Initialement prévu pour le mois de juin, l’appel à projets visant à doter les communes françaises d’une application de signalement d’incidents (tags, panne de l’éclairage public...) a été reporté à la fin de l’année. Une seconde initiative du même style a entretemps été mise sur les rails, afin de permettre cette fois aux internautes de notifier les autorités d’une faille ou d’un bug touchant le site web d'une institution publique.
En mars dernier, le gouvernement annonçait qu’un appel à projets « Fix-it des quartiers » serait lancé « dès juin 2015 » dans le cadre des investissements d’avenir. L’exécutif expliquait vouloir « mettre en place une plateforme de « crowdsourcing » (identification participative) dédiée aux problèmes rencontrés par les habitants et associations locales » : un feu rouge qui ne fonctionne plus, un graffiti, une rivière en crue, des encombrants abandonnés, etc.
Si certaines villes proposent déjà des sites ou applications pour smartphone permettant de signaler rapidement aux services communaux ce type de d’incidents, l’objectif était manifestement d’élaborer une seule et unique solution qui pourrait être mise à la disposition de l’ensemble des mairies françaises. Tout en visant une généralisation « mi-2016 », l’exécutif promettait alors que la première version de cette solution serait « mise à disposition en septembre 2015 (objectif : 100 communes concernées avant la fin de l’année) ».
Prévu pour juin, l'appel à projets du « Fix-it des quartiers » est reporté à la fin 2015
Sauf que juin est passé, et qu’aucun appel à projets n’a été lancé par les pouvoirs publics... Au travers de la récente feuille de route française de l’Open Government Partnership, on apprend toutefois que celui-ci est désormais prévu pour « fin 2015 ». Assez étrangement, le gouvernement maintient dans le même temps son objectif de « mettre à disposition une première version de la solution numérique de signalement d’incidents en septembre ». Interrogés par nos soins sur cette curiosité de calendrier, les services de la secrétaire d’État au Numérique, en charge du dossier, n’ont pas encore retourné nos sollicitations.
Un « Fix-it numérique » pour signaler les bugs sur les sites publics
Le plan d’action français donne d’autre part plus d’informations sur un second projet, jusqu’ici guère évoqué : « Fix-it numérique ». Géré par l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), celui-ci visera cette fois les sites Internet publics ou parapublics qui pourraient souffrir de dysfonctionnements ou de failles. « Selon la logique de la démarche « Fix-it des quartiers », il sera offert aux citoyens la possibilité de contribuer à l’identification d’incidents (problèmes de sécurité ou défigurations de sites internet, notamment) et leur signalement » promet ainsi l’exécutif.
L’ouverture d’une plateforme de signalement expérimentale est prévue pour « courant 2016 », et la version grand public pour la fin de l’année prochaine. Tout du moins si aucun nouveau retard n'est à déplorer.
Commentaires (45)
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L’application, si reellement utilisé par la ville peut vraiment ameliorer le quotidien des francais. Y’a toujours quelque truc a signalez dans un quartier.
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Yep ça serait chouette. J’espère que l’appli sera libre de droit (ou au moins open source) et ne demandera pas l’accès à toutes les infos privées possibles et imaginables…
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« Selon la logique de la démarche « Fix-it des quartiers », il sera offert aux citoyens la possibilité de contribuer à l’identification d’incidents (problèmes de sécurité ou défigurations de sites internet, notamment) et leur signalement »
Combien de temps entre la mise en place et le premier défacage du site ? " />
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Mais ils ne pourront pas dire “on ne savait pas”
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Mouai… j’y crois moyen, les “citoyens” utilisent déjà twitter quand ils ne sont pas content et qu’ils veulent le signaler. Et bon, mettre si il faut donner ses coordonnées pour signaler quoique ce soit, ça risque de refroidir plus d’un.
L’idée est pas forcément mauvaise, c’est juste que dans la pratique, ça va faire un flop.
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Encore une dépense d’argent publique pour rien. Y a déjà une startup française qui a lancé une application communautaire du même type : http://www.fixmaville.fr/
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Sur Android : “entre 100 et 500 installations”. Cela n’est pas comme si l’État lançait une solution concurrente à un système déjà largement diffusé.
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" /> Monsieur eliumnick veut etre le seul a pouvoir troller, non mais O ! " />
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C’est sure mais plutôt que de relancer un projet de zéro (dont l’appel d’offre sera sûrement remporté par une SSII dominante, qui risque au passage de se graisser niveau marge…) l’état aurait pu travailler avec la startup en question..
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je sais pas trop si tu devrais en etre fier " />
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tu pêches a la dynamite et tu te plains " /> bon par contre si c’est un de ce petit groupe de royalistes qui traine par ici, je comprends mieux pourquoi ca a mordu" />
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Y’a généralement des appels d’offre. L’État ne peut pas simplement décider de choisir la seule solution présente et déjà développée, je pense. Je ne connais pas de cas dans lesquels une solution privée existante a été récupérée par l’État sans mise en concurrence (après, cela existe peut être).
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effectivement, y-aura une trace : qu’on pourra leur REssortir aux proch. élect. municipales !
(un “truc” signalé 50 fois (ou, depuis 2 ans), et…“la Mairie qui NE bouge pas”) ??? " />
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Oui c’est surement plus compliqué que ça et bien encadré. D’un autre côté ça évite les dérives mais bon quand on voit les super réussites que sont les projets Louvois & Eco-Taxe on est en droit de se demander si faire travailler les PME ne serait pas une meilleur idée que ces foutus appels d’offres :)
 http://www.silicon.fr/paye-militaires-louvois-enterre-steria-dedouane-91085.html
 http://www.challenges.fr/entreprise/20140228.CHA1014/les-resultats-de-steria-plo…
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L’excuse du troll qui ne s’assume pas " />
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Ce n’est pas le problème.
Il faut toujours un coup pour réinventer la roue.
Il existe quelque chose d’existant et en plus Français, il n’y a plus qu’à l’utiliser.
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Bonne idée. J’attends la petite soeur, où on pourra déclarer des failles dans le système législatif, des corruption d’élus, des promesses non tenues " />
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Je ne suis ni naïf ni paranoïaque, j’attends de voir avant de juger, c’est tout.
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Je vis dans une commune de la banlieue parisienne de 52 000 habitants où une association de quartier à lancer il y a quelques années un forum citoyen qui est fréquenté par environ 400 personnes, essentiellement des personnes engagées au niveau politique et associatif….
Pour la majorité municipale en place, ce forum à tous les vices et officiellement elle n’en suit pas les discussions…
Cependant, force est de constaté que tous les désordres évoqués sur ce forum sont soit solutionnés assez rapidement soit évoqués pour être justifiés en langage politicien dans le bulletin municipal officiel…
Je suis donc personnellement convaincu que les élus manquent souvent de “remontées terrains” car les employés territoriaux font filtres pour ne pas mettre en avant leurs faiblesses..
Dès lors, une application de signalement de ce type ne me parait pas dénouée d’utilité…
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il en faut pas beaucoup pour amuser certains. Imaginons des personnes mécontentes du gouvernement de la direction de leur ville, ils spamment le système pour faire chier
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