C’est une question écrite pour le moins originale que vient de recevoir la ministre de l’Environnement, Ségolène Royal. Un député de l’opposition lui suggère d'autoriser les objets connectés qui permettent aux chasseurs de prendre des photos lorsqu’ils appuient sur la gâchette de leur fusil.
Depuis un arrêté du 21 mai 2015, les chasseurs ont l’interdiction formelle d’utiliser avec leurs armes à feu (ou leurs arcs) des « appareils disposant de fonctions de capture photographiques ou vidéos ». Cette réglementation ne semble toutefois pas satisfaire les passionnés de la traque au gibier, à l’heure où les caméras embarquées de type GoPro ont le vent en poupe...
Au travers d’une question écrite parue ce matin au Journal officiel, le député Daniel Fasquelle demande ainsi au gouvernement de bien vouloir lui indiquer dans quelle mesure pourrait être autorisé « un objet connecté fixé sur l'arme à feu qui ne se mettrait en fonction automatiquement qu'au seul coup de feu ». L’élu insiste sur le fait que la finalité d’un tel outil serait uniquement « d'améliorer les performances des chasseurs en mettant à leur disposition sur le téléphone mobile une photo au centre de laquelle apparaîtrait une mire ». Et pan ! Le petit oiseau va mourrir...
En attendant la réponse de Ségolène Royal, qui dispose en théorie de deux mois pour revenir vers le parlementaire, force est de constater qu’il n’est pas très facile de trouver sur la Toile des outils aux fonctionnalités évoquées par Daniel Fasquelle. Certains journaux américains évoquent en revanche l’existence d’armes connectées à destination des forces de l’ordre, qui permettent notamment de fournir une sorte de rapport balistique et un suivi GPS. En France, le Parlement débat actuellement des « caméras-piétons » utilisées par les policiers et gendarmes, même si celles-ci ne sont pas fixées sur les pistolets des agents (voir notre article).