Canonical a profité de la conférence Ubuntu Summit pour donner plusieurs informations importantes au sujet de la future version de sa distribution. Ubuntu 16.10 n’utilisera ainsi pas Unity 8, pas plus que le nouveau serveur d’affichage Mir. La transition prend décidément du temps.
Maintenant qu’Ubuntu 16.04 est disponible, Canonical prépare le terrain pour la mouture 16.10, prévue évidemment pour octobre prochain et se nommant Yakkety Yak. La société organise actuellement l’Ubuntu Online Summit (du 3 au 5 mai), l’occasion bien sûr de donner des informations sur un renouvellement d’automne que beaucoup attendaient impatiemment. Et pour cause, le Yak devait basculer sur Unity 8 et le serveur d’affichage Mir.
Ni Unity 8, ni Mir par défaut
Le changement était d’ampleur. Unity, l’environnement de bureau par défaut de Canonical, s’avance en effet vers une expérience unifiée qui doit permettre à Ubuntu d’être plus adapté à l’ensemble des appareils auxquels il se destine. Il s’agit très clairement d’un mouvement façon Windows 10, l’ergonomie globale prenant en compte automatiquement des critères tels que la taille de l’écran.
Mais Unity 8 ne sera pas prêt, ou du moins pas considéré comme suffisamment avancé pour être utilisé comme environnement par défaut dans Ubuntu 16.10. Une annonce qui en décevra plus d’un, et ce d’autant plus que cette version est en développement depuis maintenant trois ans. Dans la foulée, Canonical a également annoncé que le serveur d’affichage Mir ne serait pas présent non plus, laissant les utilisateurs avec X.org (Canonical ne veut pas de Wayland).
Encore du retard pour la convergence
Il s’agit donc d’un nouveau retard puisque Unity 8 était initialement prévu pour Ubuntu 16.04. Canonical avait cependant expliqué que s’agissant d’une mouture LTS (Long Term Support), il était délicat d’introduire d’aussi gros changements, remettant alors la bascule à la mouture suivante de la distribution. Unity 8 et Mir étant des composants clés dans la vision de Canonical sur la convergence, celle-ci réclamera donc un peu plus de temps. Il faut désormais tabler sur Ubuntu 17.04 minimum pour assister au grand changement, même si Unity 8 et Mir restent des composants installables optionnellement, ne serait-ce que pour les tester.
Durant la conférence d’ouverture, l’ingénieur Will Cooke a indiqué qu’il s’agissait d’une question de qualité et de peaufinage, suggérant que le code ne serait pas assez robuste d’ici six mois environ. Autrement dit, il s’agit d’un chantier bien plus vaste et complexe que ce qui avait été précisé par le passé.