Intel travaille actuellement à une simplification de son architecture x86-64 pour ne garder que le 64 bits. Le changement aurait divers avantages, mais demande de la préparation. Le fondeur est d’ailleurs à la recherche de retours sur cette idée.
Le 64 bits est présent dans tous les ordinateurs vendus depuis des années. Aujourd’hui, une machine sous Windows 11 l’est obligatoirement, puisque le système ne prend pas en charge les anciens processeurs 32 bits.
Le x86-64, ou AMD64 (puisqu’AMD était premier sur ce segment), est une extension du x86 classique, architecture qui a vu le jour avec le 8086 d’Intel (16 bits) en 1978. Le passage aux 32 bits est arrivé en 1985 avec le 80386. Il faudra attendre 2003 pour que le x86_64 arrive chez AMD, et 2004 chez Intel. Bien que la complexité et les fonctions des processeurs modernes n’aient plus grand-chose à voir avec les puces d’il y a 45 ans, l’héritage technique est là, sous divers aspects.
Le développement a privilégié avec le temps la compatibilité, avec de multiples conséquences pour les processeurs d’aujourd’hui. S’affranchir de cet héritage impose de casser la compatibilité, au moins partiellement. C’était l’idée d’Intel avec l’architecture Epic de ses processeurs Itanium, et de leur jeu d’instruction IA-64. Ces puces n’avaient cependant pas vocation à atteindre le grand public, et en dépit d’un certain succès dans le monde professionnel, il n’y eut plus de nouveau modèle après 2017, victimes notamment de la concurrence avec l’architecture x86-64, bien plus abordable.
Intel revient donc avec une nouvelle proposition, x86s (s pour simplification), visant à faire le ménage dans ses puces actuelles. Et en cas de besoin pour une ancienne fonction ? Il suffira de l’émuler.