à sa charge.
Le PDG précise qu'il sera « aux côtés [d'Adam Messinger] jour et nuit pour être certain que nous fabriquerons les bonnes expériences ». Une tâche chronophage qui risque certainement de déplaire aux actionnaires de Square, l'autre société cotée dirigée par le PDG de Twitter, qui peine aussi à générer des bénéfices, malgré sa récente introduction en bourse.
Commentaires (28)
#1
C’est jamais bon quand des cadres dirigeants quittent une boite comme ça, et qu’ils sont remplacés par ceux en place.
Twitter peut largement faire peur à ses investisseurs. Vont finir par se faire racheter à pas cher par l’un des GAFA " />
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4… bah dites donc il on que ça à faire chez Twitter avoir des présidents….
#3
Google arrivera-t-il à avoir un réseau social populaire dans le monde entier ?
#4
Manifestement oui, ça se précise " />
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Comme le dit l’adage, jamais 2 sans 3.
#6
Je te dis pas le barouf si l’un des GAFA mets la main sur twitter !
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Les rats quittent le navire, ça sent le sapin pour Twitter.
#8
4 vices n’ont jamais fait un boulon " />
#9
Ceci est un plan machiavélique de Mark pour racheter twitter " />
#10
Y auraient-ils des vices cachés ? " />
#11
De son côté, Jack Dorsey explique que deux personnes récupéreront l’ensemble des charges qui revenaient aux démissionnaires
Quatre qui demissionnent, et qui sont remplacés par deux ?
Bon vent ! Si deux arrivent à les remplacer, ce devaient être de grosses fainéasses qui ne savaient pas gérer les priorités..
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qui peine aussi à générer des bénéfices, malgré sa récente introduction en bourse.
Il dit qu’il voit pas le rapport…
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140 caractères : trop peu.
10.000 caractères : beaucoup trop
C’est sur que si ils prennent ce genre de décisions, autant fermer la boite.
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C’est ce qu’on appelle, la migration des oiseaux.
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«Les oiseaux se cachent pour mourir» " />
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Et ça quitte le navire, la fin de la limite des 140 caractères prévue pour bientôt a dû mal passer en interne…
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Le problème de Twitter est simple… Tout le monde l’utilise, tout le monde est d’accord pour dire que ça vaut quelque milliard mais il ne dégage que des pertes.
C’est la futur bulle internet 3.0
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C’est peut-être aussi lié au principe même de Twitter : sur FB on commente une publication, sur Twitter on y répond.
Ce n’est pas qu’une différence de vocabulaire : l’aspect social est bien plus présent sur FB que sur Twitter. L’un est fait pour discuter (un peu comme un forum, avec son premier message et les réponses qui suivent), l’autre est plus un flux RSS (on clique sur le lien pour en savoir plus) ou une messagerie (pour des petits groupes de discussions).
Si tu commentes une actualité NXI sur FB, ton message sera “proportionnellement” beaucoup plus lu que si tu avais répondu à un tweet.
Tout ça pour dire que ce n’est pas forcément un manque d’intérêt du lectorat … juste que Twitter ne se prête pas aux commentaires de tweets de comptes d’entreprises.
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Le problème de Twitter est le même que celui de Facebook : il divise le monde entre les cons qui l’utilisent et les cons qui ne l’utilisent pas.