Le Conseil scientifique du CNRS dénonce les « entraves administratives » à la recherche, Antoine Petit (PDG) riposte

Un cadre trop serré pour la recherche

Le Conseil scientifique du CNRS dénonce les « entraves administratives » à la recherche, Antoine Petit (PDG) riposte

Le Conseil scientifique du CNRS dénonce les « entraves administratives » à la recherche, Antoine Petit (PDG) riposte

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Dans un livre blanc préliminaire publié sur son site, le Conseil scientifique du CNRS pointe les « entraves administratives » à la recherche. Cette publication n'est pas du goût du PDG du Centre qui se désolidarise « totalement de la tonalité générale de ce livre blanc », dans un email interne qu'a pu se procurer Next INpact.

Le Conseil scientifique, instance qui veille à la cohérence de la politique scientifique du centre, a publié en mai dernier un « Livre blanc préliminaire sur les entraves à la recherche » [PDF] dont le « focus » en sous-titre est « entraves administratives ». Sale temps pour la recherche en France car, il y a peu, c'était le Conseil scientifique de l’ANSES qui montait au créneau.

Le document, très critique sur le cadre administratif dans lequel évoluent les chercheurs et chercheuses du CNRS, parle d'un « alourdissement régulier d'un cadre administratif », d'une « atmosphère de défiance généralisée », de « pratiques d’auto-censure vis à vis des programmes européens » et d'un « décrochage international » qui seraient en partie dus à ces « entraves administratives ».

Une « note liminaire » précise que le rapport est « fondé sur une collection d’« expériences de terrain », qui sont apparues suffisamment fortes et cohérentes pour constituer la base de ce texte » et affirme la nécessité de mettre en place une enquête large ou un audit plus complet. Cette note ajoute que « si les exemples pris relèvent par essence du CNRS, les mêmes travers, mutatis mutandis, se retrouvent de manière identique, voire aggravée, au sein d’Universités ou de Grandes Écoles ».

Ces multiples pincettes n'ont pas évité les grincements de dents du PDG du CNRS, Antoine Petit, qui, dans un email interne adressé aux diverses directions du Centre, se désolidarise totalement de la démarche.

Si le Conseil scientifique du CNRS semble étendre le problème à toute la recherche française, il remarque dans sa conclusion que des institutions de recherche du plus haut niveau mondial, comme les universités de Cambridge ou de Harvard, le MIT, la Max Planck Gesellschaft ou l’Institut Weizmann, « réussissent à trouver des solutions pour accompagner au mieux les scientifiques et faciliter les missions des services à la recherche ».

Constat d'une « exaspération croissante »

Le document déplore un « accroissement continu du niveau de contraintes juridiques et administratives, et un report de tâches administratives vers les personnels de recherche ».

Et si le Conseil scientifique du CNRS concède que la notion de simplification administrative « apparaît en permanence dans les objectifs affichés par l’exécutif », selon lui, « la réalité est à l’inverse, avec l’introduction continuelle de nouvelles règles et procédures ».

Il constate que cette « simplification administrative » utilise souvent des outils informatiques censés faciliter la prise en compte des réglementations, mais que ceux-ci sont parfois contre-productifs. Et une « multiplication exagérée des plateformes d’interfaces » crée des « effets pervers bien connus : incompatibilités entre systèmes d’information, risques informatiques, rigidification, perte de liens socio-professionnels ».

Si le document appuie sur les difficultés des chercheurs, il souligne aussi que les personnels administratifs sont eux-mêmes « généralement en situation de surcharge chronique ». « L’implication hors-normes de certains personnels peut masquer temporairement la surcharge ; le risque est alors que ces cas ne débouchent sur des syndromes d’épuisement professionnel, ou sur des amertumes de non-reconnaissance professionnelle », explique le Conseil.

S'appuyant sur des remontées de terrain, le document explique avoir recensé énormément de « difficultés, retards et dysfonctionnements très variés » dans « tous les aspects de la pratique de la recherche ».

Le document aborde notamment des difficultés dans la contractualisation avec des industriels, même quand ils sont déjà des partenaires très connus par le Centre : « il s’agit d’un véritable parcours du combattant dès que des questions de Propriété Intellectuelle (PI) sont en jeu ». Il évoque aussi les difficultés des chercheurs pour mettre en place des missions de longue durée dans des établissements étrangers, pratique très importante dans le milieu de la recherche au niveau international pour établir des collaborations solides.

Le document affirme que « c’est bien la vie quotidienne du chercheur qui est impactée, le problème ayant une dimension systémique incontestable. »

Défiance des directions pour leur personnel

S'ajoute à ces difficultés administratives une méfiance de certaines directions régionales du CNRS contre leur personnel, selon le Conseil scientifique qui va même jusqu'à évoquer une « défiance a priori instaurée au sein de certaines délégations régionales du CNRS (DR) ou d’administrations universitaires vis-à-vis des acteurs de la recherche » donnant des consignes visant à « considérer a priori les chercheurs comme des "fraudeurs" », selon le document.

Prenant bien soin de citer les personnels d'appui à la recherche du côté des chercheurs, le Conseil scientifique affirme que « cette atmosphère de défiance généralisée produit de grosses difficultés entre les chercheurs, ingénieurs, techniciens et administratifs des laboratoires d’un côté, les DR et le siège du CNRS de l’autre ».

Des difficultés à l'international

Le Conseil scientifique fait aussi part de difficultés pour gérer les projets bénéficiant de fonds européens ainsi que les relations avec les partenaires de recherche à l'international.

Le rapport souligne « La grande qualité de l’accompagnement par les DR CNRS aux dépôts de projets européens [...] généralement très appréciée ». Mais « c’est dans la phase opérationnelle des projets acceptés, puis dans les justifications, que des problèmes adviennent régulièrement ».

Selon le document, les « prises de têtes » pour des justifications et des audits poussent les chercheurs à ne plus déposer de dossiers pour des appels à projets européens. Le conseil scientifique qualifie cette pratique d' « auto-censure ». Celle-ci s'ajoute à une démotivation pour obtenir ce genre de financements dont les chances d'obtention sont faibles

Le Conseil scientifique renvoie aussi une image peu flatteuse à l'international, non pas d'un point de vue scientifique, mais administratif : «  Le CNRS passe régulièrement pour un établissement peu sérieux aux yeux des partenaires internationaux », cingle-t-il. Selon le document, «  des partenaires européens font officieusement état d’une méfiance croissante vis-à-vis de toute équipe sous tutelle CNRS. Le CNRS s’est taillé la réputation d’un partenaire pouvant répondre tard et mal aux sollicitations administratives – négociation d’accords de consortium, rapports financiers. Il est probable que des équipes CNRS se voient ainsi écartées involontairement, à bas bruit, de la constitution de nouveaux consortia ».

Ces éléments expliqueraient, toujours selon le Conseil scientifique, un « décrochage international de la recherche française ».

Manque de culture des Retours d'expériences « Gestion de la recherche »

Dans ce document, le Conseil scientifique du CNRS regrette aussi un « déni de la part des instances dirigeantes des établissements de recherche français vis-à-vis des difficultés rencontrées par les personnels de la recherche ».

Il explique qu'aucun projet ayant rencontré des problèmes n'a donné lieu à un retour d’expériences « qui ait ensuite été pris en compte dans une démarche d’amélioration ». Le Conseil explique qu'il n'y a, à l'heure actuelle, « aucune politique structurée visant à recueillir, analyser puis tenter de corriger l’ensemble des problèmes vécus » lors de la gestion de ce genre de projets.

Le Conseil scientifique fait aussi dans ce rapport un zoom sur trois « dossiers majeurs » : la gestion des « Zones à Régime Restrictif », le malaise des Délégations Régionales et les « ratés de la valorisation » (la valorisation étant ici le passage des découvertes de la recherche vers la société civile comme le grand public, mais aussi et surtout via des partenariats avec les services R&D d'entreprises).

Dix propositions

Si le Conseil publie ces constats, il envisage aussi des solutions pour avancer. Notamment, il propose que soit mis en œuvre une analyse plus fine de la situation avec la mise en œuvre de ces Retours d’expérience « Gestion de la Recherche » mais aussi, par exemple, d'enquêtes administratives « sur tout cas de projet scientifique ou partenarial avorté ou gravement handicapé à la suite d’une convention non signée à temps, ou de désaccord juridique entre établissements ».

Il recommande aussi de « repenser le rôle des délégations régionales » pour « passer d’une logique de contrôle (refus, réprimandes) à une logique de facilitation ». « De manière générale, la notion d’accompagnement optimal est essentielle », insiste-t-il.

Le Conseil plaide aussi pour aller vers une pratique « la plus souple et la plus efficace » possible pour gérer les financements européens et «  non vers la pratique la plus stricte et induisant le moins de risque juridique ou d'audit ».

La direction met en avant une opposition chercheurs / « fonction support »

Le PDG du CNRS a réagi le 6 juin dans un email interne envoyé aux délégations régionales. Antoine Petit y explique qu'il ne voulait pas réagir, « pour ne pas donner à ce pamphlet une publicité qu’il ne mérite pas. ».

Finalement, dans cet email, il affirme que lui et la direction du CNRS tiennent à assurer à ces délégations « que nous nous désolidarisons totalement de la tonalité générale de ce livre blanc ». Antoine Petit ajoute que le Conseil scientifique n'aurait « tenu quasiment aucun compte des éléments, pourtant factuels et précis, que nous avions apporté lors de la séance du Conseil du 26 janvier 2023 ».

Le PDG dit déplorer « que le sujet de la charge administrative pesant sur les équipes de recherche, problème réel que le CNRS signale depuis longtemps, soit abordé dans ce document d’une manière aussi caricaturale, en opposant de fait scientifiques et fonctions support, et en ignorant la distinction cardinale à faire entre ce qui dépend du CNRS et ce qui ne dépend pas de lui ». S'il existe des tensions entre personnel support de la recherche et chercheurs, la tonalité du document pointe plutôt la direction du CNRS que les personnels d'administration.

Dans cet email, Antoine Petit affirme que « personne ne conteste la nécessité de réduire la charge administrative qui affecte les équipes de recherche et, de manière générale, la complexité de la gestion des laboratoires ». Il explique que ceci fait l’objet de la mission confiée par la ministre à Philippe Gillet, géophysicien à l'École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) et directeur de cabinet de Valérie Pécresse lorsqu'elle était ministre de l'enseignement supérieur et la recherche.

Il affirme que « dans un établissement de près de 35 000 personnes, il est inévitable que, localement, des difficultés apparaissent et que des erreurs soient commises », mais il réfute que ces problèmes soient systémiques au sein du CNRS.

Remettant totalement en cause le propos du rapport, faisant fi de la demande du Conseil scientifique d'une analyse plus fine des problèmes, le PDG s'insurge : « Il est cependant indigne, à partir de ressentis, d’anecdotes ou de cas particuliers, de stigmatiser les agents des fonctions support qui, au quotidien, accompagnent du mieux qu’ils le peuvent, avec un investissement constant et un professionnalisme avéré, les équipes de recherche, dans une relation de complémentarité ».

Commentaires (17)



Dans ce document, le Conseil scientifique du CNRS regrette aussi un « déni de la part des instances dirigeantes des établissements de recherche français vis-à-vis des difficultés rencontrées par les personnels de la recherche ».



[Antoine Petit] affirme que « dans un établissement de près de 35 000 personnes, il est inévitable que, localement, des difficultés apparaissent et que des erreurs soient commises », mais il réfute que ces problèmes soient systémiques au sein du CNRS.




Comme quoi la direction confirme en réalité ce que le rapport déplore.


Touché :D



Je ne connais pas le CNRS mais j’imagine, vu les 35k personnes et les délégations régionales cités dans l’article, une structure centrale décisionnaire à Paris et plein de structures locales qui font la recherche.



Des outils IT “pour une gestion standardisée des process et des coûts” et des process créés par des gratte-papiers à Paris qui ne connaissent pas l’opérationnel de la recherche.



Donc conçu pour le process, pas pour l’expérience de l’utilisateur.



Ce que je ne pige pas, c’est que le directeur reconnait “que « personne ne conteste la nécessité de réduire la charge administrative qui affecte les équipes de recherche et, de manière générale, la complexité de la gestion des laboratoires »”.



C’est ce qui me semble être exactement le sujet du pamphlet du Conseil non ?



Mais il n’est pas d’accord … o_O


gagaches

Touché :D



Je ne connais pas le CNRS mais j’imagine, vu les 35k personnes et les délégations régionales cités dans l’article, une structure centrale décisionnaire à Paris et plein de structures locales qui font la recherche.



Des outils IT “pour une gestion standardisée des process et des coûts” et des process créés par des gratte-papiers à Paris qui ne connaissent pas l’opérationnel de la recherche.



Donc conçu pour le process, pas pour l’expérience de l’utilisateur.



Ce que je ne pige pas, c’est que le directeur reconnait “que « personne ne conteste la nécessité de réduire la charge administrative qui affecte les équipes de recherche et, de manière générale, la complexité de la gestion des laboratoires »”.



C’est ce qui me semble être exactement le sujet du pamphlet du Conseil non ?



Mais il n’est pas d’accord … o_O


Sans compter qu’il détourne le propos du livre blanc :




« Il est cependant indigne, à partir de ressentis, d’anecdotes ou de cas particuliers, de stigmatiser les agents des fonctions support qui, au quotidien, accompagnent du mieux qu’ils le peuvent, avec un investissement constant et un professionnalisme avéré, les équipes de recherche, dans une relation de complémentarité ».




alors qu’ils affirment justement :




Le CS du CNRS de 2018 à 2023 souligne que les personnels administratifs du CNRS ou des
établissements partenaires, dont l’abnégation est très souvent exemplaire à tous les niveaux,
sont les premières victimes des dérives d’un système qui perd de vue son objectif premier,
être un soutien à la recherche par une administration efficace.




C’est à se demander s’il l’a lu…


Mihashi

Sans compter qu’il détourne le propos du livre blanc :




« Il est cependant indigne, à partir de ressentis, d’anecdotes ou de cas particuliers, de stigmatiser les agents des fonctions support qui, au quotidien, accompagnent du mieux qu’ils le peuvent, avec un investissement constant et un professionnalisme avéré, les équipes de recherche, dans une relation de complémentarité ».




alors qu’ils affirment justement :




Le CS du CNRS de 2018 à 2023 souligne que les personnels administratifs du CNRS ou des
établissements partenaires, dont l’abnégation est très souvent exemplaire à tous les niveaux,
sont les premières victimes des dérives d’un système qui perd de vue son objectif premier,
être un soutien à la recherche par une administration efficace.




C’est à se demander s’il l’a lu…


Cette partie-là, je l’ai pris pour un “diviser pour mieux régner”.



Il a tenté de tourner le papier du Conseil comme rejettant la faute sur les administratifs.
Beaucoup plus facile à gérer et à cacher ensuite.



Le commentaire intéressant est celui sur la mission donnée par la ministre à mister gniagnia, qui était directeur de cabinet de valérie pécresse quand même, (vous voyez les galons sur les épaulettes hein ? vous les voyez ? :D)



Je le comprends comme un “m’enfin voyez, on fait pas rien … on va créer une mission d’analyse, avec une commission d’enquête, histoire de bien savoir ce qui ne va pas.”



Et quand le résultat sera “pas assez de gens, trop de process”, la réponse sera la sempiternelle “m’enfin, voyez, on n’a pas d’argent pour ça” (mais continuer à payer les gros salaires des grands responsables, ça, oui, on peut …)



Une « note liminaire » précise que le rapport est « fondé sur une collection d’« expériences de terrain », qui sont apparues suffisamment fortes et cohérentes pour constituer la base de ce texte » et affirme la nécessité de mettre en place une enquête large ou un audit plus complet.



[Le Président-Directeur Général du CNRS] affirme que « dans un établissement de près de 35 000 personnes, il est inévitable que, localement, des difficultés apparaissent et que des erreurs soient commises », mais il réfute que ces problèmes soient systémiques au sein du CNRS.




Si on rassemble ces deux parties du texte, on s’aperçoit alors que le PDG feint de na pas comprendre la différence en généralité et systémie; plus métaphoriquement, il tente de cacher la forêt avec un arbre.




Cette note ajoute que « si les exemples pris relèvent par essence du CNRS, les mêmes travers, mutatis mutandis, se retrouvent de manière identique, voire aggravée, au sein d’Universités ou de Grandes Écoles ».




Les grandes institutions seraient-elles donc susceptibles d’être touchées par les affres des grands systémes ? :roll:



Et quand bien même il est difficile de le concevoir, la standardisation/rationalisation des moyens, associée à l’hétérogénéité des prises de décision dans l’espace & le temps produit exactement ces rigidités d’interopérabilité entre des silos de manières de faire & systèmes monolithiques différents.



Quand on pense aider en standardisant, on crée des systèlmes inhumains et on ne fait plaisir qu’aux détenteurs des cordons de la bourse… et face à cette situation, je me déclare vaincu.


C’est curieux comme ces “difficultés locales” sont pourtant observées presque partout…


Je peux attester que les services centraux du CNRS donnent l’impression d’être de plus en plus déconnectés de la recherche, et de tolérer de moins en moins que les gens dans les labos fassent autre chose que de l’administratif.



vectors a dit:


Comme quoi la direction confirme en réalité ce que le rapport déplore.




Tellement !



Mihashi a dit:


Sans compter qu’il détourne le propos du livre blanc :



alors qu’ils affirment justement :



C’est à se demander s’il l’a lu…




On est d’accord… Et le PDG dénonce la stigmatisation des personnels des fonctions support alors qu’au contraire le rapport signale leur surcharge de travail. On a l’impression qu’il cherche aussi à les accuser de ce qu’ils ne disent pas pour justement diviser.



gagaches a dit:


Cette partie-là, je l’ai pris pour un “diviser pour mieux régner”.



100% d’accord.
Il a tenté de tourner le papier du Conseil comme rejettant la faute sur les administratifs. Beaucoup plus facile à gérer et à cacher ensuite.



Voilà, et permettre de les discréditer, ce qui n’est pas possible avec leur énoncé factuel initial.
Le commentaire intéressant est celui sur la mission donnée par la ministre à mister gniagnia, qui était directeur de cabinet de valérie pécresse quand même, (vous voyez les galons sur les épaulettes hein ? vous les voyez ? :D)



Je le comprends comme un “m’enfin voyez, on fait pas rien … on va créer une mission d’analyse, avec une commission d’enquête, histoire de bien savoir ce qui ne va pas.”



Et quand le résultat sera “pas assez de gens, trop de process”, la réponse sera la sempiternelle “m’enfin, voyez, on n’a pas d’argent pour ça” (mais continuer à payer les gros salaires des grands responsables, ça, oui, on peut …)




On fait une petite commission, une grosse commission, et on noie le poisson…


Haa merci NxI cet article.
c’est marrant comme des fois il y a des concours de circonstance…. on parlait ce matin avec un collègue du faite qu’avec la politique de remboursement des frais de missions cnrs, on doit payer de notre poche pour faire notre missions.
Il est clair que le contrôle et l’augmentation des taches administratives est vraiment importante et c’est vécu par tout le personnel y compris les administratives qui ont des directives de procédure ect !!!


Bonjour,
je crains fort que cette situation déplorable soit présente aussi dans une grande institution comme l’Inserm, selon les échos que me donne mon fils qui y est directeur de recherche



le PDG s’insurge : « Il est cependant indigne, à partir de ressentis, d’anecdotes ou de cas particuliers, de stigmatiser les agents des fonctions support qui, au quotidien, accompagnent du mieux qu’ils le peuvent, avec un investissement constant et un professionnalisme avéré, les équipes de recherche, dans une relation de complémentarité ».




– Mon petit, vous savez on nous serions sans la bureaucracie ?
– heu… non chef.
– Au chômage, mon petit. Nous serions tous les deux au chômage.


Un petit coup de chatGPT version 10 et tout rentrera dans l’ordre.
Les problèmes ce sont les “procédures” et non le personnel.


Une/un secrétaire pour 30 personne devrait suffir pour gérer l’afministratif. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un gros soucis.


Tout à fait exact. L’administratif devient un enfer avant de pouvoir lancer un projet de recherche! On en fait 10 fois plus qu’il y a 30 ans! Et souvent des choses inutiles ou qui devraient être réalisées par des personnes administratives… Et pareil à l’INSERM! Le but, c’est d’emmerder les chercheurs au lieu de leur faciliter le travail. Et je ne parle pas de l’Europe qui fait tout pour nous empêcher de bosser en complexifiant ce qui était simple avant. La recherche va mourir en Europe. La Chine et les USA doivent bien rigoler!!



cyrano2 a dit:


Une/un secrétaire pour 30 personne devrait suffir pour gérer l’afministratif. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’il y a un gros soucis.




Quand on ne gère pas l’administratif n’importe comment, en effet.
Je le vois là où je bosse (dans la FP), au secrétariat de direction il y a 2 personnes, elles sont régulièrement sous l’eau alors qu’elles devraient pouvoir bosser tranquille vu le nombre de personnels chez nous. Mais on a notre direction qui adore déléguer tout et n’importe quoi, au point où même nous (à l’informatique) devons nous taper certains de leurs courriers pour qu’ils n’aient plus qu’à le signer, comme plusieurs autres services en plus du secrétariat…


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