Microsoft : 21,2 milliards de dollars de bénéfices sur l'exercice 2017

Microsoft : 21,2 milliards de dollars de bénéfices sur l’exercice 2017

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Kevin Hottot

Publié dans

Économie

21/07/2017 6 minutes
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Microsoft : 21,2 milliards de dollars de bénéfices sur l'exercice 2017

Il faut vraiment se pencher de très près sur les derniers résultats de Microsoft pour trouver quelque chose qui irait de travers. Le géant américain a terminé son exercice fiscal sur les chapeaux de roues, avec un bénéfice net du quatrième trimestre qui a plus que doublé.

Satya Nadella peut avoir le sourire, Microsoft se porte encore mieux que l'an dernier. Une fois encore, ce sont les activités liées au cloud qui portent la firme de Redmond aux nues, mais les autres branches ont elles aussi réalisé de solides performances au dernier trimestre. 

On en fait quoi de tous ces milliards ?

Sur le quatrième trimestre de son exercice 2017 (terminé le 30 juin) Microsoft annonce un chiffre d'affaires de 23,317 milliards de dollars, en progression de 13 % par rapport aux 20,614 milliards enregistrés à la même période l'an passé. Sur l'ensemble de l'année, le total atteint 89,950 milliards de dollars, contre 85,320 milliards sur l'exercice 2016, soit une croissance de 5,4 %. 

La progression du résultat net du géant américain est tout aussi impressionnante. Pour le dernier trimestre, il s'établit à, excusez du peu, 6,513 milliards de dollars. Sur le dernier quart de l'exercice 2016, il était plutôt question de 3,122 milliards, il a donc plus que doublé à cette période en un an. 

Si l'on jette un coup d'œil sur l'ensemble de l'exercice, la progression des bénéfices est un peu moins impressionnante, mais reste très marquée. On passe ainsi de 16,798 milliards de dollars en 2016, à 21,204 milliards en 2017, soit une hausse de tout de même 26 %. 

Le point LinkedIn

Premier point d'étape du côté de LinkedIn. Le réseau social que Microsoft a racheté à grand frais (26,2 milliards de dollars) n'est toujours pas rentable. Ses pertes opérationnelles sur le dernier trimestre atteignent 361 millions de dollars, ce qui porte le total à 948 millions de dollars depuis son intégration le 8 décembre dernier. 

On notera tout de même que son chiffre d'affaires continue de progresser régulièrement. Il s'établissait à 975 millions de dollars au dernier trimestre et a franchi la barre du milliard de dollars sur les trois derniers mois, à 1,075 milliard précisément. 

27 millions d'abonnés à Office 365

Passons à la branche « Productivity and Business Processes », regroupant en plus de LinkedIn, les activités liées à l'ensemble des produits de la gamme Office, ainsi qu'à Microsoft Dynamics. Dans l'ensemble, cette division se porte mieux que jamais, avec un chiffre d'affaires en hausse de 21 % sur un an, à 8,45 milliards de dollars, et un bénéfice opérationnel qui recule légèrement (-8 %) à 2,75 milliards de dollars, du fait de l'intégration du réseau social. 

Microsoft FY 17

Les produits Office ont toujours la côte. Microsoft dénombre 800 000 nouveaux particuliers abonnés à son bouquet Office 365, ce qui porte le total à 27 millions. Concernant l'offre pour entreprises, aucun chiffre précis n'est donné, si ce n'est qu'elle compte 31 % de clients supplémentaires sur un an. Sur Android et iOS, Microsoft revendique 90 millions d'utilisateurs mensuels pour sa suite bureautique.

Au total, les recettes provenant des produits Office pour particuliers ont grimpé de 5 % sur un an, tandis que celles de la gamme pour entreprises  ont bondi de 13 % sur la même période. Un joli score. La croissance de Dynamics reste quant à elle assez régulière, avec 7 % sur un an. C'est d'ailleurs la récente offre Dynamics 365 qui porte ce chiffre, puisque ses revenus ont bondi de 74 % sur un an. 

La croissance d'Azure frôle les trois chiffres

Du côté de la branche Intelligent Cloud, qui recouvre la vente de produits dédiés aux serveurs, ainsi que les services aux entreprises, tout est au beau fixe. Le chiffre d'affaires a atteint 7,43 milliards de dollars au dernier trimestre (+11 % sur un an), avec un bénéfice opérationnel en progression de 15 %, à 2,50 milliards de dollars. 

Une fois de plus, c'est du côté d'Azure que la croissance la plus impressionnante est enregistré, puisque les revenus du Cloud de Microsoft ont bondi de 97 % en l'espace d'un an, avec un doublement des revenus tirés des prestations « premium », pour le douzième trimestre consécutif. Les produits destinés aux serveurs eux, ont vu leurs ventes grimper de 4 % sur un an.

Microsoft FY 17

Les services aux entreprises voient leurs revenus lentement s'éroder (-3 % sur un an) alors que la croissance était encore au rendez-vous il y a peu. Cet écart trouve sa justification dans le déclin des accords de support pour Windows Server 2003. Toutes les bonnes choses ont une fin. 

Windows stagne

Dernier pilier de Microsoft : sa branche More Personal Computing, qui inclut Bing, Windows et l'ensemble de ses matériels, des smartphones aux consoles en passant par les appareils de la gamme Surface. La mauvaise nouvelle ici, c'est que les revenus de cette division se sont légèrement érodés, (-1 % sur un an) pour atteindre 8,82 milliards de dollars. La bonne, c'est que pendant ce temps le bénéfice opérationnel a bondi de 72 %. Une différence en partie due aux récentes restructurations engagées du côté de la téléphonie. 

Microsoft FY 17

D'ailleurs, Microsoft ne mentionne même plus les revenus issus de ce segment. Sans détour, le géant américain explique que ces revenus sont désormais « immatériels ». Bing de son côté enregistre une croissance de 10 % de son chiffre d'affaires, bien aidé par l'insistance de Windows 10 concernant son utilisation. 

La branche Gaming, qui regroupe notamment tout ce qui touche à la Xbox voit ses revenus se maintenir, avec une croissance de 3 % sur un an, malgré le recul des recettes tirées des ventes de consoles. Les ventes de jeux, elles, se portent très bien, avec une progression de 11 % sur l'année. Microsoft compte 53 millions d'utilisateurs actifs mensuels sur le Xbox Live, soit 1 million de mieux qu'il y a trois mois. 

Enfin, concernant Windows, les revenus tirés des licences OEM non-Pro sont parfaitement stables, tandis que les ventes de licences OEM Pro ont grimpé de 3 %. Les ventes à l'unité et de services tiers ont quant à elles bondi de 8 % sur la même période.

Wall Street ne s'embrase pas

Malgré ces résultats plutôt flatteurs en apparence, les investisseurs ne se sont pas bousculés pour faire grimper le cours de l'action Microsoft, qui recule de 0,6 %, dans le sillage du Dow Jones et du NASDAQ, au moment où nous terminons cette actualité. 

Le géant de Redmond reste néanmoins valorisé à 573 milliards de dollars (il n'y a guère qu'Apple et Google pour faire mieux) après une progression de 19 % depuis le 1er janvier et de 32 % sur un an. 

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Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

On en fait quoi de tous ces milliards ?

Le point LinkedIn

27 millions d'abonnés à Office 365

La croissance d'Azure frôle les trois chiffres

Windows stagne

Wall Street ne s'embrase pas

Commentaires (19)


Juste 0,001 % et je serait contant <img data-src=" />


“On fait quoi de ces milliards ?”



Sauver la branche mobile et les emplois qui vont avec ?&nbsp;<img data-src=" />


Il ne manque plus qu’ils soignent leur communication (parce que à ce niveau, c’est toujours un peu nawak, même s’il y a du mieux)… et laisse enfin une branche mobile grand public en place.



En tout cas le changement de CEO en faveur de Nadella a été bénéfique pour l’entreprise.

Même si c’est Ballmer qui a initié beaucoup des projets qui permettent de tels résultats, Nadella a su reprendre en main l’image de Microsoft et faire fructifier cette lancée.



Par contre quels auraient été les chiffres sans les multiples plans de restructuration qui ont eu lieu ces derniers temps ?…



Mais ça reste impressionnant :)

Surtout quand certains donnaient Microsoft limite comme mort face à Google et Apple.


embaucher des avocats pour ne pas payer d’impôt!


Mieux : payer des politiques et juges, ce serait peut-être moins cher. (Ca évite en plus un éventuel problème de concurrence déloyale concernant Windows et edge)


Ou faire élire directement ces propres employés.<img data-src=" />








Narm a écrit :



“On fait quoi de ces milliards ?”



Sauver la branche mobile et les emplois qui vont avec ?&nbsp;<img data-src=" />





La même chose qu’avec chaque milliard, Narm: tenter de conquérir le monde !&nbsp;<img data-src=" />









RuMaRoCO a écrit :



Juste 0,001 % et je serait contant <img data-src=" />





tu pourrais enfin acheter un dictionnaire et un bescherelle!









jeje07bis a écrit :



tu pourrais enfin acheter un dictionnaire et un bescherelle!





Deux fautes dans une phrase courte, je suis d’accord avec toi que nos yeux saignent. Mais bon est-ce nécessaire de relever ?



J’ai vraiment du mal avec cette mode du “cloud”. Me depande toujours ce qui pousse les entreprises à y passer…


Le coût et la simplicité, généralement.

Ne pas avoir un serveur (et gérer la durée de vie du matériel et des licences) dans une salle climatisée avec onduleur (mine de rien, c’est de l’espace et des frais) et un admin + son remplaçant en cas de congés (à supposer que deux employés suffisent) = des détails en moins à gérer. De plus, la disponibilité de service offerte par Microsoft ou Google sera toujours supérieure à la tienne, sans parler de la redondance au niveau mondial pour la vitesse d’accès.








MinusCule a écrit :



J’ai vraiment du mal avec cette mode du “cloud”. Me depande toujours ce qui pousse les entreprises à y passer…





Même sans te servir du cloud, avoir Office 365&nbsp; E3 te coûte moins cher que payer ta licence Office 2016 pro plus, sa software assurance (SA), la CAL Exchange Enterprise, sa SA, la CAL Sharepoint, sa SA et d’avoir tes serveurs Exchange / Sharepoint chez toi (que tu payes dans les 2 cas).



Et en plus, la solution la moins chère te permet d’avoir une infrastructure cloud de backup ou d’extension, en cas de problèmes sur site. C’est sympathique, non?









ndjpoye a écrit :



La même chose qu’avec chaque milliard, Narm: tenter de conquérir le monde !&nbsp;<img data-src=" />





J’aurai préféré qu’ils tentent de conquérir le monde mobile. Et le monde des montres connectées.

#lumia&band_for_ever !









patos a écrit :



Même sans te servir du cloud, avoir Office 365  E3 te coûte moins cher que payer ta licence Office 2016 pro plus, sa software assurance (SA), la CAL Exchange Enterprise, sa SA, la CAL Sharepoint, sa SA et d’avoir tes serveurs Exchange / Sharepoint chez toi (que tu payes dans les 2 cas).



Et en plus, la solution la moins chère te permet d’avoir une infrastructure cloud de backup ou d’extension, en cas de problèmes sur site. C’est sympathique, non?



Seulement en apparence.

Dans les faits, tu t’enfermes encore plus dans un écosystème MS sans porte de secours…









Patch a écrit :



Seulement en apparence.

Dans les faits, tu t’enfermes encore plus dans un écosystème MS sans porte de secours…





On parlait finance, pas idéologie.

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patos a écrit :



On parlait finance, pas idéologie.



Tu veux dire qu’être bloqué dans une seule entreprise sans possibilité d’en sortir pas trop difficilement même si elle commence à pratiquer des prix délirants (le but de MS à terme, faut pas se leurrer) c’est de l’idéologie et pas de la finance?



Tout à fait cela (enfin pour chez nous).&nbsp; C’est plus rentable de ne pas avoir du matériel à gérer.


Oui … J’ai écrit trop vite…Et je ne suis pas relu…

&nbsp;Mais de tels chiffres, cela fait tourner la tête. <img data-src=" />



Au delà de cela, je vous remercie pour cette réponse qui a été hautement constructive.&nbsp;<img data-src=" />

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RuMaRoCO a écrit :



Oui … J’ai écrit trop vite…Et je ne suis pas relu…

&nbsp;Mais de tels chiffres, cela fait tourner la tête. <img data-src=" />



Au delà de cela, je vous remercie pour cette réponse qui a été hautement constructive.&nbsp;<img data-src=" />

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Bahtu t’es relu cette fois ci, c’est toujours ca de pris <img data-src=" />