Que sont devenus les ex-députés spécialistes des dossiers numériques ?

Que sont devenus les ex-députés spécialistes des dossiers numériques ?

Séquence nostalgie

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

23/10/2017 9 minutes
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Que sont devenus les ex-députés spécialistes des dossiers numériques ?

Pendant cinq ans, leurs noms ont été cités à de nombreuses reprises dans nos colonnes : Isabelle Attard, Luc Belot, Patrick Bloche, Christian Paul, Lionel Tardy... Next INpact a retrouvé ces députés spécialistes des dossiers numériques, tous défaits lors des dernières législatives.

Ils étaient de la majorité ou de l’opposition. Certains ont même connu les deux cas de figure suite à l’arrivée de la gauche au pouvoir, en 2012. On les a entendus monter au créneau lors des débats sur la loi Renseignement, le fichier TES, l’Open Data, la copie privée, les logiciels libres, Hadopi...

En juin dernier, les électeurs de leurs circonscriptions ont toutefois choisi de ne pas prolonger leurs mandats. Une pilule qui semble parfois (très) difficile à avaler pour certains de ces parlementaires, généralement très assidus.

Rebondir après la défaite

Isabelle Attard, qui fut la première à bien vouloir se confier à nous, à la fin de l’été, expliquait alors être en pleine « phase de réflexion ». « Je suis au chômage, tout simplement, répondait pudiquement l’ancienne élue EELV du Calvados. Je me donne une année pour changer de vie. »

Cette ancienne directrice de musée avait décidé de ne pas reprendre ses anciennes fonctions, et ce avant que le verdict des urnes ne tombe. Aujourd’hui, elle hésite : « Faire de la politique au niveau local plutôt que national, pour redonner envie aux citoyens de participer à la prise de décision, même dans des villages de 100 ou 500 habitants ? Ou ouvrir un café culturel, qui serait un lieu de débats, de façon à faire de la vraie éducation populaire ? »

Au fil de nos échanges avec ces cinq anciens députés « geeks », pourrait-on dire, nous avons découvert que tous étaient sans activité (autre que politique). « Aujourd'hui, ma situation elle est simple : j'ai cinquante et un ans, j'ai revendu mon entreprise, donc virtuellement, je suis à la retraite » nous a ainsi répondu Lionel Tardy, avec son habituel franc parler.

L’ancien député Les Républicains de Haute-Savoie admet être lui aussi en phase de réflexion : « Je suis en train de regarder ce que je vais faire. Est-ce que je reprends une activité salariée pour m'occuper, est-ce que je reprends une activité associative, est-ce que je remonte une société pour le fun... Je ne sais pas encore. »

Luc Belot, le rapporteur de la loi Numérique, est dans une situation analogue à ses deux anciens collègues. « Je passe mon temps à présenter mon rapport sur les smarts cities, afin de le faire vivre », confie l’ancien élu PS. C’est d’ailleurs au salon de la data de Nantes que nous avons pu le croiser. Ce proche de François Hollande a visiblement des projets en tête, « mais il est un peu tôt pour en parler », nous a-t-il expliqué.

Patrick Bloche et Christian Paul, deux anciens « mousquetaires » des lois DADVSI et Hadopi, se sont quant à eux recentrés sur leurs mandats locaux. Le premier, qui cumulait ses fonctions de député avec celles de conseiller municipal dans le 11ème arrondissement de Paris, a été élu début octobre adjoint à la maire de Paris en charge de l'Éducation, de la petite enfance et des familles. Le second, lui aussi socialiste, reste conseiller municipal et – surtout – président du pays Nivernais-Morvan.

Christian Paul explique néanmoins avoir l'intention de « continuer à réfléchir et à travailler à la fois sur les questions d'innovation publique et de numérique d’une manière plus générale » : « Je voudrais vraiment prolonger tous les débats qui ont eu lieu autour de l'élection présidentielle sur l'avenir du travail dans la civilisation numérique, dans un cadre qui restera à définir (peut-être un think tank, un livre...) » nous a confié l’ancien « frondeur ».

Des regards très critiques sur la nouvelle Assemblée

Quand on leur a demandé quel regard ils portaient sur l’action des parlementaires nouvellement élus, nos interlocuteurs ont rarement été tendres... « C'est une catastrophe, lâche carrément Lionel Tardy. On a des députés hors-sol, c'est le vide sidéral ! Pour l'instant, vu de l'extérieur, les députés passent pour des béni-oui-oui parce qu'ils disent amen à tout. Les gens ont l'impression que l'Assemblée ne sert plus à rien. »

« Je me pose des questions sur l'existence même du pouvoir législatif dans notre pays », le rejoint Isabelle Attard. Avec l'état d'urgence et la loi Renseignement, notamment, l’élue avait constaté « un effritement du pouvoir judiciaire ». « Mais aujourd’hui, je ne sais pas du tout vers quoi on va... »

Elle poursuit : « Même sur des sujets sur lesquels on pouvait s'attendre à des progrès, sur la loi Confiance par exemple, j'ai vraiment eu la sensation en suivant les débats d'un ridicule absolu. Si l’on prend la suppression de la réserve parlementaire, à titre d’illustration, c'est très bien. Mais j'attends de voir comment ce sera remplacé ! Est-ce que cet argent va-t-être totalement économisé, auquel cas des associations pourraient notamment avoir des difficultés ? Ou va-t-on créer du clientélisme sous une autre forme, avec potentiellement toujours autant d’opacité ? »

assemblée députés
Crédits : Assemblée nationale

Christian Paul a du mal à cacher qu’il n’est lui non plus « pas très indulgent » : « On perçoit à la fois une grande disparité de points de vue, beaucoup d'improvisation et une tentative disciplinaire qu'on a connu à d'autres époques mais qui fait que les députés de la majorité sont quand même très verrouillés... Ce qui va vite leur coûter très cher, puisque les premières décisions sont mal ressenties dans beaucoup de territoires. Et ils auront à en rendre compte, y compris de leurs silences » prévient-il.

Patrick Bloche, de son côté, dit ne pas vouloir tomber dans la nostalgie et le « c’était mieux avant ». « Je me dis qu'on est dans une nouvelle période politique », commente-t-il. L’ancien président de la commission des affaires culturelles admet néanmoins s'interroger sur « la place de l'Assemblée nationale » et « les marges de manœuvre des nouveaux députés ».

Quant à Luc Belot, il se refuse à tout commentaire : « À partir du moment où je ne suis plus député, les électeurs ont choisi que je ne sois plus un personnage public. »

Des députés invités à faire le bilan de leur action

Il nous a été difficile de ne pas demander à ces anciens députés quelle satisfaction et, inversement, quel regret ils retiendraient de leur action sous la précédente législature.

Isabelle Attard se dit ainsi « très heureuse d'avoir pu attirer l'attention sur ce qu'était la réserve parlementaire », en rendant public les projets qu’elle subventionnait avec cette enveloppe annuelle de 130 000 euros, puis en confiant à un jury citoyen le choix des associations et communes à épauler financièrement. « C'est à force de montrer qu'on pouvait faire autrement, et à quel point c'était du clientélisme qu’on arrive aujourd'hui à ce que tout le monde accepte la fin de la réserve parlementaire » sourit-elle.

Luc Belot, rapporteur de la loi Numérique, se plait de son côté à se remémorer le vote de l’exception de « text and data mining », « où l’on est allé au plus loin du plus loin sur la fouille de texte pour les chercheurs, contre le ministère de la Culture, contre les éditeurs, etc. »

Patrick Bloche se veut un peu plus généraliste, évoquant la loi Lemaire dans son ensemble. « On a fait du bon boulot, se félicite-t-il. On a fait une bonne loi ! » Christian Paul va dans la même direction : « La loi Numérique a été un moment intéressant, y compris dans la façon où elle a été mise en débat public. »

Lionel Tardy fait enfin valoir que sa satisfaction est « générale » : « C'est d'avoir bossé comme un malade à l'Assemblée, d'avoir respecté le deal avec un mandat unique. » Et l’ancien élu LR d’ajouter, un brin amer... « Même si à la fin ça n'a pas payé. »

« Tout ça pour ça ! »

Il s’agira d’ailleurs de son grand regret. « Tout ça pour ça ! Tu bosses comme un malade, t'as pas d'autre mandat, t'as plus de vie de famille, et à la fin, parce que tu n'as pas pris l'étiquette En Marche, tu n'es pas élu... » soupire l'ancien député de Haute Savoie.

Isabelle Attard aurait quant à elle aimé « qu'on progresse davantage sur la question des logiciels libres lors de la loi Numérique ». L’écologiste déplore que l’État continue de nouer des accords avec Microsoft, à l'image du récent renouvellement du contrat dit Open Bar du ministère de la Défense. « On n'avance pas sur ce sujet-là. Ça me déçoit profondément, surtout par rapport à l’Éducation nationale, alors que ça avait été largement plébiscité par les internautes lors de la consultation sur l'avant-projet de loi Numérique... »

Le frondeur Christian Paul évoque de son côté l’épisode de la loi Renseignement, et notamment du vote des fameuses « boîtes noires » : « Les parlementaires ont été pour beaucoup soit trop disciplinés, soit trop ignorants de ce que cela représentait. J'espère qu'on n'aura pas à l'avenir une affaire Snowden dans un an ou dans dix ans qui réveillera trop tardivement les consciences... »

« En termes de fiscalité numérique, on aurait pu aller plus loin » admet quant à lui le socialiste Patrick Bloche.

S’il dit avoir « plein » de regrets, son collègue Luc Belot s'inquiète que « globalement, les députés ne soient pas montés suffisamment en compétences sur les questions de numérique. Et que chacun, dans sa spécialité, ne gérait que son silo (Airbnb pour le logement, Uber pour le transport, Amazon pour la culture...). »

Les anciens députés Sergio Coronado et Axelle Lemaire n'ont pas donné suite à nos demandes d'interview.

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Écrit par Xavier Berne

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Sommaire de l'article

Introduction

Rebondir après la défaite

Des regards très critiques sur la nouvelle Assemblée

Des députés invités à faire le bilan de leur action

« Tout ça pour ça ! »

Commentaires (37)


« C’est une catastrophe, lâche carrément Lionel Tardy. On a des députés hors-sol, c’est le vide sidéral ! Pour l’instant, vu de l’extérieur, les députés passent pour des béni-oui-oui parce qu’ils disent amen à tout. Les gens ont l’impression que l’Assemblée ne sert plus à rien. »



 Bref, rien n’a changé !


C’est marrant, on critique toujours nos prédécesseurs, mais dans tout cet article il n’y à aucune remise en question de leurs propres actions.



Se complaire dans l’auto satisfaction ne fera rien changer. Oui ils ont fait du bon boulot, mais non ils n’ont pas fait du super boulot. Car pour en faire il faut savoir remettre en question ses propres avis, méthodes, connaissances,….



La force d’une équipe, d’une société, d’un groupe qui dure, c’est de savoir se réinventer. Garder ce qui marche et ne pas avoir peur d’affronter ses erreurs et lacunes.


Ils ont quand même de la chance de pouvoir réfléchir pendant un an à ce qu’ils vont faire, ou s’ils prennent leur retraite…



Mais c’est sûr qu’ils manquent à l’AN ! Surtout Attard, qui maîtrisait ses sujets. Mais elle était trop en avance sur les idées, les gens se moquent de ses sujets, ils votent encore pour une étiquette et pas pour des convictions.





« C’est d’avoir bossé comme un malade à l’Assemblée, d’avoir respecté le deal avec un mandat unique. » 



  « Tout ça pour ça ! Tu



bosses comme un malade, t'as pas d'autre mandat, t'as plus de vie de      



famille, et à la fin, parce que tu n’as pas pris l’étiquette En Marche,

tu n’es pas élu… »





Tardy n’a pas élé réélu, ou il ne s’est pas représenté suite à une promesse de mandat unique ? <img data-src=" />


Ils sont effectivement un peu favorisés par rapport aux chômeurs classiques, mais ils sont payés par une caisse alimentée par leurs allocations mais c’est dégressif et on enlève les autres revenus qu’ils ont à la somme qu’ils pourraient toucher.



Quant à Tardy, comme dit dans l’article, il a été battu s’étant représenté sous l’étiquette LR.

Le mandat unique dont il parle veut juste dire qu’il était seulement député et qu’il ne cumulait pas avec un poste de maire ou autre.


Quand il parlait de mandat unique, il parlait de ne pas cumuler de mandat (député et maire par exemple).

Il a eu deux mandat de député dans la seconde circonscription de la Haute-Savoie de 2007 à 2017 (merci wikipédia), et a perdu en 2017 au second tour contre Mme Frédérique LARDET (LRM), 53,6% pour Lardet et 46.4% pour Tardy (source :http://www.lemonde.fr/data/2eme-circonscription-de-la-haute-savoie-07402/electio…


Quand on voit comment est devenue Mallaury Nataf <img data-src=" />




Certains ont même connu les deux cas de figure suite à l’arrivée de la gauche du PS au pouvoir, en 2012.



Attention à l’amalgame.<img data-src=" />








jdloic a écrit :



« C’est une catastrophe, lâche carrément Lionel Tardy. On a des députés hors-sol, c’est le vide sidéral ! Pour l’instant, vu de l’extérieur, les députés passent pour des béni-oui-oui parce qu’ils disent amen à tout. Les gens ont l’impression que l’Assemblée ne sert plus à rien. »



 Bref, rien n’a changé !



C’est ce que je me suis dit en lisant ce passage… Mais en fait ca a l’air pire encore auj, avec des députés n’ayant aucune expérience qui ne cherchent même pas à limiter les dégâts.



Parfois la dure loi de la politique et des élections, ne pas être réélu alors qu’on n’a pas démérité, au contraire. A vrai dire, à chaque alternance (ou élection législative), l’Assemblée perd quelques députés spécialisés dans un domaine et à la compétence reconnue.




Lionel Tardy, …. ancien député Les Républicains : « Je suis en train de regarder ce que je vais faire. Est-ce que je reprends une activité salariée pour m’occuper, est-ce que je reprends une activité associative, est-ce que je remonte une société pour le fun… Je ne sais pas encore. »



Les 10 millions de chômeurs/précaires/crèves-la-faim compatissent à ton malheur Lionel.

On espère sincèrement que tu vas pas trop t’ennuyer.<img data-src=" />





C’est mal de ne pas avoir de problèmes financiers?


Oui… on est en France.




Que sont devenus les ex-députés spécialistes des dossiers numériques ?





et surtout… est-ce que ces ex-députés étaient sur la blacklist des harceleurs sexuels



#BalanceTonBuzz








Zerdligham a écrit :



C’est mal de ne pas avoir de problèmes financiers?





Ha mais non. Au contraire.

Vouloir prendre un poste libre à quelqu’un qui en a réellement besoin, ça oui, c’est mal.



Il a créé une boite qui a pris de la valeur, il l’a revendue, très bien pour lui. En plus, il est honnête et ne le cache pas.



Pas la peine non plus de lui cracher à la gueule. Il faut arrêter de mépriser ou haïr ceux qui ont réussi par leur travail.


S’il a besoin de travailler pour autre chose que de l’argent, c’est mal ?








Ricard a écrit :



Ha mais non. Au contraire.

Vouloir prendre un poste libre à quelqu’un qui en a réellement besoin, ça oui, c’est mal.





Vu le type de poste qu’il va trouver/chercher, il y a peu de chance qu’il le prenne à un “vrai” crève la faim :)









fred42 a écrit :



Il a créé une boite qui a pris de la valeur, il l’a revendue, très bien pour lui. En plus, il est honnête et ne le cache pas.



Pas la peine non plus de lui cracher à la gueule. Il faut arrêter de mépriser ou haïr ceux qui ont réussi par leur travail.





Ce qui n’est pas mon cas. Il y a la façon de le dire.



en meme temps il ne dit pas qu’il sera paye a rien faire non plus…&nbsp;

Mon pere apres sa retraite s’emmerdait a la maison, il est retourne travaille en tant que consultant.



il aurait pas du parce que la place reviendrait de droit a plus malheureux que lui?








fred42 a écrit :



S’il a besoin de travailler pour autre chose que de l’argent, c’est mal ?







Ben il se met bénévole dans une assos s’il veut s’occuper.<img data-src=" />









Toorist a écrit :



Vu le type de poste qu’il va trouver/chercher, il y a peu de chance qu’il le prenne à un “vrai” crève la faim :)





Tu serais surpris. Tout le monde ne bosse pas dans une start-up branchée à Paris.









Notice me Sempai a écrit :



il aurait pas du parce que la place reviendrait de droit a plus malheureux que lui?







Exactement.<img data-src=" />



Et juste pour savoir, quel est l’âge requis pour décider qu’il faut laisser la place ?


Tout le monde n’est pas fait pour être patron… J’ai connu des personnes compétents dans leurs travails mais des qu’ils se sont mis a leurs compte, ils se sont planté lamentablement car ils n’ont pas la mentalité pour s’auto dirigé.



A mes yeux un bon employé/ouvrier n’est pas forcement un bon management et inversement…

Si cette personne crée sa boite et embauche 10 personnes c’est mieux que de travailler dans une assos qui ne sortira pas un crève la fin de sa misère.








wpayen a écrit :



Et juste pour savoir, quel est l’âge requis pour décider qu’il faut laisser la place ?





45-50 ans. Après, t’es vieux.<img data-src=" />



Isabelle Attard a quitté EELV en 2013 et n’est membre d’aucun parti depuis 2015. Ce n’est pas faute de le rappeler à chaque fois :p



Ceci étant dit, je trouve plutôt triste que les anciens parlementaires (hors fonction publique ou ne puisse bénéficier de mesures de transition professionnelles.



Il est peu étonnant qu’Axelle Lemaire ne réponde pas à la demande d’entretien étant donné sa chronique sur France Culture








Eored a écrit :



Isabelle Attard a quitté EELV en 2013 et n’est membre d’aucun parti depuis 2015. Ce n’est pas faute de le rappeler à chaque fois :p



Ceci étant dit, je trouve plutôt triste que les anciens parlementaires (hors fonction publique ou ne puisse bénéficier de mesures de transition professionnelles.



Il est peu étonnant qu’Axelle Lemaire ne réponde pas à la demande d’entretien étant donné sa chronique sur France Culture







Ha mais si. Par exemple, mon maire, ancien député à su se reconvertir.<img data-src=" />

Bon, c’est vrai que quand on a été secrétaire d’état au logement, ça aide. .<img data-src=" />



À propos de Lionel Tardy, c’est vrai que c’est cocasse : il a lui même délogé le député-maire (ancien ministre, UDF-CDS, diplômé de droit public) emblématique de Haute-Savoie sur le thème de l’absentéisme à Paris, de l’entrepreneuriat/dynamisme du patron de PME et du renouvellement politique. Finalement, il se fait sortir par une ancienne cadre sup’ du groupe Bertrand (qui a racheté par LBO Burger King/Quick, Au Bureau, Lipp, etc) et de AccorHotels (ancienne Vice-Présidente Food&Beverage).



Tout ce petit monde s’est fait élire par une population de CSP+ à une différence près : L. Tardy a été élu par la ruralité de la circonscription alors que, généralement, les urbains de la circonscription faisait plus de poids.



Et puis, L. Tardy a joué de malchance :




  • il a soutenu F. Fillon qui s’est fait éliminé par la justice

  • la Haute-Savoie est de droite centriste et anti-socialiste depuis l’après-guerre : après l’élection de F. Hollande, c’était gagné - après l’élection de E. Macron, il fallait être plus fort que présent à Paris et sur les marchés.




Personnellement, je ne pense pas qu’il va s’ennuyer, il est sûrement déjà en train de se préparer pour une prochaine échéance électorale.



(j’aime bien quand il dit qu’à


(j’aime bien quand il dit «&nbsp;Aujourd’hui, ma situation elle est simple : j’ai cinquante et un ans, j’ai revendu mon entreprise, donc virtuellement, je suis à la retraite&nbsp;» : Lionel Tardy à la retraite avant 65 ans? Vraiment?)


Avec la vente de son entreprise, il peut sûrement tenir jusqu’à la retraite. Donc, il est virtuellement à la retraite, comme il a dit. Le virtuellement veut dire que ce n’est pas en vrai.


Ah d’accord, c’était de l’ironie. Une blague de bosseur hyperactif, en somme.&nbsp;


il a raison d’être vert de rage Tardy: c’était un des députés les plus assidus et les plus travailleurs de l’Assemblée.

Loin d’être systématiquement d’accord avec les positions de sa famille politique, mais un député qui travaille, qui n’est pas dans la petite phrase ni la polémique, qui ne court pas après les apparitions médiatiques, et qui intervient principalement sur ses sujets de prédilection, c’est rare, et ça va manquer.



Attard même topo, de l’autre côté.


Donc pour résumer l’article, en fait ils sont tous au chômage :) Bravo les députés !

Sur le rôle de l’assemblée nationale : effectivement elle a encore moins de poids depuis Macron, mais c’était très loin d’être brillant avant. Désormais, tout est aux mains de l’exécutif.








joma74fr a écrit :



(j’aime bien quand il dit «&nbsp;Aujourd’hui, ma situation elle est simple : j’ai cinquante et un ans, j’ai revendu mon entreprise, donc virtuellement, je suis à la retraite&nbsp;» : Lionel Tardy à la retraite avant 65 ans? Vraiment?)





contrairement à Anne Hidalgo qui est réellement à la retraite de l’Inspection du Travail à 52 ans. Comme quoi, la haute fonction publique, ça a du bon…



Il ne me semble pas que Anne Hidalgo ait appartenu à la haute fonction publique, elle était plutôt fonctionnaire de catégorie A (cadre supérieur). Puis, si elle avait droit à sa retraite, pourquoi n’aurait-elle pas eu droit de la prendre, du moment où il n’y a pas enrichissement personnel et aucun conflit d’intérêts.



Si Anne Hidalgo a pu

demander ses droits à pension à 52 ans, c’est qu’elle bénéficie des

règles de mise à la retraite valables dans la fonction publique d’État

(minimum 15 ans de service, pension à taux partiel, nombre d’enfants ou

enfant handicapé, etc).




  Qu'on lui reproche plutôt son emploi d'inspectrice du travail en même temps que ses mandats politiques à la Mairie de Paris et à la région Île-de-France parce que, effectivement, il y a matière à contestation.







hellmut a écrit :



il a raison d’être vert de rage Tardy: c’était un des députés les plus assidus et les plus travailleurs de l’Assemblée.

Loin d’être systématiquement d’accord avec les positions de sa famille politique, mais un député qui travaille, qui n’est pas dans la petite phrase ni la polémique, qui ne court pas après les apparitions médiatiques, et qui intervient principalement sur ses sujets de prédilection, c’est rare, et ça va manquer.



Attard même topo, de l’autre côté.





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