Chaque navigateur propose différentes branches, permettant d'avoir accès de manière plus ou moins anticipée aux fonctionnalités en cours de développement. Mais il n'est pas toujours simple de les faire coexister au sein d'une même machine. Voici un petit guide, alors que Chrome améliore sa façon de faire.
Lorsque l'on parle de la dernière version d'un navigateur, on évoque en général quelque chose de plus précis : celle de sa branche stable. Car les développeurs travaillent en général sur plusieurs versions à la fois, disposant chacune de plus ou moins de nouveautés et étant plus ou moins finalisées.
Un navigateur, plusieurs canaux
L'idée est de permettre à ceux qui en ont besoin de découvrir et d'exploiter en avant-première les nouveautés à venir, parce qu'ils veulent les exploiter pour leur site ou dans le cadre du développement d'une application ou d'une extension par exemple. Ce fonctionnement permet aussi à l'équipe de tester des fonctionnalités qui ne seront pas forcément intégrées dans une mouture finale, et de voir comment réagit l'écosystème.
Ainsi, tous les navigateurs mettent à disposition différentes versions. Dans le cas de Microsoft Edge, cela passe par le programme Windows Insider. Mais dans le cas de Chrome, Firefox ou encore Opera les choses sont plus organisées et l'on a même droit à des roadmaps assez précise (voir celle de Chrome et celle de Firefox).
En effet, chacun propose une série de canaux ou de branches qui permettent à chacun de choisir quelle variante utiliser en fonction de ses besoins et de ce qu'il accepte comme niveau de stabilité. Plus la version est avancée, plus elle est susceptible de rencontrer des bugs. Une fois dans le canal stable, cela ne devrait plus être le cas.
- Chrome : Stable / Beta / Dev / Canary
- Firefox : Stable / Beta / Dev / Nightly
- Opera : Stable / Beta / Dev
Notez au passage qu'Opera travaille actuellement sur Neon, qui représente un laboratoire d'idées sans que l'on sache encore de manière précise ce qu'il en adviendra avec le temps.
Comment utiliser différentes versions sur une même machine ?
Problème, il n'est pas toujours simple de lancer en simultanée différentes versions d'une application sur un même système d'exploitation (hors des versions mobiles qui sont par nature différenciées). On peut contourner le problème de différentes manières, de l'utilisation de différentes sessions à l'utilisation de machines virtuelles. Mais il y a plus simple.
La solution la plus classique est d'utiliser une version dite portable. Elle ne nécessite en effet aucune installation et se lance depuis un répertoire contenant l'ensemble des fichiers nécessaires. Vous pouvez ainsi disposer d'un répertoire par branche. La mise à jour peut néanmoins être un problème, c'est pour cela qu'il existe des outils dédiés à ce genre d'usage.
Vous pouvez ainsi utiliser PortableApps (voir notre analyse) qui propose l'ensemble des canaux de Chrome et Firefox (via l'accès aux Beta activable dans les paramètres de l'application). C'est ainsi un moyen assez simple de pouvoir les utiliser sur une même machine, et même d'une machine à une autre.
Chrome améliore ses règles de coexistence des branches
Dans certains cas, il est nativement possible d'installer et d'utiliser plusieurs versions d'un même navigateur sur une machine. Jusqu'à maintenant, avec Chrome, cela était vrai pour la version Canary qu'il était possible d'installer en parallèle d'une autre branche. Mais rien de plus.
Google vient d'annoncer que cela changeait et qu'il était désormais possible d'installer différentes versions de Chrome sur une même machine sans rien changer, que ce soit sous Linux ou Windows. Chacune dispose d'un nom et d'une icône spécifiques, et il est possible de les lancer de manière simultanée. Ceux qui utilisent déjà le canal beta ou dev devront par contre désinstaller puis réinstaller Chrome avec la dernière version en date afin que cela fonctionne.
Reste maintenant à attendre que Firefox fasse de même. Car si là aussi il est possible de faire coexister les versions Developer et Nightly avec une branche Stable/Beta, ces deux dernières ne peuvent pas encore être isolées nativement.