Microsoft : Project Rome permet aux applications Android d'accéder aux App Services

Microsoft : Project Rome permet aux applications Android d’accéder aux App Services

La brique essentielle manquante

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Vincent Hermann

Publié dans

Société numérique

27/03/2017 4 minutes
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Microsoft : Project Rome permet aux applications Android d'accéder aux App Services

Microsoft propose depuis peu une mise à jour de son Project Rome à destination des développeurs sur Android. Désormais, une application pour ce dernier pourra communiquer avec un appareil Windows pour faire réaliser des actions en arrière-plan par des services. Explications.

Rome est le nom d’un projet global chez Microsoft, visant à faciliter les communications entre plusieurs appareils. Initialement, il ne concernait que Windows 10, mais les développeurs peuvent depuis le mois dernier s’en servir aussi sur Android. Un SDK permet ainsi d’établir un dialogue entre une application Android et son équivalent sous Windows. Ce type de technique existe déjà – comme chez Apple avec Handoff (Continuité) – mais Microsoft cherche ici un certain aspect universel.

App Services, l'élément qui manquait cruellement

Le SDK disponible en version finale depuis le mois dernier vient d’être mis à jour. Si l’on en croit l’éditeur d’ailleurs, il faut s’attendre à un rythme mensuel. La principale nouveauté de la version de mars est l’arrivée des App Services, qui permettent une communication plus riche entre les applications.

Jusqu’à présent, les développeurs Android ne pouvaient envoyer qu’un URI (Uniform Resource Identifier) vers un appareil Windows, afin d’identifier une ressource et donc de déclencher une action. Désormais, une application Android peut contacter directement un service sur l’autre appareil afin de lui faire réaliser des opérations plus complexes et surtout en arrière-plan.

Contrôle distant d'un lot de fonctionnalités

Pour comprendre la différence – importante – entre l’ancien comportement et le nouveau, Microsoft reprend l’exemple de son application de musique. Un utilisateur peut ainsi rentrer chez lui après une course où il écoutait sa liste de lecture, et lancer depuis son application mobile l’équivalent sur Xbox One, via l’API RemoteLaunch. Problème, contrôler la version Xbox ne pouvait se faire directement que depuis la console ou via SmartGlass, ce dernier n'agissant que comme une télécommande.

Les App Services peuvent être considérés comme des modules actifs que les éléments d’un réseau peuvent contacter. Conséquence, l’utilisateur peut contrôler l’application distante depuis son smartphone Android.

Pour qu’une application puisse agir ainsi, elle doit suivre plusieurs étapes. D’abord, découvrir la présence des appareils sur le réseau, via RemoteSystemDiscovery. Ensuite, établir une AppServiceClientConnection. Deux composants sont alors utilisés, le ConnectionListener gère tout ce qui touche au statut de la connexion, tandis que le ResponseListener s’occupe de la réponse au message d’origine.

Ce type d’utilisation existe déjà. Pour rester dans le domaine de la musique, Spotify propose ce type de fonctionnalité, avec une solution maison. Un utilisateur avec un smartphone Android ou un iPhone peut ainsi piloter à distance l’application ouverte sur Windows ou macOS, tant qu’il se trouve sur le même réseau local. La synchronisation passe par le compte, bloquant les autres éventuels utilisateurs sur le même réseau.

Peut-être une future technologie « star » chez Microsoft

Dans son annonce, Microsoft donne un certain nombre d’explications et d’exemples. L’éditeur tient à insister sur son Project Rome, qui pourrait devenir la plateforme unifiée de communication entre applications qu’il espère pouvoir proposer à terme. Pour l’instant, les mises à jour de Rome se concentrent sur la parité fonctionnelle pour les applications Android avec ce qui existe déjà sur Windows 10.

Dans tous les cas, le projet est intéressant à suivre pour plusieurs raisons. D’abord parce que Microsoft pourrait augmenter l’attractivité des applications sous Windows, et on sait combien l’éditeur en a besoin avec son Windows Store. Ensuite parce qu’il pourrait proposer également un équivalent pour iOS. Enfin parce que Microsoft pourrait à terme proposer une technologie qui intéresserait de nombreux développeur.

Ceux qui souhaitent en savoir davantage ou récupérer le SDK pourront le faire depuis le site officiel du Project Rome.

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Écrit par Vincent Hermann

Tiens, en parlant de ça :

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Introduction

App Services, l'élément qui manquait cruellement

Contrôle distant d'un lot de fonctionnalités

Peut-être une future technologie « star » chez Microsoft

Commentaires (6)


si ça permet à terme de faire un “continuum” android/windows c’est tout benef. 


Projet ambitieux, qui ne se fera pas en un jour



















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Mais tous les chemins mènent à Rome <img data-src=" />


Tant qu’il n’y a pas de projet Nero <img data-src=" />


Est-ce que je suis le seul à trouver que cela peut engendrer des problèmes de sécurité ?



Cela impose aussi d’être sur le même réseau.


Vu que&nbsp; cela n’est fait que pour fonctionner avec les applications du store de Microsoft, donc contrôlé, ça limite pas mal les choses pour la sécurité.



Et sinon, à quel moment on part du principe qu’un store est conséquent ? Parce que vu que pas mal de grosses applis sont maintenant dessus, je pensais que ça allait arrêter de parler de ça mais non…



Parce que si on se base sur le fait que ce sont les gros qui font qu’un store est conséquent ou non, dans ce cas, le Mac App store est à l’ouest puisque Netflix n’y est pas….