Le président a annoncé lors de sa conférence de presse de ce matin qu’il n’était « pas favorable » à une extension de la redevance TV aux objets connectés. François Hollande a promis des arbitrages sur ce dossier sensible pour « la fin du mois ».
L’assujettissement des box Internet à la « contribution à l’audiovisuel public » (selon le jargon de Bercy) semble s’éloigner, au moins pour l’année prochaine. Alors que Fleur Pellerin a confirmé ces derniers jours que cette solution était à l’étude en vue du projet de loi de finances pour 2016, le chef de l’État a clairement laissé entendre il y a quelques heures que cette piste serait abandonnée par le gouvernement de Manuel Valls.
« Il y a l'idée d'élargir l'assiette de la redevance aux objets connectés, je n'y suis pas favorable. Il peut y avoir d'autres pistes. C'est à partir de la nécessité de financer le service public, de ne pas en appeler à la redevance de manière exagérée, que nous aurons à fixer nos décisions » a déclaré François Hollande, en réaction aux récents propos de la nouvelle présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. « Il faut que le service public puisse être financé. La redevance a son rôle, mais pas seulement la redevance. Et c'est pourquoi des solutions, des réflexions sont engagées. Des arbitrages viendront à la fin du mois » a précisé le locataire de l’Élysée.
Si la nouvelle se confirmait, la pilule pourrait être dure à avaler pour les ayants droit qui militent de longue date pour une extension de la redevance TV. En octobre 2014, François Hollande s’était d’ailleurs montré sensible à leurs demandes, en déclarant lors d’un séminaire organisé par le CSA que « la seule détention du poste ne [pouvait] être exclue » de la réflexion relative à la contribution à l’audiovisuel public, « puisqu’on peut regarder les chaînes du service public sur d’autres instruments que la télévision », sous-entendu sur Internet.