Les cyclistes ne sont pas des usagers de la route comme les autres. Les voitures autonomes doivent les prendre en compte afin de les protéger correctement. Google donne des détails sur la manière dont sa flotte les gère.
Tous les mois, Google publie un bilan d'activité de ses voitures autonomes qui sont en circulation. L'occasion de faire le point sur les petits accrochages, mais aussi de donner quelques détails côté fonctionnalités. En ce mois de juillet, le géant du Net revient sur le cas particulier des cyclistes.
Les cyclistes, des usagers particuliers de la route
« Les cyclistes sont rapides et agiles — se déplaçant parfois aussi rapidement que les voitures —, mais cela signifie aussi qu'il est difficile pour les autres d'anticiper leurs mouvements. Nos voitures identifient les cyclistes comme des utilisateurs particuliers de la route, et elles sont programmées pour conduire de manière conservatrice autour d'eux », explique Google.
Un exemple parmi d'autres : lorsqu'une voiture est arrêtée sur le côté avec la portière ouverte, la voiture autonome ralentira ou bien se décalera afin de laisser suffisamment de place au cycliste pour qu'il puisse passer en toute sécurité, malgré cet obstacle imprévu.
Dans un registre différent, si un cycliste se place au milieu d'une voie, les voitures de Google « respectent cette indication » et restent derrière le vélo, même s'il y a suffisamment de place pour le doubler (sauf à changer de voie évidemment). Lors d'une conférence SXSW au mois de mars, Google donnait un exemple en vidéo d'une situation à risque qu'une voiture autonome doit pouvoir détecter rapidement.
L'intelligence artificielle à la rescousse pour les détecter
De manière plus générale, les voitures sont également capables de comprendre certains signaux envoyés par les cyclistes, comme lorsqu'ils lèvent une main pour signaler leur intention de changer de direction. Mais, bien souvent, la main est levée avant l'intersection et remise sur le guidon lorsqu'il s'agit de commencer à tourner pour éviter une chute dans le virage. Ce comportement est également pris en compte par les Google Car qui se souviennent qu'un cycliste avait levé la main il y a peu.
De bonnes intentions, encore faut-il réussir à identifier les vélos sur la route. Pour cela, l'intelligence artificielle est entrainée avec de l'apprentissage profond. Les voitures ont analysé des milliers de vélos de différentes tailles, couleurs et avec des sièges divers et variés. Cela comprend aussi les tandems, les vélos-conférence, les monocycles, etc.
Deux accidents mineurs en juin, sans que les voitures de Google soient en cause
Quoi qu'il en soit, Google en profite pour indiquer que deux accidents impliquant une de ses voitures autonomes se sont déroulés dans le mois de juin. Dans les deux cas, il ne s'agit que d'un peu de tôle abimée, sans aucune conséquence pour les passagers de la voiture, contrairement à l'accident mortel de la Tesla Model S avec le pilotage automatique activé. Selon le rapport de Google, ses deux voitures n'étaient pas en tort.