VOD : le Conseil de l'UE valide un quota de 30 % de production européenne, la France ravie

VOD : le Conseil de l’UE valide un quota de 30 % de production européenne, la France ravie

Rue de Valois power

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Guénaël Pépin

Publié dans

Droit

24/05/2017 6 minutes
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VOD : le Conseil de l'UE valide un quota de 30 % de production européenne, la France ravie

Hier, les ministres de la Culture européens ont appuyé une série de mesures défendant le monde de la culture face aux services de la vidéo à la demande. La principale concerne un quota de 30 % de production européenne, que la SACD française verrait bien relevé pour les principaux acteurs, type Netflix.

Nouvelle victoire européenne pour la culture française. Le Conseil de l'Union européenne a soutenu hier la révision de la directive Services de médias audiovisuels, censée imposer un quota de 30 % de production européenne (films, séries, documentaires...) sur la vidéo à la demande, en visant explicitement des acteurs comme Netflix. Ce dernier passe déjà un mauvais moment, empêtré dans une polémique sur la non-sortie en salles de deux films qu'il présente au Festival de Cannes.

Ce dernier conseil des ministres européens de la Culture a permis à la France de marquer des points sur des sujets qui lui tiennent à cœur : quotas, financement de l'audiovisuel, alignement des obligations entre services Internet et télévision... De quoi satisfaire le ministère et la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), qui nous donne son sentiment.

Au moins 30 % de production européenne en VOD, la France heureuse

L'an dernier, la Commission européenne proposait d'imposer un quota de 20 % de production audiovisuelle européenne en VOD. Une proposition considérée avec dépit par les tenants français de la culture, le CSA misant plutôt sur un taux de 40 %, comme il est d'usage de l'imposer aux chaines de télévision hexagonales.

Comme le Parlement européen, le Conseil de l'Union européenne s'est lui fixé sur 30 %, avec une exception pour les petites entreprises. Déjà adoubée par le secteur, la nouvelle ministre de la Culture française, Françoise Nyssen, marque ici un premier bon point européen. « Elle s'est félicitée particulièrement du relèvement à 30% du quota d’œuvres européennes sur les services de médias audiovisuels à la demande, à l'initiative de la France » écrit avec enthousiasme la Rue de Valois, accompagnée par l'Allemagne sur ce dossier.

 « Je trouve que Françoise Nyssen a formidablement défendu les positions des créateurs européens » surenchérit Pascal Rogard, le directeur général de la SACD. Il tacle au passage la proposition initiale de la Commission européen, accusée d'être anti-régulation et audiovisuel européen.

« 20 %, c'était absolument minable. Avec la directive Télévision sans frontières (TSF), les quotas européens sont à 50 % des œuvres diffusées. La production ne s'est pas tant effondrée entre temps pour qu'on passe de 50 % à 20 % ! » s'agace-t-il. Pour lui, la Commission prône « un marché unique numérique sous domination américaine ».

Plus de coopération entre pays

Le Conseil de l'Union a aussi validé l'idée d'étendre les obligations des services de médias audiovisuels aux « médias sociaux », comprendre Facebook, Twitter ou YouTube. Il s'agirait avant tout de questions de protection de la jeunesse et du pluralisme, par exemple via la mise en place d'outils de lutte contre les propos haineux ou l'apologie du terrorisme. Même si, pour la SACD, ce n'est pas le plus important.

« Le problème actuel de ces plateformes numériques est le dumping fiscal et l'évitement de la contribution à la création. L'Europe doit être reprise sur ce plan, car elle a raté le virage » tance Pascal Rogard, qui reprend une marotte du secteur culturel et des acteurs des télécoms, ligués sur la question fiscale.

Les États membres se sont également mis d'accord hier pour simplifier les règles de coopération transfrontalière. Le Conseil cite le cas d'un service établi dans un pays qui fournit son service dans un autre. Devrait ainsi être instaurée une limite de deux mois pour répondre aux demandes d'un autre pays, pour éviter que certains États servent de refuges aux entreprises.

Les gros acteurs de la VOD à cibler

Le tout s'accompagne de la possibilité pour chaque pays de demander aux acteurs de la vidéo à la demande de contribuer au financement de la création. Au-delà des questions fiscales, c'est le cheval de bataille du monde culturel français, qui veut aligner les deniers reçus de ces services avec ceux déjà fournis par la télévision. Dernièrement, Netflix répondait avoir investi 1,75 milliard d'euros dans la production européenne depuis 2012.

La SACD veut aller plus loin, en relevant le quota pour les grands acteurs du secteur, notamment américains. « On ne peut pas considérer que 30 % soit un succès pour la création européenne. On prévoit un taux plus élevé pour les plateformes qui profitent à plein du marché unique numérique sans limites, avec un important nombre d'abonnés » détaille Rogard.

Il se félicite de voir la législation européenne se diriger vers la soumission des plateformes aux règles des pays de destination. Des obligations nationales liées au chiffre d'affaires réalisé dans chaque pays sont dans le collimateur des lobbies culturels.

Malgré les obligations de quotas européens qui se profilent, il ne semble pas encore question d'introduire des mesures sur l'exposition. Théoriquement, il serait donc possible pour les services d'enterrer ces contenus made in Europe. Une perspective peu probable pour la SACD, qui pense que « si les plateformes ont des obligations d'achat et numérisation, ils n'ont aucune raison de les cacher ».

Au tour du Parlement européen

Le texte doit encore passer par le Parlement européen, pour que la révision de la directive soit adoptée. Il tablait déjà sur un quota de 30 % via des amendements posés fin avril. Il est donc probable qu'il passe tel quel cette étape, surtout avec l'appui des États membres. Il faudra enfin le transposer en droit français.

Ces changements à venir ne font pas les affaires de DigitalEurope, le lobby d'acteurs comme Amazon, Apple ou Google. Le mois dernier (PDF), il estimait qu'il fallait conserver le lien entre le service et le pays où il est établi (donc ne pas le soumettre à chaque droit national). De même, si quota de production européenne il y a, il ne devrait pas excéder 20 %... même si ce serait déjà « contre-productif » pour le développement du marché. Une position qui ne semble pas donc être entendue par les ministères européens de la Culture.

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Écrit par Guénaël Pépin

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Au moins 30 % de production européenne en VOD, la France heureuse

Plus de coopération entre pays

Les gros acteurs de la VOD à cibler

Au tour du Parlement européen

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (73)


Le lobbying, cette belle machine…


ça marche dans tous les sens le lobbying.<img data-src=" />


si j’étais Netflix j’irais produire mes 40% de création européenne uniquement dans les Etats membres qui ne font pas du lobbyisme pour ces vampires.



Petite question cependant: comment, en imposant des contraintes sur les contenus on favorise le “pluralisme”?


Deuxième étape : taxer Netflix parce qu’il diffuse trop de productions françaises ? <img data-src=" />


Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.


Sous prétexte de privilégier la “culture” local, on va forcer des diffuseur à présenter des produits de piètre qualité juste pour respecter le quotat….. génial


Au final Netflix va remplir son quota avec plein de vieux films (pas cher). Bref contourner la règle ne sera pas bien difficile a mon avis.


[sarcastic]Ô Mandiou ! 30% de plus belle la vie ©™ “inregardable” à amortir sur le reste du catalogue, le prix des abo’ va grimper en flèche ![/sarcastic]








bloossom a écrit :



si j’étais Netflix j’irais produire mes 40% de création européenne uniquement dans les Etats membres qui ne font pas du lobbyisme pour ces vampires.



Petite question cependant: comment, en imposant des contraintes sur les contenus on favorise le “pluralisme”?





40% en République Tchèque. <img data-src=" />



Netflix n’a qu’à mettre la collection d’Uwe Boll <img data-src=" />








spidermoon a écrit :



Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.





Bah ya les Luc Besson, presque Francais…….

Ou quand même Taken….mais avec des acteurs ricains ^^



Real Humans, la série suédoise, m’a paru tout à fait regardable. Pour rester nordique, Les enquêtes du département V m’ont bien plu comme série (:Miséricorde, :Profanation, <img data-src=" />élivrance ) de films (Danois).


La france, le pays qui impose un quota de bouse.

La france, le pays qui t’ajoute une taxe copie privé sur ces même bouses.

La france, le pays d’hadopi, éminemment utile à la société.

Quel magnifique pays.


La série française “Glacé” était vraiment pas mal non plus.

Je reconnais que les séries européennes ont une mauvaise réputation mais tout cela tend à s’améliorer.


Les films Millenium aussi sont pas mal . Je confirme pour Les enquêtes du département V en vostfr c’est pas mal.


Ca donnera des series a la ‘Marseille’, avec Depardieu, qui a ete une sacre cata…

Ou effectivement des trucs qui viennent de pays de l’est, tournes a la chaine pour pas cher..


tu la sens la série danoise mal sous titrée des années 80 diffusée partout en europe uniquement afin de contourner cette mesure ?<img data-src=" />



Blague à part, ça m’arrache la gorge comme si j’avais parlé néerlandais de le dire, mais je suis d’accord avec rogard, la fiscalité est un point à aborder…





Ricard a écrit :



République Tchèque.





c’est pas Tchéquie leur nom court ?

Je veux dire, je ne dis pas tous les jours République française ou Royaume de Belgique…





la France ravie



moi pas …décidément ,plus ça va plus ceux qui parlent pour moi me font comprendre que je n’ai plus ma place en France …








spidermoon a écrit :



Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.





Plus belle la vie, comme cité au-dessus

Et avec un peu de chance Hanouna va nous sortir une série à succès









Ricard a écrit :



République Tchèque. <img data-src=" />&nbsp;





Ah tu penses aux films X <img data-src=" />









jackjack2 a écrit :



Hanouna va nous sortir une série à succès





chuuuut, tu vas leur donner des idées&nbsp;



Pas mal le drapeau de la Micronésie dans le tweet du CSA !&nbsp;<img data-src=" />


Mais ce 30%, ça représente quoi?



&nbsp;30% du nombre des titres de leurs catalogues?

&nbsp;30% du budget d’achat des droits de diffusions?

&nbsp;30% du budget de production sur l’ensemble du catalogue?



&nbsp;

Si c’est le 1e cas, je sens que Netflix va sponsoriser des courts-métrages youtube à tout-va rien que pour remplir son quota…


C’est terrifiant de voir à quel point ces gens sont à des stratosphères … ils raisonnent sur des produits culturels comme s’il s’agissait de yaourts, sans même tenir compte de la qualité artistique de la production européenne ! Comme si le succès des séries américaines était uniquement dû à la mainmise des Américains sur le marché de la VOD et du dumping fiscal. &nbsp;Comme si les européens s’abonnent à Netflix parce qu’ils font plus de pub et qu’ils sont moins chers que Arte boutique !


Tu as raison, je n’avais pas remarqué, génial <img data-src=" />


Au hasard, en France: “le bureau des légendes” est vraiment au dessus de pas mal de série US. Dix pour cent, lazy company, engrenage, kaamelott, hero corps, au service de la France… sont également intéressantes.



Après dans les séries anglaises il y en a pas mal de très intéressantes: broadchurch, sherlock, happy valley… Les danois sont également très fort: the killing…



Et idem pour les films. Bref, il suffit d’ouvrir un peu les yeux pour trouver des trucs intéressants.

&nbsp;

Après il faut comparer ce qui est comparable: les US c’est un marché avec 1 seule langue, l’europe c’est 28 marchés avec 24 langues différentes. C’est donc évident que l’on ne peux pas produire des GoT, house of cards ou autre méga série US.


Dans Marseille, ce n’est vraiment pas Depardieu qui pose problème, mais plutôt Benoît Magimel…








jgguitare a écrit :



Après il faut comparer ce qui est comparable: les US c’est un marché avec 1 seule langue, l’europe c’est 28 marchés avec 24 langues différentes. C’est donc évident que l’on ne peux pas produire des GoT, house of cards ou autre méga série US.





Mince, l’Europe c’est pas un marché unique ? Y a des lois qui interdisent aux producteurs européens de s’associer pour produire des “mega-séries” ? 24 langues différentes, parce que GoT n’est pas tout aussi traduit que devrait l’être une “méga-série” Européenne ?



Ou bien alors, est-ce que, plutôt, ça ne serait pas du à une conception rétrograde et nationaliste du genre (et des acteurs de l’) “industrie culturelle”, dont les acteurs nationaux européens préfèrent faire fructifier leur petite (!) rente tranquille ?



J’hésite…



Le niveau de la « culture » en EU et spécialement en FR doit être si bas qu’il faut mettre des quotas pour la soutenir. Quel aveu de décrépitude !









bloossom a écrit :



Petite question cependant: comment, en imposant des contraintes sur les contenus on favorise le “pluralisme”?





Ce genre de questionnement typiquement réactionnaire va à l’encontre du vivre-ensemble et de la bien-pensance unique qui sont nos sources de joie sociale, d’allégresse collective et de citoyenneté festive vécue à chaque instant que l’État nous permet de vivre, dans sa grande mansuétude, dans notre bonne République Démocratique Populaire française.



La diversitude n’est qu’un « problème » qu’en milieu naturel. En politique, en culture et en société, on se doit pour le bien collectif de suivre le moule civique préformaté qu’on n’a pas manqué de t’asséner de manière répétitive à l’Édulcoration Nationale à laquelle tu n’as pas pu/dû échapper (sinon fais-toi connaître auprès du Ministère de l’Intérieur, Direction des affaires intérieures, Service de la protection intérieure, Département des opérations intérieures, Sous-direction de la propagande sociale, Ministère de l’Éducation Nationale) : il n’y a qu’un seul bon « pluralisme » à favoriser.



Le protectionnisme c’est seulement pour les copains rentiers subventionnés <img data-src=" />


Il y avait des trucs bien en Europe, comme par exemple : Docteur Who, Top Gear, … Les Britanniques font des trucs pas mal. Malheureusement, ils ne sont plus en Europe.



Après, Arte sait faire des documentaires d’excellente qualité. Pour les séries par contre, c’est plus compliqué.


30 % de production EU… mais combien de % de diffusion en VOD ?


Si on compte les mini-séries (5 à 10 minutes) : Kaamelott <img data-src=" />


C’est exactement ce qui s’est passé il y a 20 ans quand les radios ont été obligées de diffuser 50% de chansons françaises…








Ankh a écrit :



Pas mal le drapeau de la Micronésie dans le tweet du CSA ! <img data-src=" />





:facepalm:







CryoGen a écrit :



Si on compte les mini-séries (5 à 10 minutes) : Kaamelott <img data-src=" />





Un gars une fille avait eu pas mal de succès aussi (mais moins les exportations du concept <img data-src=" />)



Ah oui “Un gars, une fille” excellent aussi.

Y a eu de bons épisodes de “Caméra café” sinon.



Après avec des moyens de diffusion comme Internet/Netflix on peut espérer que des concepts nouveaux ou de bonnes séries européennes voir le jour avec dans l’optique un public plus large que nos frontières.



En plus l’Europe est riche en contes, histoires, complots, religions et politiques. Doit y avoir moyen de s’en inspirer pour faire des trucs pas mal du tout, même transpose dans un contexte différent…








CryoGen a écrit :



l’Europe est riche en contes, histoires, complots, religions et politiques. Doit y avoir moyen de s’en inspirer pour faire des trucs pas mal du tout





genre la guerre de trente ans&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;?



Un gars une fille c’est l’adaptations d’une production québécoise. Si on compte les adaptations dans le lot (genre “Law and Order”), est-ce qu’on défend vraiment la culture EU ? <img data-src=" />


Sur Netflix il y avait un paquet de super séries anglaises&nbsp; qui devaient aider à respecter les quotas : Sherlock, Black Mirror, Broadchurch, Luther, Orphan Black, Top Gear…

Avec le Brexit, j’imagine qu’elles ne vont plus rentrer dans le calcul. On va se taper un max de merdes…








tpeg5stan a écrit :



genre la guerre de trente ans <img data-src=" /> ?







Space Richelieu

Le roi soleil contre Dagda

Les 4 mousquetaires V le club des cinq



Y a de quoi faire <img data-src=" />



Non mais sérieusement, rien qu’en adaptation de BD on pourrait tenir plusieurs années…







127.0.0.1 a écrit :



Un gars une fille c’est l’adaptations d’une production québécoise. Si on compte les adaptations dans le lot (genre “Law and Order”), est-ce qu’on défend vraiment la culture EU ? <img data-src=" />







On s’en fout un peu je dirais : adaptation en Europe = travail, taxe… économie qui tourne.

Acteurs qui deviennent connus, réalisateurs qui montent, producteurs ayant moins peur d’engager plus de capitaux pour des projets originaux.









spidermoon a écrit :



Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.





Lylihamer, une excellente série Netflix européenne qui se passe en Norvège (ou Suède, je sais jamais), bien barré comme série, il me semble qu’Arte l’avais diffusé.





Et puis en série Europe, il faut regarder la grille d’Arte, ils ont souvent de bonne série avant les autres, après oui ça peut rester moins connus que Walker Texas Ranger :o <img data-src=" />









CryoGen a écrit :



On s’en fout un peu je dirais : adaptation en Europe = travail, taxe… économie qui tourne. Acteurs qui deviennent connus, réalisateurs qui montent, producteurs ayant moins peur d’engager plus de capitaux pour des projets originaux.







Ouais… enfin pour devenir connu faut que les gens regardent, et donc que ce soit un minimum crédible.

Les TV shows à l’américaine (flic/justice/politique), une fois retransposé à la sauce francaise ou allemande, ca parait franchement décalé.



Si au moins il y aurait révision de la chronologie des médias… :-(


Commençons par réviser la conjugaison. <img data-src=" />


Aide moi, je la trouve pas.


Pour n’en citer que quelques unes:




  • borgen (Danemark) - fiction politique

  • Occupied (Norvège) - fiction politique qui en dépit d’une faiblesse de moyens manifeste comparé à un House of cards est une tuerie (La saison 2 est en cours de dév/prod);

  • Real Humans (suède) - SF adapté aux US








spidermoon a écrit :



Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.







Luther, Sherlock, Black Mirror pour ne citer que les séries anglaises qu’il est impératif de voir. Sans parler de Dr Who et de Broadchurch.

Sans parler des production originales de Canal qui valent un coup d’oeil : Braquo, le Bureau des Legendes, Borgia, Versailles, …



Niveau films européens, et même films français, sans analyse de la qualité de l’objet, mais juste sa rentabilité : Lucy, les Takens, le 5éme élément, Amélie Poulain, la Marche de l’Empereur, le Pianiste, Transporteur 3.









momal a écrit :



Ca donnera des series a la ‘Marseille’, avec Depardieu, qui a ete une sacre cata…

Ou effectivement des trucs qui viennent de pays de l’est, tournes a la chaine pour pas cher..





Haaaaa, tu penses à la filmographie de Steven Seagal…. <img data-src=" />



c’est clair, mais bon, la serie en elle-meme, c’est pas au niveau du Bureau des legendes, par ex…

je ne dis pas qu’il n’y a que des bouses, mais si on leur impose de diffuser de la prod europeenne, ils ne vont pas s’embeter a chercher de la qualité..








CryoGen a écrit :



Space Richelieu

Le roi soleil contre Dagda

Les 4 mousquetaires V le club des cinq



Y a de quoi faire <img data-src=" />&nbsp;



historiquement c’était plus louis XIII que louis XIV, mais je te l’accorde <img data-src=" />



Je pensais exactement à la même serie.

Et puis Almodovar, Jarmush, Dardenne, Loach, Audiard ne sont ni tibétains ni tanzaniens.

Donc y’a moyen d’avoir du contenu correct.



Si c’est pour remplir avec “Plus moche la life” et “Hé mec elle est où ma caisse” (je vous laisse cherche la fiche) c’est sur que ca va pas être la même chose.


Pourtant on parlait bien de “Un gars, une fille” qui a fonctionné non ?



Après c’est sur, si on prend un concept et qu’on lui ajoute nos poncifs…








Ectoplasm a écrit :



Luther, Sherlock, Black Mirror pour ne citer que les séries anglaises qu’il est impératif de voir. Sans parler de Dr Who et de Broadchurch.

Sans parler des production originales de Canal qui valent un coup d’oeil : Braquo, le Bureau des Legendes, Borgia, Versailles, …



Niveau films européens, et même films français, sans analyse de la qualité de l’objet, mais juste sa rentabilité : Lucy, les Takens, le 5éme élément, Amélie Poulain, la Marche de l’Empereur, le Pianiste, Transporteur 3.







Seul les 2 premières saison de Black Mirror sont anglaises. Après Netflix a racheté tout les droits de la série pour faire la saison 3.



Tu places 30000 cours métrages bidon perdu dans le catalogue. Et paf tu respecte la loi.








hypo a écrit :



Mais ce 30%, ça représente quoi?




 &nbsp;30% du nombre des titres de leurs catalogues?       

&nbsp;30% du budget d'achat des droits de diffusions?

&nbsp;30% du budget de production sur l'ensemble du catalogue?






 &nbsp;       

Si c'est le 1e cas, je sens que Netflix va sponsoriser des courts-métrages youtube à tout-va rien que pour remplir son quota...








Je rejoins complètement ces interrogations car c'est à mon avis aussi important que le pourcentage fourni.      






En y réfléchissant, je ne vois pas comment il est possible de faire cela en fonction des budgets. Cela pose tellement de questions face aux différences de coûts de production d'un pays à pays (a fortiori d'un continent à l'autre) et les coûts d'achats des droits de diffusion sont au moins en partie liés aux coûts de production.     



&nbsp;



Je ne vois pas comment faire autrement que partager l'analyse d'Hypo : Netflix va acheter pas cher des droits de films/série inconnus pour respecter les quotas sans pour autant faire vraiment avancer les choses.     





Edit: relecture



Il était une fois …. La vie, et ces suites. Ulysse 31. La totale. Bon cela date, mais regardable. De la bonne marchandises.<img data-src=" />



En tout cas, plus de rediffusions.<img data-src=" />


L’actu :

le ministère et de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques



<img data-src=" /> (j’avais mal lu au départ, mais c’est assez proche de la réalité) <img data-src=" />



Edit : comment ça marche les quote ?








jgguitare a écrit :



Au hasard, en France: “le bureau des légendes” est vraiment au dessus de pas mal de série US. Dix pour cent, lazy company, engrenage, kaamelott, hero corps, au service de la France… sont également intéressantes.



Après dans les séries anglaises il y en a pas mal de très intéressantes: broadchurch, sherlock, happy valley… Les danois sont également très fort: the killing…



Et idem pour les films. Bref, il suffit d’ouvrir un peu les yeux pour trouver des trucs intéressants.







Et pof, Brexit !







kwak-kwak a écrit :



Il y avait des trucs bien en Europe, comme par exemple : Docteur Who, Top Gear, … Les Britanniques font des trucs pas mal. Malheureusement, ils ne sont plus en Europe.











Anozer a écrit :



Sur Netflix il y avait un paquet de super séries anglaises  qui devaient aider à respecter les quotas : Sherlock, Black Mirror, Broadchurch, Luther, Orphan Black, Top Gear…

Avec le Brexit, j’imagine qu’elles ne vont plus rentrer dans le calcul. On va se taper un max de merdes…







Pour ma part, 30%, ça me paraît être un bon compromis. Après, c’est sûr que des comédies polonaises ou des drames portugais, ça va pas avoir un large public (quoi que…).



Hors France, ça serait bien de découvrir ainsi ce que font les autres pays européens.



\spoiler : Insurrection, la série de la RTE sur l’insurrection irlandaise de Pâques 1916 est ratée : contexte superficiel personnages pas assez creusés, scénario confus. Si elle passe sur Netflix, vous pouvez faire l’économie du visionnage.



J’attends Joséphine ange gardien en 4K sur MyTF1.



😮


Des gens décident pour moi ce que je suis censé regarder. Dans quel monde vit-on ?








Vesna a écrit :



Des gens décident pour moi ce que je suis censé regarder. Dans quel monde vit-on ?





Un monde sous la botte de la culture protégé à outrance.



Et l’inspecteur Derrick alors? <img data-src=" />


Tu rigole, mais efficace quand tu n’as pas sommeil.<img data-src=" />


Pour la TV, il s’agit d’un % des œuvres diffusées aux heures de grande écoute: 60 % des oeuvres diffusées doivent être d’origine EU et 40 % d’origine FR.



On ne peut donc pas transposer cela pour de la VOD qui est, par définition, diffusée à la demande du client.



Un % des “nouvelles oeuvres” mises au catalogue (chaque année) me parait plus réaliste.


Ils veulent que les catalogues de VOD contiennent 30% de productions européenne, pas te foutre un flingue sur la tempe pour regarder ces 30%.



Personne ne t’y oblige, la VOD c’est pas la TV où tu ne choisis pas ce qui passe à l’instant T.








spidermoon a écrit :



Il n’y aurait pas de problème si la production européenne était intéressante. Je suis incapable de citer un film ou une série européenne à succès.







J’ajoute la mini série francaise “les revenants” qui a super bien marché. Et qui du coup va être la cible d’un remake américain.




Pourquoi imposer un quota dans un catalogue de films ? C’est une affaire entre Netflix et moi, que vient faire l’administration ici ?

Pourquoi pas la même chose sur les jeux Steam ? Sur Meetic ?


C’est une forme de protectionnisme.


Quant on sait que pleins d’acteurs français millionnaires et subventionnés sont évadés fiscaux, et que les téléfilms français sont tournés dans les pays de l’Est à pas cher (Bertrant Cantat s’en souvient encore des tournages en Lituanie), “culture” française = hypocrisie et copinage <img data-src=" />








Vesna a écrit :



Sur Meetic ?



si c’est juste pour avoir un quota de filles de l’est/asiatiques, ça doit se trouver <img data-src=" />



Je pense qu’avec toutes les séries A/B Production + l’intégrale des Clubs Dorothée, les 40% seront facilement atteints.



Et puis tous ces épisodes de la Chance aux chansons qui ne demandent qu’à être rediffusés… <img data-src=" />