Alibaba change de président et de directeur général

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Daniel Zhang quittera ses fonctions de PDG de la holding Alibaba Group en septembre pour se concentrer sur la direction de sa division cloud. Deux co-fondateurs d'Alibaba prendront sa place : Joseph Tsai à la présidence et Eddie Wu à la direction générale.

La holding Alibaba Group annonce ce 20 juin le remplacement de son directeur général Daniel Zhang après huit ans passés à sa tête. Le vice-président exécutif Joseph Tsai est nommé président du board, tandis qu’Eddie Wu, actuellement directeur de la division d’Alibaba réunissant ses deux plateformes d’e-commerce Taobao et Tmall Online prendra le rôle de directeur exécutif. 

Daniel Zhang reste au sein du groupe pour se concentrer sur sa branche cloud, dont il sera président directeur général. Pour rappel, Alibaba a été divisé en six entités réunies dans une holding en mars dernier.

Les activités Cloud Intelligence et la gestion de Taobao et Tmall Online représentent deux de ces divisions. Les quatre autres se composent d’une entité dédiée aux services locaux, qui réunit notamment ceux de livraison et ses applications de cartographie, de la société de logistique Cainiao Network Technology, du reste des activités e-commerce d’Alibaba, parmi lesquelles AliExpress et Lazada, et des activités dédiées aux médias numériques et au divertissement.

Les changements annoncés entreront en vigueur le 10 septembre 2023. 

Joseph Tsai et Eddie Wu, deux artisans du succès d’Alibaba

Confident de longue date de Jack Ma, le fondateur star puis disgracié du géant du e-commerce, Joseph Tsai est un milliardaire taïwano-canadien dont la fortune est estimée à 7,9 milliards de dollars. Convaincu dès 1999 par le projet de Jack Ma, il l’a accompagné très tôt dans son aventure, quittant un poste confortablement payé de cadre exécutif chez l’investisseur suédois Investor AB pour participer à la construction de la start-up d’alors. Il a exercé comme directeur des opérations, directeur financier et co-fondateur du futur géant de la tech chinoise.

En 2021, son nom est apparu dans la liste des personnalités canadiennes épinglées dans les Pandora Papers. La fuite a permis de révéler que Joseph Tsai avait créé plus de dix sociétés écrans pour assurer la gestion de ses actifs en amont de l’entrée en bourse d’Alibaba aux États-Unis. 

Diplômé d’informatique à l’Université de Technologie de Zhejiang en 1996, Eddie Wu est lui aussi un cofondateur d’Alibaba. Depuis son arrivée dans l’entreprise, Wu a dirigé les débuts de son département technologique, puis été directeur technique de l’application de paiement devenue application lifestyle Alipay, et de Taobao. Il a ensuite été directeur des technologies d’information d’Alibaba Health. En parallèle, Eddie Wu a fondé l’entreprise de capital risque spécialisée dans les services aux entreprises, les technologies de santé et les technologies de pointe Vision Plus Capital.

Une restructuration pour faire face aux relatives difficultés d’un poids lourd

À 238 milliards de dollars, Alibaba est la troisième entreprise la mieux valorisée de Chine derrière le champion des jeux vidéo Tencent et l’entreprise de boisson Kweichow Moutai, rapporte Insider. Pour autant, l’entreprise doit faire face à une croissance économique ralentie, notamment par l’étau qu’a resserré autour de ses activités le gouvernement chinois pendant la crise de la Covid-19. Elle reste aussi à un niveau en deçà de celui de ses grands concurrents que sont ByteDance (maison-mère de Tiktok) et PDD Holdings (entreprise d'e-commerce). Elle a, enfin, perdu des parts de marché dans le cloud. 

La division du groupe en six entités avait marqué une première tentative de retrouver la croissance économique d’antan. À l’époque, Alibaba avait prévenu que TaoBao et Tmall resteraient au cœur de ses activités, tandis que certaines de ses autres divisions pourraient cultiver une forme d’indépendance. De fait, une entrée en bourse est à l’étude pour l’entité Cloud Intelligence du groupe, avoir lieu dans les douze prochains mois, selon CNBC.

S’il se maintient dans la droite ligne de l’esprit de Jack Ma, le changement de direction crée tout de même la surprise. Après tout, Daniel Zhang a présenté un grand plan censé permettre la reprise économique il y a à peine trois mois, en même temps que la division en six. Bloomberg souligne qu’outre des problématiques spécifiques au secteur chinois de la technologie, les difficultés d’Alibaba à retrouver une croissance à deux chiffres pourraient aussi témoigner d’une reprise plus faible que prévu de la demande des consommateurs chinois.

Jack Ma à la peine

En parallèle, la tête pensante d’Alibaba, Jack Ma, revient difficilement à la vie publique. Début mai, le South China Morning Post notait qu’il avait accepté de donner des cours dans quatre universités différentes - à l’origine, l’entrepreneur était professeur d’anglais. 

Jack Ma en avait abruptement disparu après avoir tenu un discours très critique envers les banques chinoises, fin 2020 (il avait déclaré que les institutions financières freinaient le secteur de la tech avec leur « mentalité de prêteur sur gage »). Pour Wired, la simple acceptation de postes d’enseignement illustre la complexité d’un retour sur la scène publique. En effet, ceux-ci n’ont plus rien à voir avec la carrière d’entrepreneur qui a fait le succès du quasi-soixantenaire.

Daniel Zhang avait succédé à Jack Ma comme directeur général en 2015, puis comme président en 2019. 

Commentaires (1)


“Chaises musicales”, dont la partition a été créée et jouée par le PCC… parce que Jack il voulait partir en retraite trop tôt, à 55 ans ( “Jai pas envie de mourir au bureau mais sur la plage”)



et



qu’il a dit des choses vraiment pas gentilles gentilles du genre “Y’aurai pas un peu trop de régulation dans ce pays ?” et ça juste avant l’introduction en Bourse (d’ailleurs annulée quelques jours avant l’IPO…) de Ant, la filiale financière de AliBaba (AliPay).




Ben ouais, Winnie l’Ourson il est super super susceptible… Et faut pas déranger un ours (qui dort?). Vu aussi comment il vire durant les sessions plénières du PCC, en public, avant même la fin de la séance, un des anciens premiers secrétaires (Hu Jintao), ben faut s’étonner de rien.



:non:


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