VLC fête actuellement ses 15 ans. L’occasion de faire un petit point sur un lecteur multimédia dont le succès ne se dément pas, ainsi que sur les plans pour le futur.
VLC était initialement un simple client pour un projet plus vaste, VideoLAN. Ce dernier était un réseau de diffusion de contenus multimédia, créé à l’École Centrale de Paris. Le premier commit, autrement dit la première contribution au code, a été enregistrée le 8 aout 1999, mais l’association VideoLAN considère aujourd’hui que le véritable acte de naissance de VLC a pris place quand l’École a autorisé son utilisation hors de l’établissement et que les sources ont été publiées sous GPL, le 1er février 2001.
Deux milliards de téléchargements
Depuis, VLC a parcouru une longue route. Sa réputation aujourd’hui tient au fait qu’il est capable de lire pratiquement tous les formats audio et vidéo existants. Comme Jean-Baptiste Kempf, président de VideoLAN, nous l’avait indiqué lors des VideoLAN Days, cet objectif ne changera pas et le lecteur multimédia continuera de se focaliser sur ce point, jugé essentiel.
Aujourd’hui, VLC est le résultat du travail de 700 contributeurs et le nombre de commits dépasse les 70 000. Sans donner de chiffres exacts, l’association VideoLAN considère que la base utilisateurs se compte en centaines de millions de personnes. Le nombre de téléchargements, toutes plateformes confondues, dépasse quant à lui les deux milliards. On rappellera d’ailleurs que l’autre grand objectif de VLC est d’être disponible partout, comme sa récente apparition sur la nouvelle Apple TV l’a montré. Il est disponible sur Windows, OS X, Linux, Android, iOS, Windows Phone, Chrome OS, la famille des BSD et même OS/2.
Cap sur les versions 3.0 et 4.0
Quant à la suite, elle passe dans un premier temps par VLC 3.0. Lors des VideoLAN Days, il nous avait été expliqué que le grand objectif de cette version majeure était l’unification de la base afin que toutes les plateformes disposent des mêmes capacités en même temps. Sur la feuille de route de VLC, on peut voir cependant que cette version 3.0 est en retard de six semaines, la date initialement prévue étant le 23 décembre dernier. Actuellement, 94 % des soucis sont réglés, mais il faudra encore un peu temps aux développeurs pour être prêts.
Outre l’unification de la base, VLC 3.0 apportera bon nombre d’améliorations, dont une gestion de l’UPnP totalement remaniée, la compatibilité avec HTTP/2, le support du streaming adaptif, le GPU zero-copy (qui permet de copier des données depuis une mémoire dans une autre, afin d’épargner des cycles de calculs), le support de la décompression asynchrone ou encore une prise en charge optionnelle de Wayland.
Jean-Baptiste Kempf était par ailleurs à la conférence FOSDEM qui se tenait ce week-end. Il y a abordé les premiers éléments au sujet de VLC 4.0, comme on peut le voir à la fin des diapositives utilisées. Il est ainsi question de bibliothèques multimédia unifiées pour les versions mobiles, d’une nouvelle interface pour les versions desktop (Windows, OS X, Linux…) ainsi qu’une utilisation plus intensive de DirectX11 et de Wayland.