Codemasters, un éditeur bien connu pour ses jeux de course, vient de fermer l'un de ses studios à Malte, chargé du développement d'un jeu de cartes à collectionner. Avec cette action, la société compte montrer qu'elle se refocalise entièrement sur ce qu'elle sait faire de mieux.
En ce moment, les équipes de Codemasters sont bien occupées. D'un côté le développement de DiRT Rally, actuellement en Early Access sur PC, suit son cours avec notamment la préparation des versions pour consoles du jeu. D'autre part, le studio de Birmingham est toujours affairé à temps plein sur la licence F1, et planche sur l'opus 2016 de la série.
Malta la vista, baby
En marge de tout cela, Codemasters dispose d'un studio basé à Malte, travaillant sur deux projets annexes. Le premier n'est autre que Battle Decks. Il s'agit d'un jeu de cartes à collectionner disponible sur iOS, qui mélange les canons du genre avec un soupçon de stratégie au tour par tour, le placement des unités sur le terrain ayant son importance. Le second s'appelle Overlord Fellowship of Evil, un hack n'slash sur PC qui au vu de ses critiques sur Steam peine à justifier son tarif promotionnel de 14 euros.
Les deux titres ne parvenant pas à remplir leurs objectifs, Codemasters a purement et simplement décidé d'arrêter les frais et donc de fermer définitivement le studio les ayant réalisés. Dans un communiqué envoyé à nos confrères d'Eurogamer, l'éditeur s'explique : « Nous disons au revoir à Malte et cherchons à inclure le talent de son équipe de 11 personnes dans nos meilleurs studios au Royaume-Uni où nous mettons les bouchées doubles sur les jeux de courses pour développer de nouveaux titres qui montreront notre dévouement absolu à cette catégorie ».
Un recentrage bienvenu, qui coûte cher niveau emploi
Cette fermeture est logique dans la stratégie de l'éditeur qui lors de son dernier exercice fiscal (terminé en mars 2015) a affiché de très lourdes pertes : 16,9 millions d'euros, sur un chiffre d'affaires de 35,3 millions d'euros, en baisse de 50 % sur un an. L'un des principaux facteurs de ce résultat est l'annulation de deux titres sur consoles d'ancienne génération, qui a coûté un peu plus de 32 millions d'euros à l'entreprise.
Frank Sagnier, le PDG de l'entreprise récemment entré en fonction expliquait alors que Codemasters « traverse une période de turbulences, mais prévoit de renouer avec les bénéfices dans les années à venir ». Un retour aux bénéfices qui passe par des fermetures, mais aussi de nombreux licenciements, discrets, mais bien présents. En l'espace de 9 mois, les effectifs de la société seraient ainsi passés de 500 à environ 380 personnes.