Après avoir laissé entrevoir une interdiction totale des machines à voter, le gouvernement maintient pour l’heure le statu quo sur le moratoire, en vigueur depuis plus de dix ans, qui empêche toute nouvelle commune d’opter pour de tels appareils.
« Soit on rouvre parce qu'on considère que le système est fiable, soit on ferme... Un moratoire n'a pas vocation à être éternel », pestait le sénateur Philippe Kaltenbach (PS), en 2015, au regard de la situation de « ni-ni » qui prévaut depuis 2007.
Suite à différents incidents survenus en cette année d’élections présidentielle et législatives (écarts entre le nombre d’émargements et de votes, notamment), les pouvoirs publics ont en effet décidé de ne plus autoriser de nouvelles communes à recourir à de tels appareils. Une situation qui perdure, puisqu’en 2017, la Place Beauvau dénombrait encore une soixantaine de villes qui utilisaient cette technique de vote, puisque habilitées à opter pour des machines à voter avant l’entrée en vigueur du moratoire.
Après des années de statu quo, le ministère de l’Intérieur a toutefois annoncé, en septembre 2017, peu après la nomination de Gérard Collomb, que différentes mesures de simplification en matière de « sécurité informatique, juridique et matérielle des scrutins électoraux » seraient « proposées, parmi lesquelles la dématérialisation de la propagande électorale, la normalisation des bulletins de vote et l’interdiction des machines à voter ».
La Place Beauvau laissait alors entendre que ces mesures seraient discutées au Parlement dès le « premier semestre 2018 ».
Des communes réticentes à abandonner leur matériel
Si l’interdiction totale des machines à voter n’a jamais été débattue à l’Assemblée ou au Sénat depuis cette « sortie » du ministère de l’Intérieur, certains parlementaires n’ont pas manqué de protester contre ce projet de réforme, notamment par le biais de questions écrites.
« Malgré les nombreux reproches qui lui sont faits, la machine à voter demeure un outil empêchant certaines pratiques frauduleuses entachant régulièrement les scrutins », faisait par exemple valoir la députée Isabelle Florennes (Modem), en août 2018. Ajoutant : « Les machines à voter permettent d'éviter les erreurs humaines qui surviennent généralement lors du dépouillement. En cela, elles représentent un véritable gain de temps. Et, contrairement au vote via Internet, souvent mis en avant, les machines à voter ne peuvent faire l'objet de détournement ou de cyberattaque puisqu'elles ne sont pas connectées, preuve supplémentaire de leur fiabilité. »
« Aucun dysfonctionnement remettant en cause la sincérité du scrutin n'a été relevé par l'État ou le juge des élections depuis le début de l'utilisation de ces machines », avançait de son côté Didier Le Gac (LREM), en mars 2018, avant de demander que le moratoire de 2007 soit purement et simplement levé.
De nouveaux risques
Le ministère de l’Intérieur vient toutefois de répondre à plusieurs parlementaires que les machines à voter continuent de soulever de « sérieuses difficultés » : « allongement des temps d'attente dans les bureaux équipés, coût élevé pour les communes et l'État (entre 4 000 et 6 000 euros en 2007 pour l'achat d'une machine, auxquels s'ajoutent les frais d'entretien, de stockage et de formation), et surtout méfiance des citoyens devant l'impossibilité de recompter physiquement des bulletins de vote ».
La Place Beauvau rappelle en outre qu’un rapport sénatorial de 2014 avait préconisé de proroger le moratoire de 2007, au motif que les machines à voter « ne peuvent garantir ni la conformité du choix de l'électeur, ni l'absence de dysfonctionnement dans l'enregistrement des suffrages ».
Surtout, l’exécutif fait valoir que « le niveau élevé de risques « cyber », tels que ceux qui ont récemment caractérisé les scrutins législatif et présidentiel de 2017, doit désormais être pris en compte ». « L'obsolescence technique » des machines utilisées par les communes est tout particulièrement pointée du doigt.
Le Sénat s’était d’ailleurs inquiété du vieillissement de ces appareils, l’année dernière, au travers d’un second rapport consacré au vote électronique (mais aux conclusions diamétralement opposées à celles de 2014). « L’État n’ayant pas agréé de nouveaux modèles de machines à voter depuis plus de dix ans, les appareils utilisés sont proches de l’obsolescence. À titre d’exemple, ils fonctionnent toujours sous Windows 95, alors que ce logiciel n’est plus mis à jour depuis de nombreuses années », alertaient les rapporteurs, Jacky Deromedi (LR) et Yves Detraigne (Union centriste).
Les deux élus citaient au passage l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), pour qui « le maintien à long terme du moratoire est sans doute la pire des solutions : les machines acquises avant 2008 continuent à être utilisées, sans jamais être mises à jour ».
« En attendant, le moratoire est maintenu »
Officiellement, le ministère de l’Intérieur reste droit dans ses bottes. « Le gouvernement a engagé une réflexion visant à réexaminer le cadre applicable aux machines à voter, y compris pour ce qui concerne l'homologation et l'autorisation de nouveaux modèles. En attendant, le moratoire est maintenu », conclut la Place Beauvau.
Le piétinement du dossier semble toutefois d’assez mauvaise augure, d’autant que sur la dématérialisation de la propagande électorale, l’exécutif a d’ores et déjà renoncé à légiférer (voir notre article).
Commentaires (128)
#1
« Malgré les nombreux reproches qui lui sont faits, la machine à
voter demeure un outil empêchant certaines pratiques frauduleuses
entachant régulièrement les scrutins », faisait par exemple valoirla députée Isabelle Florennes (Modem)
C’est pour cela qu’on a des scrutateurs !
Quelle est l’alternative avec les machines à voter ? On se tait et on accepte le résultat, sans avoir de garantie sur sa véracité, ou même le moindre contrôle… Je ne comprends même pas comment ça a pu être mis en place.
les machines à voter ne peuvent faire l’objet de détournement ou de cyberattaque puisqu’elles ne sont pas connectées
Qu’elle nous prouve que ces machines sont gardées en sécurité, entre deux scrutins.
Quid du paramétrage des nouveaux candidats pour le prochain vote ? La machine se met probablement à jour toute seule, sans aucune intervention humaine ?! Ah mais elles tournent sous W95, donc il n’y a pas lieu de s’inquiéter… " />
#2
Je ne comprends pas tout ce foin autour des machines à voter.
On a une méthode qui est éprouvée même si elle n’est pas technologique pour un sou.
Pourquoi vouloir changer ?
#3
trop compliqué ces élections, un bon dictateur, plus besoin de systèmes de vote " />
#4
“ai confiance”………………………………………ou pas ! " />
#5
Franchement le vote papier est tellement plus simple, contrôlable par le premier des benets (dont je suis), ….
#6
Surtout pas de machines à voter. Jamais.
En résumé :https://xkcd.com/2030/
En moins résumé :https://www.youtube.com/watch?v=w3_0x6oaDmI
#7
Et pourquoi pas une machine électronique qui sort un bulletin papier à glisser dans l’enveloppe puis l’urne?
Comme ça il y a un décompte électronique immédiat et puis on peut contrôler à la main les bulletins papiers après.
On fait d’une pierre 2 coups : on économise en papier. Seul un bulletin est édité par personne. Et on a un résultat immédiat pour les «estimations» qu’on contrôle par les scrutateurs.
#8
Windows 95 " />
#9
#10
Et pourquoi pas une machine à voter qui prendrait ton emprunte digitale, une photo de ta tronche avec des touches plus grosses que sur un minitel et qui se planterait une fois sur 3…bon du coup on serait plus français mais brésiliens
#11
Parce qu’une machine électronique pour voter, ça fait plus disruptif et startup nation. " />
#12
#13
D’un autre côté, vu la complexité du processus ça doit pouvoir tourner en Basic sur un commodore 64. " />
#14
Et, contrairement au vote via Internet, souvent mis en avant, les machines à voter ne peuvent faire l’objet de détournement ou de cyberattaque puisqu’elles ne sont pas connectées, preuve supplémentaire de leur fiabilité.
Comment est-il encore possible de dire de telles bêtises? À ce niveau, ce n’est plus seulement de l’incompétence… Et si la cyberattaque avait lieu au moment de la mise à jour de la machine pour un vote? Mais c’est trop compliqué à imaginer apparemment.
Aucun dysfonctionnement remettant en cause la sincérité du scrutin n’a été relevé par l’État ou le juge des élections depuis le début de l’utilisation de ces machines », avançait de son côté Didier Le Gac (LREM), en mars 2018.
On ne trouve rien lorsqu’on ne laisse pas des professionnels cherchés; voir ci-dessous.
On découvre au passage que les sénateurs ont demandé à l’ANSSI et au ministère de l’Intérieur d’organiser une simulation de piratage contre une machine à voter. En vain.
Source.
#15
t’as pas PLUS vieux ‘en stock’ ? " />
#16
On découvre au passage que les sénateurs ont demandé à l’ANSSI et au ministère de l’Intérieur
d’organiser une [b]simulation[/b] de piratage contre une machine à voter. En vain.
Source.
ils NE veulent, même pas, en faire ‘une’, c’est dire !!!
(on n’achète pas les yeux fermés) " />
#17
#18
#19
#20
Mon vieux Galaxy S3 sous ROM stock est + sécurisé que les machines électroniques permettant de voter pour une élection de la République française…c’est dingue un peu.
#21
C’est faux.
Actuellement les frais d’édition des bulletins sont à la charge des partis politiques qui se présentent à une élection, en clair ça coûte par exemple (montant pour l’élection européenne 600 000€ à partager entre le papier, l’impression, l’envoi dans les bureaux de poste etc…).
Avec un système d’impression au bureau de vote, on peut très bien imaginer diviser le nombre de bulletins (40 millions), diviser par le nombre de partis se présentant à l’élection.
Ce qui couterait beaucoup moins cher à chaque parti.
L’état ne fera jamais ça car cela permettrait à des micros-partis de pouvoir se présenter ce qui n’est pas dans l’intérêt des gros partis actuellement au gouvernement et qui vont choisir ou non ce système.
Ils ne vont pas se tirer une balle dans le pied.
#22
#23
« L’État n’ayant pas agréé de nouveaux modèles de machines à voter depuis plus de dix ans, les appareils utilisés sont proches de l’obsolescence. À titre d’exemple, ils fonctionnent toujours sous Windows 95, alors que ce logiciel n’est plus mis à jour depuis de nombreuses années », alertaient les rapporteurs, Jacky Deromedi (LR) et Yves Detraigne (Union centriste).
Ce serait hilarant si les machines n’avaient pas été acquises … en 2008 !
Quel est le fournisseur ?
#24
#25
#26
tu mets des bougies ou des ampoules connectées sur ton gateau d’anniversaire ?
(avec appli qui éteint la lumière quand on souffle et qui publie la photo sur le Cloud™)
#27
Il faudrait tout de même acquérir l’équipement d’impression et ce serait donc à la charge des contribuables, les mairies vont faire la gueule. Et si on tente d’amortir la chose en partageant avec les partis, pas sûr que les fameux micro-partis vont pouvoir suivre.
On pourrait exploiter un ordinateur standard avec une imprimante et réaliser par petits paquets renouvellés dans la journée en fonction des besoins, mais malheureusement une commande de milliers de feuilles chez un imprimeur local coûte bien moins cher que de créer soi-même la même quantité… entre le prix de l’encre d’imprimantes classiques et les zones vides perdues par feuille imprimé.
Et puis… ça ne protégerai pas des incidents (le logiciel est en panne/l’ordinateur tombe en panne comme par hasard à ce moment là).
#28
Déjà actuellement il arrive que l’on doive fouiller les poubelles installées dans les isoloirs pour récupérer des bulletins à remettre sur les tables.
Je proposerais bien des séries de tampons à utiliser dans l’isoloir mais on trouvera toujours un électeur pour en piquer ou jouer avec. " />
#29
Le principal souci d’une telle mesure est (au regard de la loi si je me souviens bien) chaque bulletin doit absolument être clair et ne laisser aucun doute : il ne doit pas être altéré, ne doit porter aucune mention du votant, etc. car si cela arrive, il est déclaré nul.
D’autre part, pendant le dépouillement, les bulletins sont lus, comptés et répartis en piles en fonction des candidats ce qui permet un recomptage plus rapide pour le contrôle.
Ta méthode présente des risques quant à la recevabilité des votes. C’est pour ça que ce genre de méthode n’est pas employé.
Enfin, concernant les risques de piratage, la base est simple : moins il y a d’input possibles moins il y a des chances de piratage. Pour ça que des DAB peuvent tourner sur de vieilles moutures de windows.
J’imagine que sur une machine à voter, il y aurait encore moins d’input possibles que sur un DAB donc bon… l’argument de la sécurité est discutable. Y a une grosse psychose collective sur l’intervention de la Russie dans la manipulation des votes. Je ne nie pas les faits et les interrogations légitimes concernant les événements passés ici et aux USA, mais à un moment faut arrêter : ils laissent tourner des contrats mettant en jeu les intérêts de la nation (ex : microsoft et l’armée) mais se montrent ultra pointilleux sur les machines à voter ??? ils feraient mieux de balayer leur devant de portes avec leur démagogie dégoulinante. Pfffff faut qu’ils arrêtent de se toucher le coquillage et tourner en rond pour des conneries et s’occuper de vrais problèmes.
#30
Concrètement à partir de quel niveau ont ne peu plus faire confiance en de tel machine ?
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Ca ne me semble quand même pas très compliqué de sécuriser le vote électronique.
Effectivement le maintien de l’émargement manuscrit est essentiel, mais pour le reste :
Création d’autorités validant les listes électorales et les listes de candidats avec pourquoi pas des autorités croisées (Sénatoriale/Exécutive/Municipale)
Émission d’un checksum sur la base de certificats (issus des différentes autorités) pour valider la non altération des données injectées.
Chaque machine équipée de son propre certificat pour signer le résultat.
Comparaison par les bureau de vote des émargements électroniques avec les émargements manuels…
Le tout pouvant être réalisé totalement hors ligne.
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Je pense que le niveau dépend surtout des enjeux. J’avais fait un système de vote pour les élections du bureau d’une association qui tournait sous excel et c’était suffisant car les enjeux étaient faibles. Avec une élection nationale, les enjeux sont trop élevés pour confier le vote à des mains étrangères.
Finalement, cela revient au même que le choix d’une serrure: modèle coûteux et solide ou modèle pas cher. Tout est falsifiable au final mais pas au même coût.
Ce qui fait la fiabilité du vote papier est qu’il faut corrompre beaucoup de monde pour falsifier des élèctions. Avec la machine à voter, un faible nombre de corrompus suffit.
#46
Mouais…
Quel est le contrôle du vote papier :
Émargement, et correspondance entre le nombre d’enveloppe, le nombre de bulletin et le nombre signature avec contrôle de l’intégrité des urnes et de la chaine de dépouillement.
A aucun moment on sait si un prestidigitateur n’a pas remplacé ton enveloppe par une autre.
J’ai quand même l’impression qu’on est au même niveau de risque avec le “piratage”.
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Ah oui un petit détail aussi qui vient de me revenir, avec les machines à voter, on ne sait pas si celui qui émarge a réellement voté (dès fois même l’émargeur peut ne pas le savoir). Du coup les écarts de nombre sont assez probables, et insolubles quand ils se produisent.
#51
Un peu comme quand un électeur met une enveloppe sans bulletin ou avec 2 bulletins ?
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Plusieurs personnes t’ont expliqué que c’était plus compliqué qu’il le parait et tu t’obstines. Tu ignores leurs explications et objections.
Les prérequis pour le vote sont (j’en oublie peut-être) :
Des travaux de recherche récents progressent et peuvent, il me semble, répondre aux 2 premiers points, mais aucun système électronique ne répondra au troisième.
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Je n’ai pas spécialement beaucoup de connaissance la dessus, mais :
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@fred42 : S’il te plait, essaye de te maitriser lorsque tu t’adresses à moi, ça m’embêterait de devoir te filtrer, il t’arrive de poster des messages intéressants.
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Choix 3)
Je dispose d’une certaine expertise dans la conception de solutions dédiées à la certification de l’intégrité de données collectées.
Et effectivement ça nécessite de concevoir une chaine de mise en oeuvre un peu complexe nécessitant de la rigueur dans le respect des procédures, surtout en phase d’intégration et de maintenance.
Mais bon tu es si affirmatif dans ta réponse que je ne penses pas que nous pourrons converger. Je dois donc faire parti des conspirationnistes/trolls
#61
Un peu plus haut tu parlais des DAB, outils connectés sous Windows 95 (" />).
Je pose la question sans aucune arrière pensée, n’ayant pas la réponse. Il y a des exemples de corruption mondiale du système bancaire à cause de ces systèmes ?
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Si j’ai pris cet exemple c’est parce que j’ai eu le cas il y a des années lorsque je participais au dépouillement.
Il s’agissait de 2 bulletins identiques visiblement associés au moment où la personne les a pris, pliés et mis dans l’enveloppe.
La discussion a été âpre dans le bureau de vote pour savoir si on devait en prendre 1 en compte ou non.
Mais effectivement, le vote a été déclaré nul.
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Je pensais plus à ceux qui sont capables d’en mettre trois ou quatre différents dans l’enveloppe alors que la plupart des gens ont déjà du mal à en glisser un..
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Pourtant, le code électoral est explicite : si les bulletins sont identiques, le vote est valable, s’ils sont différents, il est nul.
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Des bougies, mais je vois pas le rapport.
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#72
Déjà il
Pourrais permettre le papier 80g et non uniquement le 60g .
Beaucoup de bulletins de petit parti se sont vu compter nul.
#73
Pour que ce soit rapide, et que ça coûte pas cher, je propose qu’on tire le résultat de chaque élection au sort.
On met tous les candidats dans une boule géante qu’on fait tourner autour d’un axe à 50m du sol. A un moment, la boule s’ouvre, celui qui reste dedans est élu.
#74
Je ne comprends pas ton obstination à vouloir absolument associer électeur et vote. La seule raison serait de partir du principe que la solution mise en œuvre, dès sa conception est déjà corrompue.
Si c’est le cas ce n’est effectivement pas la peine d’aller plus loin.
Au delà de cet aspect il faut donc garantir l’intégrité du vote réalisé pendant la durée du scrutin et l’intégrité de l’application pendant la durée de vie de la machine.
Compte tenu de la simplicité du processus de vote on peut considérer que l’application IHM comprise peut tenir sur une EPROM.
Il faut donc interdire l’accès physique à l’EPROM (cadenas+scellé) si un doute existe, remplacement de l’EPROM par une personne habilité.
Il faut interdire l’accès logique à l’EPROM en bridant l’IHM aux seuls interactions nécessaires pour voter (import/export de données texte, purge des bases, action de vote)
Quels sont les données externes :
Listes électorales du bureau de vote, listes des candidats, liste des votant, liste des bulletins exprtimés.
Aucune de ces données ne sont confidentielles. Elle peuvent être certifiées par un checksum le tout en ASCII afin de limiter la possibilité d’intégration de code externe.
Maintenant si effectivement il existe quelqu’un capable de reprogrammer une EPROM sans accès physique à travers une interface bridée ou en injectant du code autoexecutable en ASCII, il faut vraiment s’inquiéter parce que ça compromet un nombre important d’automates associé à la sécurité (militaire, nucléaire,…)
#75
C’est monsieur ‘tout est parfait’ Tandrhuil.
Grand amateur du gouvernement.
#76
de toutes façons : TOUT vote ‘non-catholique’ = considéré comme ‘NUL’ !!!
(pour éviter la fraude ‘des-p’tits-malins’)
Toute autre procédure est à proscrire formellement comme étant contraire au code électoral et susceptible d’entraîner l’annulation de l’élection (arrêt du CE du 18 Avril 1984 " />
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#78
#79
Je te confirme, nous ne pourrons pas converger.
#80
Comme c’est la seule chose que tu peux dire suite à mon message, c’est que je suis dans le vrai.
#81
Pas du tout, c’est psn00ps qui est dans le vrai.
#82
Je ne peux quacquiescer le fourvoiment de tandhruil
#83
En fait pour moi le problème est plus large que de savoir si il est techniquement faisable de mettre en place un système de vote électronique fiable. Admettons que ça soit possible. Mais ça ne pourra l’être qu’à l’aide de solutions techniques complexes, compréhensibles uniquement par des experts ou au moins des gens du métier et non auditables par le citoyen lambda.
Or le système électoral étant à la base de notre système démocratique (puisque c’est lui qui permet de désigner les gens qui in fine désigneront les experts chargés d’auditer le système), il faut que chaque citoyen puisse avoir un contrôle et une confiance absolue dans le système et ça n’est possible que si chaque citoyen peut comprendre et vérifier la sincérité du scrutin.
Comme dit plus haut, on peut retrouver informatiquement l’équivalent du concept du scellé physique de l’urne. La différence c’est qu’un scellé physique c’est un concept que chacun peut appréhender, pas tout un protocole à base de signature et de certificats.
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Alors juste une précision : Je n’ai pas de cahier des charge, je n’ai pas d’équipe projet, je n’ai pas fait de revue de projet. C’est juste une analyse grosse maille.
Qu’est ce qu’une autorité en informatique ? Un PC avec un service qui génère des certificats. Il peut être dans un coffre, après que ce PC soit dans un ministère, au conseil constitutionnel ou autre (ou les 2) c’est du “détail”.
Après il y a effectivement la gestion des certificats et en particulier des clés privées et là effectivement c’est la partie la plus complexe à mettre en oeuvre et je n’ai pas de solution, aujourd’hui, à te proposer pour garantir l’intégrité de la chaine. Disons qu’il faut, pour chaque machine à voter un support amovible, protégé en écriture, qui contienne la clé privée de la machine et les clés publiques des autorités. C’est pour ça que je parle d’un personnel habilité pour ces manipulations.
Concernant la machine elle même :
Souvent les informaticiens parte du principe que l’informatique c’est dynamique, ça doit évoluer, ça doit être constamment remis en cause pour être amélioré, surtout avec l’avènement de l’open source. Comme disent les jeunes, ca doit être AGILE.
Pourtant l’informatique c’est de l’électronique et lorsqu’il s’agit d’applications simples (pas besoin d’y installer la nouvelle version de photoshop, apache ou posgresql, juste toujours le même processus, voter) elle peuvent donc être tout simplement câblées.
Alors on appelle ça EPROM, Flash EPROM ou ASIC peu importe, mais il ne faut surtout pas que ce soit évolutif, il faut que ce soit le plus figé possible. C’est pour ça que depuis le début je parle d’automate et pas d’ordinateur.
Un exemple qui parle à tous : Linky. Déployé à des millions d’exemplaires MTBF de 30 ans, le seul moyen de le corrompre c’est de l’ouvrir et de faire sauter le scellé.
S’il est en panne, on le jette.
Bon si possible on le détruit mais il est probable que tous les services secrets internationaux en ont déjà un exemplaire.
D’un point de vue énergie, ça ne consomme quasiment rien donc une batterie de moto devrait suffire pour toute la durée de l’élection. C’est de l’électronique,pas de l’informatique, on peut le laisser débrancher et le rebrancher sans problème.
Après la mise en oeuvre effective du vote électronique, les avantages, les inconvénients… Désolé je n’y ai pas réfléchi plus que ça, ce n’est pas mon propos.
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#91
le plus simple si les buts recherchés sont
c’est d’avoir une machine qui liste les candidats, lorsque la personne choisit son candidat, un bulletin est imprimé (imprimante thermique pour ne pas avoir de souci de cartouche vide par exemple) le votant le met dans l’enveloppe et l’urne.
A la fin de la journée, les machines envoient le décompte, on tire au sort un certain pourcentage de bureaux de votes pour effectuer un dépouillement classique et vérifier si les résultats sont cohérents avec ce qui a été remonté par les machines. En cas de doute ou de résultat serré, on peut tout dépouiller pour certifier le résultat.
on a donc la machine qui compte les voix (donc résultats en direct) qui imprime les bulletins (donc moins de papier et chances égales entre les partis) et tout cela reste anonyme et vérifiable de la même manière qu’un vote “classique”
c’est le système qui est en place au Venezuela (peut être ailleurs également) et il fonctionne correctement
#92
#93
Oui, oui, effectivement…
En fait je n’avais pas compris qu’il s’agissait de juste placer quelques lieux communs, je pensais qu’il s’agissait d’une conversation constructive.
J’ai vraiment l’impression qu’il y a un terme dans “Informatique Industrielle” qui n’est pas pris en compte, mais je n’arrive pas à l’identifier.
Une solution des années 80…
Linky a été effectivement été déployé dans les années 80, et puis franchement, entre nous entre une solution Informatique Industrielle qui peut mettre le pays en blackout (célèbre morceau de scorpions dans les années 80 composé suite au déploiement de Linky) et le risque d’altérer une élection, on n’est vraiment pas sur la même échelle.
Et franchement quelle est l’avenir, à l’époque d’Internet, d’une entreprise qui utiliserait encore de nos jours de la logique câblée pour ses équipements.
Toute la sécurité informatique se concentre dans la mise en oeuvre des correctifs…
Effectivement, je me rappelle de cette personne qui souhaitait qu’on déploie du NAC (une solution des années 80 qu’on implémentait sur les hubs) sur son réseau d’entreprise et qui a oublié son PC portable dans un taxi 2 mois plus tard…
Sans parler de cette solution industrielle ultra sensible qu’on a mis 3 ans à qualifier.
Que deviendrait elle si on n’y appliquait pas des correctifs de sécurité tous les 6 mois. Bon il faudrait encore 3 ans pour requalifier la solution à chaque correctif, mais au moins ce serait un bon moyen de lutte contre le chômage de masse, surtout qu’en général ce genre de solution est mise en œuvre pour 30 ou 40 ans.
La destruction des disques durs…
Effectivement pour une solution perenne sur 30 ans, y intégrer un système mécanique comme un disque dur c’est une excellente idée.
Et enfin la complexité d’une élection…
Ah là je dis ouais ! Si t’es pas ingénieur, tu peux pas voter, c’est simple les non diplômés ils ne comprennent rien aux différentes étapes.
Et puis franchement, pour traiter 3 fichiers alphanumérique de 1000 enregistrements et 1 d’environ 50 enregistrements, je pense qu’il faut au moins un serveur Xeon avec un os 64 bits.
Je l’explique une dernière fois, même si je perds mon temps : Concevoir un système totalement sécurisé, c’est impossible. Concevoir un système où il est facile de savoir qu’il est corrompue, c’est réalisable, et avec des solutions effectivement mises en oeuvre depuis les années 80 (centrales nucléaires, avions de chasse,…)
Mais si ça se trouve quand je te parle d’automate, tu penses aux machines de Nantes ou aux vitrines de Noël des grands magasins parisiens.
Sur ce, je m’en vais écouter un 33 tours de Depeche Mode.
#94
En attendant, celles mises en oeuvre génèrent plutôt de la méfiance…
https://www.vice.com/en_us/article/3kxzk9/exclusive-critical-us-election-systems…
#95
#96
je vois pas le problème dans mon exemple… tu peux développer ?
#97
#98
#99
#100
Tu as mis élection, Venezuela et réussite dans une phrase.
#101
« Chaque problème complexe a une solution claire, simple et erronée » H.L. Mencken. Tu en es l’illustration parfaite, “il suffit” étant une de tes expressions favorites.
Voilà plusieurs jours que tu ne réponds pas aux objections qui te sont faites. Patch t’a par exemple donné 2 cas concrets de dysfonctionnements avérés de machines validées et homologuées. Tu persistes à vouloir nous expliquer que c’est simplissime et pas cher.
Techniquement, tu es totalement à côté de la plaque. Tu ignores simplement le fonctionnement d’une chaîne de confiance.
Organisationnellement, tu ignores l’ensemble du processus électoral et du code qui le décrit, et par conséquent la constitution qui les sous-tend.
Industriellement, tes solutions dignes d’un mauvais épisode de McGyver ne sont qu’une blague. Ta procédure de validation logicielle une fumisterie. Une telle machine devra passer par une homologation de l’ANSSI, qui va bien au delà d’un test sur un échantillon de machines: c’est l’ensemble du procédé, jusqu’à la fréquence des mots de passe des développeurs qui est mis en question, chaque rubrique, chaque étape donnant un score, on peut être éliminé à chaque étape et il y a un total minimal à réaliser. Mais chacun sait que ces tests si poussés soient-ils ne couvrent jamais 100% des risques, et quand bien-même, personne n’a jamais obtenu 100% du score, pas même les militaires.
Le calendrier électoral est connu plusieurs années à l’avance pour certaines échéances. Si je devais implanter un code malveillant, il ne s’activerait que le dimanche des élections quelques heures après l’ouverture du bureau de vote et se détruire un peu avant la fermeture. Et ce ne serait évidemment que le premier des camouflages, le moins subtil.
Parmi les contraintes techniques impératives, tu balaies du revers de la main le besoin de transcrire l’anonymat du vote. Cela implique par exemple une randomisation du stockage des votes individuels afin qu’on ne puisse savoir que le vote de la Nième personne qui a voté est stockée en Nième place quelque soit l’endroit où c’est stocké.
Quant à la logique de ton argumentaire… tu es en train de comparer un compteur électrique _connecté_ à une machine électorale dont l’indépendance de tout réseau (si ce n’est une synchro horaire, qui est imposée par la chaîne de certification, mais qui peut se faire par GPS) est un impératif. Quant au black out, ni le producteur, ni le distributeur n’ont jamais eu besoin de ce compteur, n’as-tu jamais entendu parler par exemple de coupures pour non-paiement, pour ligne inutilisée, dans le cadre d’accords pour les gros consommateurs industriels (les 10 plus gros consommateurs en France ont un contrat qui définit certaines journées où ils seront déconnecté du résau de distribution), en cas de travaux, ou de coupures ciblées par certains syndicats?
Le système actuel, contrairement à ce que tu dis, est particulièrement simple. C’est cette simplicité qui fait qu’on peut avoir confiance. C’est simple et transparent. Les enfants l’utilisent pour élire les délégués de classe. Comme ils le feront plus tard, ils votent à bulletin secret et organisent un vrai dépouillement avec décompte des bulletins puis des votes.
#102
même réponse qu’à Patch, en quoi est-ce que la politique du Venezuela change quelque chose à ce que j’ai dit concernant les avantages d’un tel système ?
si j’avais dit la même chose sans mentionner que ce système est en place là bas, ça aurait été une bonne idée mais comme ça existe au Venezuela c’est forcément mauvais ?
c’est pas vraiment des arguments ça…
#103
Les machines électorales sont un échec, partout dans le monde.
Et quel que soit le process électoral, parler de réussite électorale au Venezuela, c’est soit troller, soit très mal choisir les exemples. Si les élections là-bas, étaient justement claires et incontestables, il y aurait probablement un peu plus de paix civile.
Ce ne sont pas les machines qui son en cause mais les hommes, les machines ne sont que leurs outils. Il est incroyablement plus facile de truquer une élection avec des machines.
Par contre, le système que tu décris montre bien à quel point cette volonté de mettre des machines est totalement ridicule: on n’a besoin d’aucune machine pour mettre un bulletin dans une urne. Tout ce que fait cette machine, c’est supprimer l’anonymat du vote, chaque bulletin étant clairement identifiable.
Pour en revenir au Venezuela et ses machines miracles, de quelle élection exemplaire parles-tu? La présidentielle de 2018? La constituante de 2017? Ou en fait de n’importe quelle élection depuis 1998.
Les machines Startmatic sont au coeur de toutes les polémiques. Il faut dire que l’actionnaire qui les a sauvés de la faillite est au pouvoir et n’a perdu aucune élection depuis 2003, année du rachat. Des urnes bourrées par le vote des morts comme au bon vieux temps de Chirac et Tiberi à Paris, des contestations systématiques de tous les résultats… Ca vend du rêve numérique.
#104
Si le problème à résoudre c’est d’imprimer les bulletins en quantité suffisante pour ne pas désavantager les petits partis, il suffit de confier cette tâche à l’état. On peut probablement couvrir le coût en baissant le plafond de remboursement des frais de campagne (et en contrôlant mieux pour éviter la fraude).
#105
Je doute qu’imprimer un bulletin par citoyen de l’ensemble des candidats soit une bonne pratique pour maîtriser les coûts. Inclure leur coût dans les frais de campagnes qui sont pris en charge par l’État à partir d’un seuil de résultat me paraît intéressant dans le sens où ce sont les citoyens qui légitiment le candidat, plutôt qu’un système de parrainage et ses dérives possibles, où la pollution médiatique qu’il entraîne, le FN par exemple s’en servant de prétexte pour répandre sa propagande alors qu’ils n’ont jamais manqué d’un soutien, Mitterrand, puis, curieusement(" />) l’“UMPS” y ont toujours veillé. Si je méprise autant les idées du FN que les motivations bassement politiciennes de ceux qui les ont parrainés, ils ont toute leur place dans le débat démocratique et c’est avec des arguments, non des règlements, qu’il faut les affronter.
De plus, on peut s’interroger sur la nécessité de baisser le coût des élections et globalement sur ce qu’apporte ce vision comptable de la vie politique. Il en est de même sur la volonté de réduire le nombre d’élus: je me demande vraiment si on peut faire plus (et surtout mieux) de démocratie avec moins de représentants du peuple, d’autant que ce serait à l’avantage des “barons”, des partis institutionnalisés, des hommes; je ne vois pas en quoi ça permettrait de faire évoluer quoi que ce soit dans le bon sens.
Il n’est pas anodin de voir le gouvernement attirer le regard sur un aspect aussi éloigné des réels problèmes de la démocratie française. Une réformette constitutionnelle est dans le calendrier parlementaire. Tout le temps perdu à faussement débattre dans cette impasse est du temps qui n’est pas passé à s’interroger sur ce qu’on met dans ce texte et se poser les questions qui s’imposent sur la représentativité des élus (ainsi que les moyens mis à leur disposition pour assur(m)er leurs responsabilités) et non leur nombre, sur les modes de scrutin (direct/indirect, majoritaire/proportionnel pas papier/électronique) et non leur coût. Ce n’est pas en supprimant la représentation de certains territoires ruraux qu’on empêchera certains élus, dans une caste politique plus réduite donc plus élitiste, de se prendre pour la reine d’Angleterre et sa cour pour ce qui est du train de vie ou de la peopolisation.
#106
Tu sais ce qui est vraiment triste, c’est que tu ne te donnes même pas la peine de rechercher si ce dont je te parle existe.
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Qui sait, peut être un jour découvriras tu le sens de condescendance… Je te le souhaite.
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encore faut-il se rendre compte de l’altération.
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Ça doit effectivement faire partie du cahier des charges et être validé en revue de projet. Désolé de ne plus jouer au concours du plus long poil de cul, mais j’ai déjà donné.
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Désolé, je n’ai pas eu accès à ces rapports, tu as des liens ?
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Ok! Merci pour cette réponse sincère.
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C’est peut être un vendeur de machine à voter électronique .. Tu y es a pensé à ça ??????
Pour lui la machine qu’il vend est parfaite pour la démocratie.
Comme une terre plate pour un platiste ne peut être réfuté par un globiste
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surtout pas de vote électronique !!!
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Il ne me semble pas avoir écrit ça mais plutôt que pour altérer l’automate il faut accéder physiquement à l’électronique ce qui nécessite de faire sauter les scellés du conteneur.
Mais peu importe, comme on dit Ite Missa Est
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